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Action Sociale ou Dialogue Social ?

Perso, on vous conseille vivement l’Action, car le Social c’est Vital et qu’on ne vit pas avec des phrases. Mais on n’empêchera pas celles et ceux qui préfèrent parler, c’est souvent une vocation commune à celles et ceux qui dans l’entreprise sont payer pour les occuper.

Les directions générales ont manifestement suivi depuis un certain temps une logique d’évitement vis à vis de Sud Santé Sociaux : évitement de nos questions, de nos signalements, de nos propositions, de notre pétition, évitement de nos revendications puis par la force des choses l’évitement de répondre sur tout ça… Ce qui est bien commode pour continuer de se bercer au ronron de la méthode Coué, pour poursuivre le management et la communication marketing sans toucher au contenu et pour ne pas dépenser un rond en faveurs de nos solutions.

Dans le monde de l’entreprise, c’est bien connu, l’individualisation à tout va prime sur l’approche collective des problémes (et des solutions), et le patronat préfère donner à 1 organisation syndicale plutôt qu’à l’Ensemble des salarié-es.
L’évitement, ça permet donc d’ignorer l’ensemble des collaborateurs, et surtout d’ignorer les causes communes de leur problémes, pour faire seulement de la gestion de cas individuels et de la gestion de symptômes à la place.

Nos revendications et notre syndicalisme cherche uniquement l’intérêt collectif de toutes et tous les Salarié-es, pas celui d’un cercle VIP, ni celui d’1 syndicat, mais celui au contraire de cette majorité qui trime pour faire tourner et enrichir l’entreprise, cette majorité dont l’avis et la plainte n’est pas pris en compte et qui subissent des décisions et signatures prises au rabais ou contre leurs intérêts.

Mais pour les gros patrons ce qui compte en premier dans le « Dialogue Social » c’est de réussir à obtenir le plus de signatures de syndicats au bas de leur accord avec le moins de contraintes possibles pour eux dans le texte signé.
Et, à ce jeu là, ça coûte beaucoup moins cher au patron d’arranger une poignée de salarié-es en négociation, plutôt que de satisfaire pleinement toutes et tous les salarié-es.

Et ça n’empêche pas l’audace d’aller clamer à l’ensemble des salarié-es lesé-es qu’ils ou elles y gagnent quand.

DIALOGUE-SOCIAL

« Oui mais qu’est ce qu’on peut faire » disent les salarié-es ?

Ne pas être dupe, c’est déjà un bon début. Et dés qu’un nombre suffisant comprend que ce ne sont ni les réunions, ni les discussions, qui font changer les choses mais seulement les actions et le poids collectif des salarié-es, alors ce collectif pourra obliger la direction générale a revoir enfin sa copie et à agir autrement.

Nous n’invente pas l’eau chaude en disant ça, mais on reprend juste la définition du principe de « rapport de force ».

Les directions n’aiment pas ça du tout parce que les salarié-es sont bien plus nombreux, et bien plus forts en vérité. Alors, pour ne pas les payer mieux, pour ne pas embaucher plus, pour ne pas prendre mieux soin d’eux, le patronat a inventé, avec les « syndicats d’accompagnement », le « Dialogue Social » ! Le même que le gouvernement invoque aujourd’hui dans ses réformes : Plus besoin de droit, de loi, de protection du travail et des salarié-es… Vive le « Dialogue Social » … Il suffira d’être toujours d’accord avec son patron, et le tour est joué !

Bref…

Tout ça pour pour vous dire que si le groupe Korian n’est pas encore assez mûr pour assumer pleinement ses responsabilités face aux conséquences de ses choix ou de ses priorités, nous assumerons les nôtres ainsi que nos devoirs :
Pour les Santé, pour les Personnes prises en charge, et pour toutes et tous les salarié-es Korian.

