Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, EHPAD du groupe, mobilisation

EHPAD, Hostos : 600 personnes pour défier la présidence et la ministre de la Santé

Nous étions donc 600 (d’après la police) à rejoindre le ministère de la mortalité et des dégradations organisées du soin (et 2 millions à être solidaires de la cause d’après les réseaux sociaux)

Un peu plus tôt, nous étions plus de 400 manifestants à refuser le parcours invisible et plan-plan de quelques dizaines de mètres prévu pour nous par les autorités.

Nous nous sommes donc élancés motivés à nous prendre en mains vers les Champs Elysées, pour un « Die-In » au milieu de l’avenue et des voitures, juste en face du Fouquets et de la boutique Vuiton, avant de reprendre la marche avenue Georges V et dans les beaux quartiers où nous avons abondement interpellé, le riche électorat du président Macron. Moralité, sur notre tract Korian, comme sur le tract des Hôpitaux en luttes, la population fortunée étaient pour la plupart d’accord avec nous et les revendications pour dire stop aux dégradations et aux coupes budgétaires, stop aux sous-effectifs, mais OUI à l’Humain.

Côté EHPAD, comme côté Hôpitaux, la population rencontrée étaient très attentive et très concernée :

Non Madame la Ministre, non M le président, la Santé ne peut pas être une marchandise, patients / résidents ne peuvent pas être marchandisés. Arrêtez donc de comptez vos lits (occupés ou vides) quand on vous parle de personnes maltraité-es (soignants ou soignés).

Côté Korian, il y a autrement mieux et autrement plus digne, face à la grogne que de coller sur un jour de gréve un entretien préalable à une salarié-e exemplaire et déjà inutilement sanctionnée. Une pensée pour Vania, salariée de Korian Champ de Mars victime de pression.

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Partout ailleurs où notre tract a été distribué aux abords d’établissements, les riverains se sont dit également concernés et, pour celles et ceux qui connaissaient les établissements, particulièrement soutenant.

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Une nouvelle date de mobilisation est dors et déjà programmée le 22 mai prochain, avec d’autres secteurs en lutte convergents, plus de soignants et d’établissements mobilisés. Sud Korian sera de la partie ce qui laisse une pleine semaine à chacun, chacun-e pour préparer vos plus belles fleurs visuelles ou sonores.

En hommage aux soignant-es et aux résident-es Korian, une petite vidéo moche mais pour une noble cause :

 

 

 

Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Mobilisation nationale de salarié-es Korian : Du 28 juin au 23 juillet, tous et toutes concerné-es, à vous la parole !

C’est souvent poussé par un ras-le-bol diffus qu’émerge le renouveau social. Le ras-le-bol est bien là, alors on pose la question à toutes et tous :
Quelle prise en charge et quels moyens de prise en charge voulons nous pour les aîné-es?

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Dans le cadre des mobilisations de salarié-es Korian du 28 juin au 23 juillet 2017, pendant 26 jours, ce blog deviendra le QG centralisateur de tous les événements publics organisés dans le cadre de la vaste mobilisation nationale que nous avons initiée en faveur des personnes âgées et pour la cause du personnel qui s’en occupe.

Des débats publics seront ouverts à toutes les personnes concerné-es qui le souhaitent :

Discussions, assemblées citoyennes, interview, tribunes, expos, etc. se tiendront dans plusieurs régions de France autour de nos revendications. Elles donneront la paroles à des usagers, familles, personnalités du monde associatif ou politique, et bien-sûr à des salarié-es.

Cela fait des années que l’on voit se dégrader les conditions de travail et de prise en charge, que des fonctionnements de travail efficaces sont remplacés par des (dys) fonctionnements plus rentables mais moins efficaces, des années qu’il est demandé aux salarié-es de faire plus d’efforts, (mais trop souvent au détriment de la qualité), pendant que dans le même temps les profits ne cessent de battre tous les records.
Des années finalement que la Santé et son personnel deviennent les grands perdants (ou les grands perdus) au nom du sacro-saint Profit qui augmente sur leur dos.

A présent il est grand temps de dire : ASSEZ !!! Et de s’en donner enfin les moyens.

La parole est à vous, et nous vous invitons nombreuses et nombreux à en faire entendre le sens par tous les moyens dont vous disposez.

Nous relaierons vos témoignages, photos, vidéos, interviews, actualités, gréves, rendez-vous, manif, etc.

 

Actu sociale, Champ de mars, Conditions de travail

Journée Nationale des centenaires initiée par le groupe Korian

Pour Korian, l’objectif de la journée nationale des centenaires est de mettre les aînés  à l’honneur et interpeller les Français sur l’intérêt de faire émerger une nouvelle dynamique intergénérationnelle. (source Groupe Korian).

Pour nous l’objectif de cette journée (et des jours suivants) est de mettre les aînés  à l’honneur et interpeller les Français sur l’intérêt de faire émerger une nouvelle dynamique intergénérationnelle en faveurs de meilleures prises en charge des aînés et de meilleurs conditions de travail pour celles et ceux qui s’en occupent.
Pour Korian Champ de Mars comme pour la plupart des autres EHPAD Korian, c‘est donc là qu’est notre plus gros point de désaccord avec la politique d’entreprise, et c’est là que toutes nos forces de propositions car sur cette seconde partie la actions patronales sont plus que décevantes.

D’ailleurs, pour rester sur l’exemple de Korian Champ de Mars, la journée nationale des centenaires a permis de faire la preuve que la capacité d’allouer plus de moyens humain existe à condition de le vouloir. En effet, il n’y avait aucune absence non remplacée ce mercredi 28 juin, la direction avait même fait appel à du personnel supplémentaire en renfort. Moralité, lorsqu’il y a les média, tout le monde est sur le pont, dispos et en plus grand nombre. Mais les autres jours de l’année ?

Ci-dessous, un article du journal LeParisien, qui met à l’honneur une résidente de Korian Champ de Mars

Espérance de vie : deux Français sur trois se verraient bien centenaires

Selon un sondage, les centenaires sont avant tout perçus comme une richesse pour la société. Lire la suite de l’article LeParisien.

http://www.leparisien.fr/vie-quotidienne/famille/esperance-de-vie-deux-francais-sur-trois-se-verraient-bien-centenaires-28-06-2017-7093566.php

 

BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, EHPAD du groupe

Gréve nationale Korian France : Une motion déposée à Korian Champ de Mars

Dans le cadre du mouvement de gréve et d’action nationale initiée dans le groupe Korian, une motion a été déposée ce jour à Korian Champ de Mars et s’ajoute localement à la liste des revendications nationales.

Solidaire à 100% des revendications nationales inscrites au préavis et qu’elle reprend, cette motion rajoute des demandes nécessaires et chères aux salarié-es du site :

– La cesse la dégradation des organisations de travail devenue monnaie courante et qui nuisent à la qualité de la prise en charge. En effet, le mode d’organisation dégradé y devient plus fréquent qu’une organisation avec un effectif au complet, lequel étant par ailleurs déjà insuffisant depuis les suppressions de postes AS / IDER / Contrats Pro …

– La cesse des glissements ou délégations de tâches et de responsabilités aux AS ou IDE par leurs chefs (réorganisation face aux absences, gestion des stocks de matériel, des commandes, etc..) Mais à la place, la présence du CODIR sur le terrain.

– Une meilleure vigilance sur les admissions de cas psychiatrique ne relevant pas des compétences d’un EHPAD.

 

 

BTHE, Champ de mars, Métiers

Korian : Journée de la gentillesse !

http://champdemars.korianblog.fr/actualites/ (blog officiel de l’établissement)

Dans un établissement où les conditions de travail, de prise en charge, et les pressions étaient devenues telles que le personnel, avec SUD, avait du mener 3 gréves dures en 2 ans, on entend désormais des salarié-e-s dire : « je suis contente de venir travailler », « je me lève plus facilement le matin », « j’ai plus d’énergie pour les résidents », « j’ai envie d’aider même si c’est pas mon service »,  » .

Une reconnaissance du personnel et de leur fonction que certaines ne croyaient même pas possible avant tant elles étaient enfermées dans la routine de la dépréciation.

De bon matin, sans s’y attendre, toutes et tous les salarié-e-s de l’établissement ont reçu des compliments sous forme de fleur. Un exemple qui illustre bien l’assainissement des pratiques, des relations et de l’environnement de travail. On ne peut que souhaitez les mêmes choses ailleurs.

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Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail

Pétition de soutien à Régine et Angélique salariées de Korian Champ de Mars

Une petite signature pour l’internaute, un grand pas pour la dignité des Salarié-e-s

Après l’appel à solidarité financière lancé pour soutenir les grévistes de Korian Champ de Mars, nous appelons à la solidarité par vos signatures en soutien à deux salariées grévistes dont l’emploi est menacé par l’employeur.

Par la signature de cette pétition :

Je demande l’arrêt, sans sanction, des procédures disciplinaires engagées contre ces deux soignantes ; j’exprime mon refus inconditionnel de toute forme de discrimination au sein de l’entreprise Korian-Medica ; et j’exprime le souhait que des dysfonctionnements, des souffrances et des difficultés professionnelles au travail puissent être communiquées librement.

Résumé de la situation : le 7 mai 2015, peu de temps après que de nombreux salarié-e-s du Champ de Mars se soient mis en gréve pour revendiquer notamment des pratiques managériales assainies, deux de ces salariées ont fait l’objet de procédures disciplinaires (dont une avec mise à pied conservatoire) juste après avoir fait remonter des problémes managériaux pour l’une et de santé pour l’autre qui est travailleuse handicapée.

Pour signer cette pétition en ligne, cliquez sur le lien ci-dessous :

http://goo.gl/forms/TgCQe1veEk

Ne pas hésitez à repartagez le lien de cette pétition par e-mail, via les réseaux sociaux, ou à nous contacter si vous souhaitez l’héberger sur votre site.

Nous vous rappelons aussi une autre pétition toujours accessible en soutien à une salariée licenciée à l’EHPAD Korian Jardins d’Alesia

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Korian-Medica : Le chiffre d’affaires progresse, là où côté social le bât blesse

Nous citons (  » « ) et commentons ici un récent article d’Hospimedia

« Les trois premiers mois de l’année ont été notamment marqués pour le groupe Korian-Medica par l’absence d’ouverture de lits. À cela s’est ajouté tout particulièrement dans l’Hexagone « un épisode grippal sévère qui a pesé sur l’activité Ehpad« , signale-t-il dans sa dernière note d’information financière, datée du 6 mai. Dans ce contexte, son chiffre d’affaires (CA) — sur une base pro forma — a toutefois progressé de 2,8% à 628 millions d’euros (M€) dont 378 M€ en France et 250 M€ à l’international. »

Alors qu’il n’y a pas eu d’ouverture de lit, on comprend mieux chez SUD le lourd tribu à la charge du personnel pour réaliser ces millions de progression. Les salaires n’ont pas augmenté, les effectifs non plus, mais au contraire les ajustements des (non) remplacements des absences laisse régulièrement à désirer… Il ne fait aucun doute pour nous que les conditions de travail que nous étudions à la loupe et que nous ne manquons pas de dénoncer régulièrement jouent un grand rôle dans la bonne santé financière du groupe.

A l’épreuve par exemple du conflit social à Korian Champ de Mars où le frais du séjour, levier du profit, est l’un des plus élevé de France, comment ne pas y voir un lien entre la souffrance du personnel qui se retrouve en étaux entre le profit à produire et des attentes de clients qui légitimement en veulent pour leur argent ? Dans un contexte de grande promiscuité entre résidents, familles et salariés, loin du mieux vivre ensemble qui devrait être la voie empruntée, et faute d’une meilleur gestion sociale de l’entreprise, il y a à notre sens un cercle vicieux délétère grandissant entre les différentes catégories d’usagers dont les souffrances s’opposent à cause de dysfonctionnements sur lesquels ni les uns ni les autres n’ont de prise. Les chefs auraient toujours raison (et surtout lorsque les problémes sont grands), le client est roi, et le personnel aurait toujours tort, c’est pourquoi en plus d’un salaire ras de pâquerette et d’endosser les torts de ses chefs il devrait avoir bon dos et payer tous les pots cassés . Le malaise social traduit par des alertes multiples puis par une gréve faute de meilleur moyen de se faire entendre, se voit désormais amplifié par 2 procédures disciplinaires concomitantes sur des grévistes, dont une mise à pied conservatoire d’au moins 12 jours pour une salariée handicapée.

Le jour où dialogue et progrès sociaux seront côtés en bourse on pourra peut être espérer un profit pour l’Humain proportionnel à celui de l’entreprise ?

« Cette année là, Korian-Medica est devenu le n° 1 de la dépendance sur le secteur privé commercial avec un CA pro forma de 2,4 milliards d’euros (Md€). Le groupe ne semble pas vouloir s’arrêter là. Après trois mois d’exercice, il vient de confirmer un objectif de CA 2015 voisin de 2,6 Md€ . À plus long terme, Korian-Medica envisage d’atteindre 3 Md€ en 2017. »

Référence Hospimedia : http://www.hospimedia.fr/actualite/articles/20150507-finance-le-chiffre-d-affaires-de-korian-medica

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Sur la gréve d’avril 2015 à Korian Champ de Mars

Pourquoi SUD n’est pas signataire du protocole de fin de conflit ?

Parce que notre fonctionnement est démocratique, que nos revendications sont légitimes et qu’il est hors de question de les taire ou d’y renoncer.

Nous agissons avec et pour les salarié-e-s mais ne décidons pas à leur place. D’accord ou pas d’accord, c’est une affaire collective avant tout, et avant nous.
Aussi, lorsque autant de salarié-e-s sont en gréve, c’est avant tout parce qu’elles et ils recherchent de bonnes raisons de ne plus l’être. Et ces raisons ce sont des garanties que leurs problémes sont bien compris et seront solutionnés. Or, la majorité des grévistes attend de vraies garanties à la place des « propositions » sensées résoudre leur conflit.

Plus d’un mois après le débrayage du 4 mars, de celui du 14 avril 2015, aux jours de gréve du 15, 16, 17, 18, 19 et 20 avril 2015, de 8h à 20h00, 38 salarié-e-s titulaires ont pris part au mouvement de gréve sur Korian Champ de Mars. Seuls 15 titulaires en poste sur la même période n’y ont pas pris part. Soit une participation à 72%.

Ce mouvement à concerné notamment 100% des titulaires aides-soignant-e-s, serveurs, animateur, cuisiniers et plongeurs disponibles et 75% des ASH.

C’est ce que la direction de l’établissement qualifie de « mouvement de gréve de certains membres du personnel » dans son annonce affichée à l’intention des familles et résidents (mais pas au personnel).

Malgré cette mobilisation hyper majoritaire et la légitimité des attentes, la direction n’a jamais accepté de garantir aux salariés des rémunérations plus décentes, ni des embauches inconditionnelles sur les 2 postes de soins créés en juin mais non pourvus ou pour des postes supplémentaires au restaurant, ni pour une prime de compensation pour des centaines d’heures de pauses non prises, travaillées ou dérangées. Sur le besoin de confiance et de sérénité du personnel en gréve, les problémes graves de management que salarié-e-s et représentant-e-s rapportent et dénoncent depuis au moins 2 mois, et alors que la notion de « harcèlement » a été abordé plusieurs fois, c’est en terme de « ressenti exprimé sur la communication de la direction » que le problème nous a été présenté dans le protocole d’accord.

Dans ce contexte, la direction de l’entreprise a donc préféré la fermeté voir l’entêtement, laissant sa clientèle et les non grévistes dans la situation qu’ils ont connu, plutôt que de satisfaire aux demandes des grévistes qui n’avaient pourtant rien d’excessives.

Car, nous n’en démordrons pas : 1100 ou même 1300 euros ce n’est un salaire pour un personnel d’EHPAD à temps plein, avec des journées de travail de 8h à 20h.
Comment une entreprise aussi prospère que Korian peut proposer à des salarié-e-s titulaires un salaire inférieur à celui de certain-e-s vacataires sur le même poste ?

Oui, les attentes du personnel sont légitimes, humaines, normales et saines. Il ne devrait même pas y avoir à réclamer là dessus, encore moins à mener plusieurs jours de gréve. Ces problémes ne devraient pas exister dans une entreprise où croissance et bénéfices ne cessent d’augmenter dans des proportions aussi fulgurantes.
La direction devrait récompenser l’effort et l’engagement de tout son personnel, et respecter le courage qui pousse à dire les choses en face dans l’intérêt de tous. L’argent ne devrait pas être plus tabou quand il s’agit de le redistribuer que lorsqu »il est question de recettes.
Quant à saisir le salaire des heures de gréve, quelque soit la partialité du prétexte, c’est pour toutes et tous les grévistes un signe de plus qu’elles et ils ne sont clairement pas compris ou qu’elles et ils valent moins que ce qu’on leur retire.

Bonnes conditions de travail et bonnes conditions de séjour ne peuvent être dissociées. Du côté des familles d’ici comme pour les salariés d’ailleurs, la majorité des retours qui nous sont adressés approuvent nos revendications et témoignent du choc considérant le décalage énorme entre frais de séjour/profits et salaires.

Comme en Ile de France, dans l’Indre et Loire et dans bien d’autres départements où se trouvent des établissements du groupe, la solidarité aux grévistes n’a donc pas tardé à se manifester et l’appel à la solidarité financière est aussi bien suivie, bien mieux que ne l’a été l’appel à la générosité et à l’humanité de l’entreprise. Un suivi d’autant plus concerné que les solutions attendues, nous dit on, ne peuvent se prendre au niveau du seul établissement du Champ de Mars, ce serait « prétentieux » pour ses salarié-e-s que de prétendre là-bas à l’exclusivité des difficultés et des besoins.

Mais notre refus de signer, n’empêchera pas l’entreprise de dors et dejà respecter ses propositions qui n’auraient d’ailleurs jamais dû attendre une gréve pour arriver.

Notre refus de signer tient au fait que les revendications initiales justifiées et longuement argumentées lors de la gréve ne peuvent se balayer comme ça, que la reconnaissance et la détermination des salarié-e-s ne se bradent pas et que nous continuons d’exiger les solutions legitimes attendues par les salarié-e-s.

Il ne peut y avoir de sortie de crise sans qu’il y ait de solution à la plupart des raisons de la crise.

 

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Korian – Medica : Les salariés n’ont absolument pas à subir le défaut de management d’un groupe qui se dit exemplaire

Cité par Hospimedia, cette déclaration d’Anne Taquet venait ponctuer l’introduction de la réunion extraordinaire du comité d’entreprise Medica le 23 avril alors que le redressement fiscal dont a fait l’objet l’entreprise « excusait » le non versement de la participation à des milliers de salariés du groupe Korian.

