Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, Métiers

EHPAD, services de santé : En l’état actuel, la bientraitance n’existe pas

Pour le personnel et bien des usagers la bientraitance reléve même du mythe de Sisyphe *, tout le monde s’accroche pour pousser un rocher jusqu’au sommet de « la montagne de l’or gris ». Une fois en haut on recommence à zero alors que la montagne a grandit. Tous s’y épuisent, sauf les profiteurs.

Le systéme institionnel exige la Bientraitance mais il ne la permet pas. La communication des entreprises la met en avant comme une pub mais les DG taisent la réalité contradictoire pourtant parfaitement connue. Les dirigeants et directions la ressassent, suivant le même déni, au personnel et aux clients.

Mais si la publicité est siement mensongére, elle n’en trompera pas moins le client. Et d’ailleurs, a-t-il le choix?

En cas de manquement constaté, il suffira d’individualiser la faute à 1 salarié-e, 1 service ou au pire à 1 établissement, pour cacher une faute et une responsabilité plus générale. La boucle est bouclée: le mal est fait mais à d’autres pendans que les profits prospérent.

Suivant la même référence au mythe de Sisyphe, la Bientraitance actuellement n’est qu’un objectif impossible car surchargé par le frein de l’économie ou pire par celui de la profitabilité.

Le personnel porte et supporte le tout à bout de force. Les profits restent en haut, la charge de travail en bas et le personnel doit recommencer encore et encore. Comme à l’usine mais avec des gens à la place des machines et des produits.

Voilà pour le constat.

Les solutions pourtant existent bel et bien et rapporteraient plus à toutes et tous (personnel, résidents/patients, clients) mais les expoloiteurs qui eux gagneraient moins ainsi que leurs complices les refusent et s’y opposent avec force et violence.

C’est donc à nous, à vous, de s’associer ensemble pour ne pas leur laisser d’autre choix que celui de la dignité. Ca vous dit?

A suivre…

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Métiers, témoignage

SUD lance un grand concours photos et vidéos de la mobilisation des salarié-es Korian et crée des Comités de soutiens

La mobilisation nationale a été reconduite sur 26 jours et autant de nuits, du 28 juin 2017 au 23 juillet 2017. Cliquez sur le lien pour retrouver notre kit de mobilisation (tract, revendication, slogans, etc à la fin de l’article).
C’est dans ce cadre que nous lançons, en plus de la mobilisation elle-même, 2 actions de soutien que nous encourageons à partager autour de vous :

1) la création de comités de soutiens aux salarié-es mobilisé-es.
Chacun-e peut s’y inscrire, salarié-e ou non salarié-e, amis, proches, etc. Quiconque est solidaires de la cause défendue peut s’y inscrire pour aider et soutenir au plus prés de chez soi. Un formulaire en ligne est disponible ici pour s’y inscrire ou pour nous suggérer des idées.

2) Un concours ouvert, afin de mobiliser encore mieux en combattant la morosité.

Les règles sont très simples ! Chaque lecteur et chaque lectrice de notre blog fera office de jury, pour élire la meilleure photo-slogan et la meilleur vidéo-slogan.

Pour les photos slogans, chaque participant-e est libre de piocher dans notre kit de slogans prés à imprimer celui qui lui parle le mieux, ou de proposer un slogan personnel de son choix.
Une fois la photo prise avec un slogan apparant et lisible, nous l’envoyer à sudsolidaireskorian (arobase) gmail.com – chacun-e peut participer au concours en envoyant autant de photos qu’il ou elle veut. Les photos peuvent être prises seules ou en groupe, et la créativité personnel est bienvenue.

Pour les vidéos-slogans, les conditions d’envoi sont identiques. Chaque participant-e est invité-e à interpréter et compléter comme bon lui semble les paroles suivantes (sur l’air de Zouk Machine « balayéééé, astiquéééé ou sur celui de la Reine des neiges « Libérééé, Délivrééé) :

Paroles Made in Sud  :

Fatiguééééééé, Epuisééééééé,
On travaille pour des financiers !

Malmenéééééé, Mal traité-es,
On en perd le sens de nos métiers !

A compléter, modifier, arranger, etc. au plus prés de ce que vous vivez au travail.

Les photos et les vidéos recueillis seront ensuite présentez en ligne et soumises aux votes des lecteurs / lectrices pendant 48h. Les résultats seront communiquées ensuite rapidement, et les gagnant-es désignés auront le droit à un cadeau surprise. (vous pouvez d’ailleurs nous soumettre vos idées cadeaux.

Parlez en à vos collègues, et à vous de jouer !

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Métiers

Korian France : La mobilisation est reconduite sur une période de 26 jours !

Après le succès de la journée de mobilisation Korian France du 22 juin et le dépouillement des réponses à notre sondage (Graphique ci-dessous) SUD Santé Sociaux Korian a reçu de nombreux signaux et messages clairs de la part des salarié-es mais rien de nouveaux de la part de la direction.

Nous vous annonçons donc la reconduction du mouvement pour une durée de 26 jours et 26 nuits à partir du 28 juin prochain.

Ce nouvel appel reconduit la mobilisation avec un préavis mis à jour de façon à couvrir tous les salarié-es de tous les sites Korian France Ehpad, SSR, et Siéges, sur la période du 28 juin au 23 juillet inclus, avec 3 pics d’actions le 28 juin, le 13 juillet et le 23 juillet.

Les revendications restent inchangées mais un nouveau préavis sera très bientôt disponible ici ainsi que d’autres modalités pratiques, via nos canaux de communications habituels (Ce blog, notre newsletter AlloKorian, et notre page Facebook) , les modalités et la nature des actions seront expliquées au fil de l’eau et toutes vos idées supplémentaires sont aussi les bienvenues.

Nous appelons à l’unité de toutes les organisations et du plus grand nombre de salarié-es, syndiqué-es et non syndiqué-es, pour l’intérêt collectif des salarié-es et au nom de la cause défendue.

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L’amplitude de ce calendrier laisse tout loisir à chaque salarié-e de chaque site ppur participer quand bon lui semble (surtout pour les salarié-es déçu-es de n’avoir pas eu l’info à temps la dernière fois).

Ne pas hésiter à nous faire part de vos idées et avis dés à présent, ils pourront être pris en compte.  Au bas de cet article retrouvez l’intégralité du kit de mobilisation.

Par ailleurs, sur toute la période du préavis et dés à présent, nous seront intraitables face à tout acte ou attitude d’intimidation ou de pression envers les salarié-es de la part de leurs chefs ou des directions. Bon nombre de situations, survenues ces derniers jours après l’annonce de la date de mobilisation n’ont fait que donner plus de détermination encore aux valeurs que nous portons et aux procédés que nous dénonçons.

Graphique des réponse au sondage sur la journée du 22 juin :

85,7 % d’avis favorables (en faveur d’une gréve totale jour/nuit en bleu et pour la reconduction les jours suivants en orange)

sondage gréve.JPG

 

Le kit de mobilisation : documents à télécharger, partager, distribuer, afficher

Le préavis du 28 juin et jusqu’au 23 juillet 2017

Le Préavis du 22 juin 2017 qui liste l’ensemble des revendications

Tract revendicatif SUD post NAO 2017

La guirlande de slogans imprimable / ou à recopier pour des Photos-Slogans ou autre décoration

Le tract de l’Appel SUD du 5 avril 2017

Pétition pour une gestion plus humaine des profits dans le groupe Korian

Le droit de gréve en 11 questions

 

 

 

 

BTHE, Conditions de travail, droit du travail, Métiers, témoignage

Pression, discrimination, menace, sanction-harcelante : Un guide pour se défendre

Vous vous sentez harcelé-e par des pressions et ou des menaces répétés, par des répétitions de procédures disciplinaires injustifiées et ciblées contre vous ? Alors ce guide est fait pour vous, pour vous apprendre à vous défendre et pour nous aider à vous aider (partager le avec tous vos collégues concerné-es).

Exemple typique de situation :

Vous avez un jour signalé un dysfonctionnement ou une maltraitance relevant de la responsabilité de votre direction mais votre direction vous l’a reproché. En représailles et pour vous dissuader de recommencer, elle, ou un-e autre, vous met régulièrement sous pression * dans votre travail et ou en dehors.

Pour celles et ceux qui subissent de telles traitements, il y a plusieurs orientations  et nous soutenons ici la 3éme :

  • Se résigner,  ne plus rien dire, au risque de devenir complice de dysfonctionnement ou de maltraitance
  • S’épuiser, souffrir, craquer, se faire virer ou claquer la porte.
  • Résister, se défendre, alerter collectivement, faire entendre raison, virer toute forme d’oppression et réhabiliter la liberté d’expression et la bientraitance dignes de ce nom.   

Pour vous aider à Résister, à vous défendre, à alerter collectivement, à faire entendre raison, à virer toute forme d’oppression et à réhabiliter la liberté d’expression et à la bientraitance aidez nous à vous aider et ensemble soyons plus nombreux à pousser dans le même sens. 

Toute sanction disciplinaire injustifiée doit être contestée par écrit.
Toute forme de suspicion de discrimination ou harcèlement doit être signalée par écrit.

Pour pouvoir vous accompagner et vous aider dans ces démarches, envoyez-nous tous les écrits et les réponses déjà reçus jusque là (ceux de la direction et les vôtres) : les notifications de sanction, les compte rendu d’entretien préalable, les contestations écrites de sanction, les alerte écrites à la direction, etc.

Tous ces documents sont à nous adresser uniquement par mail à cette adresse
Pour chaque document, il est indispensable de préciser le nom de votre établissement dans le titre du mail ! Sinon nous ne pourrons pas vous aider.

process signalement

Pour scanner facilement vos document avec votre téléphone, il existe plein d’appli gratuite :
– Pour téléphones Android
– Pour téléphone Iphone  (chercher « scanner »)

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Métiers

25 000 Salarié-e-s KORIAN de + de 380 établissements sont appelé-e-s à la Gréve et Manifestation le 7 mars !

7marskorian1

Le Tract de l’intersyndicale CGT , FO , SUD

Un autre monde du travail est possible : Inventons le !
Avec vos syndicats (ou sans si le votre n’y est pas),
prenez une pause bien méritée
et venez soufflez un grand coup avec nous


Un tract de SUD Santé Sociaux avait été réalisé

à  l’intention de tous les salarié-e-s de Korian

Tract SUD Condition de travail Korian 2017

Si besoin d’aide pour tracter/imprimer, ou pour connaitre les départs des cars pour la manif ( Contactez nous ! )

Pour vous informez sur le droit de gréve, les préavis, etc.  vous trouverez toutes les infos ici

A lire prochainement sur ce blog, les milles et unes façons de faire gréve, de lutter, de soutenir, … de gagner.

 

Conditions de travail, Métiers, témoignage

Lettre de démission d’une AS : « l’onde de choc » et après…?

Il y plus d’un an de ça, une Aide Soignante provoquait une onde de choc sur les réseaux sociaux en publiant sa lettre de démission que nous reprenons plus bas.

lettredemission-as

Course contre la montre, charge de travail, épuisement, stress, sentiment de situations inhumaines, …Combien d’autres soignants se sont reconnus dans cette lettre à l’époque et combien d’entre nous s’y reconnaisse encore ?

Pourquoi ? parce qu’il faut bien sûr relativiser l’onde de choc puisque depuis, les conditions de travail et de prise en charge se sont encore dégradées dans les secteurs de santé et pourtant les pouvoir publics n’ont rien fait.

Et si la démission a été pour cette soignante un soulagement, ça n’est évidement pas une solution et preuve en est puisque rien n’a changé depuis et que les restrictions budgétaires à l’origine de tant de mal être et tant de mal-soin, continuent de nuire abondement sur les soignants, les soignés, et sur l’ensemble du système de santé. Voilà pourquoi il est nécessaire d’interpeller encore et encore les responsables par la gréve, par les manifestation, et par bien d’autres formes d’actions. Le 7 mars, les professionnelles de santé adresserons un message fort et déterminé mais ce n’est pas suffisant et la prise de conscience des nécessités de changement doit être ancrée en permanence.

Beaucoup d’entre vous, nous on adressé leur témoignage en réponse à l’appel à interview d’AlloKorian, ces témoignages seront trouver leur place en tant voulu ainsi que tous ceux qui continueront de nous parvenir.

La lettre intégrale de l’Aide Soignante.

Bonjour,

À qui de droit, (membres de la direction,gouvernement ou toute autre personne qui détient le pouvoir de faire évoluer les choses…)

Ça fait des jours que je cherche la bonne façon de décrire, d’expliquer, de m’exprimer, afin de mieux faire comprendre les raisons pour lesquelles j’ai démissionné de ma vocation de PAB. Si je pouvais résumer en une phrase, je dirais « Mon métier me détruit » autant physiquement que psychologiquement. Je ne cherche pas la pitié, je demande seulement un peu d’empathie, de l’écoute et de la reconnaissance, de la compréhension, mais surtout du soutien, le désir de vous faire réaliser… que je tente de sauver mes collègues ainsi que les patients des centres hospitaliers, et peut-être recevoir un peu de ce que j’ai tant donné… !

Pour commencer, avoir entre 12 et 16 patients pour une seule préposée…. C’est selon MON jugement, INHUMAIN ! Comme j’aimerais vous faire visualiser !!!

D’abord, faisons une moyenne entre le minimum et le maximum de patients attribués à une préposée. Une journée typique où j’ai 14 patients. J’arrive à 7h. Je dois distribuer le déjeuner à 8h. Je dois évidemment lever les 14 patients au fauteuil (pour stimuler leur autonomie) en une heure, on se comprend là-dessus ?

J’aimerais savoir, en combien de temps vous pensez qu’une personne met pour lever ces 14 patients en considérant qu’il y a en moyenne (sans exagérer):

– 2 patients paralysés d’un côté.

– 2 patientes très confuses qui ont fait dans leur culotte et ont fait des dégâts dans leur lit, leurs mains, leurs visages… (Changement de lit urgent, on s’entend ???)

– 2 patients très lourds qui souffrent du dos.

– 2 patients branchés sur des pompes avec lunettes d’oxygène et sondes, bref remplis de fils !!!

– 2 patients à qui on doit expliquer et réexpliquer les principes de la marchette (pour stimuler leur autonomie) et les installer dans un fauteuil gériatrique avec ceinture et tablette.

– 1 patient à installer droit dans son lit, oreiller au dos, parce qu’il doit rester alité.

– 2 patients qui sont faciles à mobiliser, mais qui refusent de se lever et deviennent agressifs.

– 1 patient autonome. (La joie!)

Mais ce n’est pas tout. Pendant que l’on doit lever tous ces patients :

– 6 d’entre eux ont besoin d’aller aux toilettes, se déplacer (pour stimuler leur autonomie) et les autres on doit, soit changer leur culotte, soit les installer sur la bassine ou la chaise d’aisance.

En une heure, pensez-vous qu’il est possible de BIEN faire tout ça ???

Je mets de l’importance sur le mot BIEN et je m’explique…

Je parle de « bien faire » dans le sens où :

– J’aime quand mes patients travaillent eux-mêmes le plus possible pour se mobiliser (ça stimule leur autonomie), mais je pourrais aussi les prendre par le dessous des bras et la culotte et tirer, en disant « Go on se lève » ça irait plus vite !!!

– J’aime aussi quand mes patients ont les parties génitales et les mains bien nettoyées lorsqu’ils vont à la toilette (c’est plus sain), mais je pourrais camoufler le tout avec une culotte d’incontinence neuve, sans laver leurs mains et personne n’en saurait rien, ça irait plus vite !!!

– J’aime aussi répondre aux cloches d’appels le plus efficacement possible. (Souvent les besoins des patients sont importants), mais je pourrais simplement éteindre la cloche d’appel sans répondre à la demande du patient, ça irait plus vite !!!

