Actu sociale, BTHE

Salariés / Retraités : même mépris, même combat !

Hier, 9 organisations syndicales de retraités, dont Solidaires, ont adressé une lettre au Président Macron, la veille de la journée de Mobilisation Nationale des Retraités

Pendant que le chef de l’Etat dépense plus d’une année de SMIC pour son maquillage mensuel, pendant que les actionnaires obtiennent une défiscalisation de leurs actions, pendant que des dirigeants du Groupe Korian, leader Européen des maisons de retraites s’achètent plus de 500 000€ d’actions et font rouler leurs collaborateurs en Audi, pendant que salariés et résidents pleurent sur le sort déplorable de la prise en charge des ainés en France depuis que les profits s’en mêlent,  ce sont encore et toujours les mêmes, (retraités et ceux qui s’en occupent), qui doivent souffrir ou se serrer la ceinture…

Sud Korian fait le même constat que les 9 organisations syndicales de retraités qui ne revendiquent pas que pour eux mais aussi pour la défense de leurs enfants et petits enfants que le système actuel méprise ou insulte. Le coup de pouce au SMIC promis par le gouvernement vaut la même poudre aux yeux que le millions d’emplois promis par le MEDEF en échange des milliard offerts aux patrons.

En EHPAD, en clinique, à domicile, actifs, chômeurs, retraités, « jeunes », « vieux », homme, femmes, enfants et même les pas encore nés : C’est toute la population des gens qui est menacée et précarisée, sauf bien sûr les patrons et autres sbires privilégiés.

Car une population maltraitée, rapporte gros dans les poches de quelques autres.
De plus en plus, les salariées décident de ne plus cautionner, de ne plus subir.
De plus en plus, les retraités, les personnes âgées les soutiennent et se révoltent.

Une unité qui ne fait que commencer.

En pièce jointe, la Lettre au président Macron du 27/09/2017

cannes

témoignage

SudSolidairesKorian 2.0 : Un Syndic@toi dans ton téléphone !

Pour le meilleur et pour dégager le pire !

C’est aussi ça la « Mobilisation », mettez nous dans votre poche et ensemble : Entraidons nous, Transformons l’entreprise de l’intérieur !

Au lieu d’une application patronale, choisissez la liberté et l’efficacité de nos services gratuits et qui vous veulent du bien.

contact mobile sud1) Téléchargez l’appli gratuite compatible avec votre téléphone portable, votre PC / ou votre Mac  (cliquez sur l’image ci-dessus) puis lancez l’application, inscrivez vous à l’aide de votre adresse e-mail et d’un pseudo confidentiel de votre choix.

2) Une fois l’outil installé et votre pseudo créée, il ne vous reste plus qu’à compléter ce formulaire en ligne : https://goo.gl/forms/sUiI5DLZwJTZt17J3
Nous vous enverrons alors par e-mail votre invitation personnelle et exclusive, et un mode d’emploi complet qui explique le fonctionnement de tous les services et des avantages disponibles.

3) Vous n’aurez plus qu’à en profiter comme bon vous semble.

Le Collectif SUD Santé Sociaux pour les salarié-es Korian est fier de vous présenter l’application et les services gratuits et confidentiels qui vont vous permettre de révolutionner votre défense, votre protection, vos actions, l’entraide et la force collective, et vous permettre enfin d’agir incognito avec nous dans la joie et la bonne humeur.

Nous vous invitons à vous lancer avec nous, en profitant d’un large kit de services que vous aurez dans la poche à volonté, au plus prés de vos besoins, et que vous pourrez dégainer à tout moment en cas de menace sociale et d’agression patronale.
Face au déchiquetage du code du travail et à la boucherie sociale que gouvernement et patronat ont préparé, il est indispensable d’être malin-e et d’agir collectivement.

Pour discuter et agir avec nous, pour connaître vos droits, pour vous informer, vous défendre, vous organiser, pour nous soumettre un problème, une info, un article, etc. Tout ça, sera désormais possible partout et tout le temps, via les services que nous vous proposons. L’appli nécessaire est gratuite, elle fonctionne aussi bien sur votre téléphone portable que sur ordinateur.

A bientôt, pour le meilleur et pour dégager le pire !

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QRzebre

Actu sociale, autres - divers

Déduction d’impôts de vos cotisations syndicales

Les syndicats sont d’utilité publics, voilà pourquoi les cotisations syndicales des adhérents sont déductibles de vos impôts au même titre que les dons à certaines associations caritatives. Une ligne spéciale est donc prévue sur les déclarations d’impôts pour y indiquer les cotisations verser dans l’année.

L’adhésion a un syndicat est un engagement, une démarche citoyenne et militante pour des idées, des valeurs et des principes inhérents à la démocratie. En agissant avec son syndicat, chaque adhérent contribue à porter plus haut la démocratie et donne plus de poids pour le changement.

Pour rappelle, la France est l’un des pays d’Europe avec les taux de syndicalisation les plus bas. Les pays scandinaves sont ceux qui ont le taux de syndicalisation le plus haut. Voilà pourquoi il n’y a chez eux quasi jamais de gréve et que chez nous les changements sont si laborieux… Car lorsque les syndicats des pays scandinaves négocient, ils ont avec eux le poids de 65% de la population, en conséquence Patron et dirigeants les écoutent. En France, les syndicats n’ont avec eux le poids que d’à peine 10%, et les patrons s’en foutes comme les gouvernant, sauf quand ça chauffe vraiment.

En conclusion, si vous voulez du changement, vous savez ce qu’il vous reste à faire ? Syndiquez vous massivement ! Echauffez-vous vraiment ! Ou les deux en même temps ! Vous serez en forme, vous serez mois seul-e-s, et ensemble vous serez plus fort-e-s !

lutter-ou-subir

  En rouge le Taux de syndicalisation (la France a le plus bas), en bleu la conflictualité (la France a le plus haut)

taux_de_syndicalisation-vs-conflictualit

Notre gazette, AlloKorian recueille vos témoignages.

Informez-vous avec nous, contactez-nous, Rejoignez-nous, suivez-nous,

Elections Korian 2016

Election Korian : Guide electoral made in Sud Santé Sociaux

Comment ça marche les élections? A quoi ça sert d’avoir des représentants du personnel ?

Avouons qu’au vu du contexte, rien n’est simple et c’est normal qu’autant d’électrices et d’électeurs soient paumés.

Alors que plus 20000 salariés sont appelés à voter dans des urnes en cartons, ce n’est pas une raison de pas donner de consistance à vos votes :

On propose donc ici un petit guide y voir plus clair :

1er tour des élections mardi 8 mars de 10h à 16h sur votre établissement.

Dépouillement de 16h à 18h.

2nd tour le 31 mars en fonction des résultats du 1er tour (date limite de
candidature le 11 mars). Mêmes horaires qu’au 1er tour.

Après ça, le sort de la représentation du personnel sera clos pour 4 ans.

Pour celles et ceux qui votent par correspondance c’est dés maintenant.

1) A quoi ça sert ?
https://greveurschampdemars.wordpress.com/category/politique-groupe/accords-et-actus-ce-irp/

2) Nos programmes pour la défense des intérêts collectifs des salariés :
https://greveurschampdemars.wordpress.com/2016/02/11/elections-ce-dp-chsct-korian-2016-les-programmes/

3) Comment voter pour nous par correspondance ?
https://greveurschampdemars.wordpress.com/2016/02/27/elections-korian-ce-et-delegues-de-site-comment-bien-votez-pour-nous/

4) Comment nous soutenir, nous rejoindre, en plus de votre vote ?
D’abord en participant :
https://greveurschampdemars.wordpress.com/votre-avis/

– Puis en partageant ce mail, et nos divers contenus avec vos collègues.
Likez notre page Facebook pour nous suivre, faites là connaître à d’autres pour la faire vivre :  https://www.facebook.com/SUD-Santé-Sociaux-Korian

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Accords et Actus CE - IRP, BTHE, Elections Korian 2016

Négociation d’entreprise : Le rôle des CE et des syndicats

En cette période électorale, plusieurs syndicats font et refont de belles promesses aux salarié-e-s et souvent en contradictions avec tout ce qu’ils font, ont fait ou n’ont pas fait dans les CE qu’ils occupent en nombre depuis des années.
Raison de plus pour s’intéresser de prés aux élections Korian, au fonctionnement des négociations.