Mais le même principe de na pas subir le défaut de management peut s’appliquer a bien d’autres situations que subissent les salariés :

– la pénibilité, les non remplacements parce que le taux d’occupation a baissé, le non paiement de pauses non prises ou dérangées faute d’une organisation ou de remplacements pas à la hauteur, etc..

Si la mauvaise gestion fiscale doit priver de participation les salariés qui n’y sont pour rien, si la profitabilité est à ce prix là, est ce que les condamnations Prud’hommales aussi devraient impacter à la baisse les parts de revenus des salariés… Il n’est pas acceptable que le coût des manquements de certains dirigeants de l’entreprise puisse se payer sur le dos de son personnel ! Plutôt éponger les pertes du côté des actionnaires ou sur les salaires des dirigeants.

Sur la gréve au Champ de Mars * un autre article Hospimedia que nous commentons ici répond mieux que les négociations :

« Plus que de la réorganisation du travail, c’est une meilleure organisation de l’établissement qui est envisagée« , explique Monique Rolland, directrice des ressources humaines pour Korian-Medica. Pour pallier les dysfonctionnements, sont notamment prévus : la mise en place de fiches d’événements indésirables pour étude hebdomadaire (existantes mais non utilisées jusqu’alors) ou encore la rémunération des temps de pause non effectués » (ouf, il était temps..!!).

* Notons, contrairement à ce qu’indique Hospimedia que le protocole n’a pas été signé par les salariés… mais seulement par la déléguée syndicale CGT et contre la volonté de la majorité des grévistes (toutes appartenances syndicales confondues). Pas de signature de fin de conflit pour SUD donc parce que la démocratie et parce que les réponses apportées sur des demandes essentielles ne sont pas à la hauteur des attentes des grévistes. Quant à la rémunération des temps de pauses telle qu’énoncée au protocole, elle est conditionnée a un tel parcours du combattant hiérarchique que la fin de la corvéabilité gratuite n’est semble-t-il pas encore pour demain… Idem pour le paiement rétroactif de plusieurs centaines d’heures de travail non rémunérées ces dernières années.

Les grévistes du Champ de Mars ne prétendent pas à l’exclusivité ou au monopole des situations anormales. Mais puisque les réponses salariales sont systématiquement repoussées au motif de la nécessité pour l’entreprise d’une harmonisation groupe (les améliorations doivent pouvoir s’appliquer à tous les établissements), SUD et les grévistes du Champ de Mars sont fiers de non seulement défendre leur dignité professionnelle mais aussi d’agir du même coup en faveur des milliers de salariés Korian-Medica. 

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Le conflit social à Korian Champ de Mars vu par Hospimedia

article publié le 20/04/2015 sur Hospimedia


http://www.hospimedia.fr/actualite/articles/20150420-dialogue-social-au-coeur-de-la-greve-la

Les salariés de l’Ehpad du Champ-de-Mars entament leur 6e jour de grève

Alors que SUD appelait dès le 14 avril à une grève illimitée, à Paris, les salariés de l’Ehpad du Champ-de-Mars de Medotels, filiale du groupe Korian, n’ont toujours pas repris le travail. Au 3e jour de la mobilisation, SUD évoquait dans un communiqué 85% de grévistes. Le lendemain (le 18 avril), la CGT détaillait : 100% d’aides-soignants titulaires, 75% d’agents hospitaliers et 100% des agents de service de restauration participaient au mouvement.

Au-delà du non-versement de la prime d’intéressement, les salariés de l’Ehpad dénoncent les pratiques managériales de mise au sein de la structure. Sont évoquées par la CGT notamment, des méthodes proches du harcèlement, de la pression au chiffre et une organisation du travail inadéquate. Aussi les salariés demandent-ils la renégociation de deux postes supplémentaires — consentis lors du dernier mouvement de grève avant d’être supprimés — ainsi qu’une prime de pénibilité. Pour l’heure, circonscrite à l’établissement, cette demande, précise Albert Papadacci, pourrait être reprise au niveau du groupe tout entier, voire à l’ensemble du privé lucratif. Et d’assurer que la question sera posée lors des commissions paritaires du Synerpa.

Également contactée par Hospimedia, la direction de l’Ehpad du Champ-de-Mars n’a pas donné suite.

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Conflit social Korian Champ de Mars : Confiance et reconnaissance perdues

La gestion déplorable des négociations par l’entreprise, la stigmatisation systématique de notre syndicat, de notre rss et par la même de toutes celles et ceux qu’ils représentent, et le double jeu odieux d’une représentante CGT à l’insu de l’ensemble des salarié-e-s, ont abimé encore plus la confiance envers la sincérité du dialogue et les sentiment de confiance et reconnaissance si nécessaire aux salarié-e-s.

Quelle genre de collaboration de travail pourrait naître de tout ça ?

Alors que la méthode de gestion du conflit des dirigeants est plus efficace pour l’offense syndicale  que pour l’effort salariale, comment le personnel pourrait croire à une volonté d’apaisement de la part des dirigeants et retrouver confiance ?

Comment, avec une si mauvaise gestion et autant d’obstination patronale, croire à la mise en place efficace  d’une méthode managériale plus saine et plus juste?

Non, les conditions ne sont vraiment pas réunies pour que le personnel retrouve confiance envers des dirigeants qui les baladent.
L’effort à décourager étant plus motivé que celui à donner espoir, le désaccord prend racine, l’entreprise l’arrose et la trahison le cultive.

Conclusion :
Or de question que nous ne cautionnons cela. Pas de fin de conflit dans ces conditions là.
Quand le DRHO bouge le conflit ne dépasse pas 3 jours, mais avec le trio qu’on a vu l’obstination dure et le conflit perdure.

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Caisse de solidarité en soutien au personnel en gréve de Korian Champ de Mars

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Caisse de solidarité

en soutien au personnel en gréve de Korian Champ de Mars

Face à l’inefficacité ou l’indifférence du trio direction régionale, RRHO et directeur d’établissement qui n’ont pas su ou pas voulu résoudre les problémes graves et générateurs de souffrance, signalés bien des fois au fil des mois, le personnel de Korian Champ de Mars n’a pas eu d’autre choix que de se mettre en gréve illimitée pour faire reconnaitre son mal être et réclamer une plus digne considération salariale.

Partageant pleinement la responsabilité des problémes, ce trio dirigeant n’accepte pas de reconnaitre la gravité réelle du malaise de ces salariés, se bornant à minimiser la nécessité des solutions proposées par les représentants des grévistes.

Il est pourtant évident que des salaires de 1100€ à même pas 1300€ net par mois ne peuvent pas être acceptables compte tenu de la qualité de travail et de service attendu sur un établissement de ce standing et de la pénibilité. Très nombreuses pourtant sont les personnes dont c’est le « salaire ».

Il est évident aussi qu’un directeur dont les méthodes managériales agressives qui sont à l’origine de tant de souffrance ne peut être porteur de la mise en place d’une méthode se voulant plus respectueuse du personnel. C’est pourtant ce que propose la direction régionale.

Il est évident enfin qu’il n’est pas admissible que l’entreprise qui a profité depuis des années durant de son personnel, en ne lui payant pas certaines parties de son travail, refuse aujourd’hui toute compensation salariale.

Korian préfère donc la continuité de la gréve, laissant tourner son établissement dans des conditions déplorable, plutôt que d’accéder à des attentes aussi nécessaires que juste.

Parmi les titulaires en poste lors des 5 premiers jours de gréve et malgré les efforts considérables pour dissuader des salariés de faire gréve, 100% des aides soignantes (18), 100% des serveurs (2), 75% des agents de service hôtelier (9), 1 infirmier, 1 cuisiner, 1 plongeur, et 100% du service animation (1).

Pour ses 33 salariés, une caisse de solidarité a été mise en place par SUD Santé Sociaux 75 et une par la CGT.

Si vous souhaitez les soutenir, vous pouvez donner, à l’une, à l’autre ou encore aux deux.

Pour SUD, libellez votre chèque à l’ordre de SUD Santé Sociaux 75 et ajoutez une mention « soutien aux grévistes de Korian champ de mars » au dos du chèque.

 Adresse postale :

SUD Santé Sociaux 75 85 Rue Charlot 75003 Paris

 Si toi aussi tu as un salaire « Korian-Misère » et que tu comprends notre colère alors soit Solidaire !

Si vous préférez adresser votre don via la CGT c’est par ici : http://data.over-blog-kiwi.com/0/70/16/65/20150421/ob_df9235_appel-a-la-solidarite-korian-champs-d.pdf

 

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Korian Champ de Mars : Les grévistes determinés à continuer le temps qu il faudra

À défaut d’un livre pour conter leur histoire, les grévistes occupent leurs journées en mettant l’histoire en chansons : Ici les premiers jets modestes du cahier de chansons :

https://m.facebook.com/FedeSudSanteSociaux

 

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5ème jour de grève à Korian Champ de Mars

Hier, les directions de l’établissement et régionale ont communiqué par voix d’affichage un courrier aux familles et résidents de l’établissement disant qu’un certain nombre de mesures concrètes applicables rapidement avaient été présentés et que la direction attendait la levée du mouvement de gréve pour pouvoir les mettre en application.

Mais les dites mesures, que nous ne rejetons pas, sont beaucoup trop peu au regard de la gravité de la situation qui a justifié cette gréve.

Rappelons que sur l’effectif présent depuis le début de la gréve 100% des Aides-Soignants titulaires ont pris part à cette gréve, 75% des Agents de Service Hôteliers et 100% des serveurs titulaires (entre autres..). Les solutions et les réparations concrètes que les salariés daignent escompter doivent être à la hauteur de la gravité des causes de la gréve. Des causes dont l’entreprise a toute sa part de responsabilité ce qui justifie d’autant plus notre insistance d’aujourd’hui.

Or, et alors que très nombreux sont les personnels qui touchent moins de 1300€ net par mois, la direction régionale refuse toute compensation immédiate que ce soit pour le grand nombre de temps de travail régulièrement effectué en plus mais qui n’est pas rémunéré ou sous forme de prime de pénibilité. Elle refuse également de maintenir le nombre de personnel au niveau constant de ce qui existait fin juin 2014 au motif qu’il y a quelques chambres vides.

Nos demandes ne sont pourtant pas excessives mais normales, légitimes, il en va de la dignité des salariés comme de la qualité et du sens de leur travail.
Plutôt qu’une direction qui en soutienne une autre envers et contre toutes nos évidences, nous revendiquons nous aussi le droit à être d’avantage reconnus et soutenus par une direction régionale qui est aussi garante de nos conditions de travail.

Nos problémes d’aujourd’hui ne sont pas nouveaux, mais les solutions sont juste à la traine. Seule la gréve est nouvelle mais face aux refus patronaux, les salariés refusent de lever la gréve.

D’autant plus que l’information la plus concrète présentée par les directions aux représentants du personnel lors des discussions de la veille, touchant à la principale cause de la gréve et qui laissait le plus espérer aux grévistes l’arrêt des dérives dénoncées, n’a jamais été portée à l’écrit et ne semble même plus d’actualité.

Les salariés sont en droit d’attendre un minimum de gages de confiance, quant aux remèdes à leurs maux !

Après avoir tellement subis et endurés depuis des mois déjà, les grévistes sont bien décidés à ne rien lâcher. La reconduction pour dimanche de la gréve et l’amplification du mouvement a donc été voté à l’unanimité.

Nous le disons : Les quêtes de profits effrénés sont causes de souffrance et de forte pénibilité pour ceux-là même qui les produisent. A un moment il faut accepter que tout ne monte pas toujours vers le haut sans que ça redescende un peu parfois. L’action pour nous ne rime pas avec dividende, mais juste avec dignité.

 

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Korian Champ de Mars – 17 avril 2015 – 19 salariés en gréve

« Quoi!? Vous n’êtes pas payé plus que ça? Mais c’est scandaleux, au prix qu’on paye c’est une honte! » Ainsi s’est exprimée une famille auprès des grévistes aujourd’hui.

Korian Champ de Mars est l’un des EHPAD les plus lucratifs de France, les clients y dépassent souvent les 6000€ par mois. Mais les profits ont vocation à partir ailleurs.

Et pourtant on y trouve un très grand nombre de salariés avec moins de 1 300€ versés par l’entreprise chaque mois.

En cause, la politique du groupe: Maximiser toujours plus les profits mais en dépensant le moins possible.

S’il est évident qu’un client qui paye bien plus cher qu’ailleurs attend en retour beaucoup plus de service et de qualité, le personnel n’est pas payé plus qu’ailleurs mais écope de beaucoup plus de sollicitation et d’exigences auxquelles il faut répondre. Et faute d’avoir plus de collègues il lui faudrait 4 bras et le don d’ubiquité.

Malgré cela toute compensation salariale de la pénibilité est rejetée, comme est rejeté le moindre euro ou le moindre poste supplémentaire pour ces salariés. Les millions des actionnaires passent d’abord.
Qu’importe qu’ils soient des dizaines de salariés à régulièrement pas prendre leurs pause ou à commencer le travail en avance pour pouvoir finir toilettes et préparation des résidents à temps pour le déjeuner.. L’entreprise sait profiter de ce travail gratuit qui participe à la satisfaction d’une clientèle qui le vaut bien mais ne serait pas en mesure de le récompenser.

La politique de groupe serait plus forte que tout autre raison. Peinture, moquette ou assiette Guy Degrenne, oui mais pour des salaires plus décents… Comment ne pas être révolté?

Non seulement le personnel du Champ de Mars a du subir des mois durant des méthodes managériales inqualifiables, sans que la direction de l’entreprise n’intervienne en faveur du personnel avant cette gréve, mais en plus il faudrait que le personnel soit toujours plus performant sans que la paie ne bouge et en acceptant que l’effectif soit ajuster à la baisse selon le taux d’occupation.
Le Salarié doit-il satisfaire à ses dépends des caprices économique toujours plus gourmands ?

Oui les salariés ont un coût mais ils sont bien conscient des profits que leur travail rapporte.
Nous doutons fort que les millions versés aux actionnaires ou les revenus du PDG M Coléou à plus de 660 000€ l’an soit plus justifiés que les chiffres nettement mois avides de zéros que nous réclamons pour le personnel de l’établissement.

L’entêtement de l’entreprise à refuser des demandes aussi légitime n’a pas plus de bon sens selon nous que n’en a la composition du budget animation de l’établissement où les dépenses pour fleurs d’obsèques occupent plus du tiers des dépenses. Si pour l’entreprise tout cela est logique et sensé, alors pour nous la reconduite de la gréve durera autant qu’il faudra.

Une caisse de solidarité est déjà mise en place et toute personne qui souhaite adresser un don ou un petit message de soutien peut nous contacter par là

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Korian Champ de Mars – 16 avril 2015 – 22 salariés en gréve

Satisfaire les actionnaires c’est bien pour eux, mais satisfaire les salariés et les résidents c’est mieux !

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La gréve à Korian champ de mars qui avait été reconduite la veille après l’absence de concession annoncées la veille s’est déroulée de 8h00 à 20h00 le 16 avril 2015 : 11 AS / ASG (100 % du service), 9 ASH / lingere, 1 Infirmier, et 1 Serveur y ont pris part.

Une fois encore, malgré de longues discussions entre grévistes et dirigeants, le personnel insatisfait reconduit son mouvement pour la journée du 17 avril 2015.

Il est évident pour nous que l’entreprise peut et doit faire mieux pour garantir des relations de travail saines et dignes de ce nom pour tout son personnel, qu’elle peut et doit faire mieux contre la pénibilité de toutes et tous et en faveur du pouvoir d’achat des plus mal payé-e-s, qu’elle peut et doit créer un poste supplémentaire en salle de restaurant.

Il est tout aussi évident pour nous qu’une partie des problémes ayant entrainé cette gréve, et qui avait déjà été rapportés aux dirigeants, notamment par une gréve de débrayage début mars, n’ont pas cessé pour autant depuis, aussi nous nous interrogeons sur des responsabilités ou des contrôles qu’il y aurait ou non pour des dirigeants sièges quant au management agressif exposé lors de ces 2 derniers jours.

Il est tout aussi évident qu’un salarié que le bien être du résident est lié à celui du personnel qui s’en occupe et qu’un salarié heureux est aussi plus productif (il n’y a pas que nous qui disons ça !), or si l’amélioration de la performance est une des orientations phare du groupe Korian, alors la réponse aux attentes des salariés doit faire partie de l’équation.

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Korian Champ de Mars – 15 avril 2015 – 17 salariés en gréve

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17 salariés en gréve, le 15 avril 2015 rue de la fédération devant l’EHPAD Korian Champ de Mars.
( 9 ASD et ASG (90% des titulaires) 6 ASH 1 Serveur et 1 Animateur ).

La gréve illimitée à Korian Champ de Mars

Soutenue par les syndicats SUD et CGT a été reconduite

Pour: des relations managériales à assainir et plus humaines, un travail moins dans l’urgence et moins sous pression, une meilleur prise en compte des représentants du personnel locaux et plus de moyens pour les instances, une réelle reconnaissance des postes et des métiers, une prise en compte et une reconnaissance réelles de la pénibilité (physique et psychique cumulés), pour un nombre de personnel constant et plus important (titularisations de CDI au lieu de CDD de vacations temps plein, 1 serveur supplémentaire au restaurant, occupation des postes d’AS volantes mi-temps créées en juin 2014 mais inoccupés depuis plus de 6 mois…remplacement de toutes les absences), pour le respect des cahiers des charges et ou procédures des unités PASA / Eiffel et des postes de leur personnel, pour la mise en place de la subrogation, pour une revalorisation salariale des postes serveurs/serveuses, plongeurs et hôtes/hôtesses d’accueil, pour une revalorisation salariale de tous les personnels par la mise en place d’un 13ème mois, pour la considération à 100% de toutes les années travaillées des salariés à temps partiel dans le clacul de la majoration de l’ancienneté, pour l’application inconditionnelle de la convention collective et l’octroi des jours de CP supplémentaires dans le cas de congés payés fractionnés.

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Pas facile pour le gréviste ou sympathisant de gérer le dilemme de la bientraitance.. Entre faire gréve en laissant les résidant ou ne pas le faire et se résigner à ce que les améliorations ne viennent pas.
Heureusement, pour déculpabiliser le gréviste bien traitant sachez qu’en période de gréve les remplaçantes viennent travaillez en plus grand nombre qu’en temps normal ! Comme quoi, l’entreprise sait trouver des alternatives ou des ressources pour ne pas laisser des soignants se débrouiller seuls quand leur collègues viennent à manquer. Faut-il faire gréve longtemps pour pérenniser la pratique?

