Actu sociale, droit du travail, Economie Santé Privé Lucratif, salaire

Polyclinique des Chênes à Aire sur l’Adour, Landes : Une situation inadmissible

Qui fait une fois de plus la preuve de ce que feraient certains patrons, s’ils n’y avaient pas parfois en face des syndicats et des représentants du personnel intègres et courageux pour empêcher l’inacceptable.

Alors que SUD, majoritaire dans cette clinique, a logiquement stoppé que les salaires soient diminués et que le 13ème mois et les primes du personnel ne soient supprimés, l’entreprise agissant elle en toute illégalité a organisé plusieurs referendums pour tenter de faire avaler autrement la pilule d’un « accord » forcé à ses salariés.

Des salariés allant voter massivement sous pression, suivant l’idée que le NON ruinerait les chances d’un rachat de la clinique et que leurs salaires ne leurs seraient pas versés en octobre…

L’action de SUD était pourtant entièrement dans le respect du cadre légal mais l’entreprise a voulu imposer tout de même son projet par un referendum délibérément illégal, et un chantage au salaire abjecte.

Et comme si ce n’était pas déjà assez, une salariée, Déléguée Syndicale de SUD Santé Sociaux dans cette clinique, a même été menacée personnellement par un responsable médical.
Une plainte a donc été déposée et la Fédération Nationale du syndicat n’exclue pas d’y donner les suites judiciaires adaptées.

Pourtant, dans ce climat oppressant et étouffant, et malgré toutes les pressions : parmi 137 votant sur 141 salariés, 69 ont voté oui contre 64 non.

Nous sommes évidement solidaires de tous les salariés de cette clinique et profondément choqués par de telles pratiques patronales et par la violence envers cette Déléguées Syndicale et les salariés qu’elle représente.

C’est pourquoi nous dénonçons haut et fort ces pratiques.Lisez le communiqué de presse de la Fédération Sud Santé Sociaux (cliquez dessus pour y accéder)

Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail

Sur la gréve d’avril 2015 à Korian Champ de Mars

Pourquoi SUD n’est pas signataire du protocole de fin de conflit ?

Parce que notre fonctionnement est démocratique, que nos revendications sont légitimes et qu’il est hors de question de les taire ou d’y renoncer.

Nous agissons avec et pour les salarié-e-s mais ne décidons pas à leur place. D’accord ou pas d’accord, c’est une affaire collective avant tout, et avant nous.
Aussi, lorsque autant de salarié-e-s sont en gréve, c’est avant tout parce qu’elles et ils recherchent de bonnes raisons de ne plus l’être. Et ces raisons ce sont des garanties que leurs problémes sont bien compris et seront solutionnés. Or, la majorité des grévistes attend de vraies garanties à la place des « propositions » sensées résoudre leur conflit.

Plus d’un mois après le débrayage du 4 mars, de celui du 14 avril 2015, aux jours de gréve du 15, 16, 17, 18, 19 et 20 avril 2015, de 8h à 20h00, 38 salarié-e-s titulaires ont pris part au mouvement de gréve sur Korian Champ de Mars. Seuls 15 titulaires en poste sur la même période n’y ont pas pris part. Soit une participation à 72%.

Ce mouvement à concerné notamment 100% des titulaires aides-soignant-e-s, serveurs, animateur, cuisiniers et plongeurs disponibles et 75% des ASH.

C’est ce que la direction de l’établissement qualifie de « mouvement de gréve de certains membres du personnel » dans son annonce affichée à l’intention des familles et résidents (mais pas au personnel).

Malgré cette mobilisation hyper majoritaire et la légitimité des attentes, la direction n’a jamais accepté de garantir aux salariés des rémunérations plus décentes, ni des embauches inconditionnelles sur les 2 postes de soins créés en juin mais non pourvus ou pour des postes supplémentaires au restaurant, ni pour une prime de compensation pour des centaines d’heures de pauses non prises, travaillées ou dérangées. Sur le besoin de confiance et de sérénité du personnel en gréve, les problémes graves de management que salarié-e-s et représentant-e-s rapportent et dénoncent depuis au moins 2 mois, et alors que la notion de « harcèlement » a été abordé plusieurs fois, c’est en terme de « ressenti exprimé sur la communication de la direction » que le problème nous a été présenté dans le protocole d’accord.

Dans ce contexte, la direction de l’entreprise a donc préféré la fermeté voir l’entêtement, laissant sa clientèle et les non grévistes dans la situation qu’ils ont connu, plutôt que de satisfaire aux demandes des grévistes qui n’avaient pourtant rien d’excessives.

Car, nous n’en démordrons pas : 1100 ou même 1300 euros ce n’est un salaire pour un personnel d’EHPAD à temps plein, avec des journées de travail de 8h à 20h.
Comment une entreprise aussi prospère que Korian peut proposer à des salarié-e-s titulaires un salaire inférieur à celui de certain-e-s vacataires sur le même poste ?