Un grand nombre de décisions qui s’appliquent à l’ensemble du personnel des établissements sont définies par le code du travail et la convention collective. Mais, lorsque des syndicats majoritaires s’entendent avec la direction, des accords d’entreprise peuvent prévoir des disposions non permises par les deux premiers textes. Ca fait sens si c’est pour améliorer la loi mais de tels accord peuvent aussi la diminuer ce qui fait beaucoup moins sens…

Les raisons qui peuvent mener des syndicats à signer des accords dit défavorables aux salarié-e-s sont ambiguës et peuvent être diverses.

  • la complexité d’accord, dit « foure-tout » où un même texte prévoit de nombreuses dispositions, dont certaines qui intéressent tel ou tel syndicats où telle ou telle catégorie de personnel, là où d’autres font du tort aux intérêts collectifs. Or c’est tout ou rien et la signature de tel accord s’applique pour toutes les dispositions qu’il comporte.

  • la complexité d’accord dont tel ou tel syndicat qui le négocie ne mesure pas les conséquences, sinon bien plus tard lorsqu’on ne peut revenir en arriére.

  • Certains syndicats ou certain-e-s salarié-e-s qui les représentent privilégiant leurs intérêts personnels au détriment de ceux des salarié-e-s qu’ils représentent. Ceci est particulièrement à craindre lorsque les décisions reposent sur un petit nombre de personnes.

  • La direction qui négocient les accords avec les syndicats est généralement à l’initiative des projets et c’est elle qui rédige et propose les bases sinon l’ensemble du texte. Or, quelque soit la nature et la pertinence des discussions et des débats, c’est la valeur de l’écrit final qui fait loi, pour des textes qui font souvent plus de 10 pages.

    Nous estimons que beaucoup d’accords signés ces dernières années ont été mal négociés, au détriment des salarié-e-s, pour l’une ou l’autre de ces raisons.

Les accords d’entreprise traitent pourtant de choses essentielles pour les salariés (prime, formation, épargne, augmentations de salaires collectives, élections professionnelles, conditions de travail, etc.)

Des choix aussi importants que des réorganisations collectives de fonctionnement ou de services (plannings, horaires, etc.) sont souvent décidés plus haut que les établissements et les salarié-e-s les plus concerné-e-s sont souvent les derniers informé-e-s. Le personnel se voit ainsi très généralement imposé des choix décidés par d’autres.

Le Comité d’Entreprise (CE) a son mot à dire et parfois un rôle concret dans ces décisions s’il les valide par accord ou par laisser faire. Les syndicats « représentatifs » dans l’entreprise (ça a dire ceux qui ont obtenus plus de 10% au 1er tour des élections CE d’avant) ont aussi une grande responsabilité puisqu’ils ont négocié avec la direction de l’entreprise tous les accords d’entreprise existant. Des syndicats qui ont eu les plus gros scores à ces élections bénéficient même de la possibilité de valider à eux seul certains accords (les mêmes accords qui sont souvent les plus décevant auprès du personnel).

Les futur-e-s électeurs et électrices que sont les 20 000 salarié-e-s Korian doivent donc avoir connaissance de ça avant le vote et ne pas oublier que les délégué-e-s de site qu’ils éliront, et qu’ils connaissent souvent mieux que les candidats au CE, n’ont qu’un rôle très limités (voire insignifiant) dans les décisions et les négociations prisent au niveau du CE et qui s’appliqueraient pourtant à tous les établissements de ce CE.

Voilà pourquoi il est très important de ne pas suivre aveuglément des mirages et des publicités provenant de syndicats qui ne viennent vous trouver que pour vos votes, ou ceux dont les élu-e-s sont souvent proches voir très proches de vos directions. Une fois passées les élections, et en cas de mauvais vote, il sera trop tard pour changer d’avis ou pour changer de représentant…

Faire le choix des listes SUD Santé Sociaux Solidaires partout où elles sont présentées, c’est choisir un fonctionnent différent des autres syndicats dans la mesure où les décisions collectives chez nous ne sont pas prises par 1 individu. Les représentants qui signent ou négocient pour notre syndicat le font sur la base de concertations en amonts avec l’ensemble des adhérents. C’est un principe simple de démocratie, que les autres syndicats oublient trop souvent et qui motive de plus en plus d’élu-e-s ou d’adhérents à quitter leurs syndicats pour nous rejoindre.

S’il n’y a pas partout de candidat SUD Santé Sociaux Solidaires pour le 1er tour des élections des délégués de votre établissement, (on s’excuse au passage de ne pas avoir bénéficié des mêmes facilités que d’autres syndicats de la part de certaines directions pour accéder au personnel des sites)  ça n’empêche pas les salariés de voter SUD Santé Sociaux Solidaires au CE, bien au contraire !
Car si vous n’aviez pas de délégué de confiance sur votre établissement vous aurez besoin, encore plus que d’autres, de nous avoir au CE national.

8 syndicats ont pris part aux discussions du protocoles préélectorales Korian : La CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, FO, le SAP, SUD Santé Sociaux Solidaires, et l’UNSA

SUD Santé Sociaux Solidaires et FO ont refusé de le signer contrairement aux 6 autres syndicats.
Pour nous, plusieurs clauses de cet accord sont illégales et défavorables à une représentation de proximité pour les salariés, raisons pour laquelle nous n’avons pas signé et saisi la justice, en faveur d’un accord préélectorale plus juste et plus favorable aux salariés.

Accords et Actus CE - IRP, BTHE, CHSCT, Elections Korian 2016

Élections Korian 2016 : Cet accord préélectoral qui porterait atteinte au droit

Le groupe KORIAN MEDICA tente depuis des mois d’installer, avec certaines organisations syndicales, un système de représentation du personnel profondément dérogatoire à celui prévu par le droit commun.

À la limite de la légalité et contraire à l’ordre public, des accords signés par la direction et quelques organisations syndicales créeraient de gros établissements qui concentreront la défense des intérêts collectifs des salariés dans les mains de quelques élus qui seront très éloignés des problématiques de terrain.

La Direction du groupe ne s’est pas cachée que ces accords limiteraient ainsi le risque de vagues dans les établissements. En effet, quoi de mieux que de fabriquer des élus centraux et centralisés qui par l’éloignement de la base ne pourront gérer guère plus que des chèques cadeaux de noël ou faire du syndicalisme institutionnel et inefficace. En effet, pour la défense des intérêts des salariés des conditions de travail, des acquis sociaux, des salaires, etc.. que resterait-il?

La suppression du délégué syndical de site est encore plus attentatoire à la défense des salariés. Sauf renier sciemment tous les fondamentaux et l’héritage syndical, nous ne comprenons pas que les syndicats signataires puissent accepter de fragiliser à ce point la représentation du personnel et de remettre en cause ce lien de proximité avec les salariés. C’est leur existence même qui est aussi en jeu à terme. Doit-on rappeler le système ORPEA où la Direction du groupe est en train de faire disparaître les syndicats représentatifs nationalement au profit d’un syndicat maison (Arc en Ciel), est ce le souhait inavoué des syndicats représentatifs de chez Korian de vouloir devenir eux aussi, à l’instar d’Arc en Ciel, des syndicats « maison », cantonnés à signer encore et encore tout ce que la direction aura concocté ?