Nous ne revendiquons pas des pansements temporaires contre des hémorragies. Nous exigeons que cela les faire cesser durablement en agissant contre toutes les lames budgétaires qui en sont la cause.

leader europeen

 

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Actu sociale, BTHE, Champ de mars

Korian Champ de Mars : Bulletin Syndical ( BuSy SUD)

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

 Chers lectrices, chers lecteurs,

Ce blog est né d’une situation où le climat social là-bas et la confiance y étaient particulièrement détériorés. Depuis ça s’était lentement mais progressivement amélioré notamment du fait de prises de conscience groupe et d’une discrimination un peu moindre à l’encontre de notre représentant de section, une section qui a largement contribué en deux ans à pacifier des équipes pourtant très divisées et à informer sur leur droits un grand nombre de personnels en manque de repères.
Notre espace d’actualité en ligne s’était donc tout naturellement intéressé peu à peu à d’autres sujets et horizons enrichissant considérablement aux quatre vents notre réseaux de salariés sympathisants comme nos sources d’informations et le nombre de nos réflexions, si bien qu’une réelle concertation citoyenne entre des salariés de l’entreprise ou d’ailleurs a pu émergée au niveau national et même européen via ce blog comme au sein de l’organisation syndicale et intersyndicale, un réseau qui ne cesse de croitre et nous amène à diversifier nos focus d’actualité.

Mais face à de nouvelles dégradations de climat qui nous inquiètent au sein de l’EHPAD Korian Champ de Mars et du risque lattant d’une nouvelle gréve en conséquence, nous nous sentons obligé de revenir aux sources.

Ca s’améliorait au Champ de Mars. Ca avait été laborieux, pas de tout repos et non sans embûches pour nos élus, adhérents et sympathisants là-bas, jusqu’à ce que tout ce qui avait mis si longtemps à être consenti (en premier lieu la prise de conscience de certains besoins) porte enfin ses fruits, mais ça avançait. Même le « dialogue social » commençait à ressembler à quelque choses. Au point que les intéressés proches de nous réagissaient moins à certaines actions patronales perçues comme injustes, inadaptées, opposées à nos valeurs, voire hostiles.

Mais peut être mal leur en avait pris… Puisque depuis quelque temps, et peut être dû à un certain relâchement revendicatif, des tensions de plus en plus contagieuses grandissent. Comme si le naturel initial tant décrié que nos élus et adhérents avaient cru chasser devait inexorablement revenir au galop, amplifier par la circonstance du poids commercial anxiogène du fait d’un taux d’occupation en baisse. Et c’est de plus en plus de personnels qui se sentent mis sous pression ou injustement menacés.

Alors que la direction ne souhaite sans doute pas une gréve, on a pourtant de plus en plus l’impression ces derniers temps que malgré les appels à l’apaisement, bien des interventions hiérarchiques quasi omnipotentes, touchant à l’organisation, la communication, le management, le personnel ou encore au plus reconnus de nos représentants, perturbe considérablement la sérénité des agents sinon leur travail, amplifie les tensions et pousse au conflit social.

Nos représentants SUD avec ceux de la CGT ont plusieurs fois alerté la direction sur des problémes et des risques pour prévenir ces regains de tensions ou pour éviter toute dérive. Non seulement les demandes ont été trop peu voire pas du tout satisfaites mais il semble au contraire que l’expression de certaines revendications positives soit reprochée à l’un des DP SUD. C’est ce que semble révéler les nouveaux qualificatifs exprimés contre lui, entendus et rapportés par plusieurs salariés.

Porter à la connaissance de la direction les demandes individuelles ou collectives des salariés est pourtant la première mission des DP et en recevoir réponse écrite fait partie des obligations ordinaires d’un employeur. C’est même essentiel au bon fonctionnement d’un établissement que de permettre la prise de connaissance de problématiques plutôt qu’elles ne s’aggravent par méconnaissance ou non prise en compte. Il n’y a donc là rien de personnel, et ça ne devrait jamais porter à conséquence contre tel ou tel délégué du personnel.

