Conditions de travail, coronavirus, témoignage

Témoignons pour faire péter la chape de plomb dans les EHPAD et SSR !

Nous sommes au boulot. Aujourd’hui comme hier et comme demain. 

Depuis le début de la crise, nous faisons face au manque de matériel et à la propagation du virus. L’État et nos employeurs sont “responsables”, aujourd’hui comme hier.  “Nous décidons, vous n’êtes que des salarié-es”, ils nous l’ont assez rabâché au boulot et pendant nos grèves. Depuis des décennies, c’était même être très “responsable” que de sous-financer les EHPAD et l’ensemble de notre système de santé et de protection sociale en diminuant les cotisations patronales… Et la responsabilité ça paye : un million d’euros de salaire annuel pour notre directrice générale, des dizaines de millions de dividendes pour les actionnaires. 

Mais demain, nos dirigeants seront aussi “responsables” de leurs manquements… devant la justice cette fois-ci. Il devront répondre du manque de bras, de moyens de protection, de dépistage et in fine de la propagation du virus et de la surmortalité dans les EHPAD. 

Nous, salarié-es, devons faire un double effort : assurer autant que nous pouvons pour nos aîné-es et témoigner, une nouvelle fois, de la situation. Pour que demain ne soit pas comme hier : pour des embauches massives, des vrais salaires et la fin du profit sur le dos des personnes dépendantes. 

Notre travail est exemplaire et ne saurait être amalgamé à notre employeur défaillant, comme le propose l’UNSA et la CFDT Korian dans un honteuse pétition. Ce serait un manque de respect pour les collègues, les résident-es malades, et celles et ceux décédé-es… comme récemment notre collègue à Mulhouse. 

Non, nous ne serons pas frappé-es par la honte de l’hécatombe qui s’annonce. Nous, salarié-es, faisons notre maximum. Notre Directrice Générale parle “d’union sacrée autour des soignants”, nous répondons que “le courage c’est de chercher la vérité et la dire” (J. Jaurès). 

Encore et toujours, nous nous devons de témoigner aux familles ce qu’il se passe. Nous devons faire définitivement exploser la chape de plomb qui règne dans les EHPAD !

N’ayons plus peur, prenons la parole, pensons à l’après et répondons aux interrogations légitimes des familles et à la presse. Pas de clause de confidentialité, la seule limite à notre liberté d’expression sera le secret médical. Parlons de notre travail, du manque d’équipement, de nos difficultés, des consignes contradictoires… Utilisez-nous, SUD Santé Sociaux et son Union Syndicale Solidaires nous serons plus que jamais un porte-voix pour les salarié-es.

Témoignons et soutenons les Collègues

Nous pouvons vous aider pour vos témoignages. Par écrit, audio ou vidéo ; de manière anonyme ou non. Contactez-nous et prenez la parole !

Si vous ne devez signer qu’une seule pétition, signez celle pour soutenir notre collègue dans les Hauts-de-France qui a été mise à pied !

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, témoignage

Quand les salarié-es brisent le silence, la réalité des EHPAD sort enfin de l’ombre

Suite au coup de projecteur (enfin) obtenu pour les Ehpad, leurs personnels, et leurs résidants, la commission des affaires sociales vient de nommer une rapporteure pour une mission sur les EHPAD.

Il s’agit de la députée LREM de la Haute Garonne, Monique Iborra.

Mais une mission flash de 8 jours à peine.. (auditions et conclusions inclues..) ce qui laissent pas grand espoir de vrai changement. 

Aprés le record national de 117 jours de gréve aux Opalines, là où des salariées ont tenu bon pour remettre en cause les conditions de travail et de prise en charge, et alors que toutes elles et ceux qui ont enquêté sur le sujet ont constaté que la situation dans cet Ehpad privé de Foucheran était similaire à la moyenne des Ehpad en France, on éstime que le sujet mérite largement plus qu’une mission accélée..

C’est tous les jours et toute l’année que le nombre de personnel est insuffisant, que les conditions de travail et de prise en charge manque de dignité, que des financements prévus ne sont pas dépensés et que les tutelles ne font pas leur boulot.

Pour ne pas refermer trop vite son dossier, et pour l’étoffer le mieux possible, la députée rapporteuses aura grand besoin que le personnel se fasse attendre et la pousse pour bien regarder dans les coins et pas seulement ceux des brochures communications des grands groupes.

Monique Iborra, députée LREM de la Haute-Garonne / © maxppp
Actu sociale, BTHE

Le mal-être des aides-soignant(e)s dans les Ehpad: «C’est l’horreur. Aidez-nous !»

En écho à l’actualité, les aides-soignant(e)s des Ehpad témoignent de conditions de travail dégradées…

C’est la gréve la plus longue de France, et (surprise?) elle touche un EHPAD privé. Emmanuel Macron adule la Silver économie comme quelques autres Picsou qui collectionnent les lingots d’or gris et sans surprise rien n’est prévu dans son programme santé pour redresser la barre d’une situation indigne et lamentable qui coule la prise en charge des vieux comme des moins vieux au profit de celles et ceux pour qui soigner pas bien rapporte plus que la qualité du Soin.