Bon, revenons au déjeuner. À chaque repas distribué, je leur installe un tablier et m’assure qu’ils aient les mains propres.

Sur les 14 repas distribués :

– 9 d’entre eux ont besoin d’aide pour ouvrir tout leurs contenants.

– 7 d’entre eux ne graissent pas leur rôti et on les assiste le temps qu’ils le fassent avec consignes (pour stimuler leur autonomie).

– 2 d’entre eux ne mangent pas sans aide.

Combien de temps allouez-vous à une personne pour nourrir deux êtres humains ???

Ensuite la PAB doit ramasser tous les plateaux repas, noter le pourcentage de la nourriture mangée par le patient et noter s’il y a lieu les dosages de liquide bu.

Maintenant, pour continuer dans les moyennes non exagérées…

– 9 bains partiels ou complets doivent être faits (en moyenne, selon notre plan de travail).

– 3 lits doivent être changés complètement (sans compter les imprévus).

Combien de temps accordez-vous pour BIEN faire ces tâches ???

Je m’explique encore sur le mot « BIEN »…

– J’aime nettoyer avec soin mes patients. Savonner, rincer, essuyer, crémer (ils le méritent), mais je pourrais aussi n’utiliser que le savon sans rinçage qui n’élimine pas les odeurs et qui ne sent rien et essuyer très rapidement en laissant de l’humidité, personne ne le saurait, ça irait plus vite !!!

– J’aime faire la barbe de mes patients. Ils sont âgés mais ont encore une fierté et j’ai l’impression qu’ils se sentent mieux (c’est sûrement psychologique de ma part). Je pourrais me dire, la barbe peut durer encore 1 jour ou 2, les employés de demain le feront, ça irait plus vite !!!

(et je me le dis souvent, je n’ai pas le choix).

– J’aime quand mes patients propres se couchent dans un lit propre. Je pourrais tout simplement ne pas le faire quand le lit ne semble pas souillé, ça irait plus vite !!!

Ensuite arrive le temps du dîner. Je pourrais répéter le même paragraphe que celui du déjeuner (ça aurait plus d’impact), mais je vais m’abstenir en espérant que cette partie là, a été bien comprise… ça va aller plus vite !!!

Pour faire plus court dans toutes les tâches que je n’ai pas encore mentionnées, je vais les ajouter ici… Notez bien qu’on termine notre travail à 15h. En épargnant beaucoup de détails, puisque les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas…!

– La moitié des patients veulent se coucher après le déjeuner, se relever pour diner, se recoucher après diner et parfois se relever encore. (Moyenne de 21 mobilisations).

– Presque tous vont à la toilette 3 fois par jour (13×3=39), (Pour un patient autonome à ne pas oublier) !!!

Regardez bien, juste la dernière phrase entre parenthèse… 39 FOIS allers/retours des toilettes ou changements de culottes !

Combien de temps allouez-vous à quelqu’un pour faire cette tâche 39 fois ???

(N’oubliez pas d’ajouter à ça les 9 bains partiels ou pas, les 3 changements de lit et la liste qui suit…)

– 3 patients doivent être préparés pour un examen. Ce qui s’avère être de nouvelles mobilisations.

– 1 départ ou une admission de patient (qui inclut du temps de préparation).

– 5 collations à distribuer aux personnes diabétiques (on ne les lance pas sur les tables. Ça indique ici d’installer le patient pour qu’il soit capable de manger ou de le nourrir s’il n’en est pas capable seul).

– Vider les poches souillées dans la chute à linge. (Moyenne 7 par jour, s’il n’y a pas de cas en isolation).

– Désinfecter tous les chariots de poches souillées

– Faire la tâche de la semaine (ex : laver le frigidaire appartenant à tout le personnel).

– Remplir les chariots de lingerie, de nettoyants, crèmes, culottes, etc.

– Ramasser les traîneries sur les tables des patients et désinfecter celles-ci.

– Chaque civière ou fauteuil roulant doit être désinfecté après utilisation.

– Sans oublier que l’on a en moyenne 1h15 min. de pause et dîner combinés.

Aussi, plusieurs imprévus arrivent au mauvais moment. En moyenne (j’aime faire une moyenne de mes 5 années d’expérience) 2 de cette liste arrivent au moins tous les jours.

– Renversement de pichet d’eau.

– Vomissures.

– Dégâts de selles ou d’urine.

– Mauvais plateau repas (doit se rendre à la cafétéria en chercher un autre).

-.Commission à faire pour infirmière (aller en stérilisation ou aller chercher une commande au laboratoire).

-.Patient à risque de chute qui se lève seul trop souvent (surveillance étroite difficile à faire lorsqu’on est occupé à une autre tâche).

-.Faire marcher les patients, selon le tableau de recommandation du programme de mobilisation.

– Bonbonnes d’oxygène vides lorsqu’on en a besoin immédiatement.

– Patients en isolation (C difficile ou SARM) qui demande plus de temps de préparation.

– Réunion d’équipe tous les matins (où souvent les préposées sont parfois trop occupées pour y assister, et ça ne semble pas toujours très important aux yeux d’une partie du reste du personnel que la préposée ne connaisse pas les problèmes de ses patients).

– Mettre le plan de travail à jour et signer les tâches faites.

– Nettoyage des bassines, bols de bain et autres équipements.

– Patient qui utilise la cloche d’appel régulièrement parce qu’il a chaud, froid, est mal installé, ça lui pique dans le dos, est inquiet, etc.

Vous allouez combien de temps aux imprévus ???

Notez bien, que mes patients ont toujours été MA PRIORITÉ. Je sais aussi qu’ils m’appréciaient. Souvent je me suis fait remercier pour ma douceur et ma délicatesse. J’aimais beaucoup le nouveau programme de mobilité (faire bouger les patients) en fixant des objectifs aux patients sur leur capacité de marcher, d’aller de plus en plus loin, ainsi que leurs AVQ. Mon but premier était de mettre du bonheur dans leur journée, ils en avaient besoin! De plus, j’ai quand même eu la chance de travailler avec des infirmières en or qui s’épuisaient aussi au travail parce qu’elles (ou ils) aidaient beaucoup à mobiliser les patients en plus de leurs tâches… et je les remercie! Par contre, avec tout l’ouvrage qui en découlait la majorité du temps, je dois avouer que j’étais plus qu’épuisée à la fin de la journée.

Maintenant, je tiens à mentionner un point important à mes yeux (qui concerne tout le monde). Le manque de solidarité entre « certains collègues » ou autres quarts de travail… Je précise ici un point important puisque j’en ai été affectée moi-même comme plusieurs, et je l’ai trop souvent remarqué pour ne pas le mentionner.

Avant de vous en faire part j’insiste sur une précision. Tous les points que j’ai dictés plus haut en parlant de ce que j’aime « bien faire » avec les patients, ont été faits de ma part avec tout mon cœur et toute mon énergie. J’ai toujours fait mes tâches du mieux que je pouvais en me donnant à 100%. Prenant soin des patients, je n’ai jamais eu cette école de pensée qui dit « Ça va aller plus vite »!

Mentionnons maintenant les remarques négatives (de certaines personnes) que j’appelle en autre terme « du bitchage » et qui peuvent nuire au rendement, à l’estime et à la confiance en soi et qui peuvent mener à l’épuisement à force de vouloir être parfaite pour satisfaire et plaire à tous…

J’ajouterai entre parenthèses ma remarque personnelle.

– Plainte d’une collègue du chiffre du soir que les plats de collations ne sont pas ramassés sur les tables des patients. (Dans le pire des cas, il y en a juste 5 qui traînent, alors en passant les verres d’eau avec ton chariot, tu peux facilement les ramasser non ?!!)

– Plainte d’une collègue du chiffre de soir sur le fait que les draps du fauteuil patient n’ont pas été changés en même temps que le lit. (Quand je change le lit du patient, souvent le patient est assis sur son fauteuil, je ne peux donc pas changer le drap du fauteuil. Plus tard, je manque souvent de temps. Mais toi tu peux! À 10h le soir quand tous les patients sont couchés!!! Et si tu n’as pas le temps…. Je ne te jugerai pas) 

– Plainte d’une collègue du chiffre de soir que les culottes n’ont pas été changées pendant la dernière tournée. (Si je commence ma dernière tournée de culottes à 14h et que toi tu passes à 15h30, il est fort possible que tu trouves une ou deux culottes souillées. Penses-tu que je ne vois jamais de culottes souillées quand je commence mon chiffre le matin? Et non, je ne me plains pas, je comprends que ça se peut, puisqu’il n’y a pas encore de minuterie sur la vessie des gens…) !!!

– Plainte d’un autre collègue que le vidage des poches de linge souillées ou le remplissage n’ont pas été faits. (Ben non! Je n’ai pas eu le temps aujourd’hui! C’est rare mais ça arrive.  Mes patients ont été prioritaires! J’espère, moi aussi, que ça ira mieux demain !!!)

-.Affirmation d’une collègue à une autre lorsque j’ai travaillé dans un département où je n’étais pas habituée du tout et qui demande des soins particuliers. «Ha non! Ils nous envoient toujours des petites nouvelles qui sont pas habituées, j’suis assez tannée»! (Yououuu!! je suis là! Que c’est agréable de commencer une journée avec un bel accueil comme ça !!! Surtout quand j’ai angoissé toute la nuit à l’idée d’être obligée d’aller travailler à un endroit où je ne suis pas à l’aise du tout et que j’appréhendais déjà ce genre d’attitude ! Je me demande bien pourquoi…)

-.Phrase que j’entendais tout le temps dans plusieurs départements, sauf dans mon département habituel où mes collègues me connaissent bien. « ELLE EST OÙ MA PRÉPOSÉE ? » ou encore « Hey! C’est toi ma préposée ? Viens ici j’ai besoin ! » (Heu… J’ai un prénom moi aussi et il est encore plus beau que « ma préposée »! De plus, je ne t’appartiens pas! Nous sommes une équipe de 3. Serait-il possible de retenir mon prénom qui est écrit au tableau ?!! Au pire, écris-le sur ton bras si tu n’as pas de mémoire…)

On tente d’apprendre aux enfants le respect, l’acceptation, la compréhension, la communication, bref, rendu en milieu de travail est-ce que l’on pourrait appliquer ces belles valeurs ? Croyez-moi, L’harmonie et la qualité du travail accompli commence par tout ceci… 

Voilà toutes les raisons pour lesquelles je me suis épuisée à vouloir satisfaire tout le monde dans ce que je croyais être « Ma Vocation ».

La petite goutte qui a fait déborder le vase maintenant…!

Je suis monoparentale. Je n’ai pas de mère ou de belle-mère disponible en tout temps, comme bien d’autres, pour s’occuper de mon enfant au besoin. Comme je suis seule avec mon enfant, je ne suis pas assez fortunée pour réserver un budget au gardiennage. Étant disponible sur le chiffre de jour, on exige d’être disponible et de travailler au moins 2 soirs semaine. Je réussis parfois à m’organiser mais là dans ce cas-ci c’était plus compliqué. On me demandait de travailler de soir (dans le département mentionné plus haut où je ne suis pas à l’aise et ne me sens pas la bienvenue) et de rentrer de jour le lendemain. Je tente par tous les moyens de trouver une solution. Je demande un refus de quart. On me dit que selon la nouvelle convention, on ne peut plus faire ça. Je tente d’échanger avec un autre employé, je ne trouve personne et je n’ai pas droit à la liste d’employés. Je demande alors des vacances fractionnées. On me le refuse aussi, je ne suis pas dans les délais. Donc, je demande à la liste de rappel de me proposer une autre solution. Voici la solution que j’ai reçue, sur un ton de voix aussi agréable qu’une gastro : « Trouve toi une gardienne comme tout le monde »!

J’ai démissionné !

NB (Je tiens à ajouter que pendant mes 5 années au centre hospitalier de ma région, j’ai fait des rencontres merveilleuses. Je m’ennuie de mes collègues avec qui j’ai développé une belle complicité, ce qui rendait tout de même l’atmosphère agréable à travailler. Je m’ennuie également de mettre du soleil dans la journée de mes patients. Pour eux, j’étais à ma place, et ils appréciaient ma façon de prendre soins d’eux. Je les remercie, collègues et patients, qui m’ont permis de tenir le coup pendant tout ce temps. Maintenant, je ne suis plus là, mais sachez que je vous soutiendrai toujours et m’impliquerai à faire reconnaître cette gratifiante vocation !!!

Merci de partager cette lettre !

 

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BTHE, CHSCT, Conditions de travail, Métiers

Qualité de Vie au Travail.. vous avez dit Vie ? vous avez dit Qualité ?

Jusque là, nous n’avons vu que le Travail…

Depuis la fusion Korian Medica, la politique d’entreprise n’a eu de cesse de nous laisser perplexe par ses logiques de surenchère (réductions des coûts, augmentation des charges de travail, reprise en main des cuisines, etc..)  et des discours paradoxaux qui viennent régulièrement enjoliver ce que tant de salariés ont de plus en plus de mal à supporter.

En juin dernier, le Collectif Performance & Qualité de Vie au Travail rendait compte de leur « Causerie Korian » réalisée avec Monique Rolland, la DRH du Groupe Korian, en mars 2016. Cette « causerie » avait pour théme la Qualité de Vie au Travail, autrement connu sous l’acronyme QVT.

Mme Rolland y vantait les bienfaits et la nécessité pour une entreprise comme la notre d’avoir une QVT forte (mieux que le score de 6,2 avancé alors) et on était bien d’accord avec cette idée.

Dans la pratique, et encore plus depuis, on ne voit pas vraiment où et sur quoi ont pu porté les efforts en matière de QVT. Plusieurs épisodes évitables sont même venus gâcher plusieurs fois des conditions de vie au travail qui n’avait franchement pas besoin de ça.

Mais pour aider et contribuer aux négociations d’entreprises sur la QVT, même si nous n’y sommes pas conviés, nous apportons une liste non exhaustive d’axes d’amélioration indispensables pour pouvoir que QVT ne riment plus Quotidien Vendu du Travail.

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Les incontournables :

  • La suppression des jours de carence, qui poussent bon nombre de salariés à venir travailler malade

  • La suppression du décompte des absences pour maladie ou AT dans le calcul des primes de présentéisme, qui pousse bon nombre de salariés à venir travailler malade

  • L’augmentation des effectifs et le remplacement de toutes les absences, pour arrêter les surcharges de travail dont héritent quotidiennement les salariés présents

  • De reprendre à zéro les méthodes managériales d’un grand nombres de directions et des chefs d’équipes.

  • De redevenir un peu plus modeste dans les objectifs financiers, lesquels conduisent à beaucoup trop de pression des directions sur les leurs équipes et à faire du tort à la masse salariale.

  • L’engagement humain et émotionnel sont très forts dans nos métiers, mais dans des environnement de travail bien trop lourds et qu’il est urgent d’alléger.

  • La somme de tous ces facteurs sont loin d’être isolés ce qui conduit à beaucoup de RPS ainsi qu’à des risquent concrets pour la santé physique du personnel et pour la qualité de prise en charge.

Or, comme le disait Monique Rolland dans la causerie « quand ça dérape, ça dérape une fois mais ça suffit à faire déraper la machine. »

chez Korian, le premier capital est le capital l’humain.

« Et à la limite, je dirai, si on a un seul capital, c’est le capital humain. C’est lui qui fait la différence. » dixit Mme Rolland

Heureusement, des capitaux on en a d’autre, et ce serait bon de piocher dedans pour entourer un peu mieux l’humain…et pour ne pas toujours compter que sur nous.

souffrance-au-travail

Le jour où l’humain sera considéré d’abord comme de l’humain avant d’y voir un levier de croissance, le jour où on consentira à prendre soin de l’humain et de sa vie avant de compter le profit qu’ils pourraient rapporter, alors là on pourra déjà parler de QVT et commencer à la façonner.