Ces accords actent la disparition de la diversité syndicale à commencer par les organisations syndicales qui n’atteindraient pas 10 %. La Direction du groupe ne tente-t-elle pas d’ailleurs de négocier directement avec certaines fédération syndicale lorsque des négociateurs seraient prés à ne signer cette mort programmée?

Le groupe est aussi en train d’initier un autre projet de fusion de sociétés (le projet Les BEGONIAS voulant fusionner 33 sociétés du groupe) pour des raisons fiscales et stratégiques. Dans ces conditions, ce projet oblige en application du droit commun le rattachement de tous les salariés à un comité d’entreprise y compris ceux appartenant à une petite structure. Dés lors nous comprenons que la Direction du groupe qui a vendu aux organisations syndicales ces accords en leur faisant valoir ce rattachement des salariés des petites structures à un CE, a trompé les signataires puisque en tout état de cause dans le cadre des fusions juridiques des sociétés, elle y aurait de fait été contrainte.

Elle a en fait anticipé l’application du droit commun de la représentation du personnel pour en faire une adaptation nettement plus défavorable pour les salariés. En effet la centralisation de l’instance Comité d’entreprise ou bien encore le déplacement de la représentation syndicale loin des communautés de travail auront pour effet là aussi d’affaiblir la défense des droits collectifs et individuels des salariés dans les différentes entités du groupe.

Pour toutes ses raisons, nous ne serons pas signataires et nous appelons toutes les organisations syndicales dignes de ce non à faire de même pour ne pas compromettre durablement les droits des salariés à leur protection.

Elections Korian 2016

De la fusion Korian Medica au monde du travail à Korian demain

L’évolution constatée ces dernières années, au contraire de servir la qualité d’abord, nous semble surtout, vue du terrain, agir sur la quantité.

Aussi sans une remise en question radicale des procédés, nous nous inquiétons à la longue des nuisances observées

  • à l’encontre du travail de proximité et au relationnel que les residants attendent

  • à l’encontre du sens même du travail et des métiers

  • et à l’encontre l’environnement de travail matériel et relationnel  

De plus, l’uniformisation de l’ensemble des établissements ne nous semble pas prendre en compte l’humain salarié ou la qualité au vrai sens du terme mais seulement répondre à des logiques économiques, à l’image des reprises des cuisines en interne par Korian.

Quant à la refonte ou « lissage » des instances représentatives du personnel telle que préparée depuis 2014, elle semble bien issue de la même veine.

Est ce ça que veulent les salarié-e-s pour leur entreprise? 

Alors que trop d’organisations syndicales représentatives aux comités d’entreprises se sont contentés ces dernières années d’accompagner gentiment sans rien dire ce type d’orientations, ou d’accompagner les départs de dizaines de salarié-e-s…ou de copiner pour leur propre compte en oubliant les intérêt urgents de bien des salariés, et en oubliant tout autant d’essayer d’améliorer leur entreprise, SUD Santé Sociaux Solidaires, compte bien vous proposer de bien meilleurs intentions pour 2016.

Pour tous les salarié-e-s du groupe Korian qui souhaitent soutenir et rejoindre le changement nécessaire que nous proposons :

  1. Vous pouvez adhérez et vous portez candidats avec nous et avec notre soutien pour les prochaines élections. Pour cela remplissez simplement le formulaire au bout de ce lien ou rendez-vous à notre antenne syndicale située dans le département de votre lieu de travail que vous trouverez sur cette carte : https://greveurschampdemars.wordpress.com/ou-nous-trouver-dans-votre-departement/

  2. Vous pouvez aussi adhérez sans vous portez candidats, (si par exemple il y a déjà dix collègues de votre établissements qui veulent être sur la liste SUD et que vous êtes arrivé en dernier)

  3. Enfin vous pouvez nous aimer sur Facebook (et aussi dans la vraie vie) et ne pas oublier de voter le jour J.

Pour les Salarié-e-s et pour la Santé, que nous a apporter la fusion?

Des profits records dont on pas vu la couleur mais des augmentations de charge de travail qui elles sont très perceptibles.

Des établissements beaucoup plus nombreux, mais en parallèle une augmentation de la dégradation des conditions de travail et des tensions managériales.

Beaucoup d’établissements avec leurs personnels ont pris l’habitude de nouveaux protocoles ou projets aussi réguliers qu’incessant, lancés de loin et souvent dans l’urgence sans tenir compte du travail et des besoins de terrain déjà nécessaires.
Profits, procédures et traçabilités, semblent ainsi et de plus en plus primer sur le service et sur le soin.
De fait, il en découle une charge de travail supplémentaire ou une diminution de la disponibilité du personnel pour le Résidant.

Le soignant n’a pas le temps de discuter avec le résidant pour qui l’aide à la toilette ou le change voudrait bien être d’avantage l’occasion d’un échange humain et relationnel un peu plus long.. Idem pour les chefs de services, les paramédicaux, les psychologues, et beaucoup d’autres, trop chargés de procédures, de protocoles et de contrôles en plus de toutes les prises en charges et de tous les indispensables au bon fonctionnement des services.

Les résidants qui observent tout ce petit monde comme les hôtes d’une colonie de fourmis, sont les premiers à constater que dans nos établissements, c’est pas souvent qu’on a le temps de se poser avec eux.

 

BTHE, Elections Korian 2016

Un autre monde du travail est possible

Et une autre société aussi

Pour que les élections professionnelles Korian 2016 ne servent pas aux salarié-e-s le même fiasco que les élections politiques régionales du jour.

Pour que la discrimination, et les individualismes aveugles soient chassés loin de nos lieux de travail.

Pour que demain le climat social, l’environnement et le monde du travail évoluent mieux que les perspectives de la COP21.

Il est vraiment le temps de lire, de réfléchir, de se réunir pour tous ensemble élire l’avenir et tourner la page du passé.

Pour ne pas regretter pendant 4 ans d’avoir rater l’occasion du changement mais pour enfin se prendre en main sans attendre le dernier moment.

Partagez avec nous vos avis et analyses via le sondage en ligne que nous avons lancé : https://greveurschampdemars.wordpress.com/2015/11/30/korian-travail-et-conditions-de-travail-2016-la-parole-aux-salarie-e-s/

Pour tout salarié-e militant-e, soutenant-e, et pour les futur-e-s représentant-e-s du personnel, ne reportez plus à demain le SUD que vous pourriez rejoindre aujourd’hui : https://greveurschampdemars.wordpress.com/ou-nous-trouver-dans-votre-departement/

Et pour celles et ceux qui ne connaissent pas SUD et Solidaires : https://greveurschampdemars.wordpress.com/qui-sommes-nous/

droit de vote, femme
droit de vote, femme

Le 21 avril 1944, le droit de vote est accordé aux femmes pour la 1ère fois par le Comité français de la Libération nationale.
La France avait été l’un des premiers pays à instaurer le suffrage universel masculin, il faudra près d’un siècle pour que ce droit soit étendu aux femmes.

BTHE, Conditions de travail, droit du travail, Elections Korian 2016, Métiers, témoignage

Korian : Travail et conditions de travail 2016 ? La parole aux salarié-e-s

En prévision d’élections professionnelles 2016 pour plus de 21 000 salariés de Korian en France, et attaché à notre fonctionnement syndical démocratique, nous souhaitons associer le plus grand nombre de salarié-e-s possible à nos réflexions pour améliorer le monde du travail. Nous remercions d’avance toutes celles et ceux qui prendrons le temps de répondre et de relayer à leurs collègues, dans leur propre intérêt comme dans celui de l’ensemble des salarié-e-s du groupe.

Vous êtes donc invité-e-s à participer aux réflexions avec nous en adressant vos pistes, vos remarques et vos attentes, qui forgeront les revendications collectives 2016 à venir et les changements que la majorité d’entre vous peut attendre. SI vous souhaitez vous engager d’avantage, vous pouvez aussi nous rejoindre, nous soutenir ou proposer votre candidature à nos côtés lors des prochaines élections professionnelles.