D’ailleurs pour témoigner vous aussi, nos pétitions ainsi que nos recueils d’interview ne marquerons pas non plus de trêve :
https://greveurschampdemars.wordpress.com/tag/petition/
https://greveurschampdemars.wordpress.com/temoignages/

Comme les salarié-es l’Ehpad de Foucheran, cela fait des mois que nous alertons, dénonçons, interpellons. Mais c’est comme pousser des SOS dans le désert ou de montrer des panneaux de signalisation à des aveugles… Comme les salarié-es en gréve de Foucheran, à la longue on se sent seul et il était que ça change !

Il aura fallu la plume de Florence Aubenas, et la Une du monde (tout de même) pour ponctuer d’une relance magistrale notre volet de mobilisation qui est loin d’avoir dit son dernier mot. Et on pourrait presque faire une pause maintenant que la presse et les médias ont enfin pris le relai. Comme 20minutes qui quelques heures a crouler sous les témoignages d’aides-soignantes en détresse.

Sont pointées du doigt, pêle-mêle, des cadences infernales, la maltraitance vis-à-vis des personnes âgées, des conditions de travail exécrables, des crédits et des salaires insuffisants. Anne-Sophie Pelletier, porte-parole du mouvement, précise : « On ne se bat plus seulement pour les sous, mais pour la dignité. » D’ailleurs, la fatigue générale mène régulièrement à des burn-out.

La situation des Opalines est pourtant loin d’être un cas exceptionnel. Avec 55 professionnels pour 100 résidents, elle se situe dans la moyenne nationale.

Sur la page Facebook de 20 Minutes, nous avons demandé à des aides-soignantes de nous raconter leur quotidien, les conditions dans lesquelles elles travaillent et comment vivent les personnes âgées au sein des Ehpad (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) où elles officient. Le constat est accablant.

« Les institutions nous poussent à la maltraitance »

Claire (*) est aide-soignante depuis 5 ans. Elle enchaîne petit contrat sur petit contrat dans les maisons de retraite. Elle dénonce le « burn-out général » dans la profession : « Pas le temps pour bien prendre soin de nos aînés, être à l’écoute, individualiser les soins, évaluer un projet de vie personnalisé et j’en passe… » Pourtant, elle adore son métier mais se sent « frustrée de ne pouvoir appliquer les valeurs que j’ai au fond de moi ainsi que celles que j’ai pu développer pendant ma formation ». En début de carrière, elle est déjà démoralisée et n’hésite pas à comparer ses conditions actuelles de travail à celles qui ont cours en usine.

Laure, quant à elle, en veut à sa hiérarchie qui « ne se rend pas toujours compte de la charge de travail ». Elle doit faire 17 toilettes en une matinée : « Impossible de faire des toilettes complètes ou des mises au W-C entre deux ! » et ce, au détriment des résident(e)s.

Clara confirme : « Les institutions nous poussent à la maltraitance. » Elle donne des exemples précis : « Une personne ayant des difficultés pour se déplacer, nous allons la mettre en fauteuil car nous n’avons pas le temps de l’accompagner dans tous ses déplacements. Une personne ayant des difficultés à aller aux toilettes, nous allons lui mettre une protection car nous n’avons pas le temps de l’accompagner trois fois le matin faire pipi ou changer les vêtements à chaque fois qu’elle se souille. »

« Dans certains établissements, il y a plus de personnel non formé que diplômé »

Elle déplore également la logique comptable et financière prévalant dans les Ehpad : « Pour faire des économies les établissements préfèrent embaucher des personnes non diplômées faisant fonction d’aides-soignantes ou des contrats aidés plutôt que du vrai personnel formé. » Un personnel non formé souvent désarçonné face à des situations demandant une certaine expertise comme manipuler des personnes âgées pour les mettre dans leur lit ou les emmener faire leurs besoins.

Cyril, travailleur intérimaire dans plusieurs maisons de retraite, est formel : « Dans certains établissements, il y a plus de personnel non formé que diplômé » d’autant qu’épuisé par les cadences imposées, les arrêts de travail se multiplient chez le personnel hospitalier. Cyril estime passer « au maximum » entre 15 et 20 minutes par patient : « Essayez de faire prendre une douche à un patient de 80 à 90 kg qui se déplace en fauteuil roulant en moins de vingt minutes. Ou à une personne atteinte de démence. Je ne parle pas des locaux non adaptés, qui sont parfois en mauvais état. »

Au bout du rouleau

Paul se sent désespéré et au bout du rouleau face à cette situation qui perdure depuis tant d’années : « ll faut que nos hommes politiques de tout bord prennent conscience de nos problèmes. Nous avons entre les mains des êtres humains dont nous devons nous occuper et non des machines ou des objets. Nous aimons notre travail et nous voulons avoir les moyens pour mieux accompagner les personnes âgées. »

Il conclut sur un cri de détresse : « C’est l’horreur. Aidez-nous ! »

L’appel de Paul comme celui de milliers d’aides-soignant(e)s qui aiment profondément leur métier, sera-t-il entendu par le gouvernement ou le silence des pouvoirs publics restera-t-il assourdissant ?