Selon Monique Rolland, une politique centrale ne peut avoir de répercussion et de résonance que par sa capacité à réduire les écarts entre communication institutionnelle et réalités locales.
C’est bien là notre avis aussi et pourtant, que ces écarts sont grands et nombreux…

Or, si le corporate se doit d’être crédible, cela ne se fera pas à grand coups de méthodes Coué.

Depuis 2016 l’entreprise à été le théâtre de bien des contradictions quant aux belles intentions de la qualité de vie au travail (ou même de la qualité de service) :

  • le « Dialogue Social » d’abord. « Dialogue » qui dans les faits ressemble surtout à un l’art de ne pas y toucher ou de toujours remettre à demain. Quant au « Social » soit il est débordé, soit il a disparu.. Vu comme ça, effectivement, l’association des deux mots colle avec la réalité.

  • Lorsque les signalements de représentants du personnel n’ont d’égal que le déni de chefs de service ou de leurs directions, faut-il s’étonner que les problémes ne se règlent pas ou qu’ils empirent ?

  • Lorsque des projets ou des politiques d’entreprise qui concernent 100%  des collaborateurs (comme la politique CP) sont décidées de manière unilatérale, sans associer ni le personnel ni leur représentant en amont, quelle crédibilité y a-t-il à invoquer le « Dialogue Social » ou la « Qualité de Vie au Travail » ?

  • Lorsque la direction générale à souhaité mettre en place une seule Délégation de Site (CHSCT DP) pour représenté le personnel de tous les établissements sièges et de toutes les directions de sites de France (prés de 380 sites) n’est ce pas une façon de priver tout ce personnel du recours d’enquête CHSCT ou des constats de proximité nécessaire au préalable d’alerte?

  • Lorsque la direction générale accepte au quotidien que tant de collaborateurs effectuent des surcharges de travail du fait des manques d’effectifs ou des absences non remplacées, est une marque de qualité de vie au travail ou est qu’on espère que l’engagement des collaborateur suffira à faire passer la pilule?

  • Autre contradiction enfin, les nombreux conflits, voire contentieux, qui ont fait suite à des alertes, répétés mais ignorés ou laissés sans suites, alors que les valeurs d’entreprise prônent la transparence.

Quant aux valeurs « Responsabilité » et « Initiative », les réalités du terrain nous donnent de plus en plus l’impression qu’elles déresponsabilisent et désengagent au contraire les directions des nombreux manques humains déplorés sur sites au profit d’intérêts financiers.

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BTHE, Conditions de travail, Métiers, témoignage

Conditions de travail, conditions de prise en charge : Sondons les salariés

Dans une récente enquête de la journaliste Mathilde Goanec publiée par Mediapart, et relayée sur notre blog, plusieurs salariés y dénoncent leurs conditions de travail dans les maisons de retraite médicalisées, publiques ou privées. Nous avons voulu aller plus loin sur le sujet avec le lancement d’un sondage confidentiel et comparatif selon les établissements. Nous invitons les salariés d’EHPAD à participer au sondage ci-dessous, et à y inviter leurs collègues.

Les réponses de salariés du secteur santé autres que des salariés d’EHPAD, seront traitées mais à part.

Lien du sondage en ligne, pour y participer et pour le partager à vos collègues par mail, Sms et via Facebook. :

https://goo.gl/forms/Ry8chMpctWtDBG4x2

 Les réponses sont confidentielles et le formulaire permet aussi d’indiquer des précisions si besoin.

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BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, Métiers

Non à l’EHPAD bashing… Oui à sa critique argumentée !

Afin de défendre et améliorer les EHPAD, nous voulons citer ici un article très intéressant portant sur la critique argumentée de l’EHPAD dont nous partageons entièrement le point de vue..

.Extrait de « Non à l’EHPAD bashing… Oui à sa critique argumentée !  »
publié sur le blog « EHPAD de côté- Les pas de côté » :

L’EHPAD fait ainsi, par moments, l’objet d’un acharnement non argumenté qui parle sans doute plus de nos peurs très primaires, de vieillir et de dépendre d’autrui, que de ce qui s’y passe vraiment et que souvent nos contemporains ne connaissent que de loin. Comme si L’EHPAD était la cause de ce passage difficile de certains lors du grand âge et non la solution telle qu’on nous la propose/impose… On peut comprendre ces peurs, on peut comprendre qu’a priori personne n’ait envie d’entrer en EHPAD, on ne peut pas admettre pour autant que ces établissements soient, sans arguments, mis plus bas que terre. Car, il en est d’excellents ! On peut encore moins admettre que les équipes qui y travaillent, parfois dans des conditions extrêmement difficiles, fassent gratuitement l’objet de procès en négligences, incompétences et autres formes de mépris. Car, il en est d’excellentes !

Bref, nous souhaitons dénoncer cette tendance à faire de l’EHPAD, le mauvais objet, catalysant sur lui nos rancœurs et nos remords pour mieux oublier nos culpabilités en relation avec la manière dont nous pensons – ou ne pensons pas – la place des personnes âgées au sein de la société toute entière.

Pour autant, cette époque est si confuse que critiquer semble être devenu un équivalent de discréditer… Pour nous, critiquer, c’est contribuer. Il nous semble donc sain de contester les EHPAD afin de faire évoluer ces institutions et les pratiques qui s’y déploient, à chaque fois qu’elles sont arbitrairement liberticides, excessivement sécuritaires, soumises à une rationalité de plus en plus financière, voire irrespectueuses des droits des personnes dites « dépendantes ».

Nous souhaitons critiquer/contribuer en soulignant le poids des normes sanitaires, en contestant les modalités « hypocrites » de la pseudo-évaluation, en dénonçant l’infantilisation des équipes en raison de pratiques de management outrancières, en observant le peu de poids des familles… Et que dire de l’absence de pouvoir de décision des vieux, hormis le franc encouragement à leur « contribution financière » !

De temps en temps, tel ou tel établissement donne, reconnaissons-le, des bâtons pour se faire battre. La récente enquête de Mediapart sur le sujet est de ce point de vue lumineuse, enquête qui fait apparaître ici et là, preuves à l’appui, des déclarations, des courriers, des pratiques inacceptables, honteuses, indignes, et atrocement justifiées par des arguments de gestion économique insupportables… (Mathilde Goanec : « Les mauvaises manières des maisons de retraite » 24/09/2016).

Sans doute également parce qu’un discours ultra libéral, irresponsable, tend à nous faire croire que dans les EHPAD, on gaspille l’argent public ou l’argent des vieux, que l’on peut « dépenser mieux pour dépenser moins », que l’on fera demain beaucoup mieux avec moins de personnel à condition de rationaliser gestion, management, recrutement, que la mutualisation des moyens permettra de substantielles économies d’échelle, que le remplacement de certains personnels par des robots donnera le sourire aux personnes âgées accueillies, que la connectique permettra la sécurisation des « unités protégées » etc.

Et puis, c’est quand même curieux, cette omniprésence médiatique du syndicat des établissements privés pour personnes âgées, dès lors qu’une question d’actualité concerne l’EHPAD ; avec un discours lénifiant qui oscille entre communication et lobbying, au sein duquel on ne peut ignorer, sauf cécité délibérée, le poids des actionnaires et le choc de la rentabilité.

Alors ! Non à l’EHPAD bashing tout autant qu’à l’EHPAD marketing. Non à la filière EHPAD qui canaliserait irrémédiablement dès le maintien à domicile, vers la seule solution d’hébergement. Oui au travail de transformation des pratiques – impliquant les soignants − qui, ici et là, se référant à des démarches novatrices, tente de rendre l’accompagnement et les soins proposés aux personnes accueillies au moins acceptables et parfois remarquables.


José Polard, Pour l’association « EHPAD  de côté- Les pas de côtés »,
https://blogs.mediapart.fr/jose-polard/blog/021116/non-l-ehpad-bashing-oui-sa-critique-argumentee

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Métiers

Faire grève pour retrouver le côté humain de son métier.

Retour sur le mouvement de gréve et d’action de cette journée du 8 novembre 2016.

“L’hôpital est au bord de l’explosion (…) on a eu des dizaines de cas de suicides sur une années” alerte Jean Vignes, le secrétaire général de SUD Santé Sociaux (à euronews). “Aujourd’hui, nous allons de plans de retour à l‘équilibre en cure d’austérité, on a plus les moyens de fonctionner, donc on se bat pour la qualité des soins, pour la qualité de vie au travail.

Le ministère de son côté, n’est plus à 30% prés, et annonce une fourchette de 8 à 12% de grévistes, faisant la preuve qu’il est bien plus à l’aise et précis avec les chiffres des restrictions budgétaires qu’avec ceux du social et de l’humain…

C’est comme ça. Mais passons et citons ce témoignage d’une IDE qui a fait grève pour retrouver le côté humain de son métier, ( source NouvelObs ) :

Je ne veux plus être un pion

Le 8 novembre 2016, je serai à Paris avec mes collègues de la France entière car je ne veux plus rentrer chez moi après une journée de travail en me posant toutes ses questions et en pleurant.

Je veux retrouver le côté humain de mon métier. Je ne veux plus être un pion que l’on déplace au gré des besoins.

Je ne veux plus entendre parler de rentabilité et de tarification à l’acte. Je suis infirmière et je soigne des êtres humains, pas des machines. Je ne travaille pas dans une usine. Je m’occupe de personnes en fin de vie et je veux avoir le temps de leur tenir la main. Voudriez-vous que votre mère, votre père ou votre enfant meure seul à l’hôpital sans un professionnel formé à cet accompagnement à côté de vous ?

Depuis plusieurs années, et à mesure que la santé est marchandisée, Patients, Résidents, Personnel (soignants ou non), Aidants, tous trinquent et deviennent toujours un peu plus des variables de profits,

Mais pourquoi les pouvoirs publics laissent-ils faire et pourquoi que les dirigeants s’obstinent dans cette direction ?
La qualité de nos vies et celles de nos patients/résidents vaudraient-elles moins que la qualité des économies et des profits?

 personnelendanger

C’est ainsi que le 8 novembre des gréves et des manifestations ont eu lieu sur l’ensemble du pays.  Une journée d’action pour résister à de nouvelles attaques contre la santé et pour résister à l’austérité galopante qui s’abat toujours un peu plus sur le personnel et sur la qualité du service.

SUD et Solidaires ont maintes fois constaté que :

Depuis que la Santé est cotée en bourse le service public se meurt.

Depuis que la Santé est cotée en bourse les métiers du sanitaire et du medico-social perdent souvent de leur sens et la souffrance des salariés augmentent.

Depuis que la Santé est cotée en bourse, les turn-over et les arrêts n’ont jamais été aussi importants.

Depuis que la fin de vie est cotée en bourse, nos aînés mangent moins bien, leurs douches sont plus courtes, plus rares, et en plus ils payent plus chers.

Depuis que la fin de vie est cotée en bourse, l’or gris a mis les soignants en sueur et en stress, prenant les soignés en otage.

Depuis que la fin de vie est cotée en bourse, les primes d’objectifs causent des déprimes aux cadres qui courent après et aux équipes qui payent le prix.

Pour les pouvoirs publics, et l’ensemble des dirigeants du secteur de la santé, n’est-il pas temps d’arrêter la casse du service public et de favoriser enfin un accès à du Soin digne de ce nom ? 

Actu sociale, BTHE, CHSCT, Conditions de travail, Métiers, témoignage

Mauvaises conditions de travail en EHPAD : L’étude de la DRESS

Une étude financée par la DRESS s’intéresse (enfin) aux conditions de travail en EHPAD
Mais ce n’est qu’un début !
Vous aussi, engagez-vous, rejoignez-nous, et soutenez-nous en faveur de l’amélioration perpétuelle des conditions de travail.

A l’image des gréves qui ces dernières années se sont multipliées dans les EHPAD, et qui portent presque toujours sur les conditions de travail, le sujet méritait bien une étude, sans oublier pour autant la souffrance et le mal être qui prolifèrent dans les cliniques et les hôpitaux publics ou privés.

Certainement insuffisante dans ses visés, cette étude ainsi restituée présente certes la pénibilité et les conditions dégradées des personnels d’EHPAD mais comme un quasi état de fait et sans chercher de réelle alternative de fond aux problémes, sinon les clefs de la « supportabilité ».
Il n’y a pas là de recherche pour lutter contre les causes (les manques d’effectifs, les cadences infernales, les quêtes de profitabilités toujours plus poussives, etc) et le personnel n’est presque que le cobaye d’une étude qui analyse sa résistance à la pénibilité et les mécanismes qui lui permettent de la supporter.
C’est tellement plus facile que de dénoncer ou remettre en cause ce qui dans le système est le plus nuisible à la santé…

Comme s’il ne fallait surtout pas interpeller les décideurs, les directions, les tutelles, les pouvoirs publics, celles et ceux qui ont le pouvoir d’agir sur les causes… Comme s’il ne fallait pas même empêcher les causes, mais juste voir comment le personnel peut s’y adapter.

On notera au passage les qualités du personnel que relève cette enquête : entraide, solidarité, un investissement individuel fort, l’attachement à son métier, etc.
A lire l’étude, on en oublierait presque qu’il existe pourtant des hiérarchies et des directions générales, comme si le personnel n’était livré qu’à lui même.

La commande de l’étude était apparemment trop peu motivée à améliorer les conditions de travail en EHPAD, ou alors les attentes n’étaient pas encore assez matures pour révéler les vrais besoins du secteurs.
Mais s’agissant là d »une des premières études d’envergure à s’intéresser (enfin) aux conditions de travail en EHPAD, ça reste encourageant pour nous qui sommes depuis si longtemps engagé à lutter contre les mauvaises conditions de travail et leurs causes. Voilà donc qui appellera surement d’autres études.

Conditions de travail, Métiers

Si le chef, c’était vous ? Sondage de Sud pour cette rentrée

C’est la rentrée et prochainement, la direction générale de Korian devrait faire la présentation d’un nouveau « plan stratégique » projeter sur plusieurs années.

Mais si la direction c’était vous, si les chefs ou les actionnaires c’était vous ? Quelles orientations voudriez vous pour votre établissement, pour votre entreprise, pour vos résidents, vos patients ?

La question est très sérieuse. Car le coeur de toute l’activité c’est vous, la santé, le social, le service, c’est vous. La base de tout profit et de tout soin, c’est encore vous.
On vous propose donc de répondre le plus sérieusement possible à ce sondage en considérant votre réalité quotidienne, votre établissement, votre métier et toute l’expertise que vous avez sur les besoins de l’entreprise : Les besoins des résidents, et vos besoins pour y répondre le mieux possible.

A partir de toutes les réponses concrètes que nous recevrons, les besoins les plus fréquents ressortirons alors et nous dessinerons à partir de là des grilles national de besoins, par activité et par métier.

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BTHE, EHPAD du groupe, Métiers, salaire

102 millions d’euros de plus que l’an dernier pour le CA Korian. Combien pour le personnel ?

Au 31 mars 2016, le CA du groupe se monte à 730,4 millions d’euros (M€), en croissance de 16,3% par rapport aux résultats présentés à un an (628 M€). (Source du 09/05/16 – 16h37 – HOSPIMEDIA )
lala lalala, lala lalala

102 millions de + au CA, et moi, et moi, et moi !!?
Patronat et actionnariat, et moi, et moi, et moi !!?
Plus je trime, et moins j’y gagne…
J’y pense puis je subis
Cette vie là ça suffit !!!!

lala lalala, lala lalala

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Les Négociation Annuelles Obligatoires (NAO) vont démarrées début juin. Elles devraient aborder pour tous les salariés du groupe des améliorations qui nous sont chères (Progrès sociale et salariale : 13éme mois, primes, subrogation, compensation pénibilité, etc.).

