Alors que la grippe fait des ravages au point que le Parisien révèle même une saturation des services de pompes funèbres comme celui des urgences hospitalières, il serait bon au sein de notre entreprise d’entendre enfin le message que nous ressassons depuis longtemps déjà sur le caractère irresponsable que peuvent revêtir les imputations d’absences maladie sur les primes de présentéisme.
Il est indispensable selon nous, au moins en période d’épidémie comme celle-ci, de cesser toute mesure pouvant dissuader un salarié malade de rester chez soi. Cela vaut pour les conditions actuelles de non attribution des primes de présentéisme mais aussi pour les remplacements des absences qui font trop souvent défaut ce qui tend à culpabiliser les salariés absents.
Actuellement au sein du groupe Korian, en plus de la retenue classique de salaire, tout salarié absent qui ne produit pas un certificat médical à son employeur sous 48h est considéré en absence injustifié. De plus, même en produisant le certificat dans les temps, les absences pour maladie peuvent conduire à diminuer fortement la prime. Alors que le précédent dispositif laissait déjà à désirer, les parties ont pourtant convenus, lors des NAO Korian 2016, de « mettre l’accent sur la fréquence des arrêts maladie » via « un abattement forfaitaire supplémentaire ».
Au lieu d’imputer les absences maladie sur ces primes, il est pour nous urgent d’agir au contraire en faveur du remplacement des absences que ce soit par le recours à l’intérim ou mieux par des créations de postes supplémentaires. Car à trop user le personnel présent, l’absence non remplacées a pour conséquence de produire encore plus d’absence suivant un cercle vicieux que l’on connait malheureusement trop bien.
Combien de salarié-e-s n’ont jamais connu le tiraillement entre rester chez soi en culpabilisant pour les collègues en poste et en sacrifiant tout ou partie de sa prime, ou aller travailler même lorsque leur corps leur dit stop ?
Alors que des alternatives aux absences existent, nos établissements pourraient-ils se payer le luxe de ne pas avoir leurs effectifs au complet ou de fermer les yeux sur un principe de prime qui incite à la présence au risque d’y perdre la santé ?
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