(*) Tous les prénoms ont été modifiés.

http://www.20minutes.fr/sante/2107299-20170721-mal-etre-aides-soignante-ehpad-horreur-aidez

 

Actu sociale, BTHE

Cauchemar en Ehpad : « Le Monde » n’y suffirait pas…

Parce que les pouvoirs public ne font pas leur boulot, sauf pour faire la part belle à leur amis de la finance ?

Le titre renvoie à un article de Ehpa.fr ( que nous reprenons ci-dessous ) et citant le très précieux article du journal Le Monde et nous saluons l’excellent travail de la journaliste Florence Aubenas qui a su jeter un pavé dans une marre couverte de déni et que personne jusque là n’osait regarder ; persuadé sans doute de savoir ce qu’il y aurait au fond et qui devait y rester…

Qu’y apprend t-on ? Que les personnels qui œuvrent au quotidien dans les Ehpad en soutien des personnes âgées dépendantes sont en situation de grande souffrance et de terrible frustration. Pour être juste, les observateurs aguerris n’auront pas eu besoin de cet article pour le savoir même s’il est toujours salutaire que la presse généraliste quotidienne mette l’accent sur ce véritable malaise.

Une enquête de la DREES décrit « la pression de la pendule »

Le Monde aurait d’ailleurs pu prendre connaissance d’une enquête approfondie1 – 340 salariés interrogés dans 30 Ehpad publics et privés – publiée en septembre dernier par la DREES, la direction des Etudes du Ministère des Affaires Sociales2, pour comprendre les ressorts de cette difficile question. Car si les ratios de personnel n’ont cessé de croître au cours de la dernière décennie, ils demeurent à l’évidence trop faibles. D’autant que depuis 10 ans, le profil des 600.000 résidents des Ehpad a profondément évolué. Les français y entrent de plus en plus tard – soit au-delà de 85 ans – et dans l’immense majorité des cas en raison de troubles psychiques liés à la maladie d’Alzheimer. A l’évidence, la présence en personnel n’a donc pas évolué en conséquence.

En moyenne, on compte en effet dans les Ehpad 6 agents pour 10 résidents. Mais à l’instant T, absentéisme compris, il n’est pas rare de constater des taux de présence bien inférieurs qui conduisent à faire des toilettes en quelques minutes à peine. Cette « pression de la pendule » est aujourd’hui génératrice d’une frustration sans bornes chez des salariés qui ont pourtant dans leur ADN la bienveillance et la bientraitance. Ne pas pouvoir prendre le temps de dialoguer avec la personne âgée, faire une toilette dans la précipitation, penser « au suivant » quand on aimerait tant consacrer un peu d’humanité « au présent » : voilà ce qui génère de la tristesse et du découragement chez des agents qui, malgré leurs faibles rémunérations, demeurent – et la même enquête de la Drees le démontre – extrêmement engagés dans leurs fonctions.

Ces « hussards blancs de l’accompagnement » – ou ces « invisibles de la solidarité » comme les appelle mon ami Jérôme Guedj – sont là, au premier rang, trop souvent seuls, à se battre pour que nos parents, nos grands-parents puissent finir leurs jours dans la dignité. Il devient chaque jour un peu plus insupportable de leur laisser porter seuls le fardeau d’un vieillissement que notre société peine encore à hisser au rang de priorité nationale.

Car le sujet est éminemment politique. Accuser les seuls Ehpad constituerait de ce point de vue une honteuse lâcheté collective tant ils sont, eux, en première ligne, soucieux au quotidien de faire au mieux avec les moyens qu’on leur attribue. Car, rappelons-le : si le résident paie lui-même le caractère plus ou moins luxueux de l’établissement, le financement de son infirmière ou son aide-soignante ne dépend lui que de financements publics en provenance de l’Etat ou des Départements.

EHPAD : le choix du « non-choix »

Or, disons le franchement : la France a fait le choix politique depuis 20 ans de ne pas faire de la prise en charge de la dépendance en Ehpad une priorité nationale. Non que des progrès n’aient pas eu lieu dans de nombreux domaines : architecture et taille des chambres, formation des personnels, prévention de la maltraitance, prises en charge non médicamenteuses… Les progrès ont d’ailleurs été tels que les groupes (privés) français font désormais figure de modèle partout en Europe (Allemagne, Italie, Espagne, Belgique…). Non que les aides soient pusillanimes (nous en sommes à 23,5 milliards d’euros, soit un effort légèrement supérieur à 1% du PIB). Mais ce saupoudrage budgétaire n’a jamais permis d’améliorer sensiblement les ratios de personnel en Ehpad.

Dans ce contexte, la « Une » du Monde jette une lumière crue sur le malaise profond que nous renvoie le sentiment de ne pas traiter à la hauteur de ce qu’ils méritent nos parents et grands-parents. Certains d’ailleurs s’en sont récemment émus. Dans une tribune à Libération en mai dernier, d’anciens soixante-huitards comme Alain Touraine, Bernard Kouchner, Axel Kahn, Marcel Gauchet ou Patrick Viveret, voyant peut-être leur tour venir, ont lancé un vibrant appel à « vieillir chez soi », appel destiné notamment aux familles et autres soignants qui ont tôt fait de vous envoyer en Ehpad, lieu où la liberté et l’autonomie, estiment-ils, n’existent plus vraiment.