Ci-dessous 2 sondages en 1 :

Un 1er sondage par métier pour améliorer la reconnaissance, la place, le sens de chaque métiers et les conditions dans lesquelles bien les exercer.
Un 2ème sondage collectif, quelque soit vos métiers, pour indiquer vos attentes concernant les avantages sociaux d’entreprise (salaire, prime, santé, congés, formation, etc). A indiquer par les options commentaires ou formulaire de ce blog.

Accords et Actus CE - IRP, autres - divers, BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Elections Korian 2016, Politique groupe, témoignage

Élections Korian 2016 : Que souhaitent les salariés ?

Très peu de salariés sont au courant, mais des négociations sont en cours depuis 2 semaines pour préparer l’organisation d’élections à Korian dans toute la France et pour tous les établissements Korian *. Ces élections fixeront pour 4 ans la représentation du personnel de plus de 21 000 salariés Korian.

*Sauf la clinique SSR Korian Les Grands Chênes

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Pour vous syndiquer et trouver votre syndicat cliquez ici. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire prévu ou « commentaire » en fin d’article.

En réalité, et de manière moins officielle, ces négociations ont déjà connu une année de réunions préparatoires entre direction des relations sociales et 4 syndicats (27 séances de négociations baptisées « les rendez vous du mardi »), à l’issue de quoi plusieurs accords on été conclus sur ce qui devrait définir les moyens des représentants du personnel nationaux. Mais l’entreprise n’avait pas jugé nécessaire de nous inviter à ces réunions, pas même une seule fois, ni de nous transmettre de compte rendu, conclusions, ou les accords qui ont été signés…

Aujourd’hui, les négociations en cours sont balisées par des propositions de l’entreprise qui nous laissent perplexes et nous amènent à sonder sur le sujet l’ensemble des salariés que nous représentons et qui sont, selon nous, les grands oubliés de ce qui est en train de se décider.

Les salariés ne le savent souvent pas mais la négociation du protocole préélectoral c’est le moment de définir les moyens et d’une certaines manière les conditions dans lesquelles les salariés seront élus et pourront les représenter.

La dernière proposition de l’entreprise pour les CE est de faire élire 50 titulaires pour représenter plus de 21 000 salariés répartis sur 379 établissements dans toute la France. Ce qui équivaut en moyenne à plus de 7 sites et plus de 400 salariés pour chaque représentant…

Avis aux salariés: est ce que ces moyens de représentations vous semblent réalistes et conformes à vos besoins pour vos conditions de travail et l’ensemble de vos préoccupations professionnelles?

C’est en tout cas très largement inférieur aux moyens déjà existant sur l’ensemble de la France.

Comment comprendre alors que pendant un an de réunions préparatoires entre la direction sociale de l’entreprise et des représentants des syndicats CFDT, UNSA, CGT, et FO, les accords et les orientations retenues puissent être si faibles, sinon ridicule, pour la représentation des salariés compte tenus des besoins au sein d’une telle entreprise?

Certains accords signés * sans notre présence et sans même nous en avoir avisé, peuvent donner une explication :

D’après ces accords les 50 futurs élus aux CE et les syndicats représentatifs bénéficieraient de moyens et d’avantages très généreux qui affaiblissent considérablement au passage les moyens d’autres syndicats comme le nôtre souvent moins bienvenue auprès des directions.

carte france perimetre CE korian

*Précisons que 4 syndicats étaient sollicités pour signer ces accords (CFDT, UNSA, CGT et FO) mais seuls la CFDT et l’UNSA ont signé, là où les 2 autres syndicats (à raison) ne l’ont pas fait.
(De mémoire d’ailleurs nous n’arrivons pas à trouver chez korian un seul accord que la CFDT ou l’UNSA aient refusé de signer.., mais c’est peut être parce que les accords qui proposeraient des améliorations sans rabais pour l’ensemble des salariés n’ont pas été soumis par les directions jusque là..)

Pour bien comprendre de quoi il en retourne et à titre d’exemple, si les accords déjà conclus s’appliquaient aujourd’hui en l’état à l’ensemble des établissements du groupe, le syndicat SUD disposerait « royalement » pour toute la France d’un seul représentant et de 4h par mois pour les 5248 salariés des 80 établissements sanitaires, et de 2 représentants disposant de 4h chacun par mois pour les 15 514 salariés des 292 EHPAD…

La logique du droit du travail classique prévoit pourtant généralement la possibilité d’1 représentant par établissement dotée d’une section syndicale.
Au contraire de nous, et dans la même configuration, les syndicats représentatifs disposeraient eux de 10 représentants pour les EHPAD et 5 pour le sanitaire avec pour effectuer leurs missions 35h disponibles au moins pour chacun, et même 60h pour 3 d’entre eux. Un même accord qui permet des moyens augmentés pour les uns, et des moyens diminués pour d’autres…
Bref n’y aurait-il pas, côté employeur, un certain favoritisme grossier entre tels ou tels syndicats..?

Loin de favoriser les intérêts des salariés, il semble au contraire que l’affaiblissement des moyens qui se profilent ne rencontre pas ou peu de résistance, peut être à cause des gros avantages concédés à certains syndicats et qui au lieu de se partager le gâteau devraient normalement négocier pour le mieux les intérêts collectif de tous les salariés…

Avis aux salariés du groupe : que souhaiteriez vous à l’issue de ces négociations?

Et qu’attendez vous de vos élus?

Merci d’avance à toutes celles et ceux qui prendront le temps de renseigner le plus précisément le sondage ci-dessous pour nous aider à confirmer ou modifier nos positions.


Pour nous adressez vos avis, vos remarques, pour nous aider, nous questionner, nous rejoindre, etc.  :

utilisez le formulaire ici ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Actu sociale, droit du travail, Economie Santé Privé Lucratif, salaire

Polyclinique des Chênes à Aire sur l’Adour, Landes : Une situation inadmissible

Qui fait une fois de plus la preuve de ce que feraient certains patrons, s’ils n’y avaient pas parfois en face des syndicats et des représentants du personnel intègres et courageux pour empêcher l’inacceptable.

Alors que SUD, majoritaire dans cette clinique, a logiquement stoppé que les salaires soient diminués et que le 13ème mois et les primes du personnel ne soient supprimés, l’entreprise agissant elle en toute illégalité a organisé plusieurs referendums pour tenter de faire avaler autrement la pilule d’un « accord » forcé à ses salariés.

Des salariés allant voter massivement sous pression, suivant l’idée que le NON ruinerait les chances d’un rachat de la clinique et que leurs salaires ne leurs seraient pas versés en octobre…

L’action de SUD était pourtant entièrement dans le respect du cadre légal mais l’entreprise a voulu imposer tout de même son projet par un referendum délibérément illégal, et un chantage au salaire abjecte.

Et comme si ce n’était pas déjà assez, une salariée, Déléguée Syndicale de SUD Santé Sociaux dans cette clinique, a même été menacée personnellement par un responsable médical.
Une plainte a donc été déposée et la Fédération Nationale du syndicat n’exclue pas d’y donner les suites judiciaires adaptées.

Pourtant, dans ce climat oppressant et étouffant, et malgré toutes les pressions : parmi 137 votant sur 141 salariés, 69 ont voté oui contre 64 non.

Nous sommes évidement solidaires de tous les salariés de cette clinique et profondément choqués par de telles pratiques patronales et par la violence envers cette Déléguées Syndicale et les salariés qu’elle représente.

C’est pourquoi nous dénonçons haut et fort ces pratiques.Lisez le communiqué de presse de la Fédération Sud Santé Sociaux (cliquez dessus pour y accéder)

Actu sociale

Gréve nationale du jeudi 9 avril 2015

Ce jeudi 9 avril à l’appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires-SUD, des centaines de milliers de salariés des secteurs publics et privés ont pris part à la gréve nationale interprofessionnelle et plus de 300 000 personnes ont manifesté Contre l’Austérité.