Les très bons résultats enregistrées par Korian devraient être une bonne nouvelle certaine pour l’ensemble des salarié-e-s du groupe qui sont à la source même du profit de l’entreprise et qui devraient bénéficier de la croissance (dans leurs salaires, ou par d’autres avantages nouveaux).

Pourtant, le doute était de mise après l’annonce fin mars de la priorité donnée à un programme de rétablissement de la performance financière, puis d’un plan stratégique pour septembre, en réaction à des bénéfices 2015 moins copieux que souhaités. inquiétude encore dans le cadre du versement de la Participation après l’annonce que cette année les objectifs de Korian France n’auraient pas été atteint en totalité.

Avant de vouloir rationaliser encore les coûts, et rechercher toujours plus de performance dans la finance, il nous semble utile de considérer tout ce que le personnel a déjà subi par satisfaire toujours plus de quête de profits dans des conditions que nous jugeons indécentes. Et pour cause :

  • Dans tous les établissements, les absences non remplacées sont devenues habituelles et constituent autant de salaires non versés.

  • Dans tous les établissements, les turn-over sont fréquents et les délais de recrutement et d’embauche constituent là aussi moins de masse salariale a verser.

  • Sans compter le travail non rémunéré que le personnel donne souvent sur son temps de pause pour réussir à répondre à l’ensemble des besoins des résidents / patients.

    Il y a dans tout ça comme des faux airs de service minimum et l’impression qu’il faudrait accepter encore et encore toujours plus de restrictions.

    Pourtant, si les remplacements ou les pourvois de postes étaient systématiques, il est certains que ce serait plus supportable pour le personnel en poste et pour les résidents / patients. Mais cela représenteraient des coûts en plus, au lieu de quoi ce sont les salariés, les usagers, et non les bénéfices, qui en supportent régulièrement les conséquences.

Dans ce contexte, les NAO 2016 doivent légitiment accorder toute l’importance nécessaire à la prise en compte de ces aspects et accorder en conséquence des avancées concrètes pour tous les salarié-e-s.
Aucune profession ni aucun service ne doivent être oublié :

Équipes de nuit, équipes de jour, IDE, AS, ASH, Ergothérapeutes, Psychologues, Psychomotriciens, Paramédicaux, Cuisiniers, Serveurs, Animation, Hôtesse d’accueil, Hébergement, Service Technique, Administratif, IDEC, Kiné MEDEC, AMP, ASG.

Toutes et tous sont dans la même galère ! Pour toutes et tous des meilleurs salaires, un meilleur air et de meilleurs carrière !

Dans le cadre de ces NAO auxquelles participeront les syndicats CGT, CFDT, FO, et UNSA, SUD Solidaires apportera un soutien inconditionnel aux revendications les plus justes et les plus motivées.

BTHE, Conditions de travail, droit du travail, Elections Korian 2016, Métiers, témoignage

Korian : Travail et conditions de travail 2016 ? La parole aux salarié-e-s

En prévision d’élections professionnelles 2016 pour plus de 21 000 salariés de Korian en France, et attaché à notre fonctionnement syndical démocratique, nous souhaitons associer le plus grand nombre de salarié-e-s possible à nos réflexions pour améliorer le monde du travail. Nous remercions d’avance toutes celles et ceux qui prendrons le temps de répondre et de relayer à leurs collègues, dans leur propre intérêt comme dans celui de l’ensemble des salarié-e-s du groupe.

Vous êtes donc invité-e-s à participer aux réflexions avec nous en adressant vos pistes, vos remarques et vos attentes, qui forgeront les revendications collectives 2016 à venir et les changements que la majorité d’entre vous peut attendre. SI vous souhaitez vous engager d’avantage, vous pouvez aussi nous rejoindre, nous soutenir ou proposer votre candidature à nos côtés lors des prochaines élections professionnelles.

Ci-dessous 2 sondages en 1 :

Un 1er sondage par métier pour améliorer la reconnaissance, la place, le sens de chaque métiers et les conditions dans lesquelles bien les exercer.
Un 2ème sondage collectif, quelque soit vos métiers, pour indiquer vos attentes concernant les avantages sociaux d’entreprise (salaire, prime, santé, congés, formation, etc). A indiquer par les options commentaires ou formulaire de ce blog.

BTHE, Champ de mars, Métiers

Korian : Journée de la gentillesse !

http://champdemars.korianblog.fr/actualites/ (blog officiel de l’établissement)

Dans un établissement où les conditions de travail, de prise en charge, et les pressions étaient devenues telles que le personnel, avec SUD, avait du mener 3 gréves dures en 2 ans, on entend désormais des salarié-e-s dire : « je suis contente de venir travailler », « je me lève plus facilement le matin », « j’ai plus d’énergie pour les résidents », « j’ai envie d’aider même si c’est pas mon service »,  » .

Une reconnaissance du personnel et de leur fonction que certaines ne croyaient même pas possible avant tant elles étaient enfermées dans la routine de la dépréciation.

De bon matin, sans s’y attendre, toutes et tous les salarié-e-s de l’établissement ont reçu des compliments sous forme de fleur. Un exemple qui illustre bien l’assainissement des pratiques, des relations et de l’environnement de travail. On ne peut que souhaitez les mêmes choses ailleurs.

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BTHE, Métiers, salaire

La précarité de certains personnels d’EHPAD

salaire précaire ehpad

Pour plusieurs métiers, le minimum conventionnel ne dépasse guère le SMIC. (coefficient 208 et 211 qui concernent les métiers de serveur, serveuse, plongeur, auxiliaire de vie, lingère, animatrice ou animateur, hôte hôtesse ou agent de secrétariat d’accueil ou de standard, et ASH).

 

 

 

BTHE, Métiers

Les cuisines de Korian : de la sous-traitance à la reprise

La reprise du personnel et du service :

Auparavant sous-traités à divers prestataires qui géraient les commandes de nourriture, la préparation des repas sur place et la plonge, de nombreux EHPAD du groupe vont donc reprendre la gestion de la cuisine en interne pour ceux qui ne l’ont pas déjà.

Pour l’entreprise il s’agirait d’une étape de sa démarche qualité visant à mieux contrôler le contenu et la présentation des repas, les options et les coûts. Notons que précédemment le coût de revient était d’à peine 2 euros par déjeuner ou dîner.

Pour les établissements, ce changement induit plus de gestion de personnel en interne (plongeur-euse-s et cuisinier-e-s) et notamment plus de travail pour les responsables hebergements/gouverant-e-s, plus de gestion administrative (plannings, congés, salaires, etc) et plus de gestion de commandes et de stocks.

Pour les salariés repris, ce qui est important de savoir :
(et de transmettre à vos collègues concernés)

Pour prendre contact avec nous, en cas de problème ou pour vos questions, utilisez le formulaire : https://greveurschampdemars.wordpress.com/votre-avis/ en précisant votre métier et en détaillant le mieux possible la situation

La reprise des salariés et de leurs contrats suit les dispositions de l’article L.1224-1 du code du travail.
Pour résumé grossièrement, rien ne changerait pour vous que le nom de l’employeur et l’émetteur de votre paie.

Pour être plus précis en considérant les subtilités pratiques bon nombre d’explications s’imposent.

1) Le salarié n’a pas le choix de sa reprise ou non (sauf de rompre son contrat / démission).

2) Aucune signature de nouveau contrat ou de modification du contrat précédent n’est obligatoire pour que cette reprise soit valable et effective. A la date du transfert, votre ancien contrat est automatiquement transféré et seul votre employeur change.
Le nouvel employeur ne peut pas le refuser non plus ou sinon il devra en assumer des conséquences qui peuvent coûté très cher.

3) Si Korian-Medica vous propose un nouveau contrat pour remplacer l’ancien, vous pouvez librement l’accepter ou le refuser. Le refus du nouveau contrat n’aurait pas de conséquence sur votre reprise et toutes les avantages du précédent contrat seraient donc maintenus.

Si vous accepter le nouveau contrat, un délai de réflexion suffisant doit vous être laissé. Vous ne devez pas être obliger ou contraint de l’accepter mais libre de votre choix.

En clair, vous n’auriez aucun intérêt à signer un nouveau contrat qui vous retirait des avantages que vous aviez. Comparez bien ancien et nouveau contrat. Si un nouveau contrat prétend vous apporter de meilleurs avantages que le précédents, lisez bien TOUT ce qui est écrit car c’est uniquement ça qui vaut et non les belles paroles, et parce qu’1 seul + peut cacher plusieurs .
Des modifications contractuelles qui toucheraient aux salaires, à l’ancienneté, etc ou aux avantages contractuels concrets ne pourraient pas vous être imposé, seules des changement de conditions de travail mineurs (nouvelle tenue, horaires, etc) peuvent devenir obligatoire.

4) Au delà du papier, le changement d’employeur induit aussi la possibilité de nouvelles directives, tâches ou missions. Et c’est là qu’une grande vigilance s’impose dés lors qu’il peut y avoir dans le temps de vrais gros changements pour vos organisations et conditions de travail.

Pour la suite tenez vous/nous informés, et pour connaitre les droits en vigueur de votre future nouvelle convention collective ajouter le lien ci-dessous à vos favoris : https://greveurschampdemars.wordpress.com/2014/03/31/table-des-matieres-et-lexique-de-la-convention-collective-du-18-avril-2002/

Quelques salaires minimum conventionnels (équivalent temps plein 35h) utiles à connaitre pour tout nouveau personnel de cuisine (pour les anciens votre salaire est conservé) :

– Agent de service hotelier (ASH) : Coef 208 – 1 457,52 euros mensuel brut (alignement SMIC depuis le 1/01/2015)
– Aide cuisinier(e) : Coef 211 – 1472,78 euros brut mensuel
– Cuisinier(e) titulaire d’un Titre professionnel inscrit au RNCP ou validé par la CPNE : Coef 214 – 1493,72 euros brut mensuel.
– Chef de cuisine : Agent de Maitrise, Coef 295 – 2059,10 euros brut mensuel.

Ces salaires minimum augmenteront de 1% à chaque nouvelle année d’ancienneté acquise dans l’établissement ou le groupe, et de 0,5% pour toute année déjà travaillée pour un autre employeur de la santé (hôpital, clinique, ehpad, ..)

bon appétit !

BTHE, Métiers

Fiche métier infirmier-e IDE et référent-e IDER en EHPAD

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

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A lire aussi : la fiche métier de l’IDEC, la fiche métier de l’AS en EHPAD.

Suivant la classification des emplois de la convention collective du 18 avril 2002, au 1er avril 2014, le métier d’IDE se rattache à la filière Soin, Position 2, niveau 2 – Technicien-ne-s spécialisé-e-s – coefficient 284, soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 1982,32€ +1%(par année d’ancienneté). Le métier d’IDER se rattache à la filière Soin, Position 2, niveau 4 – Agent de Maîtrise – coefficient 324, soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 2261,52€ +1%(par année d’ancienneté).
Ces salaires peuvent augmenter selon des accords d’entreprise ou d’établissement et à chaque augmentation de la valeur du point (6.98 au 1er avril 2014)

En établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), l’infirmière s’occupe du maintien, de l’amélioration de l’état de santé et de l’autonomie des patients en leur prodiguant des soins. Elle doit adapter la prise en charge en fonction des particularités de chacun d’entre eux.

La spécificité des services de gériatrie est qu’ils sont des lieux de vie pour des personnes âgées dépendantes, ce qui implique un rôle relationnel majeur envers les résidants et leurs familles ou proches, dans le cadre du projet de vie institutionnel. L’infirmière doit élaborer et mettre en oeuvre les projets de vie individuels des résidants : l’objectif premier est une bonne prise en considération du résident pour préserver la continuité de la vie et l’autonomie de la personne

Le développement des pathologies de type Alzheimer renforce les besoins de compétences spécifiques par rapport aux objectifs d’accompagnement des projets de vie, de maintien / stimulation des capacités cognitives, de socialisation.

Les détails ci-dessous correspondent aux attentes les plus couronnement formulées par les employeurs. Dans la pratique, IDE et IDER devront souvent aussi faire face comme ils peuvent à des dysfonctionnements et répondre à des responsabilités, ou de l’autorité, déléguées par leurs supérieurs (et souvent délégués pour s’en couvrir).
La plus grosse difficulté du métier consistant à des positions en porte à faux et au risque d’être bouc-émissaire en cas de problème. Évitant les pressions d’en haut et restant juste et compréhensif envers les équipes.   

Le métier d’infirmier-e en EHPAD consiste d’abord à :
- Prendre en charge un grand nombre de résidants
- Détecter l’urgence et d’y faire face en prenant les initiatives qui s’imposent.
- Assurer l’encadrement d’une importante équipe d’aides-soignant(e)s
- Encadrer les stagiaires (IDE, AS, BEP)

Activités principales :
- Recueil des données cliniques, des besoins et des attentes de la personne et de son entourage
- Établissement du projet de soins et de la planification des activités infirmières pour le patient
- Réalisation, contrôle des soins infirmiers et accompagnement de la personne et de son entourage
- Surveillance de l’évolution de l’état de santé des patients
- Assistance technique lors de soins réalisés par le médecin
- Information et éducation de la personne et de son entourage
- Rédaction et mise à jour du dossier du patient
- Accueil et encadrement pédagogique des stagiaires et des personnels placés sous sa responsabilité
- Coordination et organisation des activités et des soins concernant un patient ou un groupe de patients pendant l’hospitalisation et lors de sa sortie
- Réalisation d’études et de travaux de recherche et veille professionnelle
- Gestion et contrôle des produits, des matériels et des dispositifs médicaux
- Mise en oeuvre des procédures d’élimination des déchets

Savoir-faire requis :
- Etre capable d’anticipation (prévoir les activités des autres personnels soignants, prévoir les périodes sans médecin)
- Évaluer l’état de santé et le degré d’autonomie de la personne
- Effectuer et formaliser le diagnostic infirmier et décider de la réalisation des soins relevant de son initiative
- Réaliser les soins infirmiers et les activités thérapeutiques adaptés aux situations en respectant les protocoles d’hygiène et les règles de bonnes pratiques
- Identifier les situations d’urgence ou de crise et y faire face par des actions adaptées
- Créer une relation de confiance avec le patient et son entourage
- Planifier et organiser son temps et celui de ses collaborateurs dans le cadre du travail d’équipe
- Évaluer la qualité des pratiques et les résultats des soins infirmiers
- Élaborer et utiliser des protocoles de soins concernant le rôle infirmier
- Travailler en équipe interprofessionnelle
- Analyser, synthétiser des informations permettant la prise en charge de la personne soignée et la continuité des soins
- Conduire des entretiens de soutien d’aide
- Éduquer, conseiller le patient et l’entourage en vue d’une démarche d’autonomisation

**************************************************************

Fiche de poste de l’Infirmier-e Référent en EHPAD :
- Rôle de coordination des missions et tâches des professionnels de l’établissement,
- Gestion du planning du personnel (élaboration, suivis, remplacements, évaluations),
- Rôle d’évaluation de la qualité des prestations de l’équipe (obligation de prise de recul par rapport à sa fonction : faire ressortir les points positifs et négatifs),
- Formation et information relatives aux procédures de sécurité (fugue, chute, contention, etc.)
- Animation des professionnels de l’établissement,
- Information / Formations des professionnels de l’établissement.
- Evaluation de la dépendance, en lien direct avec le médecin coordonnateur de l’établissement et les Aides-soignantes,
- Interventions d’actes infirmiers dans un but préventif ou curatif,
- Contrôle du suivi et de la mise en application des règles d’hygiène, de prévention et de diététique,
- Responsabilités liées aux suivis et à la gestion des produits paramédicaux, médicaux, matériels,
- Rôle d’analyse de situations au quotidien (identification des problèmes et évaluation des besoins : Diagnostic IDE et démarche de soins),
- Maintien et suivi de la qualité des soins, au travers de recherches statistiques internes,
- Rôle d’animation d’équipe (réponses aux besoins et/ou problèmes de la personne par rapport aux familles, personnes âgées et environnement – encadrement des stagiaires), et organisation de réunions à thème : grippe, canicule, hygiène des mains, troubles du comportement, etc.
- Rôle éducatif auprès de l’équipe (comportements et attitudes à avoir face à des situations…), de la personne âgée, familles et intervenants extérieurs),
- Rôle créatif par rapport aux outils de travail (Projet et Dossier de soins, Dossier médical, grilles d’évaluations, protocoles…),

Compétences attendues :
- Vérifier la réception et mise en application des informations transmises,
- Concevoir, formaliser et adapter des procédures/protocoles/modes opératoires/consignes
- Etablir une organisation du travail et en assurer le suivi,
- Créer et renseigner une grille d’évaluation,
- Concevoir, piloter et évaluer un projet
- Faire les transmissions équipe et direction,
- Etablir les plannings du personnel
- Travailler en réseau

L’infirmier(e)-référent(e) en EHPAD, dit aussi IDER, doit organiser et contrôler les prestations de soins, encadrer, former, évaluer les soignants, organiser leur travail, gérer les conflits, accueillir les résidents, communiquer avec les familles, contribuer à l’élaboration des projets d’accompagnement des résidents,… le tout dans le respect du projet d’établissement et en collaboration avec le directeur, le médecin-coordonnateur et l’équipe pluridisciplinaire.