Oui, les attentes du personnel sont légitimes, humaines, normales et saines. Il ne devrait même pas y avoir à réclamer là dessus, encore moins à mener plusieurs jours de gréve. Ces problémes ne devraient pas exister dans une entreprise où croissance et bénéfices ne cessent d’augmenter dans des proportions aussi fulgurantes.
La direction devrait récompenser l’effort et l’engagement de tout son personnel, et respecter le courage qui pousse à dire les choses en face dans l’intérêt de tous. L’argent ne devrait pas être plus tabou quand il s’agit de le redistribuer que lorsqu »il est question de recettes.
Quant à saisir le salaire des heures de gréve, quelque soit la partialité du prétexte, c’est pour toutes et tous les grévistes un signe de plus qu’elles et ils ne sont clairement pas compris ou qu’elles et ils valent moins que ce qu’on leur retire.

Bonnes conditions de travail et bonnes conditions de séjour ne peuvent être dissociées. Du côté des familles d’ici comme pour les salariés d’ailleurs, la majorité des retours qui nous sont adressés approuvent nos revendications et témoignent du choc considérant le décalage énorme entre frais de séjour/profits et salaires.

Comme en Ile de France, dans l’Indre et Loire et dans bien d’autres départements où se trouvent des établissements du groupe, la solidarité aux grévistes n’a donc pas tardé à se manifester et l’appel à la solidarité financière est aussi bien suivie, bien mieux que ne l’a été l’appel à la générosité et à l’humanité de l’entreprise. Un suivi d’autant plus concerné que les solutions attendues, nous dit on, ne peuvent se prendre au niveau du seul établissement du Champ de Mars, ce serait « prétentieux » pour ses salarié-e-s que de prétendre là-bas à l’exclusivité des difficultés et des besoins.

Mais notre refus de signer, n’empêchera pas l’entreprise de dors et dejà respecter ses propositions qui n’auraient d’ailleurs jamais dû attendre une gréve pour arriver.

Notre refus de signer tient au fait que les revendications initiales justifiées et longuement argumentées lors de la gréve ne peuvent se balayer comme ça, que la reconnaissance et la détermination des salarié-e-s ne se bradent pas et que nous continuons d’exiger les solutions legitimes attendues par les salarié-e-s.

Il ne peut y avoir de sortie de crise sans qu’il y ait de solution à la plupart des raisons de la crise.

 

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

5ème jour de grève à Korian Champ de Mars

Hier, les directions de l’établissement et régionale ont communiqué par voix d’affichage un courrier aux familles et résidents de l’établissement disant qu’un certain nombre de mesures concrètes applicables rapidement avaient été présentés et que la direction attendait la levée du mouvement de gréve pour pouvoir les mettre en application.

Mais les dites mesures, que nous ne rejetons pas, sont beaucoup trop peu au regard de la gravité de la situation qui a justifié cette gréve.

Rappelons que sur l’effectif présent depuis le début de la gréve 100% des Aides-Soignants titulaires ont pris part à cette gréve, 75% des Agents de Service Hôteliers et 100% des serveurs titulaires (entre autres..). Les solutions et les réparations concrètes que les salariés daignent escompter doivent être à la hauteur de la gravité des causes de la gréve. Des causes dont l’entreprise a toute sa part de responsabilité ce qui justifie d’autant plus notre insistance d’aujourd’hui.

Or, et alors que très nombreux sont les personnels qui touchent moins de 1300€ net par mois, la direction régionale refuse toute compensation immédiate que ce soit pour le grand nombre de temps de travail régulièrement effectué en plus mais qui n’est pas rémunéré ou sous forme de prime de pénibilité. Elle refuse également de maintenir le nombre de personnel au niveau constant de ce qui existait fin juin 2014 au motif qu’il y a quelques chambres vides.

Nos demandes ne sont pourtant pas excessives mais normales, légitimes, il en va de la dignité des salariés comme de la qualité et du sens de leur travail.
Plutôt qu’une direction qui en soutienne une autre envers et contre toutes nos évidences, nous revendiquons nous aussi le droit à être d’avantage reconnus et soutenus par une direction régionale qui est aussi garante de nos conditions de travail.

Nos problémes d’aujourd’hui ne sont pas nouveaux, mais les solutions sont juste à la traine. Seule la gréve est nouvelle mais face aux refus patronaux, les salariés refusent de lever la gréve.

D’autant plus que l’information la plus concrète présentée par les directions aux représentants du personnel lors des discussions de la veille, touchant à la principale cause de la gréve et qui laissait le plus espérer aux grévistes l’arrêt des dérives dénoncées, n’a jamais été portée à l’écrit et ne semble même plus d’actualité.

Les salariés sont en droit d’attendre un minimum de gages de confiance, quant aux remèdes à leurs maux !

Après avoir tellement subis et endurés depuis des mois déjà, les grévistes sont bien décidés à ne rien lâcher. La reconduction pour dimanche de la gréve et l’amplification du mouvement a donc été voté à l’unanimité.

Nous le disons : Les quêtes de profits effrénés sont causes de souffrance et de forte pénibilité pour ceux-là même qui les produisent. A un moment il faut accepter que tout ne monte pas toujours vers le haut sans que ça redescende un peu parfois. L’action pour nous ne rime pas avec dividende, mais juste avec dignité.