Mais en attendant la future révolte des vieux, c’est ici et maintenant qu’il convient d’améliorer le sort de nos aînés les plus fragiles tout en soulageant – car leurs destins sont liés – les personnels mis chaque jour à dure épreuve.

Or, sur ce plan, rien ne permet d’espérer que cela ira mieux demain. Ce n’est pas faire insulte au chef de l’Etat de rappeler qu’il n’a pas consacré une ligne dans tout son programme à la question de la perte d’autonomie des personnes âgées et donc a fortiori au sort des Ehpad. Et le jour même où Le Monde publiait son article, Agnès Buzyn, la nouvelle ministre de la Santé et des Solidarités, était auditionnée par la Commission des Affaires Sociales de l’Assemblée nationale et confirmait que la question des Ehpad n’était pas dans sa feuille de route…

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, mobilisation, témoignage

Pour les salarié-es du Groupe Korian : 30 jours de mobilisations, chiches pour 365 ?

Pour vos prochaines actions photos ! Si vous faites assez vite vous pouvez nous les soumettre pour le concours photos lancé dans le cadre de la mobilisation pour les salarié-es du groupe Korian :
 
Osons Ensemble, Osons Agir, Osons Lutter, Osons l’Entreprise Meilleure, … bref Osons quoi !? Vous en pensez quoi ?
Donnez votre avis cette mobilisation ici : https://goo.gl/forms/43j2xqLH2pNLvfNA2 et proposez nous toutes vos idées.

Osons 365
témoignage

Témoignage d’une infirmière d’un EHPAD Korian

Propos recueillis auprès d’une IDE d’un EHPAD Korian dans le cadre de nos interview et sondage AlloKorian. La salariée a voulu ponctuer l’interview par une citation ;

L’argent est avant tout un métal précieux. Dans le langage courant, l’argent, le fric, le pognon, le flouse c’est le papier monnaie que l’on utilise pour payer la valeur des marchandises. L’humain n’est pas une marchandise !!! Avec tout l’argent du monde, on ne fait pas des hommes : on les dégrade. Abbé Pierre , Faim et soif, juin 1955

Nous avons choisi ce témoignage très court parce qu’il illustre assez bien les AG populaires que nous organisons autour d’établissements Korian sur le théme : l’Humain ou les profits ?

Si vous aussi, voulez témoignez de votre quotidien professionnel en lien avec ce thème, on vous invite à prendre la parole devant votre établissement à l’occasion d’un rassemblement que nous organiserions (demandez nous !). Où sans attendre, répondez vous aussi à nos interview.

grd age et cout du soin

BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, témoignage

Témoignage d’une ex salariée d’un EHPAD Korian

Ci-dessous, nous vous livrons le témoignage et les ressentis d’une salariée d’EHPAD qui a démissionné et qui nous a confié hier au passage son souhait que les salarié-es ne lâchent rien dans la cadre de la mobilisation lancée (qu’elle se rassure la mobilisation ne fait que commencer!), ses propos ont été recueillis dans le cadre de nos Interview AlloKorian

Décrivez du mieux que vous pouvez comment les logiques financières du groupe Korian agissent sur vos conditions de travail et sur la qualité de votre travail.

Restrictions d’horaires et de remplacements comment faire le travail de trois personnes correctement en étant deux? Tout est bâclé pour tout faire, énormément de pression, Korian veut vite et bien ce n’est pas possible nous ne sommes pas des machines.

Comment ces mêmes logiques agissent sur le séjour et la prise en charge des résidents ?

Ce ne sont plus des résidents mais des comptes en banques! La prise en charge des résidents ? Désolé je ne connais pas, « j’ai pas le temps » ils ne sont « pas tout seul dans l’établissement », voilà la réponse type qu’on leur donne, « plus tard », « j’ai pas le temps » « vous n’êtes pas tout seul ici ni prioritaire »…

Pour adresser vous aussi votre interview :  https://goo.gl/forms/m5V0lnRb8IuohAea2

interviews

Actu sociale, Champ de mars, Conditions de travail

Journée Nationale des centenaires initiée par le groupe Korian

Pour Korian, l’objectif de la journée nationale des centenaires est de mettre les aînés  à l’honneur et interpeller les Français sur l’intérêt de faire émerger une nouvelle dynamique intergénérationnelle. (source Groupe Korian).

Pour nous l’objectif de cette journée (et des jours suivants) est de mettre les aînés  à l’honneur et interpeller les Français sur l’intérêt de faire émerger une nouvelle dynamique intergénérationnelle en faveurs de meilleures prises en charge des aînés et de meilleurs conditions de travail pour celles et ceux qui s’en occupent.
Pour Korian Champ de Mars comme pour la plupart des autres EHPAD Korian, c‘est donc là qu’est notre plus gros point de désaccord avec la politique d’entreprise, et c’est là que toutes nos forces de propositions car sur cette seconde partie la actions patronales sont plus que décevantes.