Un grand merci aux résidents d’ailleurs qui ont dû sacrifier une partie de leur dotation en personnel et de leur prise en charge en prêtant au Champ de Mars un peu de leur personnel.

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Débrayage à Korian Champ de Mars

Suite à des tensions qui montaient crescendo, amplifiées par un sentiment d’injustice et par le risque de licenciement pesant actuellement sur un collègue très largement apprécié, un débrayage d’1h, discipliné et organisé pour être imperceptible pour les résidents, a eu lieu mercredi 4 mars 2015 à Korian Champ de Mars.
La quasi totalité des titulaires (20 au total) en poste ce jour sur les services ASH (8), AS (6), ASG (3), IDE (2), animation (1) y a pris part, des salariés qui en avaient lourd sur la patate et un gros besoin de se retrouver pour en discuter en vue de trouver des améliorations pérennes et concrètes.

Le travail a repris après 1h et un compte rendu a été réalisé et transmis pour restituer les problémes des salariés et les axes d’améliorations attendues.

Texte de débrayage déposé en amont et autour duquel les salariés se sont réunis :

La bientraitance et le respect du personnel au travail ainsi que les moyens de les garantir importent autant que la bientraitance et le respect des résidents : Ce n’est pas dissociable.

Pour un travail moins dans l’urgence et plus serein, avec une organisation plus stable, plus équilibrée, plus cohérente et plus respectueuse de tous les salariés et de leurs tâches propres.

Pour plus de démocratie sur le lieu de travail.

Pour de meilleurs prises en compte des demandes, des besoins, ou des problémes exprimées par les salariés.

Pour un management non partial, plus équitable et plus juste.

Pour une reconnaissance des pénibilités.

Pour plus de communication.

Pour harmoniser les demandes et réponses orales avec celles écrites.

Contre toute forme d’augmentation quantitative du travail directe ou induite.

Contre toute baisse directe ou indirecte d’effectif dans aucun service.

Pour redonner au travail humain le temps dont il a besoin.

Nous ne voulons pas de bouc-émissaire, de sanction, de situation où le Salarié ferait les frais de vengeances, de peau de banane, de mauvaises organisations ou des problémes de TO.

Il appartient à chacune et chacun de se concerter pour prévenir toute dérive et d’agir vers le mieux.

 

Mise à jour du 10/03/15

Suite à cette gréve de débrayage, notre RSS a été longuement interrogé vendredi 6 mars dans le cadre d’une réunion extraordinaire du CHSCT en présence notamment de cadres du siège. Certains se disaient surpris par cette gréve, et l’interrogatoire semble avoir beaucoup porté sur la forme textuelle et sur certains mots contenu dans l’appel au débrayage et dans sa restitution par compte rendu, le rôle même du DP au sein de l’établissement a été discuté. Cela revient selon nous a concentrer plus d’attention sur le représentant du personnel, sur l’expression et sur la restitution de problèmes collectifs que sur leurs causes.

Pourtant, les remontés de salariés, les réunions DP des derniers mois, ainsi que 2 tracts récents portés par les 2 syndicats de l’établissement rendaient déjà compte de préoccupations similaires.

Pour éviter tout malentendu, quant à la validité représentative du personnel de cet appel à débrayer et de son compte rendu de restitution, les 20 salariés ayant pris part au mouvement du 4 mars 2015 ont signé l’appel et son compte rendu en signe de leur approbation.

D’autres salariés qui ne travaillaient pas ce jour là mais qui se sont reconnus dans l’appel comme dans ses conclusions ont souhaité eux aussi signifier leur approbation quant à l’expression des malaises et aux améliorations attendues.

On ne peut pas faire d’une situation douloureuse pour les salariés un texte de réclamation joyeux, néanmoins il convient de ne pas oublier que cette heure de débrayage et sa conclusion écrite ont été voulus par l’ensemble des salariés concernés comme une alternative à un mouvement beaucoup plus important: Reprise du travail et pas d’appel à la gréve mais à condition que les attentes des salariés quant aux améliorations attendues puissent être entendues par la direction et que des améliorations trouvent leur place. Ce qui, pour la direction de l’établissement, pour celle de l’entreprise, comme pour n’importe quel salarié devrait être préférable aux autres issues qui n’ont pas été retenues par le personnel et leurs représentants.

 

 

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Korian Champ de Mars : Bulletin Syndical ( BuSy SUD)

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

 Chers lectrices, chers lecteurs,

Ce blog est né d’une situation où le climat social là-bas et la confiance y étaient particulièrement détériorés. Depuis ça s’était lentement mais progressivement amélioré notamment du fait de prises de conscience groupe et d’une discrimination un peu moindre à l’encontre de notre représentant de section, une section qui a largement contribué en deux ans à pacifier des équipes pourtant très divisées et à informer sur leur droits un grand nombre de personnels en manque de repères.
Notre espace d’actualité en ligne s’était donc tout naturellement intéressé peu à peu à d’autres sujets et horizons enrichissant considérablement aux quatre vents notre réseaux de salariés sympathisants comme nos sources d’informations et le nombre de nos réflexions, si bien qu’une réelle concertation citoyenne entre des salariés de l’entreprise ou d’ailleurs a pu émergée au niveau national et même européen via ce blog comme au sein de l’organisation syndicale et intersyndicale, un réseau qui ne cesse de croitre et nous amène à diversifier nos focus d’actualité.

Mais face à de nouvelles dégradations de climat qui nous inquiètent au sein de l’EHPAD Korian Champ de Mars et du risque lattant d’une nouvelle gréve en conséquence, nous nous sentons obligé de revenir aux sources.

Ca s’améliorait au Champ de Mars. Ca avait été laborieux, pas de tout repos et non sans embûches pour nos élus, adhérents et sympathisants là-bas, jusqu’à ce que tout ce qui avait mis si longtemps à être consenti (en premier lieu la prise de conscience de certains besoins) porte enfin ses fruits, mais ça avançait. Même le « dialogue social » commençait à ressembler à quelque choses. Au point que les intéressés proches de nous réagissaient moins à certaines actions patronales perçues comme injustes, inadaptées, opposées à nos valeurs, voire hostiles.

Mais peut être mal leur en avait pris… Puisque depuis quelque temps, et peut être dû à un certain relâchement revendicatif, des tensions de plus en plus contagieuses grandissent. Comme si le naturel initial tant décrié que nos élus et adhérents avaient cru chasser devait inexorablement revenir au galop, amplifier par la circonstance du poids commercial anxiogène du fait d’un taux d’occupation en baisse. Et c’est de plus en plus de personnels qui se sentent mis sous pression ou injustement menacés.

Alors que la direction ne souhaite sans doute pas une gréve, on a pourtant de plus en plus l’impression ces derniers temps que malgré les appels à l’apaisement, bien des interventions hiérarchiques quasi omnipotentes, touchant à l’organisation, la communication, le management, le personnel ou encore au plus reconnus de nos représentants, perturbe considérablement la sérénité des agents sinon leur travail, amplifie les tensions et pousse au conflit social.

Nos représentants SUD avec ceux de la CGT ont plusieurs fois alerté la direction sur des problémes et des risques pour prévenir ces regains de tensions ou pour éviter toute dérive. Non seulement les demandes ont été trop peu voire pas du tout satisfaites mais il semble au contraire que l’expression de certaines revendications positives soit reprochée à l’un des DP SUD. C’est ce que semble révéler les nouveaux qualificatifs exprimés contre lui, entendus et rapportés par plusieurs salariés.

Porter à la connaissance de la direction les demandes individuelles ou collectives des salariés est pourtant la première mission des DP et en recevoir réponse écrite fait partie des obligations ordinaires d’un employeur. C’est même essentiel au bon fonctionnement d’un établissement que de permettre la prise de connaissance de problématiques plutôt qu’elles ne s’aggravent par méconnaissance ou non prise en compte. Il n’y a donc là rien de personnel, et ça ne devrait jamais porter à conséquence contre tel ou tel délégué du personnel.

Pourtant, dans le monde du travail d’aujourd’hui, les représentants du personnel les plus efficace se voient souvent reprocher par leurs employeurs un formalisme parfois inconditionnel d’autant plus que certains problémes des salariés vont de pairs avec certaines optimisations de profits. Mais aussi parce que ces employeurs ne comprennent souvent pas que le recours à ce formalisme et à tout l’arsenal légal n’est souvent que la conséquence d’une indifférence patronale face aux autres formes de demandes. C’est ce que constatent tous les salariés qui s’adressent à nous ou à nos représentants du personnel faute de prise en compte ou de solution à leurs problémes.
L’indifférence à l’égard même du droit du travail est également en hausse du fait des affaiblissements successifs de notre système de droit et ou par un certain zèle résultant de la hausse des budgets que les entreprises provisionnent en anticipé en faveur du juridique. Ce qui là encore appelle syndicats, salariés, voire même usagers et clients, à innover également dans d’autres formes d’actions pour faire entendre leur voix et valoir leurs droits,

Vendredi 30 janvier, à Korian Champ de Mars, au lendemain de la réunion DP mensuelle, l’IDEC voulait faire porter à notre représentant la responsabilité d’une visite de l’inspection du travail sur le site ce jour là. Vérification prise, il n’y était pour rien, mais bon.
L’IDEC s’agaçait aussi qu’en conséquence de demandes DP discutées en réunion la veille et portant sur les pauses obligatoires, la direction allait lui demander de fliquer le personnel soignant qu’il ne voyait pas son rôle comme ça, qu’il en avait ras le bol, que ce serait à cause d’Olivier à qui les AS pourront dire merci, (sic.). Ce n’est pas la première fois qu’est évoqué tout haut, à tort, et sur un ton pas très neutre « le DP » ou « le syndicat » en réaction à des mesures ou des propositions prises (ou même pas encore prises) par la seule direction sinon par lui-même, et non par « le DP » ou « le syndicat » mais passons…

D’une simple demande DP comme une autre, cette problématique pause suscite une réaction inadaptée et anormale qui recueille toute notre attention. Dommage que les réponses qui semblent pour l’heure envisagées ne s’assimilent surtout à notre avis qu’à remplacer des manques de temps effectif (de pauses) par des pertes du temps effectif (de pauses). Ce malgré d’autres propositions des DP, pourtant sans frais et plus efficace mais rejetées.

Le même jour, les salariés de la cuisine étaient conviés à une réunion dans le cadre du projet de leur reprise à venir par Korian. En jeu pour ces salariés, un changement d’employeur, une révision contractuelle à suivre donc et dans tout ça beaucoup d’inconnus pour eux bien que le projet de reprise ne date pas d’hier. C’est dans ce contexte de doute, de questionnement voire d’inquiétudes qu’ils avaient souhaité qu’Olivier, en qualité de DP, les assiste à cette réunion. Mais la direction l’a refusé, là où le chef de secteur représentant Restalliance se disait quant à lui sans avis sur la présence ou non d’Olivier.

Il n’y avait pas d’obligation pour l’entreprise à inviter un DP de l’établissement. Pas plus qu’il n’y avait d’obligation pour le futur employeur à refuser que ses futurs salariés soient assistés d’un DP de l’établissement dont la présence ne gênait en rien une réunion sans contenu confidentiel.
Ca n’a pas empêché le DP de satisfaire à l’autorité de son employeur en respectant le souhait de ce dernier et en n’assistant pas à cette réunion. Toutefois, cet interdit difficilement compréhensible nous semble préoccupant et peu compatible avec l’idée d’une réelle « démocratie » dans l’entreprise.
C’est aussi à notre avis un signe de plus de recul par rapport à ce que l’évolution du « dialogue social » laissait auparavant espérer. L’attitude de l’employeur dans ce contexte (encore) nous semble l’illustration d’une autorité bien particulière et significative.

Tout cela nous semble donc très regrettable et déplorable d’autant plus que jusqu’à quelques semaines de ça, les remontées de situations pouvant être constitutifs d’entraves semblaient diminuer progressivement et que les contributions précédentes de SUD et de la CGT au profit d’une vraie cohésion sociale des personnels dans l’établissement montraient de bons résultats.

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La Boétie a dit : ‘’Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux : levons-nous !’’

Ici comme ailleurs
2015 ne sera que
ce que nous en ferons

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Grève à Korian Champ de Mars : Le travail reprend – chronologie

Après 3 jours de gréve et bien des négociations, les salariés du Champ de Mars ont convenu de cesser la gréve.

Dans l’après midi, le ras le bol qui avait enflammé le personnel en raison de conditions de travail, d’une précarité de leur emploi, et de la lenteurs des réactions positives, a su trouver une compensation collective modeste mais acceptable et quelques sérieux progrés sur des postes précaires.

Les grévistes, avec l’appui des syndicats SUD et CGT, et sans causer de gène trop importante pour l’usager, ont pu obtenir notamment :

Le pourvoi rapide des 5 postes de soins supplémentaires (1 poste infirmier + 3,15 faisant fonction d’aide soignantes + 1 poste ASH). Dans le même temps, 3 ASH à temps partiel ont obtenu de passer à temps plein et les dirigeants se sont engagés à renforcer l’action en faveur de l’accès au diplôme d’aide soignante pour les ASH ou auxiliaire de vie faisant fonction d’AS.

– Une compensation salariale collective dés le 1er juillet, pour tous ces aides soignants non diplômés (auxiliaire de vie, ASH) faisant fonction d’ASD.

Le problème des glissements de tâches et des différences de salaires liés à cet écart entre fonction et diplôme étaient en effet une revendication récurrente de notre section SUD depuis sa création (2 gréves plus tard nous voilà donc entendu).

– Un complément salarial collectif dés le 1er juillet, pour les aides soignantes diplômées.

– Le processus de mise en œuvre de certains postes pour mieux tenir compte de la santé des salariés concernés et une meilleurs vigilance sur la situations de salariés reconnus travailleurs handicapés.

– Une analyse du dispositif de délégation de paiement permettant le versement d’une avance sur le complément maladie / prévoyance dans le mois de l’arrêt du travail.

– Une réponse écrite sous 15 jours par la direction pour les demandes écrite des salariés.

– la prise en charge par l’employeur des repas lors de formations professionnelles.

Au delà de ses obtentions actées, et après la 2ème gréve menée par SUD dans cet établissement, nous avons bon espoir que les problématiques des conditions de travail et des lenteurs de résolution ou réponse trop ordinaires permette peu à peu l’attention et prise de conscience qu’elles méritent et qu’elles nécessitent à tous les niveaux.
C’est selon nous un enjeu majeur et l’une des perspectives les plus prometteuses à long terme pour le salarié comme pour le client. Mais un réel équilibre reste à trouver entre les mécanismes de profit et de rentabilité et ceux de la bonne pratique de prise en charge et managériale qui en l’état nous semblent incompatibles. Là dessus, nous restons très vigilant.

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Chronologie du mouvement de gréve à Korian Champ de Mars :

16/06/14 : À 8h00 ce matin, la grande majorité des AS et ASH ont entamé une grève. 20 salariés au total y ont pris part.

Ce soir, l’ensemble des grévistes a décidé de reconduire la grève et face aux orientations qui semblent se profilées une majorité des grévistes pourraient durcir le ton si cela se confirmait demain. Nous réaffirmons donc notre soutien entier à cette grève et que la direction ne se trompe de message en répondant aux attentes des Salariés :
Avec eux, nous ne transigerons pas pour appuyer les demandes en faveur d’un allégement des charges de travail, d’une réelle équité salariale, d’une plus juste reconnaissance et valorisation du travail avec les moyens nécessaires, d’une meilleur sécurisation du personnel avec la mise en place de la subrogation, et d’un 13ème mois en remplacement de la prime PASE que l’on estime injuste et préjudiciable à la santé du salarié.

Il nous semble qu’une entreprise qui fournirait du progrès sociale à ses salariés, y gagnerait pour son image, pour la qualité de son service et aussi en attractivité… Ça tombe bien puisque qu’il parait que les temps sont durs pour les recrutements.

17/06/14 : Au 2ème jour de gréve SUD Santé Sociaux réaffirme son soutien aux revendications des salarié-e-s de Korian Champ de Mars en gréve depuis lundi 16 juin 8h pour :

 

Qu'aucun poste prévu comme existant ne soit laissé vide ni qu'aucune charge de travail supplémentaire ne soit répercuté sur d'autres.

L'arrêt des glissements de tâches.

Que soient respectés les avis de la médecine du travail quant à la santé de salarié-e-s.

L'arrêt des précarisations et fragilisations de salariés (suite à accidents de travail ou maladie) et demandons la mise en place de la subrogation dans les plus bref délais.

Que toute ASH ou Auxilaire de vie faisant fonction d'AS ait un salaire au moins équivalent au salaire minimum conventionnel des AS.

Que toute AS diplômé titulaire ait un salaire au moins égal (hors majoration de l'ancienneté) à ce qui est proposé de mieux à certains CDD.

 

La mise en place du 13ème mois pour tous les salarié-é-s titulaires

Mais aussi :

Une reconsidération de la charge de travail des ASH en réduisant le nombre de chambre par agent.

Nous demandons un poste de serveur en plus en salle de restaurant pour répondre aux besoins du service.

La restitution de la PASE 2013 aux salarié-e-s ne l'ayant pas touché suite à de l'absence lié au travail ou considéré à tort comme injustifié.

Le prise en charge du ticket repas de tout salarié-e en formation lorsque celle-ci à lieu hors établissement.

 

 Compte rendu de la journée :

Malgré le peu d’avancée de la veille, la journée a débuté en chansons « Fatiguées, fatiguées, mais pas démotivées! Fatiguées, fatiguées… ». Nous avons eu beau demander aux grévistes de la veille, de se reposer et de garder des forces pour jeudi, plusieurs sont revenues soutenir.

La négociation est obligée de revenir sur la pénibilité des charges et les conditions de travail, fatigue, épuisement, risques psychosociaux, etc. Un malaise ramifié qui pris sous tous les angles amène toujours selon nous à une fragilisation du salarié et à une problématique économique pour l’entreprise. Toute la direction entend que le personnel soignant travaille depuis de nombreux mois avec 6 postes temps plein de moins qu’il le faudrait pour les besoins de la prise en charge, mais bon.. ça aurait eu un coût de mettre plus de personnel supplémentaire avant…

Quand des salariés, las de leurs conditions, tombent malades ou se blessent, dans bien des cas le maintien de leurs salaires prévus est retardé de plusieurs mois. Et comme si ça ne suffisait pas les absences concernées entrainent des retenues de prime. Ca fait beaucoup, là encore c’est pénible…

Les négociateurs de l’entreprise disent assumer l’entière responsabilité de leur fonction. Tant mieux pour eux mais ce n’est pas moins pénible pour des salariés confrontés à de mauvaises conditions de travail sous leurs responsabilités.