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L’austérité est le pire mal dont souffre le monde du travail, c’est non seulement contraire au progrès social et aux besoins de la société mais ça détruit ce qui a pu être gagné au fil des siècles. La lutte contre l’austérité doit se combattre à la racine et partout où elle s’insinue et se développe.

Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, et UNSA qui n’ont pas appelé à la gréve le 9 avril seraient ils complices du gouvernement et du patronat ? Pourquoi sinon préférer laisser faire la Loi Macron et tous les reculs sociaux qu’elle contient plutôt que de participer à l’unité des salariés pour y faire face?

Ce n’était pourtant pas faute d’avoir lancé un appel à tous les gros syndicats dés le mois de janvier ! (voire le précédent article à ce sujet )

Il y a des syndicats qui préfèrent discuter avec le gouvernement et le patronat plutôt que de défendre les intérêts des salariés et de lutter contre la dégradation sociale. Il y a de soi disant représentants des salariés qui ne représentent que leur propres intérêts, c’est une triste réalité qui fait beaucoup de tort à l’ensemble du syndicalisme et aux luttes légitimes. Ce sont les mêmes travers qui minent les progrès et les droits dans telle ou telle entreprises.

Mais il y a d’autres syndicalismes qui méritent beaucoup plus d’attention. C’est pourquoi, les manques de solidarité et crédibilité regrettables ne doivent pas minimiser l’unité efficace que les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires-SUD ont su trouvé en mettant de côté leurs différences et leurs désaccords pour servir l’intérêt collectif avant tout.

Les rassemblements et les gréves sont souvent dénigrés ou minimisés par des pouvoirs publiques ou des médias qui oublient ou veulent faire oublier aux salariés que si des choses aussi fondamentales que les congés payés, la sécurité sociale ou le droit du travail existent c’est parce que des luttes collectives importantes ont eu lieu et obligé les pouvoirs en place à la mettre en place.

Au fil des siècles, les salariés sont passés peu à peu d’une époque où le patron avait droit de vie et de mort sur son personnel à la création des initiatives collectives, des syndicats et du progrès social.

Aujourd’hui, les syndicats ont tellement à faire pour seulement empêcher la casse du service public, de la sécurité sociale, et du droit du travail que le progrès social est gelé comme le sont bien des salaires.

Les récents projets du gouvernement comme le « Pacte de Responsabilité », la « Loi Macron » et d’autres lois « foure-tout » des dernières années continuent à rallonger la liste des cadeaux aux entreprises sans garanties de contrepartie pour les salariés, l’emploi, les salaires, et autres avantages sociaux.

Conditions de travail, droit du travail

Communiqué Solidaires sur le « dialogue social » et la représentation du personnel dans les entreprises

Représentation du personnel dans les entreprises et « dialogue social » : Attention, danger !

Le Ministre du travail a transmis aux organisations syndicales et patronales considérées comme représentatives au niveau interprofessionnel un document d’orientation relatif à une négociation sur ce thème.
Il leur demande de s’accorder, d’ici la fin de l’année et avant que le Parlement ne légifère, sur les points suivants :
– la représentation des salarié-es en fonction de la « diversité » des entreprises,
– les prérogatives des Institutions Représentatives du Personnel,
– la valorisation des parcours syndicaux.
Des représentant-es du personnel pour tous les travailleurs ?
Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Des millions de salarié-es employé-es dans les entreprises de moins de 11 salarié-es n’ont aucune représentation collective.3/4 des entreprises de 11 à 20 salarié-es sont dépourvues de Délégué-es du personnel, pourtant obligatoires. Cela renvoie, le plus souvent, aux manœuvres des patrons pour s’en affranchir !
Aujourd’hui, le Ministre veut rouvrir la discussion sur les seuils sociaux alors qu’une étude de l’INSEE démontre que l’impact des dits seuils sur l’emploi est marginal. A l’inverse, une autre étude du centre d’Etudes et de L’emploi montre que la présence de représentant-es du personnel en entreprise fait baisser la proportion de contentieux prud’homaux. Ce sont ces mêmes délégué-es du personnel qui permettent notamment de défendre les droits des salarié-es et de les faire progresser, avec leurs syndicats.
L’Union syndicale Solidaires est contre la suppression des seuils actuels ; au contraire, il faut généraliser les CE dans les entreprises de moins de 50 salarié-es, mettre en place, à travers l’élection TPE prévue en 2017, des délégué-es spécifiques à celles de moins de 11.
Des instances au nombre et aux prérogatives diminuées ?
Le gouvernement préconise l’élargissement des accords de méthode à la consultation / négociation avec les instances ainsi que leur fusion, à l’exemple de la Délégation Unique du Personnel, dans les petites et moyennes entreprises… Pour notre part, nous refusons tout ce qui vise à affaiblir leurs prérogatives (celles des instances ou des délégués), déjà limitées, à l’instar de l’instance de coordination des CHSCT mise en place suite à l’ANI de 2013. De même, la singularité du CHSCT, rappelée par le rapport Verkind, doit être développée, y compris via son élection directement par les salarié-es.
Syndicalisme de terrain versus syndicalisme institutionnel ?
Le fait syndical est trop souvent bafoué ce qui explique également le faible taux de syndicalisation mais, de cela, le document n’en parle pas. Et au motif de sécuriser le parcours des représentant-es du personnel et de favoriser l’accès aux fonctions syndicales extérieures à l’entreprise, prenons garde à ne pas développer une armée d’experts du social, déconnectés du terrain. L’urgence est à sécuriser le droit syndical au sein de l’entreprise, alors que chaque année, des milliers de militant-es sont victimes de discrimination, placardisation, sanctions ou même licenciement simplement pour leur activité syndicale. Pour l’Union Syndicale Solidaires, il faut renforcer les droits pour l’exercice d’un syndicalisme de proximité qui pratique la rotation des mandats, pour permettre la prise de responsabilités des salarié-es du privé et tendre vers la parité.
Elle propose à l’ensemble des organisations syndicales de se réunir dès septembre pour élaborer des revendications communes à même de développer un syndicalisme démocratique, de proximité, et de contre-pouvoir, par et pour les salarié-es et privé-es d’emploi. Derrière cette future négociation, c’est bien une certaine conception de l’activité syndicale qui est attaquée !

BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Dialogue social ? Ou l’alternative syndicale face aux dérives patronales

Qu’est ce que le Dialogue dans le monde du travail ? Qu’est ce que le Social dans le monde du travail ?
Et pourquoi faut il des Syndicats et des Représentants du personnel – Indépendants – dans les entreprises ?

Parce que la base du service, donc la base du profit, c’est le salarié. Parce que les quêtes de profits effrénés, comme les spéculations qui y sont parfois liées, mettent le Salarié et la qualité de Service en danger.
Parce qu’un bon service client nécessite du personnel en nombre suffisant et des organisations de travail respectueuses, équitables et bien traitantes. Parce que tous ça, en plus du Droit, le syndicat et les IRP sont les garants.

À SUD et Solidaires nous n’adhérons pas aux procédés se faisant régulièrement appeler « dialogue social » dans le monde du travail. C’est pourquoi nous prenons des pincettes en employant une notion très galvaudée.

Pour nous il devrait avant tout s’agir d’un échange sincère et équitable permettant d’ajuster le travail et ses conditions, suivant la prise en compte plurielle d’Usagers et de Salariés (leur travail, les contextes, leurs points de vue, etc.) afin d’en dégager des améliorations ou des solutions.

Dans la pratique malheureusement, les employeurs se contentent trop souvent d’assener par ce biais leurs explications pour justifier un état de fait ou une politique d’entreprise, et en prétendant au final que les décisions sont le fruits de « concertations ».