Exemples de formations universitaires :
- Un diplôme universitaire (DU) pour les infirmiers référents exerçant en Ehpad.
- DU « soins encadrement et pilotage de l’organisation des soins-option gérontologie » de l’école supérieure Montsouris à Paris.

L’infirmière en EHPAD doit faire respecter la Charte des droits et libertés de la personne âgée dépendante

BTHE, Conditions de travail, Métiers

Psychologues, Ergothérapeutes, Psychomotriciens : Travail et sens du travail en EHPAD

Nous avons reçu beaucoup de questions, questionnements et témoignages de ces professionnels d’EHPAD.
Nous ne pouvons sur ce blog publier tel quel les messages ou analyses de situations reçus mais nous recherchons chaque fois à distinguer ce qui relève du cas particulier d’un salarié, d’un établissement, d’une entreprise ou encore de l’intérêt collectif des professions concernées afin d’y répondre au mieux.

Cet espace offre à chaque salarié concerné un espace de ressources et d’expression, l’occasion de participer à une réflexion professionnelle et sociale sur le sens des métiers et sur les conditions du travail, et la possibilité de solliciter une aide ou du conseil spécifique auprès du syndicat.

Des professionnels de plusieurs établissements korian medica nous ont par exemple fait part récemment de leurs soucis, inquiétudes ou questionnements, liés à des gardes de week end et aux problématiques contractuelles, thérapeutiques ou professionnelles que cela soulève pour eux.

D’autres d’ici ou là nous adressent régulièrement leurs témoignages ou analyses sur des contradictions ressenties entre le sens de leur métier et ce que certaines directions en attendent, ou sur des situations anormalement conflictuelles qui font suite à l’expression de problèmes, de dysfonctionnements rencontrés ou de désaccords.

Le syndicat SUD Santé Sociaux rejoint très largement les revendications sous-jacentes de ces salarié-e-s et fait le lien avec d’autres constats qui interrogent et qui nous interrogent quant à la prise en compte de la spécificité professionnelle et quant aux besoins des prises en charges en institution.

Notre approche syndicale, pour ces métiers comme pour d’autres, consiste à faire reconnaitre leurs spécificités professionnelles afin de mieux définir la place de chacun dans les équipes et projets pluridisciplinaires, et d’agir pour que les professionnels puissent exercer essentiellement leurs métiers et non d’autres tâches un peu « bouche-trous ».

Par cette page, nous espérons pouvoir mieux rendre compte de certaines situations, favoriser la réflexion collective et dégager des pistes de solution, d’où le sens du formulaire à la fin de cette page.

Psychologues, ergothérapeutes, et psychomotriciens sont des professions relativement récentes en EHPAD. Il a fallu attendre notamment que les ARS et les Conseils généraux financement leurs postes pour que ces métiers s’y rencontrent régulièrement. [voire les fiches métiers spécifiques : celle des ergothérapeutes et celle des psychomotriciens la fiche des psychologues sera en ligne prochainement]

Ils y ont aujourd’hui toute leur place et les actions de ces thérapeutes en EHPAD concourent assez largement à l’attractivité des établissements et à la modernisation des prises en charge institutionnelles, notamment par l’apport de réponses non médicamenteuses et innovantes aux problèmes de la dépendances et aux troubles divers du grand âge.

En parallèle, les directions d’établissement connaissent souvent les aspects commerciaux mieux que les notions thérapeutiques si bien que dans le fond ces métiers peuvent leurs être assez mal connues.

Sans trop les distinguer, ils sont souvent juste qualifiés de « paramedicaux », et le fond des prises en charge n’est souvent perçu que par ce qui peut se voir côté client ou « côté vitrine ». Pour les professionnels concernés, la mise en avant de leur travail et la valeur que peut avoir celui-ci sur un plan commercial n’est pas un problème mais à condition que cela ne dénature pas la nature et le sens premier du métier.

C’est ainsi pourtant que chaque métier arrive, malheureusement et de manière assez galvaudée, à se retrouver cantonné à une fonction stéréotypée : La gestion des fauteuils, lit médicalisés, contentions, ou barrière de lit pour les ergothérapeutes, la recherche d’apaisement, la gestion ou prévention de conflit pour les psychologues, la dispense d’ateliers ou de toilettes thérapeutiques pour les psychomotriciens.
La notion de prise en charge du résident semblant alors être perçu comme secondaire, moins visible ou moins profitable, par certains employeurs.

La problématique souvent rencontrée par ces professionnels tient beaucoup à une connaissance et une passion de leur métier très supérieure à la moyenne des autres métiers, si bien qu’ils se heurtent à des exigences institutionnelles parfois contradictoires ou en décalage avec le sens de leur travail et ou à une méconnaissance de leur métier de la part de l’employeur.

Les logiques de rendement de certaines entreprises par exemple sont assez peu compatibles avec les exigences de prises en charges thérapeutiques.

Étant particulièrement attachées à leurs métiers et au sens de leur travail, ces professionnels sont donc moins enclin que d’autres à faire des compromis et nous leur donnons raison. Car c’est à l’institution de s’adapter au progrès des pratiques ou aux améliorations fonctionnelles et non aux praticiens de diminuer leur savoir faire ou de faire avec les dysfonctionnements rencontrés.

Quelques exemples de pratiques abusives que les thérapeutes ne veulent pas accepter :

– Demander d’effectuer certaines toilettes « thérapeutiques » sans la présence d’un soignant, au motif qu’il manque d’AS disponibles pour les toilettes ordinaires.

– Faire appel à des thérapeutes pour faire des gardes le week-end et (des gardes le soir) de façon régulière et non exceptionnelle, comme le fait par exemple un adjoint de direction, au détriment de sa fonction de thérapeute et des tâches liées qui diminuent d’autant.

– Imposer des contentions aux résidents sans prescription et contre sa volonté pour faciliter le service, ou satisfaire une famille-cliente.

– Privilégier des ateliers de groupe plus visibles pour la galerie au détriment de la fonction thérapeutique individuelle ou en petit groupe.

– Des soutiens de directions très inégaux entre MEDEC, IDEC d’un côté et Ergothérapeutes, Psychomotriciens et Psychologues de l’autre. Les seconds étant souvent contraints de se soumettre aux choix ou orientations des 2 premiers sans qu’il n’y ait pourtant de légitimité hiérarchique ou professionnelle à cela.

Ce ne sont là que les exemples qui nous ont le plus été signalés.

Si vous voulez alimentez vous aussi la réflexion, la critique ou les propositions, nous avons conçu un formulaire spécialement pour vous. Les témoignages reçus peuvent nous permettre de mettre à jour nos articles ou d’en inspirez d’autres mais ils ne sont pas publics et seuls notre comité de rédaction y a accés.

BTHE, Métiers

Fiche métier : Psychomotricien Psychomotricienne en EHPAD

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Suivant la classification des emplois de la convention collective du 18 avril 2002, au 1er avril 2014, le métier de psychomotricien-ne se rattache à la filière Soin, Position 2, niveau 2 – Technicien-ne-s spécialisé-e-s – coefficient 284, soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 1982,32€ +1% (par année d’ancienneté)
Ce salaire minimum peut augmenter selon des accords d’entreprise ou d’établissement et à chaque augmentation de la valeur du point (6.98 au 1er avril 2014).

Notre approche syndicale, pour ce métier comme pour d’autres, consiste à faire reconnaitre la spécificité professionnelle afin de mieux définir la place dans les équipes et projets pluridisciplinaires, et d’agir pour que le professionnel exerce essentiellement son métier et non d’autre tâches un peu « bouche-trous ».


La psychomotricité en EHPAD

Depuis les 5 dernières années, le métier de psychomotricien-ne est devenu un métier à part entière en EHPAD en faveurs des approches non médicamenteuses et rares sont les établissements qui aujourd’hui n’ouvrent pas leur porte à la profession depuis que les ARS financent les postes. Ergothérapeutes, psychologues, kinésithérapeutes, pédicures, orthophonistes, art-thérapeutes, et psychomotricien-ne-s sont autant de professionnels rencontrés régulièrement dans ces établissements pour l’accompagnement et la prise en charge notamment des résidents atteint de troubles sensoriels, cognitifs et/ou moteurs.

 Le psychomotricien est employé le plus souvent à titre salarié dans des centres ou établissements relevant des domaines de l’enfance ou de l’adolescence inadaptée, dans des centres spécialisés, des établissements hospitaliers, des services médico-pédagogiques ou des hôpitaux psychiatriques, et de plus en plus auprès des personnes âgées dans les maisons de retraite et EHPAD.

Missions

Le travail du psychomotricien vise à rééduquer les personnes confrontées à des difficultés psychologiques vécues et exprimées de façon corporelle, en agissant sur leurs fonctions psychomotrices. Il traite des troubles du mouvement et du geste. Les actes qu’il est autorisé à pratiquer sont réglementés par un décret. Il intervient en séances de rééducation individuelles ou collectives sur prescription médicale.

Évaluer les fonctions sensori-motrices, perceptivo-motrices et psychomotrices, analyser leurs interactions et poser un diagnostic psychomoteur.

Accompagner le résident dans le cadre de son projet personnalisé. Mettre en œuvre des traitements de rééducation psychomotrice et de réadaptation visant à corriger les troubles psychomoteurs.

Formation

Le psychomotricien est titulaire d’un diplôme d’Etat, qui se prépare en trois ans dans un Institut de formation agréé par le Préfet de région. Ces études sont accessibles sur concours, pour les titulaires du baccalauréat ou diplôme équivalent.
Il peut ensuite approfondir sa formation en accédant de plein droit en licence Sciences sanitaires et sociales et en licence Sciences de l’éducation. Il peut aussi poursuivre par un DU. Le psychomotricien peut se spécialiser en psychothérapie.
Par équivalence, les titulaires du diplôme de psychomotricien sont dispensés de l’examen d’entrée et de la première année dans les écoles de masseur kinésithérapie ou ergothérapie, sous réserve de réussite à l’examen de passage en deuxième année.

Attributions principales

• Il traite, sur prescription médicale le plus souvent, les troubles psychomoteurs de la personne âgée. Il agit sur l’équilibre psychologique par l’intermédiaire du corps.
• Il intervient pour des troubles tels que : incoordination motrice, agitation, difficultés d’attention, troubles de l’équilibre, tics, problèmes dans l’orientation spatiale et temporelle…
• Il établit un bilan des capacités du patient à l’aide de tests et épreuves adaptés à la personne.
• Il met en place une thérapie dont il évalue périodiquement les résultats. Il utilise des techniques comme l’expression gestuelle, la relaxation, les activités rythmiques, de jeu, de coordination, lors de séances individuelles ou en groupe. L’efficacité de la thérapie dépend en grande partie de la relation entre le patient et le thérapeute.
• Il est appelé à collaborer avec les MEDEC, psychologues, orthophonistes, kinésithérapeutes, infirmiers, ergothérapeutes et l’équipe pluridisciplinaire.
• Il doit faire preuve d’écoute, de compréhension, de disponibilité, de patience et d’observation.

Psychomotricien-ne et l’équipe pluridisciplinaire et paramédicale :

Alors que les kinésithérapeutes, orthophonistes et pédicures interviennent essentiellement en libéraux, les psychomotriciens comme les psychologues et les ergothérapeutes interviennent principalement en tant que salariés.

Les psychomotriciens sont des professionnels recherchés en EHPAD bien que le métier soit très souvent mal connu des directions qui les emploient, comme peut l’être aussi le métier d’ergothérapeute. Le développement des consciences et des orientations en faveur du non médicamenteux participe aussi à l’attractivité de ce métier pour le secteur.

Certaines missions du ressort des psychomotriciens peuvent être traitées par d’autre paramédicaux avec une approche particulière. La prévention des chutes ou la réadaptation de la mobilité et des transferts par exemple. Il y a quelques dizaines d’année, ces activités étaient réservées aux kinésithérapeutes. Ils répondaient à ces missions avec une approche fonctionnelle de rééducation (mobilisation, entrainement de l’équilibre, tonification musculaire…). Aujourd’hui, cette mission est très transversale. Psychomotricien, Kinésithérapeute et Ergothérapeute ont chacun leur pertinence propre pour prévenir des chutes chez le sujet âgé. L’approche fonctionnelle, psychomotrice, psychique, ludique, etc. sont autant d’accompagnements différents mais complémentaires. Alors que l’ergothérapeute sera sensible et spécialisé pour prendre en compte les facteurs externes, les psychomotriciens favoriseront l’expression et l’action psychomotrice.

BTHE, Métiers

Fiche métier : Ergothérapeute en EHPAD

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Suivant la classification des emplois de la convention collective du 18 avril 2002, au 1er avril 2014, le métier d’ergothérapeute se rattache à la filière Soin, Position 2, niveau 2 – Technicien-ne-s spécialisé-e-s – coefficient 284, soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 1982,32€ +1% (par année d’ancienneté)
Ce salaire minimum peut augmenter selon des accords d’entreprise ou d’établissement et à chaque augmentation de la valeur du point (6.98 au 1er avril 2014).

Notre approche syndicale, pour ce métier comme pour d’autres, consiste à faire reconnaitre la spécificité professionnelle afin de mieux définir la place dans les équipes et projets pluridisciplinaires, et d’agir pour que le professionnel exerce essentiellement son métier et non d’autre tâches un peu « bouche-trous ».

Depuis les 5 dernières années, le métier d’ergothérapeute est devenu un métier à part entière en EHPAD en faveurs des approches non médicamenteuses et rares sont les établissements qui aujourd’hui n’ouvrent pas leur porte à la profession depuis que les ARS financent le poste. Psychomotriciens, psychologues, kinésithérapeutes, pédicures, orthophonistes, art-thérapeutes, et ergothérapeutes sont autant de professionnels rencontrés régulièrement dans ces établissements pour l’accompagnement et la prise en charge notamment des résidents atteint de troubles sensoriels, cognitifs et/ou moteurs.

Objectifs de l’ergothérapeute en EHPAD

– Améliorer l’indépendance et l’autonomie des résidents.
– Mettre en œuvre des actions de réadaptation, de rééducation, de prévention, de confort et de sécurité.

Missions spécifiques

L’autonomie dans les activités de la vie quotidienne
– Renforcer, stimuler la participation aux activités de la vie quotidienne (rééducation, stratégies de compensation, aides techniques, aménagements de l’environnement).
– Accompagner les équipes soignantes dans la prise en charge des activités de la vie quotidienne (outils de communication, formations).