Certaines revendications qui protégeraient les salarié-e précaires comptent parmi les moins entendables pour les directions au non de la sacro sainte politique d’entreprise qui simplement n’a pas fait ce choix là.
Mais pourquoi choisir bien alors que l’entreprise a déjà fait le choix de moins bien ? Parce que c’est mieux? Oui mais non parce que ce serait plus coûteux. Voilà qui en gros pourrait résumer le rapport de force

….

Pendant ce temps, une délégation SUD Santé Sociaux, passée par le ministère de la santé, est venue voir les salarié-e-s, prendre la température et prendre note des conclusions de négociation à l’issue de cette 2ème journée.

Malgré pas mal de concessions consenties par les salariés, les négociateurs pour Korian n’ont pas su en faire de même sur plusieurs demandes chers aux salarié-e-s.

La gréve est donc de nouveau reconduite à l’unanimité. Les salariés attendes les propositions qui leurs seront présentées demain matin avant de décider de la poursuite ou non du mouvement mais vu que chaque demande est généralement étudier sous l’angle du coût que cela représenterait ou de la valeur ajoutée envisageable, on doute que les salariés déjà trop habituées aux lenteurs de progrès acceptent une sortie de crise qui serait au rabais. La journée de demain pourrait donc de nouveau être longue.

Bonne nouvelle en revanche : pour que le temps soit moins long, plusieurs délégations SUD des hôpitaux et du réseau interpro Solidaires ont gentiment proposé un chouilla de distraction et même une petite surprise si le mouvement est reconduit. Même nous on ne sait pas ce que ce sera, mais parait qu’il faut prévoir photos et films.

 

 

 

 

 

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Une gréve éclate à Korian Champ de Mars

Alors qu’une nouvelle grève est en court à Korian Champ de Mars, avec le soutien de SUD et de la CGT, il nous semble important d’en expliquer les raisons aux résidents et aux familles de cet établissement.

Fil d’actualité à suivre ici : https://twitter.com/grev_eur_euses

Le ras-le-bol d’une grande partie du personnel a pris le dessus et ce qui ne devait être qu’un débrayage d’une heure devant le bureau de la direction a finalement tourné en appel à la grève massive et reconductible dés 8h00 ce matin.

La prise en charge des résidents est pour vous tous une priorité légitime. C’est aussi la priorité de salariés et c’est pourquoi cela devient une souffrance pour le personnel chaque fois que les conditions de travail ne leur permettent pas d’apporter le service qu’il faudrait à un résident, faute de temps, de moyen, de collègue, etc.

Râler, réclamer, ou se mettre en grève, c’est un moyen de ne pas céder à la fatalité, de ne pas risquer de devenir maltraitant à cause de résignation.

Nous avons depuis longtemps sur ce blog souligné et commenté des problèmes. Nous avons insisté sur l’importance de la dépendance dans l’établissement, sur l’importance des charges de travail et sur l’insuffisance des effectifs au regard de tout ça.
Non seulement les moyens humains n’ont pas augmenté mais les charges de travail oui. Les glissements de tâches, la fatigue et l’épuisement, deviennent ainsi un peu trop routinier à notre goûts mais sans que la prise en charge ne puisse atteindre pour autant la qualité que l’on voudrait.
En cause notamment, de plus en plus de pathologies lourdes (une dizaine de résidents équipés de sondes sur un total de 103 résidents), des résidents désorientés au point qu’ils auraient besoin d’un salarié chacun à eux seuls, etc.

L’ARS semble avoir partagé notre constat quant au manque de moyens humains puisque 6 postes supplémentaires à temps plein ont ainsi été concédés à l’occasion du renouvellement de la convention tripartite de l’établissement. (1 poste d’infirmier et 5 postes d’aides soignants). Cela en dit long sur les conditions de travail et sur les conditions de séjour ou la qualité de soin qui peuvent en découler. D’autant que ces postes supplémentaires, ne sont pas encore pourvus à ce jour.

Le secteur des EHPAD est un des rares en France où des salariés en grève demandent d’abord plus de collègues avant de demander plus de salaire.

Bien sûr le salaire est un soucis dés lors que l’on connait la précarité d’un grand nombre de soignants et les faibles salaires pratiqués. Des salaires pour nous d’autant plus choquant au regard de ce que paye chaque client.

Dans cet établissement, c’est trop souvent que les absences des unes sont comblées par une augmentation du travail des autres, sans aucun supplément de salaire. Ce sont souvent aux mêmes que l’effort est demandé et donc un cycle d’épuisement s’installe. Des absences pour maladie peuvent même être motifs à suppression de prime.

L’augmentation de la dépendance + l’augmentation de la charge de travail non compensée entraine une augmentation des risques psychosociaux, des risques de dysfonctionnements et des dégradation des conditions de travail. C’est un ensemble dangereux pour les salariés comme pour les résidents à charge.

Voilà pourquoi nous soutenons cette grève aujourd’hui et nous la soutiendrons tant que la direction n’aura pas accepter ce qui au 21ème siècle tient selon nous d’une nécessité évidente.

Il est certes dommage d’en être arrivé là mais c’est le risque à force de tirer sur la corde. Aussi, nous regrettons que la direction de l’entreprise n’ait pas résolu d’elle même ces problèmes avant, raison pour laquelle nous l’estimons responsable de la situation.

Cliquez ici pour consulter l’ensemble des revendications

Champ de mars, CHSCT, Conditions de travail

Renouvellement du CHSCT de Korian Champ de Mars

Solidaires et SUD militent au niveau national en faveur de CHSCT au plus près des salarié-e-s qu’ils représentent. Des salarié-e-s qui devraient donc, comme pour les autres instances (CE, DP), pouvoir voter eux-elles-mêmes pour y désigner leurs représentant-e-s. Mais la législation actuelle ne le permet pas.

Nos arguments pour un CHSCT efficace et au plus près des besoins des salarié-e-s :

Voici notre vision des choses telle que présentée par nos représentant-e-s aux salarié-e-s du Champ de Mars.

Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) contribue à la protection de la santé physique et mentale et à la sécurité des salarié-e-s de l’établissement. C’est très important.

Pour en savoir plus sur les missions et les moyens du CHSCT voir la fiche sur vosdroits.service-public.fr  ou celle sur Travail.emploi.gouv

Le CHSCT participe à l’amélioration des conditions de travail et veille au respect des prescriptions légales de son domaine de compétence. C’est là aussi très important.

Pourtant, les membres du CHSCT d’un établissement ne sont pas élu-e-s par les salarié-e-s de cet établissement comme nous le préférerions d’un point de vue démocratique. C’est une des raisons qui nous fait souhaiter des comités d’établissement dans chaque EHPAD plutôt que des CE communs distants.
Les membres du CHSCT sont désigné-e-s par un collège désignatif. Dans certaines entreprises, comme chez Medotels dont fait parti Korian Champ de Mars, ce collège est composé majoritairement par des élu-e-s (du CE) qui ne connaissent pas forcément les compétences des candidat-e-s, ni les attentes des salarié-e-s de l’établissement.

Ainsi pour la prochaine désignation du CHSCT de Korian Champ de Mars le 19 mars 2014 : 14 élu-e-s (11 du CE + 3 DP) seront invité-e-s à voter.

Sur ces 14 élu-e-s, 3 seulement sont des salarié-e-s du Champ de Mars. Les autres sont salarié-e-s d’autres établissements de l’entreprise ailleurs en France.
Pour l’établissement du Champ de Mars qui recense près de 70 salarié-e-s au total, les membres du CHSCT seront donc élu-e-s par les voix de 14 personnes dont seulement 3 issues de leur établissement.
Quels critères pourraient prendre les 11 salarié-e-s des autres établissements pour arrêter leur choix parmi les candidat-e-s ? La proximité syndicale ? Le nom d’un candidat-e ? D’autres inspirations ?

Considérant la grande responsabilité qu’a le collège désignatif auprès des salarié-e-s quant à la composition de l’instance qui les représentera, nous souhaiterions que le collège désignatif puisse avoir connaissance des souhaits des salariés quant à cette composition. Aussi nous invitons les élus du CE (majoritaires dans ce collège) à s’enquérir des souhaits des salarié-e-s de l’établissement.

Si après désignation, des salarié-e-s étaient mécontents de leur représentation par des membres du CHSCT, nous les inviterons à exprimer proportionnellement leur insatisfaction à ceux et celles qui les auraient désignés soit  : 8 élu-e-s CFDT, 4 élus CGT et 2 élu-e-s SUD.

 

Pour rappel : Lors des dernières élections des délégués du personnel à Korian Champ de Mars les listes SUD avaient reçu 60% des suffrages exprimés *. La participation avait été record avec 60 votants sur un total de 66 inscrits ! (soit 90,9% de participation).

* et le nombre de salarié-e-s sympathisant-e-s n’a jamais cessé d’augmenter depuis.

BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Bon anniversaire à la section SUD Santé Sociaux de Korian Champ de Mars

La section SUD Santé Sociaux de Korian Champ de Mars est née, il y a tout juste un an. Bon anniversaire à elle et tous ses membres ! C’est l’occasion pour nous au passage de faire le bilan d’une année.

Depuis la grève pour la bientraitance en avril dernier, nous avons pu noter plusieurs changements.

Certains, à nos yeux, sont des améliorations ou des avancées, d’autres sont des dégradations ou des régressions :

Les +  :

– Le nombre de nos adhérents et sympathisants au Champ de Mars comme plus généralement au sein de Korian, Medica, ou de l’ensemble du secteur de l’hospitalisation du privé lucratif ne cesse d’augmenter depuis 1 an, ce qui témoigne d’un réel attachement à nos nos principes, nos valeurs et nos attentes.
– Les lecteurs, l’échange d’informations, de témoignages, les coopérations, les contributions, les réflexions et la construction augmentent très bien aussi ce qui nous aide à progresser et à faire progresser.
– Nous avons su résister aux attaques et déjouer toutes les tentatives de division survenues.
– Même si des solutions ou des remises en questions trainent selon nous bien plus qu’il ne faut, et même si la direction local ou national ne nous a jamais dit merci pour ça, nous sommes sûrs que la grève d’avril a permis depuis une réelle prise de conscience de la situation. Nous ressentons ainsi une plus grande attention qu’avant de la part du siège autour de certaines problématiques.
– La coopération intersyndicale avec la CGT est bonne et grâce à un gros travail ensemble, les tensions et les conflits entre salariés s’étaient apaisées.
– Des mises en conformité avec le droit du travail qui faisaient défaut depuis des années ont été obtenues.
– Les NAO Medotels 2013, bien qu’insuffisantes, ont su tenir compte en partie du malaise exprimé au moment de la grève.
– La gestion des contrats précaires s’est considérablement améliorée, de même que la gestion des paies qui semblent faire l’objet de moins en moins d’erreurs.
– En conséquence la fidélisation d’aides soignantes vacataires s’améliore.
– Les travaux des fêtes de fin d’année finis, la partie la plus visible de l’environnement de travail en est d’autant plus jolie.
– La connaissance par les salariés de leurs droits et des possibilités de leurs conditions de travail s’améliore, et avec elle la nécessité de faire évoluer autrement l’organisation du travail. L’évolution positive nous semble ainsi plus envisageable qu’avant.
– Des avancées au Champ de Mars suites à nos efforts inspirent de plus en plus de représentant du personnel ou de salariés d’ailleurs à nous demander conseil, ce qui favorise les coopérations et des possibilités de changement plus larges que le périmètre d’un EHPAD, y compris sur un plan institutionnel national.
– Devant les lenteurs de l’entreprise à accéder à certaines de nos attentes de progrès, nous avons appris la patience et avec elle trouver d’autres alternatives.

Les – :

– Le management
– L’apaisement des divisions et tensions que nous avions su obtenir au sein des équipes est malheureusement affaibli, voire annulé, par ce que nous percevons comme des rivalités, jalousies voire des luttes de pouvoir (?) entre certains cadres, sans bien savoir la connaissance ou position de la direction par rapport à ça. En conséquence, certains salariés pourraient devenir indirectement des boucliers ou des victimes de « ces guéguerres ».
– Les directives nous semblent souvent trop hâtives, ne prenant pas assez de recul sur les situations et les contextes, et peuvent devenir sources de stress voire de contradictions et de tensions.
– Il y a selon nous un trop grand décalage entre le discours officiel et les moyens de la pratique, entre certains engagements pris envers le client et la réalité du terrain et des moyens pourtant connus de la direction comme des chefs d’équipes, un décalage que nous trouvons préjudiciable au personnel qui ne pourrait mettre en pratique et qui peut fausser la perception du client.
– Les principales attentes formulées lors de la grève d’avril 2013, notamment sur l’augmentation des effectifs, n’ont toujours pas trouvé satisfaction.
– Écoute et prise en compte des avis de salariés, comme celles de représentants du personnel nous semblent trop souvent insuffisantes.
– Nous avons acquis la conviction que l’entreprise trouve SUD ou ses représentants indésirables. Nous ne sommes pas susceptible mais bon, le fait que SUD ou les réclamations légitimes de ses représentants puissent ne pas plaire ne devrait pas, par effet de conséquences, constituer un problème pour nous ou pour nos représentants.
– Le Droit n’est selon nous pas assez pris au sérieux, ce qui implique de recourir au droit pour faire appliquer le droit, ce qui augmente d’autant les faits pouvant s’assimiler à des entraves et nous fait élargir notre champ d’alternatives.
– La prévention des risques pour les salariés (physiques ou psychosociaux) n’est à notre sens pas à la hauteur des besoins.
– Devant « la vitesse » de l’entreprise à accéder à certaines attentes légitimes, nous avons souffert d’une impatience qui n’a favorisée ni la confiance en l’employeur ni la sérénité dans le travail de certains.
– Nous pensons que mauvaise foi ou hypocrisies, trop ordinaires selon nous, peuvent être des obstacles plus subtiles que d’autres mais malheureusement tout aussi concret dans l’exercice régulier des représentant du personnel. Là aussi, cela nous invite à compter d’avantage sur nous mêmes et les voies alternatives.

BTHE, Champ de mars

Tract syndical : Poing sur le i de Korian Champ de Mars

Notons qu’il n’y a pas de notre part d’avis syndical particulier pour ou contre tel ou tel changement, aux salariés de s’exprimer sur le sujet. Mais nous n’acceptons pas des responsabilités que l’on pourrait imputer à tort à notre représentant.
Toute injustice ou discrimination envers l’un des notres constitue autant de torts envers notre organisation.

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AS : Changement d’étages, changement de binomes

Ce qui est vrai et ce qui est faux

Ces derniers temps plusieurs AS étaient inquiétes de nouveaux changements de binomes qui pourraient avoir lieu et les rumeurs étaient nombreuses.


En posant la question, plusieurs d’entre elles ont entendu la direction ou l’adjointe de direction dire que ce serait des syndicats, des DP, ou des élus qui auraient décidé de changer comme ci ou comme ça. C’est faux !

Les derniers changements de binômes et d’étages avaient été décidé par l’IDEC ou la direction. Les prochains changements, s’ils ont lieu, seront aussi décidés par la direction ou par l’IDEC et personne d’autre.


Pourquoi alors avoir accusé des DP, des élus ou des syndicats?

Nous croyons que la direction ou son adjointe préférent jetter la pierre aux représentants du personnel ou aux syndicats, plutôt que d’avouer que seuls les chefs d’équipe ou d’établissement ont le pouvoir de décider ce genre de choses.

Si les représentants du personnel ou les syndicats avaient le pouvoir de décider de tel ou tel changement, ça se saurait ! Et si c’était le cas, les aides soignantes seraient 3 par étages et tous les salaires seraient meilleurs.

En rejetant la responsabilité sur des représentants du personnel ou des syndicats, ça fait bien sûr du tort aux DP, aux élus ou aux syndicats, en les discréditant auprès des salariés qu’ils défendent. Pendant ce temps la direction fait oublier sa responsabilité dans cette décision.

Les changements d’étages et de binôme ont été abordés 2 fois entre la direction et les représentants du personnel :

Le 17 décembre 2013, le CHSCT avait posé la question : Pourquoi le CHSCT n’a pas été consulté avant la mise en place des nouveaux roulements? La même question a été posée le 23 janvier 2014 en réunion DP.

La raison de cette question est que c’est la loi de consulter le CHSCT avant des travaux, avant des réorganisations, etc.

Le choix de quand, comment ou avec qui se font les changements n’a jamais été décidé par des représentants du personnel ou par des syndicats.

Tous les salariés ont le droit de lire les questions posées en réunions DP et les réponses de la direction. La question du 23 janvier sur le sujet porte le numero 9.2 et la réponse 9.2, qui n’a d’ailleurs pas grand chose à voir avec la question posée, est celle de la direction.


Pour que l’information circule et soit claire pour tout le monde, vous pouvez lire chaque mois sur le panneau d’affichage les questions posées en réunion DP et les réponses de la direction dés qu’elle les communique.

Vous trouverez aussi le compte rendu de la dernière réunion CHSCT du 17/12/13.

Pour télécharger ce tract ou pour le diffuser à un collègue en vacance : Cliquez là

Accords et Actus CE - IRP, BTHE, Champ de mars, CHSCT

Comité d’Hygiène Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) Medotels

Récemment, nous avons été informé-e-s de l’annulation du scrutin pour la désignation au renouvellement des membres du CHSCT de Korian Champ de Mars qui avait été programmé le 6 février 2014.

Alors qu’il s’est dit que cette annulation serait le fait de SUD ou de son représentant au Champ de Mars, nous tenons à mieux préciser les faits.

D’abord, l’annulation n’appartient qu’à ceux qui ont le pouvoir décisionnaire. Donc à défaut d’une décision de justice, ce sont donc les responsables de l’entreprise qui ont décidé cette annulation.

Oui mais alors, qu’avons nous à voir là-dedans ?
Avec notre représentant, nous avons d’abord alerté la direction locale et régionale, et, faute de suivi d’effets, l’inspection du travail, sur des irrégularités qui entouraient l’organisation des scrutins Medotels.

Pour faire simple, plusieurs dizaines de membres des collèges désignatifs ont été « oublié-e-s » dans la procédure de fixation des modalités de scrutin. Des modalités qui pourtant ne peuvent être fixées par personne d’autre.