D’ailleurs, pour rester sur l’exemple de Korian Champ de Mars, la journée nationale des centenaires a permis de faire la preuve que la capacité d’allouer plus de moyens humain existe à condition de le vouloir. En effet, il n’y avait aucune absence non remplacée ce mercredi 28 juin, la direction avait même fait appel à du personnel supplémentaire en renfort. Moralité, lorsqu’il y a les média, tout le monde est sur le pont, dispos et en plus grand nombre. Mais les autres jours de l’année ?

Ci-dessous, un article du journal LeParisien, qui met à l’honneur une résidente de Korian Champ de Mars

Espérance de vie : deux Français sur trois se verraient bien centenaires

Selon un sondage, les centenaires sont avant tout perçus comme une richesse pour la société. Lire la suite de l’article LeParisien.

http://www.leparisien.fr/vie-quotidienne/famille/esperance-de-vie-deux-francais-sur-trois-se-verraient-bien-centenaires-28-06-2017-7093566.php

 

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Marseille : Licenciées pour avoir brisé l’omerta à l’Ehpad Korian-les Parents

C’est le titre d’un article publié ce jour sur le site LaMarseillaise.fr et qui affiche la couleur quant aux raisons des licenciements de salariés dans cet EHPAD.

Cela vient compléter notre article de ce matin avec un flashback utile sur la gréve d’avril dernier qui a été en quelque sorte le prémisse de la situation actuelle.

http://www.lamarseillaise.fr/marseille/social/56521-marseille-licenciees-pour-avoir-brise-l-omerta-a-l-ehpad-korian-les-parents , un article de Myriam Guillaume

Extraits :

 »
soutiens apportés par les militants de l’UD CGT et ses UL Quartiers Sud et La Rose, de La France Insoumise et les Lanceurs d’alerte.
« Nous sommes attaquées en diffamation par notre direction suite à nos témoignages dans l’émission Les Pieds sur Terre. Maintenant, c’est jusqu’à ceux qui nous défendent à qui on demande des comptes, déplore Hella, aide soignante de l’unité Alzheimer, mais qui fait une enquête dans cette maison de retraite ? »

Le 28 avril 2016 une grève secoue l’Ehpad (la Marseillaise du 29 avril 2016), suivie à 90% par la cinquantaine de salariés de l’établissement […] Les personnels y dénonçaient déjà des conditions de travail et d’accueil dégradées en raison d’un manque d’effectifs et de matériel. Mais le travail reprenait le lendemain, « sur des promesses de mieux. Mais rien n’a changé, bien au contraire, les pressions se sont accentuées », ajoute une salariée encore en poste, qui ne révèle pas son identité « de peur d’être licenciée ».

[…]
« Nous avons envoyé une lettre à la Direccte pour dénoncer le manque de personnels et de moyens qui nous poussent à de la maltraitance sur des personnes vulnérables. Ce qui est insupportable. Nous avons alerté l’ARS. »

 Pauline et Hella ont été licenciées, Muriel a repris et Farida est en maladie et aux Prud’hommes. Et il y a eu ce reportage TV à la suite duquel la direction de l’Ehpad, qui se terre toujours dans le déni, porte plainte pour diffamation. D’où la convocation au commissariat de la secrétaire de l’UL Sud Virgine Cassignol.

« Depuis, ils utilisent nos licenciement pour faire pression sur les autres salariés », ajoute Hella qui entend bien, le silence brisé, « ne pas lâcher. Je demande ma réintégration », armée de lettres de parents de résidents qui témoignent en sa faveur.

Sortie du commissariat, Virginie Cassignol estime : « Rien de terrible, on m’a demandé pourquoi j’intervenais dans l’émission », tout en considérant « elles sont licenciées parce qu’elles sont professionnelles et compétentes. Nous demandons une enquête nationale et la protection pour les lanceurs d’alerte ». Une dizaine d’associations sont mobilisées dans divers départements pour des cas similaires.

 »

Notons que le même journal avait déjà publié sur le sujet en novembre 2016 avant que les licenciements ne soient prononcés, titrant : « Violences et harcèlement dénoncés à l’Ehpad Korian de Marseille »

Actu sociale, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Petite annonce à votre Santé

Annonce : Appel à témoins

Ci dessous un formulaire pour nous aider à vous aider

1) Vous travaillez, avez travaillé ou êtes clients dans un établissement de santé privée ( maison de retraite / EHPAD, clinique, hôpital) ?

2) Vous avez connaissance de situations ou de pratiques anormales ?

3) Vous voulez nous aider à faire changer les choses, à améliorer les conditions de travail et les conditions de prise en charge des usagers ?

4) Adressez nous vos témoignages : les situations ou pratiques rencontrées, et ce qui d’après vous empêche de les corrigez.

Que les problèmes signalés concernent le droit du travail, l’organisation du travail, la fraude, la maltraitance, la pression, ou etc. il existe une solution pour chaque problème. A SUD Santé Sociaux et à Solidaires, nous croyons à des solutions collectives initiées au plus prés de ceux qui subissent les problèmes plutôt que de recourir à des interventions extérieures, potentiellement opportunistes, qui méconnaissent les problématiques locales et leurs contextes.