Réadaptation de la mobilité et des transferts.
– Améliorer, maintenir les schémas moteurs par des techniques de réactivation ergomotrices, des aménagements, des aides techniques, des ateliers d’activité physique.

Réadaptation des troubles cognitifs (maladie d’Alzheimer et apparentées)
– Renforcer, stimuler les capacités cognitives restantes, développer les stratégies de compensation lors des activités de la vie quotidienne (aides techniques, modification des activités et de l’environnement, ateliers de stimulation de groupe).

Prévention et traitement des risques de chute
– Préconisation d’aménagements de l’environnement et d’aides techniques.
– Rééducation, réadaptation posturale et des stratégies sécuritaires lors des activités de la vie quotidienne, ateliers équilibre et prévention des chutes.
– Programmes d’alternatives aux contentions.

Positionnement, installation des troubles posturaux assis et allongés
– Préconisation, réglage et adaptation des fauteuils roulants.
– Préconisation, réalisation d’aides techniques à la posture.
– Préconisation, réalisation de dispositifs d’aides à la prévention et au traitement des escarres.

Aides techniques
– Préconisation et entraînement à l’utilisation d’aides techniques pour la mobilité, l’équilibre, les repas, la toilette, l’habillage, les loisirs, la cognition…
– Aménagement de la chambre et des lieux de vie.

Assurer la formation, le conseil, l’éducation
– Des soignant(e)s : ergomotricité, prévention des troubles musculo-squelettiques, accompagnement des sujets Alzheimer et maladies apparentées, accompagnement des troubles sensoriels et moteurs.
– Des stagiaires : assurer l’accueil et l’encadrement pédagogique des étudiants et stagiaires.

Participer à une démarche qualité
Assurer la continuité des soins, rendre compte de son intervention et de ses résultats aux différents intervenants.
– Assurer une veille professionnelle, appliquer les connaissances actualisées en gériatrie.


L’ergothérapeute et l’équipe pluridisciplinaire et paramédicale
:

Alors que les kinésithérapeutes, orthophonistes et pédicures interviennent essentiellement en libéraux, les ergothérapeutes comme les psychologues et les psychomotriciens interviennent principalement en tant que salariés.

L’ergothérapeute en EHPAD tend au maintien des activités physiques, psychosociales et à la prévention des complications liées aux pathologies du grand âge. Sa compétence hautement spécifique complète celle d’autres professionnels qui composent l’équipe soin.

L’ergothérapeute est un professionnel recherché en EHPAD bien que le métier est très souvent mal connu des directions qui l’emploie.Le nombre de ces professionnels formés n’est pas encore très important et pour la plupart il n’y a pas une grande appétence pour la gérontologie. Ces deux éléments engendrent une difficulté pour développer l’ergothérapie en EHPAD alors que des budgets sont alloués par les ARS (agence régionale de santé).

L’ergothérapeute est très recherché car issu d’une formation reconnue par l’état : le diplôme d’état. C’est un diplôme reconnu au niveau bac +2 mais qui demande 4 ans d’étude pour les formations en France. Cette formation est très réglementée et formalisée d’où la reconnaissance nationale.  Le développement des consciences et des orientations en faveur du non médicamenteux participe aussi à l’attractivité de ce métier pour le secteur.

L’ergothérapeute est un professionnel de santé qui fonde sa pratique sur le lien entre l’activité quotidienne de la personne et la santé. « Son objectif est de maintenir, de restaurer et de permettre les activités humaines de manière sécurisée, autonome et efficace » (ANFE). L’agence française d’ergothérapie en gérontologie (AFEG) a élaboré une fiche de poste qui répertorie l’ensemble des compétences de l’ergothérapeute.

Certaines missions du ressort de l’ergothérapeute peuvent être traitées par d’autre paramédicaux avec une approche particulière. La prévention des chutes ou la réadaptation de la mobilité et des transferts par exemple. Il y a quelques dizaines d’année, ces activités étaient réservées aux kinésithérapeutes. Ils répondaient à ces missions avec une approche fonctionnelle de rééducation (mobilisation, entrainement de l’équilibre, tonification musculaire…). Aujourd’hui, cette mission est très transversale. Psychomotricien, Kinésithérapeute et Ergothérapeute ont chacun leur pertinence pour prévenir des chutes chez le sujet âgé. L’approche fonctionnelle, psychomotrice, psychique, ludique, etc. sont autant d’accompagnements différents mais complémentaires. Les facteurs externes à la chute comme les aides techniques, la luminosité, l’adaptation de la pièce par exemple sont des éléments dont les ergothérapeutes seront plus sensibles et plus spécialistes.

En EHPAD, les approches non médicamenteuses et l’ergothérapeute en particulier visent un double objectif : l’amélioration de la qualité de vie et le maintien de l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne.

Métiers

Fiche métier : Agent de stérilisation (clinique / hopital)

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Cette fiche est réalisée d’après une définition gouvernementale.

 

Quelles sont les principales activités ?

A l’hôpital, la qualité de la prise en charge des patients et l’hygiène des locaux ou des matériels utilisés est encore plus importante qu’ailleurs. En cela, l’agent de stérilisation est un acteur clé.

Sa mission principale ? Nettoyer et désinfecter les équipements et les matériels médicaux afin d’éradiquer les bactéries susceptibles de propager des infections.

Au quotidien, ce professionnel récupère des services de soins et du bloc opératoire les boites de matériels médicaux utilisés et procède alors aux 3 étapes clés : le nettoyage, qui élimine les salissures et réduit le nombre de micro-organismes présents ; la désinfection, qui détruit définitivement les micro-organismes ; la stérilisation, qui empêche la recontamination des matériels médicaux au moyen d’un emballage.

Une fois ces 3 étapes remplies et après s’être assuré des bonnes pratiques de stérilisation, il reconstitue les boites de matériels et les met à disposition des services de soins et des blocs opératoires.

Le métier d’agent de stérilisation s’exerce aussi bien à l’hôpital qu’en clinique.

Pour quelle rémunération ?

Le salaire mensuel brut d’un agent de stérilisation est d’environ 1660€ en début de carrière et de 2 300€ en fin de carrière.

Quelles sont les compétences et qualités nécessaires ?
L’agent de stérilisation doit faire preuve de rigueur et de méthode. C’est une personne organisée, qui maitrise les protocoles et les règles d’hygiène et de sécurité du matériel. Autonome, il planifie son temps en fonctions des urgences des services.

Quelle est la formation à suivre ?

Le métier d’agent de stérilisation est accessible avec un diplôme de niveau CAP ou bac pro avec des options maintenance et entretien des locaux ou options à caractère sanitaire ou social. Cette profession est également accessible aux aides-soignants ayant passé une formation en interne.

Pour exercer ce métier à l’hôpital, il peut être nécessaire de réussir les épreuves d’un concours, organisé au niveau national ou au niveau local.

Evolutions – passerelles vers d’autres métiers :

aide-soignant, infirmier, préparateur en pharmacie hospitalière

Métiers

Fiche Métier : L’Assistant de Soins en Gérontologie – ASG

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A lire aussi : la fiche métier de l’AS et la fiche de l’ASH en EHPAD.

L’Assistant de Soins en Gérontologie ( ASG )

Suivant la classification des emplois de la convention collective du 18 avril 2002, au 1er avril 2014, le métier d’ASG se rattache à la filière Soin du diplôme précédent d’ASD ou AMP déjà acquis, Position 1, niveau 2 – Employé-e-s Qualifié-e-s – coefficient 222, + prime de formation ASG soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 1549,56€ +1%(par année d’ancienneté) + 90€ 
Ce salaire peut augmenter selon des accords d’entreprise ou d’établissement et à chaque augmentation de la valeur du point (6.98 au 1er avril 2014).

Depuis le Plan Alzheimer 2008-2012 et les mesures 6 et 20, la mise en place d’une nouvelle fonction accessible par la formation continue a vu le jour : « Assistant de Soins en Gérontologie » ( ASG ) destinée aux Aides-Soignants ( ASD ), Aides-Médico-Psychologiques ( AMP )  et intervenants auprès des personnes atteintes de la maladie Alzheimer et de maladies apparentées.
La mesure 20 du Plan Alzheimer prévoyait la formation de 4000 ASG à l’horizon 2012. Une fonction qui s’avère aujourd’hui indispensable dans des établissements confrontés à des besoins de prise en charge de plus en plus adaptés.
En plus d’acquérir de nouvelles aptitudes, la formation qualifiante ASG offre au soignant une prime mensuelle (fixé par décret) à 90€.

La fonction d’ASG consiste en une assistance dans les actes de la vie quotidienne des personnes fragilisées par la maladie d’Alzheimer et de leur entourage. Les activités réalisées visent à la stimulation sociale et cognitive des capacités restantes.

Dans ce cadre, l’ASG contribue à l’évaluation des besoins, à la surveillance, à la prévention des complications et au soutien de personnes âgées présentant des déficiences sensorielles, physiques ou psychiques ou des troubles du comportement, et de leurs aidants. Il contribue ainsi à restaurer ou préserver leur autonomie et à maintenir ou restaurer l’image d’eux-mêmes.

En mobilisant les connaissances disponibles, il réalise les soins d’hygiène et de confort adaptés, il accompagne et aide les personnes dans les actes essentiels de la vie, participe à l’organisation de la vie quotidienne et à la réhabilitation et la stimulation des capacités, établit une relation d’empathie, attentive et sécurisante pour limiter les troubles du comportement et prévenir les complications et rompre l’isolement.

La fonction d’ASG est exercée en qualité de salarié au sein d’une équipe pluridisciplinaire dans le cadre :

– soit des équipes spécialisées dans les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et dans le cadre de formule de coopérations formalisées visées au L. 312-7 du code de l’action sociale et des familles comprenant des SSIAD ou des SPASAD ;

 – soit des unités spécialisées (UHR et PASA) au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et des unités de soins de longue durée ;

– soit des unités cognitivo-comportementales des services de soins de suite et de réadaptation.

Conformément à l’article R. 4311-4 du code de la santé publique et à l’article D. 312-2 du code de l’action sociale et des familles, l’aide-soignant et l’aide médico-psychologique formés à la fonction d’assistant de soins en gérontologie exercent sous la responsabilité de l’infirmier, dans le cadre de son rôle propre, les actes visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d’autonomie d’une personne ou d’un groupe de personnes.

Dans le cadre d’une prescription médicale qui permet à l’ergothérapeute et au psychomotricien de réaliser des actes de bilan et de réadaptation, l’aide-soignant et l’aide médico-psychologique formés à la fonction d’assistant de soins en gérontologie peuvent apporter leur concours à l’accomplissement de ces actes dans les structures concernées.

Ainsi, ils contribuent à l’élaboration, la mise en oeuvre et l’évaluation du projet individualisé de soins de réhabilitation et d’accompagnement.

Qui peut accéder à cette fonction ?

Les Aides-soignants ( ASD ) et les aides-médico-psychologiques ( AMP ) en situation d’exercice effectif auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées et exerçant soit :

  • au domicile de personnes au sein d’un service de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
  • en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) notamment dans les unités spécifiques ( unité protégée UP, cantou, Pôle d’activité et de soin adapté PASA, accueil de jour,
  • à l’hôpital dans les services de soins de suite et réadaptation (SSR) ou dans des unités cognitivo-comportementales et les unités de soins de longue durée (USLD).

CONTENU de formation ASG

La formation s’organise autour de 5 domaines correspondant aux domaines de compétences attendus d’un Assistant de Soins en Gérontologie :

  • Concourir à l’élaboration et à la mise en œuvre du projet individualisé dans le respect de la personne
  • Aider et soutenir les personnes dans les actes de la vie quotidienne en tenant compte de leurs besoins et de leur degré d’autonomie
  • Mettre en place des activités de stimulation sociale et cognitive en lien notamment avec les psychomotriciens, ergothérapeutes ou psychologues
  • Comprendre et interpréter les principaux paramètres liés à l’état de santé
  • Réaliser des soins quotidiens en utilisant les techniques appropriées.

Durée de formation : 140 heures

Actu sociale, BTHE, CHSCT, Conditions de travail, droit du travail, Métiers

Glissement de tâches et obligation de sécurité de résultat : la notion de faute inexcusable !

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Glissement de tâches des agents de santé et obligation de sécurité de résultat : la notion de faute inexcusable !

Dans le public et dans le privé, à l’hôpital comme en EHPAD, beaucoup d’établissements de santé manquent de personnel soignant qualifié. Cette situation entraine à la fois de la surcharge de travail, un épuisement professionnel et des glissements de tâches.

Le plus fréquemment, ces glissements de tâches concernent des ASH ou Auxiliaires de Vie faisant fonction d’aides soignantes ( AS ) ou des AS faisant fonction d’infirmiers ( IDE ).

Les principales tâches concernées sont : les manipulations de patient nécessitant des aptitudes précises (Levers, couchers, transferts, toilettes, etc.) la pause ou l’utilisation d’équipements médicaux ou l’administration de soins (médicaments, pansement, sonde, bandage, contention, etc.)

D’autres métiers que ceux listés plus haut peuvent également être concerné notamment pour les transferts.

La faute inexcusable de l’employeur !

Une décision de justice avait confirmé les responsabilités des directions des hôpitaux qui acceptent ces situations comme des fatalités ne pouvant être résolues. En effet, le 23 février 2011, le tribunal des affaires de sécurité sociale de la Haute-Garonne a condamné l’hôpital de Saint Gaudens pour « faute inexcusable ». Une jurisprudence plusieurs fois invoquée depuis .

La notion de faute inexcusable de l’employeur est prévue à l’article L452-1 du code de la sécurité sociale. Elle peut être retenue contre un employeur, si un ou des travailleurs étaient victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle alors qu’eux-mêmes ou un représentant du personnel au CHSCT – comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail – avaient signalé à l’employeur le risque qui s’est matérialisé.

Les conséquences juridiques des glissements de tâches pour les employeurs !

Un ASH – Agent des Services Hospitalier – travaillant dans une maison de retraite avait été victime d’un accident de travail ( lombosciatalgie ) alors qu’elle procédait à une aide au lever avec une résidente.

Cet agent a engagé une procédure de reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur en justifiant qu’elle effectuait une tâche ne relevant pas de sa compétence mais de celle des aides-soignants.

Le tribunal lui avait donné raison en précisant :
« Il semble que l’affectation des agents de service aux tâches des aides soignants soit une pratique habituelle dans l’établissement, puisque le problème a été signalé lors de la séance du comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail…« ,

 » Il est ainsi établi qu’en affectant cet agent à une tâche qui ne relevait pas de sa compétence, l’employeur a commis un manquement à l’obligation de sécurité de résultat qui pèse sur lui ; il ne pouvait qu’avoir conscience du danger auquel il exposait le salarié puisqu’il n’ignorait pas les différences de formation et de compétence entre les fonctions d’aide-soignante et d’agent de service, et donc, les conséquences sur la capacité à dispenser des soins aux malades dans des conditions optimales ».

Cette décision a confirmé que les établissements attribuant aux agents des missions et des tâches ne relevant pas de leur compétence, s’exposent à des sanctions pénales et financières importantes.

Des conséquences pénales pour les soignants, autant sinon plus pour l’employeur : L’obligation de sécurité et de résultat des employeurs !

Les obligations des employeurs sont définis par les articles L4121-1 à 5 du code du Travail en précisant que :
 » L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs (…)« .

Depuis 2002, la cour de cassation a affirmé dans plusieurs arrêts que cette obligation générale de sécurité était en réalité une obligation de sécurité de résultat.

Ainsi, il est important que les membres du CHSCT des établissements publics ou privé interviennent pour alerter les employeurs sur ces glissements de tâches. Ils veilleront que leurs propos soient retranscris au procès-verbal du CHSCT.