En conséquence, des responsables de l’entreprise ont donc pris la décision d’annuler le scrutin du 6/02/14 pour le CHSCT de Korian Champ de Mars et de le reporter à plus tard. De la même manière et dans un souci d’équité et de conformité, ils auraient tout aussi bien pu faire de même pour les 26 autres établissements Medotels dont les renouvellements des CHSCT étaient prévus le même jour et pour lesquels l’irrégularité touchant à l’oubli des collèges désignatifs était identique.

Pourquoi est ce si compliqué de faire les choses dans les règles ?

La règle consistant à réunir les collèges designatif est pourtant très simple. Ce qui l’est moins c’est que les établissements Medotels, au lieu de disposer chacun d’un comité d’établissement, tombent sous la houpe d’un seul comité d’entreprise commun à tous. Et au lieu que se soit les élu-e-s DP et CE de chaque établissement qui composent legitiment les collèges designatifs, ce sont ceux et celles du seul CE commun qui avec les DP de chaque EHPAD composeraient rien de moins que 27 collèges designatifs distincts…
Ça fait pas un peu beaucoup pour 1 seul-e élu-e ?
Faut croire que non puisque les élu-e-s du CE ont bel et bien participé à 26 scrutins distincts le même jour, le 6/02/14. (27 moins celui du Champ de Mars).

Ce que nous souhaitons à présent.

Pour que les salarié-e-s disposent de l’ensemble des organes représentatifs du personnel tels que prévus par le droit du travail : Nous demandons la mise en place d’un Comité d’établissement à Korian Champ de Mars.

Pour que les membres désignés du CHSCT soient au plus près des salariés qu’ils/elles représentent, nous refusons que le collège designatif soit composé des elu-e-s du CE Medotels qui ne les connaissent pas mais que ce collège soit composé des DP seuls ou des DP + elu-e-s du comité de l’établissement s’ils/elles existent, ce conformément à ce que prévoit déjà le droit du travail.

Champ de mars, CHSCT

Constestation de la désignation d’un salarié au CHSCT de Korian Champ de Mars

Retour sur une audience du 7 janvier dernier au Tribunal d’Instance où la direction de l’entreprise avait fait convoquer l’un des notres.

La direction locale et la direction générale du groupe, avaient tenu le 11 décembre 2013 à contester la désignation du camarade Olivier au CHSCT de Korian Champ de Mars.
Accessoirement ce camarade est délégué du personnel au Champ de Mars, représentant de la belle section syndicale locale (coucou à tou-te-s!) et parti prenante de la gréve d’avril dernier dont les salariés avaient commencé à voir les bienfaits.

Sans contester le droit à contester, (nous sommes tout de même un syndicat), nous sommes très surpris qu’avec autant de travail (surtout en ce moment) certains n’aient pas mieux à faire que de solliciter des tribunaux engorgés, et pour si peu…

Pour nous, ce n’est pas la désignation qui a été contestée, mais la personne sinon son syndicat
(aussi nous ne manquerons pas de nous en souvenir).

Un représentant du personnel soutenu et qui pointe un peu trop bien les problèmes il semble que dans l’entreprise ça ne plait pas, on avait cru le remarquer. Et en matière de santé et de sécurité il faut croire que ça plairait encore moins.

Au lieu de remercier des IRP qui ne ménagent pas leurs efforts pour les améliorations de services qu’ils/elles font germer à grand peine, et qui compensent souvent les lenteurs du progrès social sinon celle des mises en conformité avec le droit, certains préfèrent ainsi contester la désignation à une instance.
Est ce par soucis extrême du respect de la procédure ou par penchant involontaire pour les démarches impopulaires que la direction avait décidé de contester une désignation qui localement pourtant était bien accueillie et faisait consensus syndicale ?

Les motifs de la contestation, adressées par courrier alléguaient, non sans certaines offenses, plusieurs contrevérités qui témoignent selon nous d’une certaine méconnaissance, sinon d’un sérieux manque de rigueur à rechercher la vérité, ce qui ne nous semble pas être à l’avantage de ceux qui les avancent… Mais passons, nous pourrons y revenir.

La requête introductive devant le tribunal d’instance pour cette contestation était signée par le directeur d’établissement du Champ de Mars où est implanté le CHSCT en question ainsi que par Mr Coléou dont nous n’avions plus de nouvelle depuis les droits de réponse qu’il nous avait adressés pour ce blog en réaction aux revendications pour la grève d’avril dernier et qui étaient révélateurs d’une réalité locale dont il semblait alors bien loin. Cela nous avait d’ailleurs vallu un article de réponse à ce courrier pour un autre point de vue.

Nous avions déjà dit ce que nous pensions de l’action juridique comme technique d’intimidation ou de muselage, or cette initiative de procédure en justice, qui plus est validée par la direction générale, renforce nos premières impressions. Voire précédent article.

Mais bon, SUD, Solidaires et leurs réseaux savent ne pas s’ennuyer de ce genre de petit ennui vu que nous n’avons jamais autant grandi que lorsqu’on nous a attaqué. (voir notre histoire). Autrement dit le SUDiste n’est pas près de perde le nord.

En conclusion, la direction a été jusqu’au bout de sa procédure devant le tribunal d’instance pour finalement se désister de sa demande au moment même de l’audience.
Franchement, à moins de vouloir faire perdre du temps aux juges, pourquoi ne pas s’être désisté plus tôt ? Pour espérer se faire rembourser les dépens par l’état ?

Comble de l’histoire, il était reproché à la désignation contestée de ne pas avoir réuni le collège désignatif, ce qui est une obligation d’ordre public. Sur ce point il avaient fait la preuve qu’ils connaissaient bien le droit et nous avions constaté combien peut être préjudiciable le fait pour des IRP de ne pas avoir accès aux accords electoraux ou d’entreprise qui devraient pourtant leur être remis.

Pourtant, le 11 décembre 2013, le jour même de la requête auprès du tribunal, une réunion était menée en direction de Korian Medotels et 3 organisations syndicales pour décider des modalités d’organisation des renouvellements des CHSCT Medotels. Or, en ne réunissant pas le collège désignatif pour définir les modalités d’organisation du prochain scrutin au renouvellement des CHSCT Medotels, l’entreprise semble avoir oublié de s’affranchir des mêmes obligations que celles qu’elle reprochait elle même à d’autres…

C’est là tout un symbole du sens à accorder au dialogue social et à la notion de partenaire sociaux. La direction voudrait elle qu’on l’écoute mais sans réciprocité et sans vouloir appliquer à elle même ce qu’elle attend des autres ?

autres - divers, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Métiers, Politique groupe

Baromètre social des salariés Korian – 2013

« Kommunity », le baromètre social Korian avait été lancé le 29 mai 2013. Il a vu participer plus de la moitié des salariés Korian invités sur toute la France.

Au niveau national, l’entreprise a pu puiser dans l’ensemble des résultats ce qu’elle qualifie de « bonnes nouvelles » et de « challenges ».

Au niveau local le salarié a eu droit à une petite présentation papier très générale exposant quelques moyennes nationales. Présentation que nous trouvons aassez orientée.
En effet, pour chaque question la présentation n’a retenue que les taux de satisfaction de certains thèmes. Ce qui fait peser selon nous un risque de déni ou de non prise en compte de l’insatisfaction et des problèmes qui peuvent en résulter.

Exemples : l’absence dans cette présentation des chiffres liés à la qualité de service, ceux liés à l’hygiène/sécurité. Des chiffres que nous trouvons pourtant extrêmement préoccupants ; et qui renvoient notamment aux conditions de travail dont nous avons plusieurs fois parlé en temps de grève ou sur ce blog.
De même les réponses aux questions liées aux salaires semblent avoir été oubliées…

Autre exemple, la présentation constate 22% de satisfaction sur les avantages sociaux, (un chiffre inférieure à la moyenne nationale française hors Korian). Mais pour apprécier cette lecture à sa juste valeur, le baromètre devrait selon nous montrer sur la même ligne le taux d’insatisfaits.

Après avoir menée notre propre analyse de ses résultats, ce qui nous inquiète le plus est:

Dans les présentations, la place que Korian accorde à la « satisfaction » même lorsqu’elle est minoritaire, et la non représentation de l’insatisfaction. Comment espérer une amélioration de ce qui n’est pas pris en compte (l’insatisfaction) ?

Bien sûr, la satisfaction, chaque fois qu’elle se rencontre, est une bonne nouvelle. Mais ignorer le contraire serait selon nous une très grave erreur qui :
1) empêcherait de l’atténuer
2) tendrait à diviser dans le travail les satisfaits et les insatisfaits, au lieu de les rassembler vers un mieux collectif.

D’après ces documents de présentation des résultats, il nous semble que le baromètre n’a pas vraiment cherché à identifier des malaises mais à réussi à quantifier les salariés et les pôles sur lesquels capitaliser.

Au niveau national, l’entreprise dispose de chiffre précis qui distinguent bien les Ehpad, les SSR ou les sièges.

Dans l’ensemble, la plupart des « bonnes nouvelles » nous semblent souligner avant tout les dispositions ou qualités du personnel ou des clients (fierté du métier, enrichissement au contact des résidents, etc.) là où les réponses les moins positives (Qualité de service, Hygiène/sécurité, responsable hiérarchique, avantages sociaux) découlent selon nous de la politique d’entreprise et d’un effort de profitabilité que nous trouvons excessif car il se ferait trop souvent au détriment d’autres préoccupations essentielles.

L’ensemble des salariés à coutume de dire « mon travail », « mon établissement », « mon entreprise » et vu leur nombre, cette appropriation nous semble autrement plus legitime et favorable à la qualité du service que le poids des actionnaires ou de quelques décideurs…

Pour pousser plus loin l’analyse (« Kommunity » ou kommunities):

Le personnel est semble-t-il plus satisfait au siège de Guersant que dans les EHPAD ou les SSR qui en reçoivent les directives. Bonne nouvelles ou challenge ?

Et aussi, les décideurs seraient plus satisfaits que les exécutants : D’un côté le personnel du siège de Guersant et les managers ou chefs de services d’établissements / de l’autre le personnel des Ehpad, des SSR, de la DSI et autres sièges.
Bonne nouvelle ou challenge ?

Cohésion/cohérence ou « unilatéraliteralisme »?

Enfin, un autre document révélateur, nous apprend que les taux de satisfaction à Korian Champ de Mars, pour ce même baromètre, sont nettement inférieurs à la moyenne des autres EHPAD Korian.

Paradoxe ou preuve par neuf des mécanismes de la profitabilité déjà décriés : le Champ de Mars est l’un des établissements du groupe qui degage les plus gros profits.

SUD était déjà conscient de difficultés existantes pour les avoir combattues et pour avoir soutenu une grève contre. Cependant, ces résultats nous alarment par l’ampleur du malaise qu’ils sous-entendent. Un malaise qui n’est pas nouveau, des manques qui ne datent pas d’hier (que ceux qui en douteraient relisent les anciens billets de ce blog).

En attendant de connaître les plans d’action et que les IRP y soient associés, nous appelons encore une fois les dirigeants du groupe à prendre toute la mesure de leur responsabilité afin de permettre une réelle amélioration des conditions de travail de leurs salariés.
Et aussi, au moment même ou le taux d’engagement des chefs de services et de leur bonne vision stratégique sont relevés par Korian, nous appellons à la plus grande vigilance pour éviter toute rivalité opportuniste, carriériste ou de personnalités des uns ou des autres qui pourrait désolidariser les chefs d’equipes concernés, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur les équipes et la bonne marche d’un établissement… Là encore, la mémoire peut servir.

BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Politique groupe

Une assistance pyschologique et sociale pour les salariés : Bonnes nouvelles !

 

Les salariés de Korian Champ de Mars peuvent s’en réjouir, le poste de psychologue du travail perdu depuis deux an est de nouveau pourvu.
Il s’agissait d’une demande de tous les salariés, aussi nécessaire qu’urgente vue de l’importance des risques psychociaux et autres tensions. De plus ce poste bénéficiait d’une dotation de financement public.
Malgré cela, il aura fallu le réclamer sans relâche pendant prés de 6 mois pour l’obtenir. Ce qui montre, comme pour d’autres revendications de la gréve, à quelle vitesse peuvent être traitées les urgences liées au personnel en comparaison de la réactivité sur les questions commerciales.

Pour les salariés intéressés, la psychologue du travail est présente sur l’établissement 2 demies journées par semaine, tous les mardis après-midi et vendredis aprés-midi.

Bienvenue à elle !

Autre bonne nouvelle présentée hier au salariés du Champ de Mars : le groupe Korian s’est doté d’une assistante sociale. Une seule pour 10 000 salariés, mais quand même. Quand on considère (au moins au Champ de Mars) les difficultés rencontrées par bien des salariés sans aucun soutien jusque là, cette nouveauté est là aussi très bienvenue. D’autant que par un.cercle vicieux, les difficultés sociales et professionnelles des salariés très souvent se rejoignent.

Pour tout salarié du groupe Korian désireux de solliciter ses services : Adressez vos demandes à votre direction qui les transmettra. Ses coordonnées seront communiquez bientôt ainsi qu’une présentation papier de ses domaines d’intervention.

Précisons que les femmes composent la grande majorité des employés du groupe korian. Or du fait d’inégalités qui perdurent encore en France, les femmes sont plus exposées que les hommes à bon nombre de problèmes sociaux. Une femme seule, migrante, endettée, avec des enfants à charge, le sera encore plus, sans que ce profil soit rare dans les EHPAD!

Pour allez plus loin sur les questions liées aux femmes nous invitons le groupe à considérer sérieusement avec ses partenaires sociaux les aventages sociaux spécifiques suplementaires pouvant être mis en place par le groupe lors de grossesses, maternité, naissances, (rappelons la nature physique non négligeable du métier de soignant) ou sur les questions de garde.

Pour approfondir voir aussi la très bonne brochure rédigée par l’intersyndicale : Brochure_intersyndicale_femmes_2012

 

 

Pour compléter la panoplie bientraitante à l’égard du personnel, il conviendrait aussi de considérer la mise en place d’un service pour faciliter les échanges entre les salariés et le gestionnaire de paie. Les erreurs ou les retards (paie, solde de tout compte, éléments variables) sont trop fréquents et très pesant pour le personnel au point que les ressources humaines ont plusieurs fois dûs intervenir pour accélérer la répartition.

BTHE, Champ de mars, CHSCT, Conditions de travail

ABSENCES : Attention danger !

 

Depuis longtemps déjà (trop longtemps) nous avons décrit le fléau lié aux absences récurrentes d’aides-soignantes ou plutôt les problèmes majeurs posés par les non remplacements trop fréquents.

voir notamment :

la page des mauvaises conditions de travail détaillée

l’article sur les paradoxes de l’institution

Une gestion plus serrée

Une maison sous tension

Le témoignage de la vie des étages

Le témoignage d’une ancienne IDEC

et le contenu des revendication de la grève d’avril dernier

Force est de constater que le projet d’entreprise Korian Optim est bien incapable d’assurer l’effectif d’aides soignants normalement prévu au quotidien pour le Champ de Mars. Il avait pourtant été présenté au mois d’avril comme la solution qui réglerait le problème des absences.

Dans la pratique, nous constatons que les absences d’AS sont si nombreuses que si ont additionne les heures d’absence remplacées et celles (nombreuses) qui ne le sont pas, on arrive a une moyenne de prés de 2 ETP (emploi à temps plein) par jour (sur la période des 6 derniers mois).

En conséquence, il en découle une exacerbation des tensions inter soignants, une défection des vacataires et l’exaspération ou l’épuisement des titulaires. Ce qui rend la tâche encore plus difficile à qui cherche des remplaçants.
Autre difficulté pour fidéliser les vacataires, et qui a été souligné lors du dernier COVIRIS par le chef du soin : les bas salaires proposés lorsque l’on sait que certaines dames de compagnie qui travaillent au Champ de mars gagne autant avec un seul resident à charge qu’une aide-soignante à qui incombe une charge autrement conséquente. Et comme si les SMC n’étaient pas assez bas, une grande partie des vacataires sont embauchés au SMC d’une ASH en remplacement d’une ASD.

En conclusion : Il est urgent d’embaucher plus d’aides-soignantes. Un poste de « volante » serait alors comparable à celui de la « tournante » chez les ASH. Cela permettrait un meilleur service de soin, une alternative moins friable en cas d’absence et une meilleur prise en charge au rez-de-chaussée.

Aujourd’hui, si nous nous permettons cette piqure de rappel, c’est parce que la situation actuelle nous rappelle un peu trop celle de janvier, février dernier. Et nous ne voudrions pas que face aux manifestations des mêmes symptômes, le siège ne refasse une deuxième fois la même erreur. Le siège doit enfin selon nous prendre TOUTE la mesure de la gravité d’une situation qui se répète et la mesure de sa responsabilité.
Ne pas le faire reviendrait à généraliser sur l’ensemble du personnel un climat délétère avec toutes les conséquences que l’on peut craindre avec.

Cet établissement a besoin d’avancer. Aussi nous invitons les décideurs à bien relire avec la plus grande lucidité possible leurs mémos et notamment le compte rendu de la réunion du 27 février dernier au siège et celui du 6 mars lors du mouvement de grève spontané.

Champ de mars, Conditions de travail, Politique groupe

Les augmentations de salaires : et après ?

Retour sur l’accord des NAO (négociation annuelles d’organisations) signé il y a peu et qui concerne tous les salariés de MEDOTELS.

Il ressort heureusement de cet accord que plusieurs des revendications argumentées que nous avions exprimées lors de la grève d’avril ont été entendues par les dirigeants du groupe Korian.

SUD se félicite notamment que les dirigeants aient compris et répondu en parti aux problèmes de précarité et d’inéquité salariale que nous avons combattu et qui étaient vraiment trop décourageant pour les salariés concernés.

La direction a su ainsi faire preuve d’un peu de sagesse en acceptant de reconsidérer tous les salaires que nous jugions anormalement insuffisants au Champ de Mars. Même si dans bien des cas cela est surtout symbolique et peut sembler extrement léger pour certains professionnels qui effectuent un gros travail.

Nous sommes confients dans le fait que par sa capacité à prendre soin de ses ressources humaines aujourd’hui, l’entreprise renforce la qualité de son service, le bien être de ses résidents et sa compétitivité de demain.

Nous ne disons pas que tout est parfait, loin de là.

Beaucoup de salariés sont toujours au salaire minimum conventionnel (SMC) : Coefficient x valeur du point (6,92) + 1% par année d’ancienneté.

Soit :
1546€ brut pour une AS diplômée d’état qui a moins d’un an d’ancienneté ou 1689€ brut après 10ans d’ancienneté. Le salaire net est environ de 300€ inférieur.