Vous êtes les artisans, nous sommes votre outil : alors affutez nous !

Nous tenons à remercier tous les salariés, (ainsi que certains clients) quel que soit les entreprises, qui en nous adressant leurs points de vues, analyses, témoignages et documents nous ont permis d’affiner notre cartographie des conditions de travail / séjour / prise en charge dans différents établissements et on beaucoup contribué à nous renforcer.

Champ de mars, droit du travail, EHPAD du groupe

Connaître ses droits pour les faire appliquer

L’Union Syndycale Solidaires à laquelle adhère SUD Santé Sociaux à créer de nombreuses fiches pratiques destinées à répondre aux questions les plus courantes des salariés (CDD, CDI, VAE, droit à la formation, Salaire, bulletin de paie, contrats, congés,  etc…)

Toutes ses fiches sont consultables ici : http://www.solidaires.org/IMG/pdf/2012-12-22sommairefichessolidaires.pdf

Pour tous les salariés des EHPAD du groupe Korian la convention collective du 18 avril 2002, et l’annexe de décembre 2002 peuvent être téléchargés ici.

Ces documents sont indispensables pour tous les DP et ceux qui veulent comprendre les questions essentielles liées au droit du travail. De plus, la version de la convention est à jour ce qui n’est pas toujours le cas sur place.

Pour être sûr d’un point précis, vous pouvez vérifier sur la toute dernière version de la convention collective directement sur le site de Légifrance

Important : La convention collective prime sur le code du travail chaque fois qu’elle l’améliore, sinon c’est le contraire.

Et pour ceux qui souhaiteraient se procurer le code du travail, vous pouvez aussi nous contacter.

Autre liens importants :

Les risques psychosociaux au travail

D’autres outils Solidaires pour vous aider sur les problèmes liés aux conditions de travail.

S’organiser, agir,  se syndiquer !

Merci de transmettre ces documents à vos collègues pour les aider à connaitre leur droit et à les faire appliquer.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Point météo : On dirait le SUD !

Rappel chronologique :  La gréve pour la bientraitance à Korian Champ de Mars a eu lieu entre le 4 et le 21 avril 2013, entrecoupée de plusieurs trêves. Le dépôt de préavis qui a été déposé le 29 mars est consultable sur ce blog : Ici

Le déroulement, et le bilan du mouvement social d’avril sont résumés sur cet article et sur celui-là.

Dès l’arrivée de SUD à Korian Champ de Mars nous avons ressenti que tout en haut ça faisait l’effet d’un événement indésirable, d’un embarras, d’une gêne… Nous vous épargnons la longue liste d’exemples ici mais plusieurs cadres du siège et du Champ de Mars n’ont pu du coup s’empêcher de questionner notre représentant de section sur le fait de savoir :  Pourquoi avoir choisi SUD?

Hein!? Nan mais alors…

Suivant cette même logique, perçu comme discriminante, le nom du même représentant a été prononcé ça et là depuis, dans plusieurs établissements, par différentes directions ou cadres du groupe, et en des termes qui en disent long sur les intentions du groupe… Précisons bien que le représentant en question n’a pourtant connaissance d’aucune faute ni d’aucun reproche qui saurait justifier cela.

Face à toute démarche qui tiendrait du harcèlement, de la discrimination ou de l’intimidation, SUD et Solidaires ont toujours été et resteront très vigilants et très mobilisés contre tout éventuel recours à des techniques dite de « Poursuites-baïllons » ou assimilées.

La société Korian qui a su mettre SUD en demeure pour ce blog, ne semble ne pas savoir ou ne pas vouloir voir en nous les interlocuteurs et partenaires sociaux que nous sommes, en l’occurrence une force de proposition vouée à améliorer une situation devenue insupportable pour un trop grand nombre. Pourtant, on peut lire ça et là combien l’entreprise dit accorder de l’importance au dialogue sociale…

Pour ceux qui ne nous connaissent pas, nous vous recommandons un peu de lecture Solidaires par ci et le bonne Santé de SUD par là.

Fort de son expérience et de la richesse de ses réseaux, SUD peut ainsi agir via la mobilisation, la communication, la visibilité, et les actions Solidaires que certaines directions taxent parfois de « mauvaise presse » parce que oui: SUD dit tout haut et d’une voix plurielle ce que certaines entreprises préfèreraient cacher bien bas.

La position de SUD ici consiste à solidariser encore plus les salariés contre les méfaits ressentis d’une certaine politique d’entreprise sur leur travail, pour donner à chacun les moyens de s’affirmer, de s’unir et de (re)prendre son travail en main. Ceci dans l’intérêt de tous : salariés, résidents ainsi qu’employeur pour peu que ce dernier sache résister à la tentation dévastatrice des profits records de courts termes pour y préférer une perspective plus viable pour tous dans le temps.

Ce blog, tend à informer les salariés mais aussi les pouvoirs publics ou toute personne concernée par les problématiques du Champ de Mars ou plus généralement par celles, ailleurs, qui découleraient de la même politique de groupe.