L’employeur n’est pas tenu de proposer des solutions mais sera alors pénalement responsable pour faute inexcusable si un accident de travail venait confirmer les risques soulevés par les représentants de cette instance. Responsable également si un accident touchant le patient survenait dans de tels conditions.

Les conséquences d’un glissement de tâche existent aussi pour les employés, car aucun soignant n’est censé ignorer les limites de son champ de compétence et ne peut s’autoriser à aller au-delà des textes réglementaires, même sur ordre ou pression de sa hiérarchie.

L’article L4314-4 du Code de la Santé Publique prévoit que l’exercice illégal de la profession d’infirmier ou d’infirmière est puni de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

Ainsi, un agent qui effectuerait des tâches en dehors de sa compétence sera pénalement responsable de ses actes même lorsqu’il agit sur ordre de son supérieur.
Même si dans pareils cas, la justice a considéré que l’employeur était également responsable, n
ous alertons à la plus grande vigilance les soignants concernés :

Les actes qui ne relevé pas la compétence doivent être signalés comme tel au CHSCT ou à défaut aux délégués du personnel, à la medecine du travail et

 

 

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Fiche métier : Directeur d’EHPAD

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La fonction de directeur présentée dans la fiche ci-dessous s’applique aux établissements pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ainsi qu’au service de soins à domicile.

SUD Santé est moins populaire que d’autres syndicats auprès des dirigeants tentés par une adhésion syndicale, il n’empêche que l’on s’intéresse quand même à eux. Pour l’ensemble des salariés évoluant dans un EHPAD, ça ne devrait pas manquer d’intérêt.

Le directeur d’établissement est garant du bon fonctionnement des services, de la sécurité du lieu, et de la cohésion des équipes. Il a pour responsabilité de donner le cap et d’impulser la dynamique.
Sa position et son attitude envers le personnel doit donc inspirer des sentiments de confiance, d’équité, d’écoute, et montrer une bonne image de l’établissement comme du cadre professionnelle.
Si le directeur d’établissement est seul maître des décisions, il doit savoir communiquer en amont et en aval avec ses équipes pour les en informer et les y préparer.
L’autorité du directeur ou le lien de subordination ne dispense pas d’un devoir de respect envers son personnel. L’emportement, la colère ou le houspillage ne saurait être une attitude acceptable et cela ne saurait montrer le bon exemple. Le directeur d’EHPAD doit avoir une bonne connaissance de son établissement, de son personnel, du champ de compétence de chacun, y compris du sien, pour en toute circonstance agir de façon juste, efficace et proportionnée.

Les missions du directeur / directrice d’EHPAD

  • le directeur est responsable du service dont il a la charge, tant auprès du personnel salarié que de la gestion économique, administrative et logistique du site.

  • Il est le garant du projet politique ou d’entreprise défini par le Conseil d’administration, l’entreprise, et/ou les autorités sanitaires (ARS, et Conseil Général notamment) et veille à la qualité des prestations proposées (bien-être des résidents ou des personnes aidées, respect des individus comme des engagements pris…).

  • Il assure la gestion des relations avec les acteurs locaux du secteur sanitaire et social et l’ensemble des financeurs.

  • Il contribue à la reconnaissance et à la valorisation de la résidence et/ou du service au sein de son environnement local.

Les principales attributions

Gestion politique : il participe à l’élaboration du projet d’établissement, garantit le respect de la personne (résidents, salariés, personnes aidées), fait preuve d’autonomie et de créativité pour s’adapter aux besoins du secteur. Il anticipe les difficultés, est force de propositions et accompagne ses équipes. Il négocie avec les acteurs politiques et financiers.

Pour l’établissement : il entretient des relations avec les administrations et les organismes de tutelle du secteur sanitaire et social. Pour cela, il signe une convention tripartite avec les ARS (Agences Régionales de Santé) et le Conseil Général, assure la représentativité de la résidence et/ou du groupe auprès des instances locales, notamment afin de participer à la promotion et à la reconnaissance de son activité.

Pour les services à domicile : il entretient des relations avec les administrations et les financeurs publics ou privés, fait valoir les spécificités de son secteur, défend un projet, assure la représentativité de l’association et/ou du groupe auprès des instances locales, notamment afin de participer à la promotion et à la reconnaissance des services.

Gestion économique, administrative et logistique : il participe à l’élaboration du budget, lance les appels d’offres, maîtrise les coûts (effectifs, productivité, matériel), vérifie la bonne exécution des opérations administratives (déclarations diverses auprès des organismes payeurs ou de contrôle), se met en conformité avec les obligations légales (hygiène, bâtiments, sécurité, prévision de travaux). Il assure la communication interne ou externe (conception des outils comme le livret d’accueil, les documentations, la publicité), il encadre ses collaborateurs (définition de postes pour les recrutements, organisation des entretiens annuels, promotions ou primes, gestion des conflits, mise en place de formations…). Il contrôle les résultats, propose et instaure des indicateurs quantitatifs et qualitatifs.

Pour l’établissement : il assure le recrutement des résidents et du personnel, veille au bon taux d’occupation des lits de la résidence, assure l’accueil et le suivi relationnel des familles avec les résidents, contrôle la qualité de l’ensemble des prestations, ainsi que la qualité de prise en charge par le personnel.

Pour les services à domicile : il épaule les associations de terrain ou les équipes d’intervention, propose des services en adéquation avec l’évolution des besoins des personnes, écoute les familles…

Formations

La formation varie d’une structure à l’autre. Le diplôme de niveau 1 est nécessaire.
Le CAFDES (Certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale) est le diplôme qui semble le plus prisé pour les besoins de la fonction.

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Fiche Métier : Les fonctions de l’IDEC – infirmier(e) coordinateur(trice) – en EHPAD

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à lire aussi les fiches métiers de l’IDE et de l’IDER

Suivant la classification des emplois de la convention collective du 18 avril 2002, au 1er avril 2014, le métier d’IDEC se rattache à la filière Soin, Position 3, Cadre A – coefficient 340, soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 2373,20€ +1% (par année d’ancienneté) 
Ce salaire peut augmenter selon des accords d’entreprise ou d’établissement et à chaque augmentation de la valeur du point (6.98 au 1er avril 2014).

Une fiche de poste réalisée par l’ARS d’Alsace et dont la communication nous semble utile tellement ces fonctions peuvent être méconnues des autres personnels soignants à qui il est souvent demandé l’exécution de certaines de ces tâches.

Les missions de l’IDEC

Quatre axes majeurs de travail constituent les missions qui seront confiées à l’infirmier(e) coordinateur(trice) en Ehpad :

• Participer à l’élaboration du projet d’établissement, en particulier à l’élaboration du projet de vie personnalisé et de soins et assurer le relais dans la mise en œuvre des différents objectifs ;

• Participer à la mission de liaison et de coordination entre la direction de l’établissement, les résidents, l’équipe médicale et paramédicale de l’établissement, l’équipe hôtelière, les intervenants extérieurs et les familles ;

• Veiller au respect de la charte de la personne âgée accueillie dans l’établissement et de la mise en œuvre des bonnes pratiques professionnelles ;

• Assurer et /ou participer à la gestion des aspects administratifs et logistiques liés à la prise en charge des résidents.

Le positionnement dans l’organigramme 

Au regard de la mission confiée et des objectifs attendus il s’agit de distinguer un fonctionnement :

En positionnement « hiérarchique ».

Dans ce cadre : Il (elle) est placé(e) sous l’autorité et la responsabilité du directeur de l’établissement. Par délégation du directeur d’établissement et dans les limites qui lui sont fixées, il (elle) assure auprès de l’équipe soignante l’application des dispositions organisationnelles et règlementaires garantissant le bon fonctionnement de la prise en charge des soins et l’application des bonnes pratiques professionnelles.

En situation de « liaison fonctionnelle ».

Dans ce cadre : Spécifiquement avec le médecin coordonnateur,

• il (elle) veille et s’assure de l’application des bonnes pratiques gériatriques, de la réalisation du projet de soins, de la permanence des soins, de la prévention des risques et de la mise en place des mesures exceptionnelles, avec l’ensemble des autres intervenants dans l’établissement ;

• il (elle) s’assure de la meilleure qualité de vie du résident et de la cohésion des équipes ;

• il (elle) est au cœur du réseau d’acteurs internes et externes de l’établissement dont les familles, réseau dont la finalité est la meilleure prise en charge possible de chaque résident.

 

Les domaines d’activités

Les items suivants ont été retenus : Soins, Evaluation et Qualité, Ressources Humaines, Logistique, Information, Communication, Formation.

Le domaine d’intervention est susceptible d’être vaste. Aussi, afin de permettre à la fonction de s’exercer et d’apporter la plus value attendue, il est indispensable de cadrer le volume de l’activité demandée au regard d’une quotité de temps identifiée sur le plan administratif et financier en «pourcentage Equivalent Temps Plein». Une mise à disposition d’outil informatique ne pourra que contribuer à l’exercice efficient de sa mission.

Volet « soins et projet de vie »

Sur un plan général de fonctionnement et de prise en charge du résident, l’I.D.E. coordinateur(trice) participe à l’élaboration du projet personnalisé de soins et de vie.

Sur le plan opérationnel, en lien avec médecin coordonnateur, il (elle) s’assure du respect des bonnes pratiques professionnelles.

À cet effet :

• il (elle) connaît la charge de travail de l’équipe qu’elle encadre directement ;

• il (elle) organise et coordonne et planifie le travail de cette équipe ;

• il (elle) fait appliquer les protocoles et suit leur application ;

• il (elle) s’assure de la coordination de l’action des intervenants extérieurs et des familles en ce qui concerne la réalisation des soins, dans le cadre de l’organisation générale de l’établissement ;

• il (elle) s’assure de la bonne communication avec les familles des résidents afin d’obtenir leur meilleure contribution à l’élaboration et à l’application du projet de vie personnalisé.

Volet « évaluation qualité et gestion des risques »

Il (elle) procède à l’évaluation de sa propre activité et de celle de l’équipe des professionnels qui lui sont rattachés hiérarchiquement.

Elle met en œuvre une démarche d’amélioration continue de la qualité auprès de l’ensemble des équipes.

À cet effet :

• il (elle) connaît et veille plus particulièrement au respect des règles d’hygiène spécifiques en établissements pour personnes âgées dépendantes et contribue au dispositif de signalement des infections associées aux soins ;

• il (elle) propose à la direction et au médecin coordonnateur – pour chacun en ce qui les concerne – des protocoles d’organisation des soins et d’organisation du travail à mettre en place dans le cadre de sa fonction ;

• il (elle) participe avec la direction et le médecin coordonnateur à la mise en place et au suivi des signalements et des évaluations des événements indésirables concernant l’organisation des soins.

Volet « ressources humaines »

Sous l’autorité du directeur de l’établissement et par délégation, il (elle) gère et anime en lien avec le médecin coordonnateur l’équipe qui lui est rattachée hiérarchiquement à savoir : l’équipe soignante et, selon les organisations, l’équipe des agents dits «de soins» et les personnels de service intervenant directement auprès des résidents.

À cet effet :

• il (elle) évalue les situations, fixe avec l’équipe les règles de fonctionnement et s’assure de leur respect ;

• il (elle) gère les dysfonctionnements et les conflits ;

• il (elle) accueille et dialogue avec le personnel ;

• il (elle) valorise les compétences et la formation ;

• il (elle) accueille et s’assure de l’encadrement pédagogique des étudiants et stagiaires ;

• il (elle) participe aux recrutements et aux évaluations des personnels soignants,

• il (elle) contribue à l’évaluation des personnels non soignants qui interviennent directement auprès du résident ;

• il (elle) assure (ou pour le moins participe à) la gestion des plannings des personnels soignants qui interviennent auprès des résidents.

Volet « logistique »

Sous l’autorité du directeur et en lien avec le médecin coordonnateur, l’équipe soignante et l’équipe hôtelière, les intervenants extérieurs, il (elle) évalue les besoins en consommables et produits hygiéno-diététiques et médicaux dans le cadre des budgets alloués.

À cet effet :

• il (elle) définit avec l’équipe les besoins en matériels et équipements pour répondre à l’évolution des activités ;

• il (elle) s’assure de la fiabilité et de la maintenance des équipements et matériels de soins ;

• il (elle) s’assure de l’efficience et la pertinence des choix opérés.

Volet « information – communication »

Relais dans la circulation de l’information, il (elle) transmet de manière ciblée les éléments d’information à ses interlocuteurs pour chacun en ce qui le concerne et dans le respect d’une rythmicité pré définie et il (elle) suit le retour des réponses aux données transmises.

Il s’agit d’une gestion d’informations de nature «  transversale  ». Ces informations concernent plus particulièrement l’organisation de l’établissement, les résidents et les familles, la direction, le médecin coordonnateur, les équipes, les intervenants extérieurs.

Dans ce cadre toutes les informations utiles à son activité lui seront transmises notamment par le directeur, le médecin coordonnateur.

Volet « formation »

Dans le but d’accompagner les changements, d’améliorer les compétences individuelles et une qualité des soins :

• il (elle) cible les besoins de formation de l’équipe ;

• il (elle) propose des priorités parmi les demandes faisant suite aux entretiens d’évaluation des personnels notamment soignants ;

• il (elle) participe à l’élaboration du plan de formation avec la direction.

Les compétences attendues

 

En sus du diplôme requis pour assurer le métier d’infirmier, d’une ancienneté de 2 ans dans l’exercice du métier et d’une démarche de formation continue les compétences attendues en matière de gestion et de management d’équipe sont les suivantes :

En savoir faire :

• savoir mettre en place et conduire des projets et/ou faire mettre en œuvre des objectifs fixés par la direction ;

• savoir travailler en équipe ;

• savoir mettre en place une démarche de progrès auprès de l’équipe ;

• disposer d’aptitudes pédagogiques ;

• disposer de capacités d’organisation ;

• disposer d’une capacité de travail élargie ;

• avoir le sens de l’accueil et de l’observation ;

• rechercher les informations utiles et les transmettre.

En savoir être :

• faire preuve d’ouverture d’esprit,

• faire preuve d’une capacité d’écoute et d’adaptation aux situations;

• faire preuve de disponibilité ;

• savoir réajuster son action, savoir se remettre en question.

Les indicateurs d’évaluation

Il est retenu que les indicateurs de résultat attendu sont à fixer pour chacun des items. Ils seront adaptés aux objectifs au regard des priorités retenues au niveau de chacun des établissements.

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Fiche métier : Les missions de l’Agent de Service Hospitalier, Hôtelier ou d’Hébergement (ASH) en EHPAD

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Suivant la classification des emplois de la convention collective du 18 avril 2002, au 1er avril 2014, le métier d’ASH se rattache à la filière Hébergement, Position 1, niveau 1 – Employé-e – coefficient 208, soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 1451,84€ +1% (par année d’ancienneté)
Ce salaire peut augmenter selon des accords d’entreprise ou d’établissement et à chaque augmentation de la valeur du point (6.98 au 1er avril 2014).

C’est le 1er emploi de la grille et donc le plus bas salaire, c’est pourquoi tous les soignants sans diplôme sont généralement embauchés avec un contrat un ASH et un salaire minimum d’ASH, au mépris de la fonction réellement occupée.

Voici une fiche pour présenter les tâches et les missions des ASH ( Agent de Service Hospitalier, Hôtelier ou d’Hébergement ) en EHPAD :

Les ASH travaillent essentiellement en EHPAD (maison de retraite) et en SSR ou établissements hospitaliers.