Pourtant, dans le monde du travail d’aujourd’hui, les représentants du personnel les plus efficace se voient souvent reprocher par leurs employeurs un formalisme parfois inconditionnel d’autant plus que certains problémes des salariés vont de pairs avec certaines optimisations de profits. Mais aussi parce que ces employeurs ne comprennent souvent pas que le recours à ce formalisme et à tout l’arsenal légal n’est souvent que la conséquence d’une indifférence patronale face aux autres formes de demandes. C’est ce que constatent tous les salariés qui s’adressent à nous ou à nos représentants du personnel faute de prise en compte ou de solution à leurs problémes.
L’indifférence à l’égard même du droit du travail est également en hausse du fait des affaiblissements successifs de notre système de droit et ou par un certain zèle résultant de la hausse des budgets que les entreprises provisionnent en anticipé en faveur du juridique. Ce qui là encore appelle syndicats, salariés, voire même usagers et clients, à innover également dans d’autres formes d’actions pour faire entendre leur voix et valoir leurs droits,

Vendredi 30 janvier, à Korian Champ de Mars, au lendemain de la réunion DP mensuelle, l’IDEC voulait faire porter à notre représentant la responsabilité d’une visite de l’inspection du travail sur le site ce jour là. Vérification prise, il n’y était pour rien, mais bon.
L’IDEC s’agaçait aussi qu’en conséquence de demandes DP discutées en réunion la veille et portant sur les pauses obligatoires, la direction allait lui demander de fliquer le personnel soignant qu’il ne voyait pas son rôle comme ça, qu’il en avait ras le bol, que ce serait à cause d’Olivier à qui les AS pourront dire merci, (sic.). Ce n’est pas la première fois qu’est évoqué tout haut, à tort, et sur un ton pas très neutre « le DP » ou « le syndicat » en réaction à des mesures ou des propositions prises (ou même pas encore prises) par la seule direction sinon par lui-même, et non par « le DP » ou « le syndicat » mais passons…

D’une simple demande DP comme une autre, cette problématique pause suscite une réaction inadaptée et anormale qui recueille toute notre attention. Dommage que les réponses qui semblent pour l’heure envisagées ne s’assimilent surtout à notre avis qu’à remplacer des manques de temps effectif (de pauses) par des pertes du temps effectif (de pauses). Ce malgré d’autres propositions des DP, pourtant sans frais et plus efficace mais rejetées.

Le même jour, les salariés de la cuisine étaient conviés à une réunion dans le cadre du projet de leur reprise à venir par Korian. En jeu pour ces salariés, un changement d’employeur, une révision contractuelle à suivre donc et dans tout ça beaucoup d’inconnus pour eux bien que le projet de reprise ne date pas d’hier. C’est dans ce contexte de doute, de questionnement voire d’inquiétudes qu’ils avaient souhaité qu’Olivier, en qualité de DP, les assiste à cette réunion. Mais la direction l’a refusé, là où le chef de secteur représentant Restalliance se disait quant à lui sans avis sur la présence ou non d’Olivier.

Il n’y avait pas d’obligation pour l’entreprise à inviter un DP de l’établissement. Pas plus qu’il n’y avait d’obligation pour le futur employeur à refuser que ses futurs salariés soient assistés d’un DP de l’établissement dont la présence ne gênait en rien une réunion sans contenu confidentiel.
Ca n’a pas empêché le DP de satisfaire à l’autorité de son employeur en respectant le souhait de ce dernier et en n’assistant pas à cette réunion. Toutefois, cet interdit difficilement compréhensible nous semble préoccupant et peu compatible avec l’idée d’une réelle « démocratie » dans l’entreprise.
C’est aussi à notre avis un signe de plus de recul par rapport à ce que l’évolution du « dialogue social » laissait auparavant espérer. L’attitude de l’employeur dans ce contexte (encore) nous semble l’illustration d’une autorité bien particulière et significative.

Tout cela nous semble donc très regrettable et déplorable d’autant plus que jusqu’à quelques semaines de ça, les remontées de situations pouvant être constitutifs d’entraves semblaient diminuer progressivement et que les contributions précédentes de SUD et de la CGT au profit d’une vraie cohésion sociale des personnels dans l’établissement montraient de bons résultats.

arton1178

La Boétie a dit : ‘’Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous !’’

Ici comme ailleurs
2015 ne sera que
ce que nous en ferons