Ce faisant, nous ouvrons ainsi les débats, publics et collaboratifs,  sur les enjeux et les risques colossaux qui concernent ce marché de la dépendance en matière de travail et d’humanité.

Que ceux qui souhaiteraient une réponse pense à laisser une adresse e-mail.

Champ de mars, Conditions de travail, droit du travail, EHPAD du groupe, Politique groupe, témoignage

Vigilance Solidaire

A Korian Champ de Mars et ailleurs, sanctions, mise à l’écart ou intimidations se multiplient depuis peu touchant des salariés solidaires du mouvement de grève pour la bientraitance survenu en avril 2013 ou qui ont tendance à dire ce qu’ils pensent quand ça ne va pas. Ce n’est bien entendu pas formulé en ces termes mais nous seront extrêmement vigilants et mobilisés pour éviter et combattre toute dérive.


Nous concernant, en plus de la récente mise en demeure visant ce blog, certains ont même entendu de la bouche de leurs directions : Il « n’obtiendra rien de la grève, la seule chose qu’il va gagner c’est de se faire virer ». Le « IL » de ces propos désignant ici le Représentant de la Section Syndical Sud présente à Korian Champ de Mars et à l’initiative du mouvement de grève. Un bel exemple parmi d’autre de comment le groupe entend respecter la liberté d’expression et l’Article L1132-2 du code du travail.

Vous qui avez soutenu notre effort en faveur de la bientraitance et d’une réelle amélioration des conditions de travail, ne restez surtout pas isolés, soyez vigilants, comme nous le sommes, et n’hésitez pas à prendre contact avec nous pour rassembler les témoignages, pour trouver des soutiens locaux et réagir au premier signe d’hostilité contre vous.

Les quelques 14000 salariés qui constituent « la première richesse de l’entreprise » ( selon les mots relevés sur le site du groupe Korian dans la rubrique Pourquoi rejoindre Korian ? ) espéraient sans doute une meilleur considération et une meilleur réponse aux interventions des cabinets d’audit ou au lancement tambour battant de Kommunity…

Mais bon, il faut croire que l’heureux changement  ne sera pas pour tout de suite malgré la poésie affichée par le groupe sur la toile :

« La première richesse de l’entreprise, ce sont les femmes et les hommes qui la constituent. Korian, acteur européen de référence dans la prise en charge de la dépendance, est fort du professionnalisme et de l’énergie de ses 14 000 salariés en France, Italie et Allemagne » Source 

Formulaire de contact pour témoigner ou nous rejoindre :

guilemet

droit du travail, Politique groupe

Mise en demeure de retrait de « contenu illicite »

La semaine dernière, la société Korian représentée par un membre de son directoire, a adressé au bureau de SUD Santé Sociaux par une lettre de 11 pages une mise en demeure de retrait de « contenu illicite » pour le pourtant très bon blog https://greveurschampdemars.wordpress.com

Il faut croire que les récits, les témoignages et les analyses que vous lisez ici ont déplu au groupe puisqu’il reproche à ce blog de contenir « des informations diffamatoires/injurieuses » à l’égard du groupe et/ou des sociétés du groupe. Ce qui nous surprant, d’autant que bon nombre de lecteurs, salariés du groupe Korian, nous écrivent pour nous dire avoir constatés les mêmes problèmes dans leurs établissements.

Le courrier n’étant pas précis sur les parties du contenu posant problème, nous avons donc scrupuleusement tout relu sans rien trouver de diffamatoire ou injurieux. Mais cela a été l’occasion de corriger des fautes d’orthographes, de rajouter des virgules, et de réaliser à quel point ce blog est précieux pour l’archivage des problématiques rencontrées sur le Champ de Mars ou dans les autres EHPAD du groupe (si vous avez pris la lecture en cours, franchement on vous le conseille !).

L’occasion aussi de réaliser que bien des problèmes dénoncés sur ce blog ne cessent de se vérifier encore aujourd’hui.

Pour tout ceux qui plaident pour une amélioration des conditions de travail et des conditions de séjour, quel paradoxe que de se voir mis en demeure… (séjour, demeure…, humour?)

Enfin, le groupe reproche à ce blog l’utilisation nom de la marque Korian. Mais ce nom, pour les salariés, désigne avant tout l’employeur, le lieu de travail ou l’entreprise en général. Ce n’est pas nous ni ce blog qui faisons du tort au groupe Korian ainsi qu’à son image, mais s’il y a eu du tort de fait, c’est la faute selon nous aux conditions de travail et à leurs conséquence en matière de service client.

LRAR korian suite

La dernière phrase du courrier étant un brin menaçante, cela nous renseigne sur le niveau de tolérance dont peut faire preuve l’employeur envers la liberté d’expression syndicale, mais surtout nous inquiète sur la tolérance qu’il pourrait avoir envers la liberté d’expression de ses salariés.

Une fois de plus, nous invitons tous les salariés travaillant pour une maison du groupe Korian à ne pas céder à l’inacceptable tout en restant prudent.