Selon un décret pour la fonction publique hospitalière du 18/04/89 (modifié par le décret 2000-844 du 31/08/08) : «Les agents des services hospitaliers qualifiés (ASHQ) sont chargés de l’entretien et de l’hygiène des locaux de soins et participent aux tâches permettant d’assurer le confort des malades. Ils ne participent pas aux soins des malades et des personnes hospitalisées ou hébergées»

Le métier d’ASH pouvant être sujet à diverses formes glissements de tâches conséquents, notamment dans le cas d’ASH faisant fonction d’AS, nous recommandons vivement aux professionnels la lecture de notre article sur le glissement de tâches

Les Missions de l’ASH en EHPAD :

L’Agent des services d’hébergement a pour fonction de veiller au bien-être des résidents, il participe aux « soins indirects » :

– Il nettoie les chambres, entretient et désinfecte les sols, les murs, les toilettes et les salles de bains.
– Il peut participer à la distribution des trois repas quotidiens (petits déjeuner, déjeuner, dîner). Il va chercher les plats, et si nécessaire, il les fait réchauffer, puis il les apporte aux résidents à l’aide d’un chariot. L’ensemble de ses tâches se répartissent selon les établissement entre équipes AS et ASH. (voir aussi la fiche métier AS)
– Il peut aider les résidents à se nourrir à la demande du personnel soignant.
– Il peut aider l’aide-soignant à changer les draps, et les alèses des lits des malades, à les désinfecter, à vider les bassins.
– Il est responsable de la propreté de l’ensemble des locaux (salles, couloirs, lingerie…).
– Il participe au confort physique des malades en débarrassant les plateaux.
– Il doit aussi trier les déchets avant leur évacuation.
– Il prépare le linge sale avant qu’il ne soit emmené et range le ligne propre.
– Il s’occupe de la préparation et de la dilution des produits d’entretien.

Au sein d’une maison de retraite ou d’un EHPAD, l’ASH peut participer à l’animation, aux tâches de repassage, de lavage, ou de distribution du courrier.

Lors de sa journée, l’agent des services hospitaliers a de multiples occasions de rencontrer les résidents : lors de l’entretien de la chambre, pendant la distribution des repas…  Il peut également se retrouver en contact avec la famille ou les proches du résident. Il peut ainsi être amené à recueillir des informations qui peuvent être utiles au personnel soignant.

Il a ainsi un véritable rôle à jouer dans le processus global du service apportés aux résidents.

Organisation du travail

L’Agent des services hospitaliers et d’hébergements appartient à une équipe placée sous la responsabilité d’un responsable hébergement ou gouvernant.
Il peut être appelé à venir les week-ends, les jours fériés et les nuits. Les agents des services hospitaliers peuvent travailler à différents horaires, souvent sous forme de roulements.

autres - divers, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Métiers, Politique groupe

Baromètre social des salariés Korian – 2013

« Kommunity », le baromètre social Korian avait été lancé le 29 mai 2013. Il a vu participer plus de la moitié des salariés Korian invités sur toute la France.

Au niveau national, l’entreprise a pu puiser dans l’ensemble des résultats ce qu’elle qualifie de « bonnes nouvelles » et de « challenges ».

Au niveau local le salarié a eu droit à une petite présentation papier très générale exposant quelques moyennes nationales. Présentation que nous trouvons aassez orientée.
En effet, pour chaque question la présentation n’a retenue que les taux de satisfaction de certains thèmes. Ce qui fait peser selon nous un risque de déni ou de non prise en compte de l’insatisfaction et des problèmes qui peuvent en résulter.

Exemples : l’absence dans cette présentation des chiffres liés à la qualité de service, ceux liés à l’hygiène/sécurité. Des chiffres que nous trouvons pourtant extrêmement préoccupants ; et qui renvoient notamment aux conditions de travail dont nous avons plusieurs fois parlé en temps de grève ou sur ce blog.
De même les réponses aux questions liées aux salaires semblent avoir été oubliées…

Autre exemple, la présentation constate 22% de satisfaction sur les avantages sociaux, (un chiffre inférieure à la moyenne nationale française hors Korian). Mais pour apprécier cette lecture à sa juste valeur, le baromètre devrait selon nous montrer sur la même ligne le taux d’insatisfaits.

Après avoir menée notre propre analyse de ses résultats, ce qui nous inquiète le plus est:

Dans les présentations, la place que Korian accorde à la « satisfaction » même lorsqu’elle est minoritaire, et la non représentation de l’insatisfaction. Comment espérer une amélioration de ce qui n’est pas pris en compte (l’insatisfaction) ?

Bien sûr, la satisfaction, chaque fois qu’elle se rencontre, est une bonne nouvelle. Mais ignorer le contraire serait selon nous une très grave erreur qui :
1) empêcherait de l’atténuer
2) tendrait à diviser dans le travail les satisfaits et les insatisfaits, au lieu de les rassembler vers un mieux collectif.

D’après ces documents de présentation des résultats, il nous semble que le baromètre n’a pas vraiment cherché à identifier des malaises mais à réussi à quantifier les salariés et les pôles sur lesquels capitaliser.

Au niveau national, l’entreprise dispose de chiffre précis qui distinguent bien les Ehpad, les SSR ou les sièges.

Dans l’ensemble, la plupart des « bonnes nouvelles » nous semblent souligner avant tout les dispositions ou qualités du personnel ou des clients (fierté du métier, enrichissement au contact des résidents, etc.) là où les réponses les moins positives (Qualité de service, Hygiène/sécurité, responsable hiérarchique, avantages sociaux) découlent selon nous de la politique d’entreprise et d’un effort de profitabilité que nous trouvons excessif car il se ferait trop souvent au détriment d’autres préoccupations essentielles.

L’ensemble des salariés à coutume de dire « mon travail », « mon établissement », « mon entreprise » et vu leur nombre, cette appropriation nous semble autrement plus legitime et favorable à la qualité du service que le poids des actionnaires ou de quelques décideurs…

Pour pousser plus loin l’analyse (« Kommunity » ou kommunities):

Le personnel est semble-t-il plus satisfait au siège de Guersant que dans les EHPAD ou les SSR qui en reçoivent les directives. Bonne nouvelles ou challenge ?

Et aussi, les décideurs seraient plus satisfaits que les exécutants : D’un côté le personnel du siège de Guersant et les managers ou chefs de services d’établissements / de l’autre le personnel des Ehpad, des SSR, de la DSI et autres sièges.
Bonne nouvelle ou challenge ?

Cohésion/cohérence ou « unilatéraliteralisme »?

Enfin, un autre document révélateur, nous apprend que les taux de satisfaction à Korian Champ de Mars, pour ce même baromètre, sont nettement inférieurs à la moyenne des autres EHPAD Korian.

Paradoxe ou preuve par neuf des mécanismes de la profitabilité déjà décriés : le Champ de Mars est l’un des établissements du groupe qui degage les plus gros profits.

SUD était déjà conscient de difficultés existantes pour les avoir combattues et pour avoir soutenu une grève contre. Cependant, ces résultats nous alarment par l’ampleur du malaise qu’ils sous-entendent. Un malaise qui n’est pas nouveau, des manques qui ne datent pas d’hier (que ceux qui en douteraient relisent les anciens billets de ce blog).

En attendant de connaître les plans d’action et que les IRP y soient associés, nous appelons encore une fois les dirigeants du groupe à prendre toute la mesure de leur responsabilité afin de permettre une réelle amélioration des conditions de travail de leurs salariés.
Et aussi, au moment même ou le taux d’engagement des chefs de services et de leur bonne vision stratégique sont relevés par Korian, nous appellons à la plus grande vigilance pour éviter toute rivalité opportuniste, carriériste ou de personnalités des uns ou des autres qui pourrait désolidariser les chefs d’equipes concernés, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer sur les équipes et la bonne marche d’un établissement… Là encore, la mémoire peut servir.

Conditions de travail, Métiers

Fiche de métier : les missions de l’Aide Soignante (ASD) en EHPAD

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Fiche Métier de l’AS diplômée en EHPAD :

Suivant la classification des emplois de la convention collective du 18 avril 2002, au 1er avril 2014, le métier d’Aide Soignant se rattache à la filière Soin, Position 1, niveau 2 – Employé-e Qualifié-e – coefficient 222, soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 1549,56€ +1% (par année d’ancienneté) – Ce salaire peut augmenter selon des accords d’entreprise ou d’établissement et à chaque augmentation de la valeur du point (6.98 au 1er avril 2014).


Voici une fiche de poste présentant le métier et les missions de l’Aide Soignante (ASD) en EHPAD
.

Bien sûr ça fait beaucoup de tâches, c’est la raison pour laquelle on ne manque jamais de rappeler que pour tout ça il faut du temps et que le temps dépend en grande partie du nombre de soignants.

Les missions de l’aide soignante en EHPAD (dans le privé comme dans le public) soulèvent de nombreuses questions et problématiques.
Beaucoup nous disent: « je n’ai pas le temps de faire tout ça » ou alors « pas avec tous les résidents », ‘il y a souvent des collègues absents et on nous demande de faire leur travail en plus du notre », ‘je manque souvent de protection », « quand je m’occupe d’un résident, je suis souvent sollicité pour aller m’occuper d’un autre », « à force de faire trop vite, j’oublie ce que j’ai appris en formation », etc.

Cette fiche n’est pas là pour culpabiliser toutes les aides soignantes qui n’ont pas 8 bras, Cette fiche présente les missions que l’ensemble des professionnels aimeraient pouvoir accomplir (de l’humain, du social, plutôt qu’une prise en charge à la chaîne). C’est un support de réflexion collective visant à améliorer des conditions de travail qui dans la majorité des cas ne permettent pas de faire ça.
SUD encourage tous les professionnels qui aiment leur métier mais qui souffrent de ne pouvoir l’exercer comme il faudrait à ne pas rester seuls mais à participer à cette réflexion et à la recherche de solutions.

Car pour travailler mieux, il existe des moyens humains, différents de ceux que proposent les directions des EHPAD et les politiques d’entreprise.


1. Dispenser des soins d’hygiène et de confort à la personne.

  • 1.1.installer et mobiliser la personne

    • Assurer le réveil et le lever des patients
    • Solliciter et stimuler au quotidien les différentes fonctions afin de conserver ou de développer l’autonomie des patients à différents moments et diverses activités dans la journée

  • 1.2.dispenser des soins liés à l’hygiène corporelle et au confort de la personne

    • Préparer le chariot pour la toilette
    • Aider à la toilette (totale ou partielle),
    • Faire les changes
    • Faire l’esthétique
    • Aider à l’habillage
    • Prévenir les risques d’escarres
    • Masser les membres inférieurs pour soulager
    • Participer à la gestion des stocks des produits (incontinence et autres) : assurer commandes et rangement
  • 1.3.dispenser des soins liés à l’alimentation

    • Participer à la distribution des repas
    • Aider certains patients à prendre leur repas au besoin
    • Contrôler la prise du repas
  • 1.4. dispenser des soins liés à l’élimination

    • Accompagner les patients aux toilettes pour rééducation urinaire
    • Aider à l’élimination

  • 1.5. dispenser des soins liés au sommeil

  • 2. Observer la personne et mesurer les principaux paramètres liés à son état de santé

  • 2.1. Observer l’état général et les réactions de la personne

    • Observer et transmettre les informations sur l’évolution des signes cliniques du patient et donner l’alerte
  • 2.2. Observer et mesurer les paramètres vitaux

    • Prendre la température
    • Faire la pesée
    • Surveiller les selles
  • 3. Aider l’infirmier à la réalisation de soins

  • Distribuer et aider à la prise de médicaments préparés par l’infirmier (si acte de la vie courante)

  • Aider aux soins mortuaires au sein d’un service en établissement

    • Participer à la prise en charge du corps en cas de décès
    • Effectuer la toilette mortuaire et l’habillage
    • Aider au transport du corps au dépositoire
  • 4. Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de la personne et la réfection des lits
    (environnement direct et indirect)

  • 4.1.Assurer l’entretien de la chambre

    • Disposer sur le chariot le matériel nécessaire à l’entretien des chambres (produits désinfectants)
    • Nettoyer la chambre (surfaces : lit, table de nuit, armoire…)
    • Envoyer le linge sale à la lingerie
    • Récupérer le linge en provenance de la lingerie et le ranger dans les armoires
    • Dresser le couvert et débarrasser les tables
    • Nettoyer les tables
    • Préparer les chambres pour la visite de la famille lors d’un décès
  • 4.2. Refaire les lits

    • Faire le lit
    • Changer les alèses et la literie au besoin
  • 5. Entretenir des matériels de soin

  • Laver, décontaminer, nettoyer, désinfecter certains matériels de soin

    • Préparer et tester la solution de décontamination
    • Mettre les matériels à décontaminer selon les procédures définies
    • Nettoyer, sécher et conditionner les matériels
  • Entretenir les chariots propres et sales, les chaises roulantes et les brancards

  • Contrôler et conditionner le matériel à stériliser ou à désinfecter

    • Envoyer le matériel au service de stérilisation
  • Contrôler et ranger le matériel stérilisé

    • Ranger le matériel
  • 6. Recueillir et transmettre des observations par oral et par écrit pour maintenir la continuité des soins.

  • Recueillir les informations concernant les soins et les patients

  • Rechercher dans le dossier de soin les informations nécessaires à l’activité

  • Transmettre les informations sur les soins et les activités réalisées

    • Participer à la tenue du cahier de communication interne
  • Transmettre les informations sur le comportement du malade et son environnement

    • Participer aux réunions de service
  • Transmettre les observations et mesures réalisées

    • Participer à la tenue des dossiers de soin : fiche de poids, de selles
  • Renseigner le dossier de soin pour les activités et les observations réalisées

    • Participer aux transmissions orales et écrites concernant le patient : aspect physique, psychique et social
    • Participer aux transmissions orales et écrites concernant le patient : suivi comportement, activités
    • Participer au projet de vie : collaborer au suivi de la démarche de soin (constat, objectifs, actions) et à l’évaluation de l’autonomie
  • 7. Accueillir, informer et accompagner les personnes et leur entourage

  • Assurer une communication verbale et non verbale contribuant au bien-être du patient

    • Gérer les communications téléphoniques et transmettre les appels
    • Accompagner les patients en fin de vie : apporter soutien et réconfort : présence, parole,…

  • Accueillir les personnes : écouter et apporter une réponse adaptée et appropriée au malade et à sa famille

    • Répondre au téléphone et passer les communications à la personne concernée ou répondre en cas de renseignements simples demandés
    • Participer à l’accueil des patients et de leur famille
    • Répondre aux sollicitations des patients
    • Gérer les angoisses face à la mort, la solitude ou la maladie en rassurant les patients
    • Répondre aux sonnettes
    • En cas de décès, accueillir et prévenir
    • En cas de décès, répondre aux questions éventuelles

  • Transmettre des informations accessibles et adaptées aux familles et au patient en fonction de la réglementation

    • Participer au soutien des familles en cas de décès

  • Donner des conseils simples aux familles et aux patients sur l’hygiène de la vie courante

    • Accompagner les patients dans leurs différents déplacements
    • Assurer la sécurité et la protection des patients

  • Expliquer le fonctionnement du service

    • Informer sur le fonctionnement de l’établissement : organisation, horaires, activités

  • Stimuler les personnes par des activités

    • Mettre en place et/ou participer aux animations et activités occupationnelles : aide à la marche, coiffure, esthétique, jeux, gymnastique…
  • 8. Accueillir et accompagner des stagiaires en formation

  • Accueillir les stagiaires, présenter les services et personnels

    • Prendre en compte l’origine : élèves aides-soignants,..
    • Applique les protocoles de stage/d’accueil des stagiaires
  • Montrer et expliquer les modalités de réalisation des activités

    • Prendre en compte l’environnement
    • Informer des procédures à mettre en œuvre
    • Communiquer les protocoles
    • Expliquer et contrôler le respect des fonctions de chaque professionnel

    • Faire le lien avec le programme de formation
    • Observer la réalisation des activités par le stagiaire

    • Apporter son appréciation lors de l’évaluation

      • Utiliser les documents de suivi et d’évaluation de stagiaires
      • Participer à l’évaluation en respectant les critères en vigueur