Plusieurs métiers ont été totalement oublié des augmentations collectives : Hôtesse d’accueil, serveur, serveuse, psychologue, gouvernant(e), animateur.

Aujourd’hui, après ce geste symbolique, nous voulons croire en une réelle prise de conscience du groupe des problèmes déjà trop longuement exprimés. Nous voulons croire aussi en sa volonté de réparer les torts et de favoriser le TB (le Travail Bientraitant) au moins autant que le TO (Taux d’occupation).

Par cette démarche la situation nous semble donc plus propice qu’avant au dialogue social et à favoriser les vraies améliorations attendues par beaucoup d’usagers du Champ de Mars.
De plus, les salariés du Champ de Mars ont majoritairement compris que les revendications collectives apportent bien plus que les tensions et les coups de gueules individuelles ; Que même sans avoir les mêmes idées il y a du bon à être unis ; Que la fatalité n’existe pas sinon pour ceux qui l’ont un peu trop acceptée, ou pour ceux qui l’ont entretenue ;

Et que par rapport à tout ça, ils peuvent compter sur SUD.

Les bonnes conditions de travail de demain se préparent dès aujourd’hui: N’oubliez pas d’y prendre part !

Informez vous ! Entraidez vous !
Avec SUD, ne perdez plus le nord et soyez
Solidaires, Unis, Démocratiques !

Champ de mars

Les augmentations de salaires : comprendre son bulletin de paie

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Depuis les NAO les salariés de MEDOTELS ont été augmentés (voir détail sur un article précédent)

A la lecture du bulletin de paie de juillet beaucoup sont perdus et ont du mal à savoir combien ils ont de plus qu’avant. Voici les explications pour y voir plus clair.

L’augmentation commence à partir du mois de juin. Mais comme la paie de juin était passée au moment de la signature de l’accord, l’augmentation est rattrapée sur la paie de juillet.

Pour bien comprendre votre bulletin de paie de juillet et août :


Votre nouveau salaire brut, celui qui restera les mois suivants, figure dans la case du milieu en haut : « salaire de référence » (sous le coefficient et la date d’ancienneté).
Vous pouvez le comparer à celui des mois de juin et avant pour constater votre augmentation.

L’augmentation sur la paie de juillet apparait aussi sur plusieurs lignes du salaire brut (en partant du haut).

° Les lignes « salaire mensuel »
– une 1ère ligne pour 06/13 (juin 2013) et qui correspond à la partie de salaire en plus que vous n’avez pas touché en juin et qui vous est donc rajoutée en juillet.
– une 2ème ligne qui correspond à votre nouveau salaire brut. Le même qui sera affiché au même endroit au mois d’août et après.

° Les lignes « dont ancienneté »
– Juillet = montant correspondant à la nouvelle part de l’ancienneté dans votre salaire
– Juin = correspond seulement au montant de l’augmentation de la part de l’ancienneté de juin (différence entre le nouveau montant de l’ancienneté par rapport au montant d’avant) que vous n’avez pas touché en juin.

Si vous voulez savoir exactement à combien correspond votre augmentation, deux possibilités :

1) vous comparez par une soustraction la ligne I31 du bulletin de juillet (pas celle de 06/13 mais l’autre) à la ligne I31 sur le bulletin de paie de juin. La différence après soustraction c’est votre augmentation (sans compter l’augmentation sur les dimanche et jours fériés).

2) vous additionnez tous les montants des lignes du haut où il y a marqué 06/13 (ce sont toutes les parts de votre augmentation que vous n’avez pas touché en juin). Et là vous obtenez le montant total de votre augmentation avec les dimanches et jours fériés.

° Les lignes « Dimanche » ou « jour férié »
– Juillet = montant correspondant à la prime des dimanche et des jours fériés augmentée elle aussi proportionnellement à l’augmentation de votre salaire brut.
– Juin = montant correspondant seulement à l’augmentation proportionnelle de votre de prime des dimanche et jours fériés de juin mais que vous n’avez pas touché en juin.

ATTENTION :
Votre salaire total brut de juillet est supérieur à votre salaire total brut d’août et des mois suivants, CE QUI EST NORMALE.
C’est parce qu’en juin vous n’avez pas touché l’augmentation qui a été rajoutée sur juillet.
Comme si pour la paie de juillet vous aviez touché 2 fois l’augmentation.
Au mois d’août et suivants, vous ne toucherez que votre nouveau salaire augmenté de la ligne I131 + la prime (elle aussi augmentée proportionnellement) pour les dimanches et jours fériés.

BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Politique groupe, témoignage

Travail et séjour en EHPAD – Paradoxe de l’institution

Un article qui nous semble important alors que de plus en plus de salariés du Champ de Mars se voient passibles de sanctions pour des « fautes » qui dans plusieurs cas découlent selon nous d’abord d’une mauvaise politique santé ou d’entreprise et de dysfonctionnements indépendants des salariés qui pourraient pourtant être mis en cause.

Raison qui nous vaut cet article sur l’origine d’un paradoxe entre conditions de travail et réalité des attentes du séjour.

On peut toujours minuter le temps d’une toilette, d’un change, d’une aide au repas, d’un transfert, d’un levé, d’un couché, d’un déplacement, d’un goûter, d’une transmission au DRI, d’un pansement ou d’un soin, du nettoyage d’un lieu ou d’un meuble, d’une aide au repas, etc. On peut multiplier par X répétitions puis par Y résidents et diviser le tout par Z employés. Il est possible que le résultat soit juste et tienne dans la journée de travail des salariés. (nous avons vu de telles approches)

MAIS
un EHPAD n’est pas une usine. Et cette approche ne saurait prendre en compte la masse d’imprévus quotidiens qui jalonnent la chaîne de la prise en charge et de l’accompagnement des résidents :

Les absences, les problématiques de remplacement et de vacataires non habitués à l’établissement ou aux résidents, les incidents liés aux résidents ou à l’établissement, les dysfonctionnements, les gestions matérielles, les nombreux échanges humains et professionnels nécessaires de l’employé vers les résidents, les équipes pluridisciplinaires, les familles ou encore les professionnels extérieurs, les manques de tel ou tel produit ou matériel, la pression du taux d’occupation, etc. D’où les problèmes liés aux surcharges de travail, aux glissements de tâches et aux risques psycho-sociaux qui à force en découlent.

D’une manière générale une approche mathématique des tâches et des besoins ne sait pas prendre en compte toutes les variables liés à l’Humain, sensé être au coeur de nos métiers.
Pourtant, cette logique prévaut dans les EHPAD qui se contentent généralement d’appliquer le minimum imposé par les ARS et les Conseil Généraux qui les financent : dotations de soin et de personnel.

D’un côté les instances ARS et Conseil Général ne sont pas prêtent à accorder plus de fonds, de l’autre côté les EHPAD, pour maximiser leurs profits, ne veulent généralement pas dépenser plus.

Les moyens accordés par ARS et Conseil Généraux sont sensiblement identiques d’un EHPAD à un autre proportionnellement au nombre de résidents accueillis. Dans les EHPAD non lucratifs comme dans les très lucratifs on trouvent donc des moyens humains et matériel similaires, et ce que le client paye 2000 ou 6000€ par mois. Pourtant, compte tenus des profits réalisés par certains établissements, nous estimons qu’il est sur un plan déontologique inconcevable que ne soient pas consenties davantage de dépenses de service ( nombre de postes et équipements) pour les établissements qui en ont largement les moyens.

Dans la pratique pourtant, le soucis de la qualité ne semble pas prêt à remettre en question la
logique mathématique vu plus haut dès lors que cela aurait un coût.

Du coup, des postes supplémentaires dans le soin et l’hébergement* ne sont toujours pas à l’ordre du jour.

* Rappelons que l’effectif des ASH au Champ de Mars a perdu 1/2 poste. Officiellement parce que la mise en place du bio nettoyage serait capable de faire gagner plus de 15% de temps.  Dans la pratique, il est tout simplement demandé aux ASH de fournir plus de travail qu’avant.

Mais si le temps c’est de l’argent, c’est aussi du travail et du service, et plus un employé manque de temps moins il peut en fournir.

En conséquence, sur la durée, plusieurs aidants finissent par perdent les bonnes pratiques acquises faute d’avoir le temps de les appliquer, le minimum devient la norme à laquelle beaucoup se résignent et par manque de disponibilité les résidents peuvent être sujet à bien des manques sinon à des restrictions de leurs libertés, lesquelles si elles sont signalées seront sans doute reprochés aux salariés.

Il est probable que le modèle EHPAD soit imparfait sans que l’entreprise qui en gère soit nécessairement le seul responsable mais l’entreprise qui réalise de gros profits avec ses EHPAD ne peut laisser cette imperfection peser sur ses seuls clients et salariés, sans avoir sa part de responsabilité.

Ainsi dans bien des cas une gestion du personnel et des stocks en flux un peu trop tendu entraine sur le terrain un manque de moyens humains ou de matériel qui peut entraîner un manque de soin, voire, plus grave, des fautes de soin, de santé ou de sécurité. La réponse au problème consiste généralement à « responsabiliser » ou à culpabiliser le personnel, lui rappelant au passage ce qu’il risque, ce qui entraine pression et peur qui favorisent moins la sérénité que la faute et ainsi de suite. (cf. aussi quid des risques psychosociaux)

C’est un cercle vicieux qui peut faire beaucoup de mal à tous les niveaux et qui doit selon nous recevoir toute l’attention qu’elle mérite des décideurs tant publics que privés qui en sont responsables. Aussi, nous ne pourrions accepter que certains salariés en fassent les frais .

2 Exemples concrets :

– Faute de plus de temps disponible pour la prise en charge, certains résidents désorientés et en souffrance se retrouvent à solliciter avec insistance un personnel d’accueil qui ne peut et ne sait répondre à leurs besoins.

– En cas d’absence, et alors que chaque service suit une organisation de travail très précise, mais pensée hors imprévus, tout le service se retrouve désorganisé. Du fait de l’effort collectif pour palier l’absence, cela crée des vides et donc des manques de service ou de soin ailleurs dans l’organisation. Nous refusons que ces vides puissent être considérés comme faute pour le personnel présent.

Champ de mars, droit du travail, EHPAD du groupe

Connaître ses droits pour les faire appliquer

L’Union Syndycale Solidaires à laquelle adhère SUD Santé Sociaux à créer de nombreuses fiches pratiques destinées à répondre aux questions les plus courantes des salariés (CDD, CDI, VAE, droit à la formation, Salaire, bulletin de paie, contrats, congés,  etc…)

Toutes ses fiches sont consultables ici : http://www.solidaires.org/IMG/pdf/2012-12-22sommairefichessolidaires.pdf

Pour tous les salariés des EHPAD du groupe Korian la convention collective du 18 avril 2002, et l’annexe de décembre 2002 peuvent être téléchargés ici.

Ces documents sont indispensables pour tous les DP et ceux qui veulent comprendre les questions essentielles liées au droit du travail. De plus, la version de la convention est à jour ce qui n’est pas toujours le cas sur place.

Pour être sûr d’un point précis, vous pouvez vérifier sur la toute dernière version de la convention collective directement sur le site de Légifrance

Important : La convention collective prime sur le code du travail chaque fois qu’elle l’améliore, sinon c’est le contraire.

Et pour ceux qui souhaiteraient se procurer le code du travail, vous pouvez aussi nous contacter.

Autre liens importants :

Les risques psychosociaux au travail

D’autres outils Solidaires pour vous aider sur les problèmes liés aux conditions de travail.

S’organiser, agir,  se syndiquer !

Merci de transmettre ces documents à vos collègues pour les aider à connaitre leur droit et à les faire appliquer.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Point météo : On dirait le SUD !

Rappel chronologique :  La gréve pour la bientraitance à Korian Champ de Mars a eu lieu entre le 4 et le 21 avril 2013, entrecoupée de plusieurs trêves. Le dépôt de préavis qui a été déposé le 29 mars est consultable sur ce blog : Ici

Le déroulement, et le bilan du mouvement social d’avril sont résumés sur cet article et sur celui-là.

Dès l’arrivée de SUD à Korian Champ de Mars nous avons ressenti que tout en haut ça faisait l’effet d’un événement indésirable, d’un embarras, d’une gêne… Nous vous épargnons la longue liste d’exemples ici mais plusieurs cadres du siège et du Champ de Mars n’ont pu du coup s’empêcher de questionner notre représentant de section sur le fait de savoir :  Pourquoi avoir choisi SUD?

Hein!? Nan mais alors…

Suivant cette même logique, perçu comme discriminante, le nom du même représentant a été prononcé ça et là depuis, dans plusieurs établissements, par différentes directions ou cadres du groupe, et en des termes qui en disent long sur les intentions du groupe… Précisons bien que le représentant en question n’a pourtant connaissance d’aucune faute ni d’aucun reproche qui saurait justifier cela.

Face à toute démarche qui tiendrait du harcèlement, de la discrimination ou de l’intimidation, SUD et Solidaires ont toujours été et resteront très vigilants et très mobilisés contre tout éventuel recours à des techniques dite de « Poursuites-baïllons » ou assimilées.

La société Korian qui a su mettre SUD en demeure pour ce blog, ne semble ne pas savoir ou ne pas vouloir voir en nous les interlocuteurs et partenaires sociaux que nous sommes, en l’occurrence une force de proposition vouée à améliorer une situation devenue insupportable pour un trop grand nombre. Pourtant, on peut lire ça et là combien l’entreprise dit accorder de l’importance au dialogue sociale…

Pour ceux qui ne nous connaissent pas, nous vous recommandons un peu de lecture Solidaires par ci et le bonne Santé de SUD par là.

Fort de son expérience et de la richesse de ses réseaux, SUD peut ainsi agir via la mobilisation, la communication, la visibilité, et les actions Solidaires que certaines directions taxent parfois de « mauvaise presse » parce que oui: SUD dit tout haut et d’une voix plurielle ce que certaines entreprises préfèreraient cacher bien bas.

La position de SUD ici consiste à solidariser encore plus les salariés contre les méfaits ressentis d’une certaine politique d’entreprise sur leur travail, pour donner à chacun les moyens de s’affirmer, de s’unir et de (re)prendre son travail en main. Ceci dans l’intérêt de tous : salariés, résidents ainsi qu’employeur pour peu que ce dernier sache résister à la tentation dévastatrice des profits records de courts termes pour y préférer une perspective plus viable pour tous dans le temps.

Ce blog, tend à informer les salariés mais aussi les pouvoirs publics ou toute personne concernée par les problématiques du Champ de Mars ou plus généralement par celles, ailleurs, qui découleraient de la même politique de groupe.

Ce faisant, nous ouvrons ainsi les débats, publics et collaboratifs,  sur les enjeux et les risques colossaux qui concernent ce marché de la dépendance en matière de travail et d’humanité.

Que ceux qui souhaiteraient une réponse pense à laisser une adresse e-mail.

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

une maison sous tension

On a récemment pu lire sur ce blog combien les sociétés Korian et Médotels, de la plume de leur représentant, contestaient ou minimisaient les mauvaises conditions de travail que nous y avons dénoncé depuis quelque mois.

Depuis quelque mois pourtant, ces conditions se sont encore dégradées…

Portés par une sérieuse inquiétude, et dans l’intérêt de tous, nous attirons toutes les attentions compétentes sur une situation extrêmement tendue à Korian Champ de Mars dans tous les services. En cause, tout ce que nous avons déjà dénoncé ici et qui à la longue crée un climat bouillonnant.
Les tensions sont vives et palpables et nous nous permettons notamment ce petit rappel vers notre article sur les risques pyschosociaux afin que tout soit fait pour éviter que cela ne s’aggrave.

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Pour un autre point de vue

Le 28 juin, sur demande du groupe Korian et de la société Medotels, nous avons mis en ligne selon les conditions voulues par les intéressés, le droit de réponse à l’article Liste intégrale des revendications adressées le 29 mars 2013 que leurs représentants ont rédigé et adressé à nos bureaux.

Grâcieusement, et parce que nous accordons une réelle importance à la transparence et au dialogue social, nous avons laissé cette réponse plus de deux jours durant en première place de notre espace.

Et comme il convient d’accorder à cet écrit la réponse qu’elle mérite, soyez d’abord assuré, cher monsieur, que nous avons bien agréé l’expression de vos salutations distinguées.

Nous saluons l’initiative de ce courrier qui témoigne selon nous d’une prise de conscience par les dirigeants du groupe de l’importance des problèmes que nous avons soulevés et constitue un premier pas bienvenu vers le dialogue social.

Concernant le contenu de votre réponse, nous nous devons cependant de réagir sur plusieurs points de désaccord qui nécessitent des précisions :

Vous nous écrivez :

« Vous écrivez, tout d’abord, que Korian se livrerait à des actes de «harcèlement comme technique de management» et insinuez qu’elle recourrait à de prétendues « manipulation » et « intimidation », ce qui caractériserait les « mauvaises conditions de travail », que vous vouez aux gémonies. »

C’est le représentant du groupe qui présente dans sa lettre la chose ainsi et en y associant aussi directement Korian, pas nous. Nous avons demandé, parmi d’autres revendications, le bannissement de ces pratiques, que nous avions bien connues, disparues depuis un an et soudainement réapparues. Plusieurs témoignages reçus depuis, en provenances d’autres établissements, nous ont d’ailleurs appris que nous n’étions pas les seuls.

Ces pratiques ne sauraient pourtant caractériser à elles seules les mauvaises conditions de travail évoquées même si elles y contribuent.

Vouez les mauvaises conditions de travail aux gémonies est une concept qui, syndicalement, serait très intéressant mais difficile à concevoir.

Vous nous dîtes aussi :

« Nous ne contestons pas le droit à la liberté d’expression de quiconque et, qui plus est, le droit de polémique que possèdent les syndicats.

Après le courrier de Mise en demeure de retrait de « contenu illicite » adressé par Korian au sujet de ce blog et qui qualifiait la quasi totalité de nos articles de “diffamatoires” ou “injurieux”, on se félicite du progrès et que Korian et Medotels nous reconnaissent enfin aujourd’hui ce droit à nous exprimer.

D’ailleurs vous rajoutez :

“Toutefois, de telles allégations, qui ne sont fondées sur aucun élément tangible et qui sont assénées de manière péremptoire, excèdent le droit de libre critique. »

Des revendications ne sont pas des allégations et, avec les salariés dont nous représentons les intérêts, nous sommes particulièrement bien placés pour savoir sur quels éléments objectifs elles se fondent.