Le Dialogue, l’Ecoute, et le Social, sont pourtant les seuls remparts à une généralisation des risques psychosociaux, dés lors qu’une entreprise ou ses représentants  ne savent d’eux mêmes se montrer raisonnables face à leurs quêtes de profits.

Dans les établissements de santé, le travail de plus en plus souvent ne se résume plus que par des listes de tâches et de protocoles à n’en plus finir. L’humain, que ce soit côté salarié ou usager, a de plus en plus de mal à trouver sa place dans ce qui s’assimile à nos yeux à du travail à la chaine dispensé sur des personnes.

Les prises en charge, se voient ainsi rationalisées, suivant des critères trop quantifiés ou minutés et ou l’humanisation sous entendue en théorie et dans des arguments commerciaux ne sait plus trouver le temps de s’exprimer dans les pratiques quotidiennes.

En EHPAD ça donne souvent : 1 temps imparti pour 1 toilette, un nombre de douches hebdomadaire régulé, idem pour le nombre de protections quotidienne, à tel heure le soignant doit être ici pour tel tâche, à telle heure là bas pour telle autre tâche, etc.
L’ensemble de cette organisation, pensée de manière « optimale » (pour ne pas dire profitable) exclue, pour « bien fonctionner », que le soignant ai pu prendre du retard dans 1 toilette ou dans une des ses autres tâches et que cela puisse avoir des conséquences sur toute la chaine du travail quotidien.

Au milieu de l’application quotidienne de ses listes de tâches pourtant, le salarié est régulièrement confronté à des tas « d’imprévus » ordinaires. Ex: Une caca-strophe « imprévue » survenue entre deux horaires de changes… Face à un tel cas cas d’école, très courant, que faire ?

Suivre bêtement à la lettre les tâches assignées et donc les horaires de change, et qu’importe la personne souillée, ou les odeurs ?
Non, car cela reviendrait à être maltraitant pour un résident que l’on laisserait dans ses selles jusqu’à la prochaine heure de change.

Prodiguer le soin nécessaire au moment où le besoin survient ?
Oui, mais dans ce cas on se met en retard ( voire en faute ) vis à vis de la suite de notre chaine de travail.

Dans la pratique et selon les soignants, les deux réponses existent :

– dans le premier cas, cela est difficilement entendable pour les usagers, ce qui se comprend, et crée une source de tensions dans la mesure où il est difficile d’admettre que l’établissement ne réponde pas à un droit de l’usager aussi légitime.
– dans le deuxième cas, cela revient à consommer plus de protection que la dotation prévue et qui plus est rationnée (des soignants responsabilisés sur le matériel peuvent se voir reprocher un écoulement des stock plus rapide que prévu). Cela revient aussi à se mettre en retard dans le reste de la chaine du travail. Certain(e)s dans ce cas ne pourront pas prendre leur pause, avec le cercle d’épuisement bien connu qui s’en suit, tant sur le plan physique que psychique du fait du manque de considération hiérarchique quant à ces aspects de l’organisation.

Nous n’avons pris qu’un seul exemple mais la journée est jonchée d’aléas ordinaires. Les imprévus de toutes sortes, sont aussi multiples que quotidiens, et on remarque pourtant que les politiques d’entreprises n’en tire pas les conséquences qu’il faudrait pour autant ni n’en assument les conséquences, dans la mesure où les logiques de profitabilité ignorent ces imprévus dans les organisations du travail telles qu’appliquées dans bien des cas. Des logiques qui excluent bien souvent le recours aux créations de postes supplémentaires pour palier aux besoins.

En résumé, sinon l’augmentation subtiles des charges de travail, il n’existe pas de place dans la chaine de tâches des soignant(e)s, ni dans celles des non soignants d’ailleurs, pour répondre aux multitudes d’imprévus auxquels doit pourtant répondre le premier salarié venu : soins « hors planning », urgences, canalisation d’un résident désorienté, demandes d’accompagnements en dehors de certains temps prédéfinis, sollicitations de résidents, de familles, de libéraux ou de l’encadrement, etc.

La multiplication des charges de travail « imprévues » favorisent automatiquement des dysfonctionnements dans l’organisation des tâches prévues.

Parallèlement pourtant, l’attitude commerciale vis à vis du client, tendra souvent à vanter une disponibilité exemplaire, sinon sur mesure. On s’abstiendra alors d’expliquer à l’usager, dans le cas de tel ou tel imprévu, le pourquoi d’une attention ou d’un soin manquant. On ne dira pas que ça ne fait pas partie des tâches prévues, ni qu’il faut attendre l’horaire planifiée, encore moins qu’il faudrait plus de personnel. Mais en se disant compréhensif du problème de l’usager sans pour autant en régler les vraies causes, on en déchargera tacitement la responsabilité sur des salariés invités à agir dans l’urgence, et qui aux yeux de l’usager peuvent facilement être perçu comme attentistes.

On ne perçoit souvent pas les conséquences sur l’organisation travail chaque fois qu’un salarié répond à telle ou telle demande qui n’est pas dans sa feuille de route déjà très bien remplie.

Il faut savoir que les aides soignant(e)s au niveau national ont le taux le plus élevé, parmi tous les professionnels de la santé, de à l’insatisfaction des conditions de travail.

En maisons de retraite ou EHPAD, près de 30 % des AS signalent des troubles de santé mentale (dépression, anxiété, insomnie, burn-out).

Dans bien des EHPAD, le personnel soignant effectue 12h de présence quotidienne, les soignants passent le plus long de leur journée de travail debout, beaucoup touchent moins de 1200 euros à la fin du mois, très peu sont épargnés dans l’année par un arrêt travail des suites de leur travail, ni par les douleurs musculaires, sans parler d’autres troubles physiques ou psychiques. Enfin, une infirmière sur quatre et une aide-soignante sur trois part à la retraite avec un taux d’invalidité.

Tout cela n’est pas pris en compte dans la marche des entreprises qui regardent davantage leurs marges. Mais c’est pourtant bien connu des acteurs syndicaux qui refusent que des entreprises les confinent à un rôle de simple spectateur quand les autorités ne savent que faire germer des pactes placebos.

Tant que des décideurs ne seront plus responsables, pas plus raisonnables, pas plus respectueux du Droit, et que l’État continuera à le cautionner soit en fermant les yeux soit via des pactes ou des lois trop indulgentes pour les capitalistes, alors nous n’auront de cesse d’adapter nous aussi nos moyens de défense et d’action.
Les risques d’une « domestication » de syndicats, d’IRP, ou d’une neutralisation de leurs capacités d’agir par le patronat ou par l’État ne sauraient que mener qu’à plus de radicalisation.

 

 

autres - divers

Cotisation syndicale = Réduction d’impôt

Si vous adhérez à un syndicat, par exemple à SUD Santé Sociaux, sachez que vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt.

La défense des salariés et le dur travail syndical est d’utilité publique, pour faire face à des logiques d’entreprise souvent loin du progrès social et à la passivité de l’Etat sur le sujet.

Pensez y avant de renvoyez vos déclarations d’impôts!

Les adhérents à SUD ayant transmis une adresse mail, devraient déjà avoir reçus leur attestation par e-mail.

Si pas de mail ou si pas reçu, contacter votre responsable de section ou le bureau de votre syndycat départemental

Qui peut en bénéficier ?

Vous pouvez bénéficier de cette réduction d’impôt si vous faites parti d’un syndicat de salariés ou de fonctionnaires, du secteur privé ou public. La réduction d’impôt s’applique aux salariés, aux fonctionnaires mais également aux retraités, si ces derniers continuent d’adhérer à un syndicat.
Par contre, elle ne s’appliquera pas si vous avez déjà déduit les cotisations que vous versez, en cas d’option pour la déduction de vos frais réels.
Sachez que les organisations pour lesquelles vous cotisez doivent être des syndicats professionnels dotés de la personnalité civile, garantissant la défense des salariés, des fonctionnaires et représentatifs.