Vous pouvez vous joindre à nous et nous à vousen trouvant le SUD prés de chez vous

Ou bien vous pouvez nous écrire !

Ci-dessous, notre réponse au courrier de mise en demeure.

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Cher monsieur …………………,

vous nous avez contacté par la LRAR n° 1A08767814106 pour nous indiquer que le site https://greveurschampdemars.wordpress.com/ contenait des informations diffamantes / injurieuses à l’égard de la société Korian que vous représentez.

Vous avez accompagné votre courrier de nombreuses copies d’écrans et extractions de contenus provenant du-dit site. Cependant dans la masse d’informations que vous jugez diffamatoires/injurieuses, nous n’avons pas été en mesure de trouver des propos d’un tel type. A titre d’exemple (et pour illustrer notre incompréhension) vous rapportez les propos d’un certain « zouzou » indiquant (en date du 1er avril 2013 à 9h41) que « J’espère qu’il ne manque pas de place dans le coin » ce qui ne saurait caractériser une diffamation/injure quelconque.

Nous vous demandons donc de nous indiquer avec précision les propos que vous considérez comme « diffamatoires/injurieux ».

Vous nous avez aussi reproché l’usage de la marque « Korian » alors que nous n’avons aucun droit dessus. Or le site étant un espace d’information permettant aux salariés de votre structure de s’exprimer, il est bien normal que l’intitulé de votre structure apparaisse. De plus, notre activité syndicale ne consistant pas à proposer une « réponse médico-sociale et sanitaire au vieillissement de la population » (comme l’indique votre site) l’usage du terme Korian ne nous semble pas caractériser une atteinte au droit des marques ou de la concurrence. Nous espérons par ailleurs que les médias traditionnels (prenons par exemple le figaro http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/korian-reste-sur-un-rythme-de-croissance-soutenu-422152 ) n’ont pas à demander votre accord avant de publier des informations sur votre entreprise « en rythme de croissance soutenu » (toujours selon le figaro).

Nous vous invitons là encore à préciser votre propos afin que nous puissions y apporter une réponse appropriée.

Nous vous indiquons aussi que votre courrier sera partiellement publié sur le site internet https://greveurschampdemars.wordpress.com/ . En effet cela nous permettra de faire appel à la communauté grandissante fréquentant le site afin de comprendre les faits qui nous sont reprochés.

Nous restons donc dans l’attente d’informations complémentaires de votre part avant de procéder à une quelconque censure du contenu présent sur notre site.

Nous vous prions d’accepter, cher monsieur, l’expression de nos meilleures salutations syndicales et militantes.

Le syndicat SUD Santé Sociaux Paris.

droit du travail, témoignage

Gréve pour la bientraitance au Champ de Mars – chapitre 2

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Cet article pour faire un point sur la situation après une semaine de gréve et autant de trêve.
Amis grêveurs, comme la direction vous l’avait si bien rabâché, vous ne serez pas payés pour toutes les heures de gréve que vous avez récemment cumulé. Dans sa grande mansuétude, la direction l’avait fait plusieurs fois avant, y compris à Korian Champ de Mars mais il s’agissait d’autres causes et d’autres syndicats. On se souviendra aussi longtemps du petit déjeuner et du déjeuner offerts à tous les non grévistes le premier jour de la gréve…

Cela nous renseigne une fois de plus sur comment ce groupe aborde le dialogue social et l’équité avec les partenaires sociaux. Vous et SUD d’un côté et de l’autre ceux qui ont travaillé avec la direction pour empêcher la gréve et qui depuis se réjouissent à l’attention de nos collègues que nous n’ayons « rien obtenu ». En revanche, nous refusons tout amalgame et ne faisons aucun reproche aux non grévistes quelque soit leur appartenance ou non appartenance syndicale. Certains ont suivi ou subi un mot d’ordre, d’autres ont subi leur propre précarité, ailleurs d’autres ont « désobéi », certains ont scissionné et aujourd’hui nous rejoignent.

Pourquoi avoir choisi SUD? Nous demandait la responsable des ressources humaines qui prenait part aux négociations… Nous l’avons fait pour une totale indépendance vis à vis de la direction de Korian.

Nous reconnaissons que la semaine de gréve n’a jusque là apporté aucune amélioration sur les conditions de travail que nous dénonçons. Le directeur régional a plusieurs fois refuser nos propositions disant ne pouvoir « décider à l’aveugle ». Mais nous qui avons des yeux, que nous avons utilisé depuis de nombreuses années pour dépeindre la réalité de la situation au Champ de Mars, nous qui avons également de bonnes oreilles et même des yeux aussi dans bien d’autres maisons, nous trouvons assez irresponsable cette position que le siège à choisi. Mais ça les regarde, et nous imaginons que c’est une décision réfléchit et assumée.

Les grêveurs maintiennent la trêve. Non pas qu’ils croient à de nouvelles négociations. Mais parce que de nouvelles retenues de salaire seraient un trop beau cadeau et surtout moins efficaces que d’autres formes d’actions collectives et Solidaires autrement plus prometteuses.

Merci à tous les amis des grêveurs,
et restez bien informés !

à suivre…