Vous nous expliquez que :

“Korian a toujours honni au sein de ses établissements les comportements que vous lui prêtez et s’est évertuée, tant pour le bien de ses salariés que pour la qualité des prestations offertes aux résidents, à assurer des relations de travail saines et éthiques et à accompagner ses employés dans leur évolution de carrière.”

Nous sommes un peu surpris par le “toujours”, juste devant “honni”. Nous ne prêtons pas directement à Korian de comportement particulier en la matière des pratiques dénoncées, mais dès lors qu’une revendication vise l’amélioration d’une situation nous pensons que la recherche de celle-ci et de ses moyens incombe à Korian. D’autant que plusieurs messages de soutiens et plusieurs témoignages reçus de salariés ou ex salariés du groupe Korian  nous ont informés que Korian Champ de Mars n’en aurait pas l’exclusivité.

Vous ajoutez :

“ C’est dans cette perspective qu’elle a mis en oeuvre des formations aussi diverses et complètes que BEST (Bientraitance, Ethique et Soins pour Tous), Humanitude dont l’objectif est de former le personnel à la prise en compte du bien-être des personnes au quotidien ou encore Campus Korian dont le but est notamment de familiariser les équipes de management aux bonnes pratiques de gestion du personnel.”

Nous reconnaissons une vraie qualité à ces formations mais leur qualité se heurte malheureusement à la dure réalité des conditions de travail, lesquelles ne permettent souvent pas de mettre toutes les bonnes pratiques en pratique.

Quant à l’accompagnement des employés dans leur évolution de carrière, on déplore bien trop peu de formations diplômantes pour que cette perspective soit complète. Nous n’avons cependant jamais entendu parlé de Campus Korian et n’avons donc pu en mesurer les effets. Mais sur le plan du management, nous avons souvent observé les conséquences sur les équipes de la pression du chiffre (le taux d’occupation entre autre) et d’une quête de profitabilité un peu trop maximisée ; pression qui se déporte du sommet de l’entreprise jusqu’aux premiers maillons des EHPAD.

Sur les salaires vous écrivez :

“ Elle a constamment garanti à ses employés des rémunérations compétitives et en adéquation avec leur compétence et leur ancienneté et respecté les règles du droit du travail, que ce soit au titre des congés payés, qui n’ont jamais été «grignotés» contrairement à ce qui est mentionné, qu’au titre de la valorisation et du paiement des heures supplémentaires.”

Ce ne sont pas les congés payés qui ont été grignotés, mais le nombre de postes d’ASH… Et au vu du nombre d’absences qui n’ont pas été remplacées (voir la période d’avril et mai par exemple) on pourrait appliquer la même formule pour les postes d’AS.

A notre grande surprise, vous écrivez aussi :

“ Le consensus qui est intervenu entre la direction et une partie du personnel de l’établissement Korian Champ de Mars suite au mouvement social survenu début avril afin, notamment, d’obtenir plus de personnel, démontre plus que tout, malgré un contexte économique particulièrement difficile, notre volonté d’instaurer des conditions de travail meilleures et plus harmonieuse.”

Nous sommes ravis d’apprendre qu’un consensus est intervenu entre la direction et une partie du personnel… La dite partie du personnel n’était pas au courant. Nous en étions resté à une rencontre des plus décevantes au siège le 16 avril suivi d’un courrier de Korian adressé à sa clientèle et que nous avions commenté le même jour  sur ce blog. Devons nous comprendre que l’établissement a obtenu depuis plus de personnel ? Là aussi, nous n’étions pas au courant mais nous applaudissons des deux mains cette très bonne nouvelle !

Peu avant la fin vous écrivez :

“Il est, par ailleurs, allégué que les prétendues «mauvaises conditions depuis des années» seraient « vecteurs de maltraitance sur les personnes âgées dont nous avons la charge ».

Une telle assertion, d’une particulière gravité, tant pour Korian que pour les membres de son personnel, se heurte, là encore, aux réalités matérielles.

Pour s’assurer du traitement irréprochable par ses employés des services octroyés aux résidents de ses établissements, a été instauré tout un panel de services et d’outils ».

Plus les réalités sont nombreuses, plus il fait mal de s’y heurter. Un employé qui travaille seul, sur un étage prévu pour deux, parce que son collègue absent n’a pas été remplacé, ou un autre qui bouche les trous laissés par cette même absence aura beau être irréprochable ce n’est pas pour autant que le service le sera. Idem pour un chef de service soumis à une trop grosse pression des chiffres (nombre de protections, non remplacement d’AS si le TO est trop bas, etc..)

Deux paragraphes plus loin vous concluez par:

“C’est toutefois les bons résultats obtenus en 2012 qui sont les meilleurs gages de la qualité de nos services ».

Nous avions cru constater une dégradation des conditions de travail et de séjour quasi proportionnelle aux bons résultats de l’entreprise… Mais si la réponse à nos problèmes se résume à l’augmentation des chiffres, alors nous voilà rassurés…

Jusqu’à présent, les salariés ne savaient pas qu’ils allaient mieux.

Voilà qui méritait d’être dit.

Et pour conclure cet article, une autre occasion de se réjouir pour tous les salariés du groupe qui réalisent chaque jour tout ce que le groupe a fait pour eux mais qui ne vous on jamais vu :

Publiée le 27 juin 2013, sur « Le revenu TV » (si si ça existe)

« Le directeur général de Korian  explique sa stratégie et son plan de marche pour relancer la dynamique boursière du spécialiste de la dépendance. »

http://www.lerevenu.com/interviews/2013062751cc35402ace3/korian

Coïncidence des calendriers?  Nous recevions  le même jour, une lettre du même monsieur faisant jouer le droit de réponse dont nous venons de parler.

Champ de mars, Conditions de travail, droit du travail, EHPAD du groupe, Politique groupe, témoignage

Vigilance Solidaire

A Korian Champ de Mars et ailleurs, sanctions, mise à l’écart ou intimidations se multiplient depuis peu touchant des salariés solidaires du mouvement de grève pour la bientraitance survenu en avril 2013 ou qui ont tendance à dire ce qu’ils pensent quand ça ne va pas. Ce n’est bien entendu pas formulé en ces termes mais nous seront extrêmement vigilants et mobilisés pour éviter et combattre toute dérive.


Nous concernant, en plus de la récente mise en demeure visant ce blog, certains ont même entendu de la bouche de leurs directions : Il « n’obtiendra rien de la grève, la seule chose qu’il va gagner c’est de se faire virer ». Le « IL » de ces propos désignant ici le Représentant de la Section Syndical Sud présente à Korian Champ de Mars et à l’initiative du mouvement de grève. Un bel exemple parmi d’autre de comment le groupe entend respecter la liberté d’expression et l’Article L1132-2 du code du travail.

Vous qui avez soutenu notre effort en faveur de la bientraitance et d’une réelle amélioration des conditions de travail, ne restez surtout pas isolés, soyez vigilants, comme nous le sommes, et n’hésitez pas à prendre contact avec nous pour rassembler les témoignages, pour trouver des soutiens locaux et réagir au premier signe d’hostilité contre vous.

Les quelques 14000 salariés qui constituent « la première richesse de l’entreprise » ( selon les mots relevés sur le site du groupe Korian dans la rubrique Pourquoi rejoindre Korian ? ) espéraient sans doute une meilleur considération et une meilleur réponse aux interventions des cabinets d’audit ou au lancement tambour battant de Kommunity…

Mais bon, il faut croire que l’heureux changement  ne sera pas pour tout de suite malgré la poésie affichée par le groupe sur la toile :

« La première richesse de l’entreprise, ce sont les femmes et les hommes qui la constituent. Korian, acteur européen de référence dans la prise en charge de la dépendance, est fort du professionnalisme et de l’énergie de ses 14 000 salariés en France, Italie et Allemagne » Source 

Formulaire de contact pour témoigner ou nous rejoindre :

guilemet

autres - divers, Champ de mars, Conditions de travail, droit du travail, témoignage

Risques psychosociaux : KEZAKO ?

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Les mauvaises conditions de travail contre lesquels nous luttons, entrainent très souvent du stress qui peu à peu se transforme en épuisement professionnel. De nombreuses études ont été réalisées sur ce sujet et aujourd’hui les employeurs ont pour obligation de mettre en place des dispositifs de prévention contre les risques psychosociaux.

Vous trouverez ci-dessous un résumé des études en question et en particuliers les facteurs de risque. Il est probable qu’un grand nombre du personnel soignant qui travaille dans un établissement du groupe Korian y voit un miroir de son travail quotidien.

Les risques psychosociaux :
stress, comportements antisociaux, harcèlement, dépression, burn out, etc… –  Les causes, les symptômes et les conséquences.

Le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out, est un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique. Il se caractérise par 3 dimensions :

  • l’épuisement émotionnel : sentiment d’être vidé de ses ressources émotionnelles,

  • la dépersonnalisation ou le cynisme : insensibilité au monde environnant, déshumanisation de la relation à l’autre (les usagers, clients ou patients deviennent des objets), vision négative des autres et du travail,

  • le sentiment de non-accomplissement : sentiment de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l’entourage, mise en retrait, dépréciation de ses résultats…

Infirmières, aides soignants,  Aidants… De nombreuses professions demandent un investissement personnel et affectif important. Les salariés exerçant ces métiers sont particulièrement concernés par le risque de burn-out quand ils en arrivent à ressentir un écart trop fort entre leurs attentes, la représentation qu’ils ont de leur métier (portée par des valeurs et des règles) et la réalité du travail. Cette situation, qui les épuise et les vide émotionnellement, les conduit à remettre en cause leur investissement initial.

Facteurs de risque

L’épuisement professionnel étant une conséquence du stress au travail, on retrouve parmi les causes du burn-out des facteurs de stress. Différentes études ont spécifiquement permis de souligner le rôle des facteurs suivants :

  • absence de soutien social (relations insuffisantes ou de mauvaise qualité avec les collègues, les supérieurs, les proches),

  • absence de reconnaissance du travail effectué,

  • manque de contrôle (faiblesse de la participation aux prises de décision, des marges de manœuvre, manque de retour d’information sur l’efficacité du travail),

  • perte de sens du travail,

  • surcharge de travail,

  • sentiment d’inéquité, sentiment d’un manque de réciprocité, (que le traitement n’est pas le même pour tous),

  • demandes contradictoires,

  • manque de clarté dans les objectifs, les moyens

Si vous êtes concerné par un de ces points, vous pouvez contacter votre CHSCT ou à défaut vos délégués du personnel afin de connaitre ou de faire mettre en place des mesures préventives ou palliatives.

La souffrance au travail n’est pas une fatalité, elle s’analyse et se combat !

Formulaire de contact pour témoigner ou nous rejoindre :

Champ de mars, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Politique groupe

Kommunity

Après, Korian First et Optim, les ressources humaines du groupe Korian viennent de lancer Kommunity, un nouveau projet dont la mise en place soulève encore des montagnes mais pour lequel sur le terrain on reste sceptique compte tenues de toutes les initiatives similaires déjà lancées et pour lesquelles on voit rarement les changements positifs concrets que cela apporte.

 Kommunty c’est le « baromètre salarié Korian », l’outil dont auraient besoin les décideurs du groupe pour se rendre compte que oui les salariés aiment leur métiers mais que oui les salariés sont mal payés, que leurs conditions de travail sont souvent mauvaises, que les charges de travail augmentent sans compensations et pour un travail trop peu valorisé, que chaque fois qu’ils expriment leurs problèmes ceux-ci sont souvent niés, ignorés, minimisés ou même leur sont reprochés mais qu’ils demeurent trop rarement solutionnés.

Plus généralement, on répond à des problèmes factuels par des petites phrases toutes faites comme « c’est une question d’organisation » ou « ailleurs ça marche très bien », en culpabilisant au passage des salariés consciencieux qui n’ont pas 4 bras et qui ne savent pas être à la fois au rez-de-chaussée et dans les étages. Des salariés qui trouvent souvent plus de reconnaissance et de considération de la part des résidents ou des familles.
D’autres fois, pour que le salarié accepte d’endurer toujours plus, on peut jouer d’un chantage tacite ou de mensonges auprès des salariés qui ne connaissent pas leurs droits, ou bien on peut presser encore tous les salariés qui ont peur qu’on refuse leurs congés, leur formation, leur augmentation ou leur promotion en forme de miroir aux alouettes.

 Si ce « baromètre salarié Korian » est tout nouveau, on attend toujours les résultats des autres initiatives déjà mises en place :
_ Une enquête sous forme d’auto évaluation au début de l’année auprès des salariés sur les bonnes pratiques.
_ Un audit sur le soin en février.
_ L’application des mesures annoncées par la direction régionale au moment de la grève début avril.
_ La finalisation par Altedia de la 1ere phase d’écoute commencée début avril et la communication aux équipes des points observés.

On attend toujours des nouvelles du poste de psychologue du travail laissé vacant pour ne pas dire abandonné (et ses rapports avec elle) depuis plus d’un an.

On attend toujours la remise d’une copie des évaluations individuelles comme cela avait été annoncé en mars.

On attend toujours le jour où la remontée des problèmes, en plus de beaux discours, sera aussi suivi d’effets.

 Un baromètre social c’est toujours utile par les temps qui courent mais si on prend la température sans rien faire de tous les diagnostiques nouveaux ou précédents déjà effectués faisant tous état des mêmes constats, alors le baromètre sera bien peu de chose face aux catastrophes naturelles prévisibles.

En attendant qu’on tergiverse entre économie de masse salariale et amélioration des conditions de travail et de la qualité de service (« sur qualité » comme disent certains), nous invitons la communauté des salariés Korian qui ne l’aurait pas encore fait à nous faire un coucou pour tous ensemble prendre soin les uns des autres.

Tout ce que vous écrivez ici restera entre nous et ne s’affichera pas sur le blog. Mais si besoin d’aide ou pour information nous pourrons vous recontacter par mail.

 

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Temoignage de la vie des étages

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Le point de vue d’une soignante.

À korian champ de mars il y a un taux d’absence non remplacée impressionant et ce n’est pas la faute des A.S qui pourtant en subissent les conséquences. Les absences causent les absences parce que si votre collègue est absente pour X raison et qu’elle n’est pas remplacée, vous aurez peut être le matin un contrat pro pour vous aider et le soir une aide soignante qui normalement a en charge le PASA, peut être… Mais entre le matin et le soir vous serez seule à l’étage et travaillerez deux fois plus pour combler cette absence. La fatigue s’accumule, on se blesse plus facilement et a notre tour nous sommes en arrêt, lequel ne sera peut être pas remplacé. C’est un cercle vicieux. On a relevé que sur 15 jours récemment il y avait eu 14 ‘AS absente qui n’ont pas été remplacées… Il faut également rappeler que outre les maladies, la fatigues et les blessures liée au travail il y a aussi la tentation des vacations … Et oui car si une AS en CDI chez nous manque une journée de boulot pour aller faire une vacation dans un autre établissement elle est gagnante vus les salaires d’ici, et même après des années d’ancienneté.
Maintenant les répercussions sur ses absences ?! Les premiers touchés sont bien sûr nos résidents avec qui on est obligé de passer moins de temps, la communication avec eux est du coup quasi inexistantes, les projets de vies baclés, les soins individualisés n’en parlons pas…
A plusieurs reprise lors d’absences non remplacées, des A.S se sont vues quitter a 21h au lieu de 20h pour pouvoir assurer les vrais soins qu’elles n’auraient pas eu le temps de faire normalement sinon, tel que brossage de dents ou même tout simplement fermer les volets … Mais le bénévolat va bien un moment… Malgré leur conscience professionnelle, ces AS ont également une vie en dehors des murs de Korian Champ de Mars ! Elles peuvent prendre sur elles une fois, deux fois, vingt fois, etc. ils arrivent un moment ou le ras-le-bol et le sentiment d’injustice prend le dessus : Les soins de nursing du coup s’exécutent tant bien que mal, machinalement pour ne pas dire à la chaîne ! On va tombe dans la facilité et le service minimum… La plus part du personnel rentre chez lui avec un poids, celui de ne pas faire son métier comme il le désirerait, pouvoir passez du temps au moment de la toilette a discuter échanger avec le résident, etc. On a choisit un métier humain ce n’est pas pour se retrouver a faire un travail a la chaîne sans pouvoir prendre le temps de considérer les personnes individuellement avec leurs histoire et leurs vécus.
Mais malheureusement on voit bien que même si des familles veulent pour leurs parents le même service que nous voulons aussi, les moyens humains actuellement mis en place ne suffisent manifestement pas…

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Pour proposer vous aussi un article ou pour faire partager un témoignage merci d’adresser votre texte directement par e-mail sans pièce jointe au bureau SUD Santé Sociaux dédié aux salariés Korian à greveurs.greveuses@gmail.com

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Droit de réponse

Aujourd’hui, (dans un élan visant sans doute à réstaurer les gros manques de confiances existant entre siége/direction et salariés…) korian adressait à toutes les familles du Champ de Mars, un courrier « d’explication » très subjectif sur le mouvement de gréve qui touche l’établissement, sans en toucher mot aux grévistes ou aux salariés.

A la lecture du document, plusieurs rectifications s’imposent.

La gréve toucherait « une petite partie du personnel ». 12 salariés ont pris part à cette gréve. 6 autres sont venues la soutenir sur leurs jours de repos, 9 autres sur leur temps de déjeuner ou de pause (bravant l’interdiction de le faire!) et 5 autres reprennaient la gréve aujourd’hui avant l’annonce d’une nouvelle trève. Nous savons que le groupe aime les additions, aussi nous lui laissons le soin du calcul de cette « petite partie ». Qu’il soit assurez qu’en minimisant la réalité c’est aussi le meilleur moyen de l’augmenter.

La direction et l’équipe régionale ont, d’après elles, pris toutes les précautions pour que la vie quotidienne soit la moins perturbée possible. S’agit il d’une inversion maladroite qui aurait remplacé « les grévistes » par « la direction et l’équipe régionale » dans le texte? Ou est-ce que cela inclue le généreux travail des grévistes dans le service dont il est fait cas? Car les grévistes ont fait, font et feront le maximum pour ne prendre personne en otage, pour que le service soit le même que d’habitude, en assurant directement une partie du service. Combien ont ainsi continué de travailler avec un brassard, d’assurer les toilettes du matin, le service technique, les animations, l’accompagnement des résidents, la prise en charge relationnelle des plus désorientés, le sauvetage en pleine rue de résident fugeur, ..?  Comment se fait il qu’une direction qui dit avoir fait tout son possible n’ait pas été capable de remplacer des non grévistes absents (5 sur les seuls jours de vendredi, lundi et mardi et derniers)?
Pourquoi certains résidents, désorientés ou non, préferaient le piquet de gréve et ses occupants aux autres lieux de la maison?