Quel est le montant de cette réduction d’impôt ?

Le montant de cette réduction d’impôt s’élève à 66% des cotisations versées sur l’année, dans la limite de 1% du montant des traitements, des salaires, des pensions et des rentes viagères à titre gratuit perçus sur l’année et diminués des cotisations sociales déductibles.
Lorsque vous faites votre déclaration, n’oubliez pas de joindre un reçu du syndicat indiquant la somme des cotisations versées et la date de ce paiement.

BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Bon anniversaire à la section SUD Santé Sociaux de Korian Champ de Mars

La section SUD Santé Sociaux de Korian Champ de Mars est née, il y a tout juste un an. Bon anniversaire à elle et tous ses membres ! C’est l’occasion pour nous au passage de faire le bilan d’une année.

Depuis la grève pour la bientraitance en avril dernier, nous avons pu noter plusieurs changements.

Certains, à nos yeux, sont des améliorations ou des avancées, d’autres sont des dégradations ou des régressions :

Les +  :

– Le nombre de nos adhérents et sympathisants au Champ de Mars comme plus généralement au sein de Korian, Medica, ou de l’ensemble du secteur de l’hospitalisation du privé lucratif ne cesse d’augmenter depuis 1 an, ce qui témoigne d’un réel attachement à nos nos principes, nos valeurs et nos attentes.
– Les lecteurs, l’échange d’informations, de témoignages, les coopérations, les contributions, les réflexions et la construction augmentent très bien aussi ce qui nous aide à progresser et à faire progresser.
– Nous avons su résister aux attaques et déjouer toutes les tentatives de division survenues.
– Même si des solutions ou des remises en questions trainent selon nous bien plus qu’il ne faut, et même si la direction local ou national ne nous a jamais dit merci pour ça, nous sommes sûrs que la grève d’avril a permis depuis une réelle prise de conscience de la situation. Nous ressentons ainsi une plus grande attention qu’avant de la part du siège autour de certaines problématiques.
– La coopération intersyndicale avec la CGT est bonne et grâce à un gros travail ensemble, les tensions et les conflits entre salariés s’étaient apaisées.
– Des mises en conformité avec le droit du travail qui faisaient défaut depuis des années ont été obtenues.
– Les NAO Medotels 2013, bien qu’insuffisantes, ont su tenir compte en partie du malaise exprimé au moment de la grève.
– La gestion des contrats précaires s’est considérablement améliorée, de même que la gestion des paies qui semblent faire l’objet de moins en moins d’erreurs.
– En conséquence la fidélisation d’aides soignantes vacataires s’améliore.
– Les travaux des fêtes de fin d’année finis, la partie la plus visible de l’environnement de travail en est d’autant plus jolie.
– La connaissance par les salariés de leurs droits et des possibilités de leurs conditions de travail s’améliore, et avec elle la nécessité de faire évoluer autrement l’organisation du travail. L’évolution positive nous semble ainsi plus envisageable qu’avant.
– Des avancées au Champ de Mars suites à nos efforts inspirent de plus en plus de représentant du personnel ou de salariés d’ailleurs à nous demander conseil, ce qui favorise les coopérations et des possibilités de changement plus larges que le périmètre d’un EHPAD, y compris sur un plan institutionnel national.
– Devant les lenteurs de l’entreprise à accéder à certaines de nos attentes de progrès, nous avons appris la patience et avec elle trouver d’autres alternatives.

Les – :

– Le management
– L’apaisement des divisions et tensions que nous avions su obtenir au sein des équipes est malheureusement affaibli, voire annulé, par ce que nous percevons comme des rivalités, jalousies voire des luttes de pouvoir (?) entre certains cadres, sans bien savoir la connaissance ou position de la direction par rapport à ça. En conséquence, certains salariés pourraient devenir indirectement des boucliers ou des victimes de « ces guéguerres ».
– Les directives nous semblent souvent trop hâtives, ne prenant pas assez de recul sur les situations et les contextes, et peuvent devenir sources de stress voire de contradictions et de tensions.
– Il y a selon nous un trop grand décalage entre le discours officiel et les moyens de la pratique, entre certains engagements pris envers le client et la réalité du terrain et des moyens pourtant connus de la direction comme des chefs d’équipes, un décalage que nous trouvons préjudiciable au personnel qui ne pourrait mettre en pratique et qui peut fausser la perception du client.
– Les principales attentes formulées lors de la grève d’avril 2013, notamment sur l’augmentation des effectifs, n’ont toujours pas trouvé satisfaction.
– Écoute et prise en compte des avis de salariés, comme celles de représentants du personnel nous semblent trop souvent insuffisantes.
– Nous avons acquis la conviction que l’entreprise trouve SUD ou ses représentants indésirables. Nous ne sommes pas susceptible mais bon, le fait que SUD ou les réclamations légitimes de ses représentants puissent ne pas plaire ne devrait pas, par effet de conséquences, constituer un problème pour nous ou pour nos représentants.
– Le Droit n’est selon nous pas assez pris au sérieux, ce qui implique de recourir au droit pour faire appliquer le droit, ce qui augmente d’autant les faits pouvant s’assimiler à des entraves et nous fait élargir notre champ d’alternatives.
– La prévention des risques pour les salariés (physiques ou psychosociaux) n’est à notre sens pas à la hauteur des besoins.
– Devant « la vitesse » de l’entreprise à accéder à certaines attentes légitimes, nous avons souffert d’une impatience qui n’a favorisée ni la confiance en l’employeur ni la sérénité dans le travail de certains.
– Nous pensons que mauvaise foi ou hypocrisies, trop ordinaires selon nous, peuvent être des obstacles plus subtiles que d’autres mais malheureusement tout aussi concret dans l’exercice régulier des représentant du personnel. Là aussi, cela nous invite à compter d’avantage sur nous mêmes et les voies alternatives.

BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Salariés Korian, Médica et autres salariés de l’hospitalisation du privé lucratif : notre analyse du secteur

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Notre analyse du secteur

Un an après la création de cet espace, voici l’occasion pour nous de faire un premier bilan de situation syndicale et d’accompagner encore mieux les salariés et les lecteurs. Nous répondons au passage à plusieurs questionnements soulevés par des lecteurs.

Ehpad dans le secteur de l’hospitalisation du privé lucratif, état des lieux :

Nous souhaitons livrer d’abord notre analyse de la situation, dans le secteur privée (conditions de travail, de séjour, ressources humaines et instances représentatives du personnels).

Pourquoi les conditions de travail sont plus difficiles dans le privé que dans le public ?

Toutes les conditions n’y sont pas toujours plus difficiles. Mais celles qui les sont trouvent à nos yeux 2 raisons principales :

– Des quêtes de profits qui oublient l’humain en chemin (résident et employé) en essayant de faire faire le plus de travail possible avec le minimum de dépenses possibles (salaires, effectifs).
Un établissement de 10 postes d’aides soignants par exemple préférera demander plus de travail à ses 10 AS ou à d’autres employés plutôt que de créer 1 onzième poste. Or le plus de travail fourni s’assimilera pourtant à des charges de travail supplémentaires et à une qualité moindre pour l’ensemble des tâches réalisées.
Le besoin ou la demande de travail en plus dans le privé est lié à des tarifs plus chers que l’entreprise a tacitement besoin de justifier et qui entraînent logiquement plus d’exigences de service de la part des clients. D’où un cercle vicieux lié à une contradiction entre les moyens et les attentes qui pèsent surtout sur le client et le salarié.
La logique boursière quant à elle exacerbe un peu plus la situation en voyant dans le resserrement des effectifs et des coûts un levier pour la sacro-sainte croissance et donc pour les dividendes qui semblent motiver tout le fonctionnement des appareils décisionnels.

– L’activité et l’efficacité des instances représentatives du personnel y sont généralement beaucoup plus faible que dans le public. Pourquoi ? Parce que les moyens et les efforts que les entreprises privées y opposent peuvent y être considérables.
Plus que dans le public nous retrouvons notamment un « syndicalisme d’accompagnement » de la part de représentants d’organisations les plus représentatives. Les négociations alors ne se résument bien souvent plus qu’à la pose d’une signature syndicale sous les propositions de l’employeur.
On notera aussi la spécificité du syndicalisme d’accompagnement dans le groupe Orpea avec son « syndicat maison » Arc-en-ciel.
En parallèle, des logiques de management ou d’esprit d’entreprise semblant partir de tout en haut, tendent souvent à museler, ou à écarter tout ceux qui sortiraient du rang ou oseraient émettre des critiques. Cela se résume par une formule pouvant se charger de conséquences : « vous êtes avec nous ou contre nous. »
Et quel tableau, dans des cas de harcèlement, de discrimination ou de « division ordinaire »…

Non contenté par un « syndicalisme d’accompagnement » peu nouveau, certaines entreprises ou direction vont plus loin et cherchent d’un côté à domestiquer leurs « accompagnateurs » syndicaux et de l’autre côté à dompter des IRP ou leurs représentants jugés pas assez « alliés ».

Dans le privé, l’action des IRP (quand elles font leur boulots) est souvent consumée dans la restauration des droits des salariés ou des instances elles mêmes et toute dynamique de progrès ou d’amélioration des conditions de travail en est donc ralenti sinon reportée.

Dans l’établissement Korian Champ de Mars que nous connaissons bien au point qu’il pourrait être pour nous un laboratoire d’analyse de la politique sociale du groupe, nous voyons bien avec quelle lenteur s’obtiennent les mises en conformité avec le droit du travail.

Compte tenu des difficultés ou obstacles qu’on les représentants du personnel dans l’exercice régulier de leurs missions, un espace en ligne comme celui-ci nous semble indispensable.
Pour l’ensemble de nos adhérents et sympathisants, nous proposons donc un relais d’information et de moyens pour les salariés qui en manquent sur leurs établissements. Nous recueillons des témoignages ou attestations souvent précieux sur certains dossiers.

Nous tissons des liens rassemblons, fédérons, échangeons et construisons comme une alternative au dialogue social et aux débats publics.
Bref, nous nous proposons comme une modeste solution collective face à l’ampleur des problèmes.
Et vu que les décideurs qui nous lisent sont de plus en plus nombreux nous avons d’autant plus à coeur de souligner les vraies causes des problèmes du secteur.

Pour naviguer et trouver l’info souhaitée, utiliser de préférence le moteur de recherche par mots clefs interne à ce blog sur le panneau latéral droit ou les rubriques des onglets en haut.
Nous préparons de nouveaux outils pédagogiques pour mieux répondre aux demandes diverses qui n’ont pas encore été traitées.

BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Politique groupe

Fusion Korian-Medica : les élus dans l’expectative

Pour les Instances Representatives du Personnel (IRP), comment s’exprime la problématique soulevée par ce projet de fusion? Une problématique qui chez Korian est un sujet ancien.

d’après le site http://www.actuel-ce.fr/

« Si la naissance du groupe européen numéro un des maisons de retraite devrait séduire les marchés financiers, les salariés s’interrogent sur les conséquences de la fusion annoncée des entreprises Korian et Medica. Quel modèle social va choisir le nouveau groupe et n’y aura-t-il pas économies et suppressions d’emplois à la clé ? »

[…]

Les salariés, eux, sont encore dans l’expectative. « Nous venons d’avoir un comité d’entreprise et un comité de groupe. La direction nous a remis des documents sur l’opération que nous n’avons pas eu le temps de lire. Nous en saurons plus le 5 décembre », nous indique Cynthia Mouyombo, déléguée syndicale centrale CGT de Medica (30% des voix).

Chez Medica, un CE unique

[…] les élus pourraient demander au cabinet Syndex d’examiner la situation. […] Cynthia Mouyombo juge que le dialogue social est bon avec la direction. Sous-entendu : sera-ce toujours le cas demain après la fusion ? « Si le modèle social de Medica pouvait être généralisé chez nous, ce serait un moindre mal dans cette fusion », commente un élu de Korian.

Chez Korian, une multitude de sociétés

[…] En 2011 a eu lieu, à l’appel de la CFDT et de Sud, un débrayage des comptables
[…] le groupe est très dispersé avec de multiples établissements, l’entreprise ayant multiplié les acquisitions au fil des années. Et tous les établissements ne sont pas intégrés à un comité d’entreprise, comme c’est le cas pour le siège de l’entreprise, dans le 17e arrondissement à Paris. Il y aurait en effet une soixantaine de délégations uniques du personnel (DUP). « Le CE le plus important est celui de Medotels, dont le périmètre représente environ 2 000 salariés de maisons de retraite »
[…]

Pour sa part, la fédération Sud santé social prend l’exemple de l’établissement parisien du Champ de mars, dont les résultats au baromètre interne sur le taux de satisfaction « sont nettement inférieurs à la moyenne des autres Ehpad Korian » alors qu’il s’agit d’un des établissements du groupe dégageant les plus gros profits.

Quid de l’emploi administratif des deux sièges ?

Lundi, Yann Coléou, le directeur général du groupe Korian, a précisé aux Echos que le projet de fusion aurait « peu d’impact sur l’emploi ». Rassurant ? Pas vraiment aux yeux des salariés des deux sièges (Issy-les-Moulineaux pour Medica, et Paris pour Korian) qui redoutent des économies et des suppressions d’emplois lors d’un éventuel regroupement. « Le directeur général de Korian a laissé entendre que la fusion des deux sièges pourrait dégager 5 millions d’euros d’économies », nous indique un élu du personnel.

La question des IPR et des moyens syndicaux

Du côté de la CGT, on entend se montrer vigilant à l’égard de cette « opération boursière » : « Cette fusion devrait aller très vite : tout pourrait être calé pour la mi-février », souligne Anne Taquet, secrétaire générale de la fédération santé privée. Cette dernière s’inquiète notamment de la prise en compte des nombreuses filiales des deux entreprises. Mais aussi de la disparité des deux groupes s’agissant des instances représentatives du personnel. « Nous demanderons que soient négociés le périmètre des nouvelles IPR ainsi que les moyens syndicaux », prévient Anne Taquet. »

d’après http://www.fed-cfdt-sante-sociaux.org/content/fusion-de-korian-et-medica-france

Même la CFDT émet des réserves !

« la CFDT fera en sorte que tous ses élus et représentants obtiennent des réponses satisfaisantes à toutes les questions et inquiétudes liées à cette OPA.
Les futurs dirigeants ne se cachant pas de vouloir économiser 15 millions d’euros en particulier sur les fonctions supports et la réorganisation du ssr. La fédération CFDT santé sociaux sera particulièrement vigilante sur le versant de l’emploi et du respect des accords d’entreprise des différentes structures du futur groupe. »

Nous ajouterons à ces réserves et inquiétudes des différents élus et des syndicats que selon nous la politique menée par Korian depuis 2012 n’est pas un signe rassurant pour l’avenir des employés.

Certes le cours de l’action a monté mais le ras-le-bol des salariés aussi.

Nous croyons que la baisse des taux d’occupation depuis quelques mois, et notamment dans les établissements Medotels, serait  le contre coup de cette politique, d’une quête de profitabilité trop forte et de conditions de travail qui en conséquence comme nous l’avons souvent soulignés ne nous semblent pas favoriser la qualité du service.

Aussi, fusion ou pas, et à moins que de vrais changements sociaux de fond soient opérés, nous ne voyons pas comment éviter la grogne.