Pour korian, »il n’est pas question de remettre en cause le droit de grève » ce qui n’empêche que durant tout le temps du préavis les efforts ont porté bien plus sur une dissuasion de faire grève, non sans une très lourde insistance, plutôt que de solutionner les problèmes pour éviter la gréve. De plus, et durant tout le temps de la grève, tous ont pu comptabiliser un nombre considérable d’infractions au code du travail de la part de la direction sur les modalités du droit de grève.

Dans le cadre du dialogue social, Korian prétend esperer que ses propositions sauront satifaire les attentes des grévistes, et ce alors même que les portes paroles des grévistes ont quitté le siége ce jour trés décus, sans aucune satisfaction en vue, et bien décidé à rompre la trêve ce dont ils ne se sont pas cachés! De qui se moque-t-on?

Sur les réponses apportées aux revendications et à la gréve, le courrier évoque ce que les grévistes eux mêmes n’osent plus esperer en rêve (une reconnaissance de leur travail sous forme de salaires décents..) mais rien sur le souhait de postes supplémentaires, revendication première, qui a occupé 3/4 des 2h de réunion au siége ce jour. Le siège a pourtant su trouver « de très bon arguments » comme : Ce ne sont pas des postes en plus qui amélioreront les conditions de travail et la qualité du service. Si on crée un poste en plus aujourd’hui, les familles en voudront un autre demain. Si on a un poste en plus, ça n’empêchera pas les absences…

L’entête du papier étant celle du siege et non celle du Champ de Mars, nous devinons à qui l’on doit ce bel exemple de franchise, de bonne foi et de transparence…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Trève prolongée – Restons plus que jamais mobilisés!

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Mardi 16 avril 2013, après une nouvelle discussion n’apportant rien de nouveau de concret. Les grêveurs ont levé la trêve.
Suite à un long argumentaire avec la direction locale, d’une bonne volonté plus convainquante, et pour éviter un durcissement et une extension du conflit que personne au Champ de Mars comme ailleurs ne saurait contrôler, les grêveurs ont décidé de prolonger encore la trêve le temps que les solutions se mettent en place.
Il n’y a pas pour autant de renoncement sur le fond mais juste une fois de plus un effort des grêveurs sur la forme.
Que le siége utilise ce temps pour vraiment soulager celui de ses employés.
La banderole est reposée mais ne manque pas de candidats pour la porter et chaque journée sans solution ne sera qu’un renfort de plus à la mobilisation et à le reprise de la grève.

Vendredi 12 avril 2013, après discussion avec la direction et voulant croire à une volonté sincère du siège de rouvrir la négociation, les grêveurs du Champ de Mars ont convenu d’une trêve.

Bien conscients qu’aujourd’hui la sortie de crise est encore très incertaine, les grêveurs veulent laisser une chance à la coopération et ont pour cela appelé à la trêve les établissements solidaires prêts à rejoindre le mouvement de grève.
Nous espérons que le groupe n’a pas cherché par là juste un moyen de gagner du temps et de reposer ses cadres très éprouvés ses derniers jours. Aussi nous appelons les établissements solidaires à ne pas se démobiliser et à se tenir prêt dés le 17 avril en cas d’échec des discussions. Au contraire, que tous ceux qui ont manqué de temps pour bien se.mobiliser en profite pour se renforcer avec la même discrétion. Nous vous déconseillons de recourir au préavis ou d’annoncer quoi que ce soit, l’exemple du Champ de Mars montre bien que le préavis n’a offert aucune solution mais juste un cadeau à la direction pour lui donner le temps d’influencer le personnel pour empêcher la grève*.
Vous serez tenus au courant aussi bien que jusqu’à présent et de la même façon.
Un grand merci encore pour votre réactivité!
Un grand grand merci à tous les soutiens!
Nous ne pouvons pas répondre à tous les mails mais nous les lisons bien et nous gardons tous les contacts.
Dés la fin de la grève, cet espace deviendra un lieu d’information et d’échange sur le droit du travail à Korian. Tout le monde pourra participer librement sous forme de questions réponses.

Merci de votre soutien et restez connectés!

* Gardez bien à l’esprit qu’en cas de grève le droit du travail si peu considéré d’ordinaire est très librement transgressé par la direction qui s’autorisera à dire aux salariés : vous n’avez pas le droit de prendre votre pause avec les grévistes, en tant que contrat pro vous n’avez pas le droit de grève, si vous ne faite pas grève on vous demandera quinze fois et avec insistance si vous travaillez au cas où vous voudriez changer d’avis, on vous appellera chez vous pour essayer de savoir avant ce que vous avez prévu, si vous avez des demandes de congés en cours ça attendra après la grève histoire de vous dissuader d’y prendre part, et surtout on vous répétera tellement que si vous faites grève vous ne serez pas payer que certains employés croiront pouvoir perdre leur mois de salaire en faisant grève rien qu’une journée. Ils rappelleront aux employés en CDD qu’ils sont en CDD, ils vous garantiront que la grève n’apportera rien et ils diront avoir déjà prévu monts et merveilles pour bientôt, etc…
C’est important d’avoir tout ça à l’esprit et de rester vigilant pour éviter qu’ils transgressent trop.

Pour réagir par écrit, pas besoin de renseigner
d’e-mail ni de nom.

Si vous le faites, seul le modérateur verra votre e-mail mais votre nom ou pseudo sera visible par tous.

Commentez ici tant que vous voulez vos grèves, vos expériences professionnelles, votre point de vue client, mais surtout veillez à n’employer aucune insulte, à ne pas donner de nom propre et à éviter tout ce que Korian pourrait taxer de diffamatoire. Restez sur les faits et les dysfonctionnements que vous rencontrez, ce n’est pas ça qui manque.

Si vous voulez entrer en relation ou témoigner de la situation de votre établissement, adressez vos messages à greveurs.greveuses@gmail.com
en indiquant le nom de votre établissement et des coordonnées,
nous tâcherons de vous mettre en relation avec d’autres.

Relayez tant que vous pouvez à vos collègues
des autres maisons Korian et aimez nous (sur Facebook)!

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Témoignage d’une ancienne salariée de Korian Champ de Mars

Qu’il est difficile ce travail de soins de la dépendance!!! Il faut comprendre les familles et leurs remarques très souvent justifiées, il faut comprendre les salariés :
12 heures de présence payées 10 (et très mal payées), pour vivre à Paris correctement un deuxième boulot s’impose …chic!

Petit extrait d’un début de matinée mouvementé pour E.,aide soignante Korian ( situation fictive mais proche du réel)

« J’arrive le matin, fatiguée par le transport, inconfortable et souvent long , les collègues dans le même état que moi, me font grise mine, on ne peut pas dire qu il y ait une bonne ambiance dans cette maison . … mais bon je fais avec , j’aime bien ce que je fais et j’ai besoin de travailler.
Il y a du travail , la petite dame rentrée hier, qu’on ne connait pas encore est agressive, elle pince, elle mord, elle tape …je déploie des trésors de patience pour lui faire sa toilette, l’habiller. Est ce que je dispose de tout ce dont j’ai besoin? Non ,bien sur…il me manque une paire de collant en bon état, le seul chemisier de l’armoire n’a plus qu’un seul bouton …il me manque les gants de toilette …que faire? Je cours dans le service pour trouver ce qu’il me faut, entre temps le Monsieur de la chambre 310 me voyant passer , m’appelle, il veut se lever, il ne marche pas et je ne peux pas le sortir seule de son lit …je cherche ma collègue … je l’appelle , elle ne répond pas , elle est sans doute à l’autre bout du service dans une chambre et n’entend pas. On ne dispose pas de téléphone entre nous , pas de « présence » au dessus des portes non plus…et surtout, nous ne sommes que deux aides soignantes pour 20 résidents très dépendants …bon , je me décide , je lève le monsieur seule et l’installe sur sa chaise roulante …Wouahou !!!! il est lourd je vais encore avoir mal au dos ce soir , mais bon il faut bien avancer…Je retourne chez ma petite dame arrivée hier , zut elle a enlevé les quelques sous vêtements que je lui avais trouvés et mis …je recommence mais j’entends le chariot du petit déjeuner qui arrive, je dois me dépêcher…..sinon ça n’ira pas… »

et c’est chaque jour ça , être aide soignante à Champ de Mars ..

J’ai collaboré moins d’un mois et demi dans cet établissement j’ai adoré ses remarquables professionnels de terrain , son équipe cadre avec laquelle j’ai collaboré, je remercie sa directrice pour la confiance qu’elle m’a accordée, son énergie, ses convictions .
Ce n’est pas le personnel que j’ai voulu fuir ….mais un système qui se permet de mépriser le personnel et du même coup, méprise les personnes âgées..
Dirigeants Korian :Reconnaissez la valeur des gens et la grande difficulté de leur mission , valorisez leur salaire , valorisez leur travail !!! merci pour eux!!! le bénévolat des bonnes sœurs de jadis n’est plus d’actualité ….le savez vous?

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Temoignage d’une ancienne salariée du Champ de Mars.

Voilà maintenant un certain temps que je vous ai quitté et je retrouve ces mêmes problématiques qui m’ont fait partir. J’admire ceux qui ont eu la force de rester et qui décident aujourd’hui de faire entendre leurs voix. Au vu de ce que je sais, certaines choses auraient même empiré…

Aujourd’hui je peux dire les choses et si toutes les personnes ayant travaillé ou travaillant chez Korian Champ de Mars disaient tout ce à quoi elles ont pu assister cela ferait un choc à beaucoup de personnes.

Durant mon embauche chez Korian Champ de Mars, j’ai vu nombre de personnes (dont j’ai fait partie) être humiliées, mises sous pression, abandonnées et non soutenues par leur hierarchie.
J’ai vu de nombreux soignants en burn out qui essayaient de faire de leur mieux mais qui n’y arrivaient plus. J’ai vu de nombreuses personnes compétentes partir car elles étaient dégoutées et épuisées de ce fonctionnement.

J’ai vu dans cet établissement une nouvelle politique de management qui pour moi était complétement abérante: plus vous faites ou essayez de bien faire votre travail plus on vous embête alors qu’à l’inverse vous pouvez faire ou ne pas faire ce qu’il vous plaît et vous ne serez jamais embêté. Tout cela semblait tellement suréaliste que j’ai vu des personnes compétentes et sérieuses se demandaient si ce n’était pas elles qui avaient un problème. Et oui, on marche sur la tête…

Le plus désolant c’est de se rendre compte que tant que le taux d’occupation est bon personne n’ira chercher plus loin et ne voudra entendre ce qu’il se passe dans l’établissement. Tous les dysfonctionnements seront gentiments étouffés.

Sous le règne d’une certaine direction, il y a eu du harcèlement, des humiliations, des coups de pression, des manipulations MAIS le taux d’occupation était bon donc rien ne s’est passé…

Un EHPAD c’est avant tout le lieu de vie des résidents où des salariés viennent travailler pour veiller à leur bien être et leur apporter tous les soins qui leur sont nécessaires. Je reprends le slogan de Korian : nous prenons soin de la vie.
Pendant mon séjour à Korian Champ de Mars j’ai vu certains salariés tout faire pour essayer de prendre soin des résidents et faire leur métier avec beaucoup de conditions mais à aucun moment donné cette démarche n’a été favorisée par le groupe. Je pense qu’il serait plus honnête et réaliste de changer le slogan en nous prenons soin de nos interêts et de nos investisseurs.

Il serait trop long de tout dire dans ce message, on pourrait faire un livre avec tout se qui s’est passé et se passe dans cet établissement. Mais enfin une nouvelle page peut peut être s’écrire grâce au courage de ceux qui ont osé faire entendre leur voix.

Chers membres du siège cette grève n’est pas un caprice loin de là et tant que rien ne changera il y en aura de plus en plus.

Amis grevistes COURAGE!!

Champ de mars, droit du travail, témoignage

2ème jour de grève. Negociations rompue – La direction revient sur sa parole

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L’essentiel de la grève se déroule devant l’accueil et dans le calme en compagnie de résidents désorientés à qui notre grève semble très bien convenir. D’autres viennent nous encourager ou pousser la chansonnette. Les familles qui s’arrêtent sur notre banderole reçoivent le texte de nos revendications auquel elles donnent beaucoup d’intérêt même si la direction grince des dents.
En général, la famille qui a lu le texte revient nous dire qu’elle est complétement avec nous et certaines même se demandent pourquoi autant travaillent encore…

Au 2ème jour de la grève, nos interlocuteurs nous ont par trois fois invités au dialogue sans nous proposer rien de nouveau. Mais en milieu d’après-midi, ils ont fait plus fort et sont revenus sur les points d’accord de la veille qu’ils ont remplacé par une note de service trop prudente pour être concrète. Encore une fois, le cabinet de conseil véritable cour des miracle du groupe Korian nous est présentée comme la solution incontournable qui d’ici plusieurs mois mettra un terme aux maux de la maison, et ce malgré le refus d’une grande parie de salariés.
Alors que la veille, plusieurs points de revendications étaient présentés comme des formalités qui pouvaient être prises pour acquis, cette fois personne ne veut se risquer à annoncer une échéances même à 3 ou 4 mois. La direction ne veut pas non plus concevoir que les points d’accord vus ensemble puissent apparaitre dans un protocole d’accord de fin de grève.
Devant une tel refus d’acter et de signer les choses, aucune confiance n’est possible et les négociations sont rompues.

Les délégués du personnel Nasma et Olivier ont annoncé leur refus de toute nouvelle négociation avec ces interlocuteurs et attendent désormais du siège que de nouveaux responsables, ayant de vrais moyens d’action, de vrais pouvoirs décisionnels, viennent sur place pour régler la situation.

A suivre…

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Grève au Champ de Mars – Etat des lieux

Aujourd’hui à 9h30, des salariés de Korian Champ de Mars sont en grève.

La direction est aussi matinale que tendue. En particulier le monsieur très énervé qui demande aux aides soignantes à tout bout de champ si elles sont en grève ou si elles travaillent parce qu’il veut savoir… (pour l’aider cf. dictionnaire. définition du mot travail et définition du mot grève).

Après un passage dans le bureau pour recevoir une liste récapitulative de quelques points de revendications acceptés deux jours avant, et après un dialogue ou débat infructueux les portes paroles reprennent leur place.

Les grévistes sont rassemblés devant l’accueil. Très peu agités, et dans une ambiance plutôt bon enfants qui offre machinalement à beaucoup de résidents une distraction qui semble beaucoup leur plaire.

Très vite, peut être parce que les grévistes chantent des chansons, la direction fait venir un huissier de justice pour constater toute infraction. Plusieurs heures durant, l’huissier nous vois donc distribuer le texte de nos revendications aux familles qui le demandent, nous habiller d’une banderole, parler, nous lever, nous asseoir, ou encore boire de l’eau. Par oubli, par non connaissance des salariés, ou par ciblage intentionnelle, allez savoir, la direction n’a communiqué à ce monsieur qu’un seul nom, celui d’un délégué du personnel étiqueté SUD, alors qu’ils sont deux à avoir signé le préavis. L’huissier concentre ainsi l’essentiel de son attention sur ce dangereux individu qui boit de l’eau, parle, s’assied, etc…

Pendant ce temps, des salariés d’autres établissements Korian, s’informent, se parlent, bref réfléchissent, autour de l’idée de solidarités et de revendications communes.

A 17h30, 4 grévistes sont invités à négocier les revendications. Pour la première fois depuis le dépôt du préavis, nous abordons des choses concrètes, proches des réalités locales du Champ de Mars, et même nous avançons. Bons nombre des revendications sont ainsi acceptées même si sur le plus important (postes supplémentaires et conditions salariales) on ne déplore malheureusement aucune avancée.Tout ce qui peut coûter de l’argent de façon régulière au groupe Korian, et ce même à hauteur de quelques centimes par personne et par jours, nous est présenté comme quelque chose de totalement impossible (petit déjeuner, repas, postes en plus hors dotation de l’ARS, …).

Pendant ce temps, des salariés de plusieurs autres établissements Korian ont décidé de passer outre tout clivage syndicaux et de prendre part, à leur manière, au mouvement que les salariés du Champ de Mars ont initié en discutant ensemble, en nous manifestant leur soutien, etc.

Les salariés de Korian Champ de Mars insistent sur les nécessités d’augmenter les effectifs sans attendre et de revaloriser les conditions salariales pour palier aux plus gros problème de la maison : absentéisme et turnover chroniques.
Jusqu’à l’obtention d’un accord sur ses points, la mobilisation durera.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Ils ont déclenché la grève

Le jeudi 4 avril 2013, après 5 jours de préavis le groupe Korian n’a toujours pas accepté les revendications des salariés.

Depuis 9h30 ce matin les salariés sont donc en grève reconductible.

Tous les salariés Korian de France et de Navarre sont invités à se réunir chez eux autour des problèmes communs qui nous touchent tous et de réfléchir à rejoindre notre mouvement.

Bon courage à tous, on veille sur vous,
racontez nous comment ça se passe.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Remerciements à J-1

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement les familles qui ont récemment proposées de faire une quette pour composer les pertes salariales, dues au non paiement des jours de grève, pour les employés les plus précaires. Ceci donne du courage à tous et montre bien que les revendications sont légitimes.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement les nombreux salariés d’autres maisons Korian pour leurs appels, leurs messages de soutien et surtout pour leur intention de prendre part au mouvement avec leur établissement et avec nous. La solidarité rend plus fort et aide à faire avancer les choses.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient tous les syndiqués CGT qui soutiennent le mouvement malgré les difficultés rencontrées.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient tous les anciens collègues qui se sont manifestés récemment en proposant leur présence et en adressant leur soutien.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement SUD Solidaire pour les soutiens, les conseils et l’expertise apportés.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne remercient pas les responsables du Groupe Korian dont la politique irresponsable et la non prise en compte de nos problèmes endémiques a conduit là.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne remercient pas une petite poignée d’employés qui pour des raisons obscures travaillent main dans la main avec la direction contre la grève et contre les revendications des grévistes. Ces personnes qui dans un premier temps s’étaient dit d’accord sur les revendications et sur la grève et pour qui les revendications et le contenu du préavis avaient été spécialement remaniés ont refusé de le signer pour aujourd’hui travailler contre. Quelle belle image de l’unité
syndicale tant vantée mais si rarement manifestée…

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne comptent que sur eux mêmes et toutes les solidarités qui se manifestent et se manifesteront pour améliorer leurs conditions de travail, faire avancer les choses et faire valoir leur droit.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Pour la bientraitance

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Grêveurs et grêveuses

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