 

Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail

Korian Champ de Mars – 17 avril 2015 – 19 salariés en gréve

« Quoi!? Vous n’êtes pas payé plus que ça? Mais c’est scandaleux, au prix qu’on paye c’est une honte! » Ainsi s’est exprimée une famille auprès des grévistes aujourd’hui.

Korian Champ de Mars est l’un des EHPAD les plus lucratifs de France, les clients y dépassent souvent les 6000€ par mois. Mais les profits ont vocation à partir ailleurs.

Et pourtant on y trouve un très grand nombre de salariés avec moins de 1 300€ versés par l’entreprise chaque mois.

En cause, la politique du groupe: Maximiser toujours plus les profits mais en dépensant le moins possible.

S’il est évident qu’un client qui paye bien plus cher qu’ailleurs attend en retour beaucoup plus de service et de qualité, le personnel n’est pas payé plus qu’ailleurs mais écope de beaucoup plus de sollicitation et d’exigences auxquelles il faut répondre. Et faute d’avoir plus de collègues il lui faudrait 4 bras et le don d’ubiquité.

Malgré cela toute compensation salariale de la pénibilité est rejetée, comme est rejeté le moindre euro ou le moindre poste supplémentaire pour ces salariés. Les millions des actionnaires passent d’abord.
Qu’importe qu’ils soient des dizaines de salariés à régulièrement pas prendre leurs pause ou à commencer le travail en avance pour pouvoir finir toilettes et préparation des résidents à temps pour le déjeuner.. L’entreprise sait profiter de ce travail gratuit qui participe à la satisfaction d’une clientèle qui le vaut bien mais ne serait pas en mesure de le récompenser.

La politique de groupe serait plus forte que tout autre raison. Peinture, moquette ou assiette Guy Degrenne, oui mais pour des salaires plus décents… Comment ne pas être révolté?

Non seulement le personnel du Champ de Mars a du subir des mois durant des méthodes managériales inqualifiables, sans que la direction de l’entreprise n’intervienne en faveur du personnel avant cette gréve, mais en plus il faudrait que le personnel soit toujours plus performant sans que la paie ne bouge et en acceptant que l’effectif soit ajuster à la baisse selon le taux d’occupation.
Le Salarié doit-il satisfaire à ses dépends des caprices économique toujours plus gourmands ?

Oui les salariés ont un coût mais ils sont bien conscient des profits que leur travail rapporte.
Nous doutons fort que les millions versés aux actionnaires ou les revenus du PDG M Coléou à plus de 660 000€ l’an soit plus justifiés que les chiffres nettement mois avides de zéros que nous réclamons pour le personnel de l’établissement.

L’entêtement de l’entreprise à refuser des demandes aussi légitime n’a pas plus de bon sens selon nous que n’en a la composition du budget animation de l’établissement où les dépenses pour fleurs d’obsèques occupent plus du tiers des dépenses. Si pour l’entreprise tout cela est logique et sensé, alors pour nous la reconduite de la gréve durera autant qu’il faudra.

Une caisse de solidarité est déjà mise en place et toute personne qui souhaite adresser un don ou un petit message de soutien peut nous contacter par là

Ce diaporama nécessite JavaScript.

 

 

 

Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail

Korian Champ de Mars – 16 avril 2015 – 22 salariés en gréve

Satisfaire les actionnaires c’est bien pour eux, mais satisfaire les salariés et les résidents c’est mieux !

Ce diaporama nécessite JavaScript.

La gréve à Korian champ de mars qui avait été reconduite la veille après l’absence de concession annoncées la veille s’est déroulée de 8h00 à 20h00 le 16 avril 2015 : 11 AS / ASG (100 % du service), 9 ASH / lingere, 1 Infirmier, et 1 Serveur y ont pris part.

Une fois encore, malgré de longues discussions entre grévistes et dirigeants, le personnel insatisfait reconduit son mouvement pour la journée du 17 avril 2015.

Il est évident pour nous que l’entreprise peut et doit faire mieux pour garantir des relations de travail saines et dignes de ce nom pour tout son personnel, qu’elle peut et doit faire mieux contre la pénibilité de toutes et tous et en faveur du pouvoir d’achat des plus mal payé-e-s, qu’elle peut et doit créer un poste supplémentaire en salle de restaurant.

Il est tout aussi évident pour nous qu’une partie des problémes ayant entrainé cette gréve, et qui avait déjà été rapportés aux dirigeants, notamment par une gréve de débrayage début mars, n’ont pas cessé pour autant depuis, aussi nous nous interrogeons sur des responsabilités ou des contrôles qu’il y aurait ou non pour des dirigeants sièges quant au management agressif exposé lors de ces 2 derniers jours.

Il est tout aussi évident qu’un salarié que le bien être du résident est lié à celui du personnel qui s’en occupe et qu’un salarié heureux est aussi plus productif (il n’y a pas que nous qui disons ça !), or si l’amélioration de la performance est une des orientations phare du groupe Korian, alors la réponse aux attentes des salariés doit faire partie de l’équation.

Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail

Korian Champ de Mars – 15 avril 2015 – 17 salariés en gréve

Ce diaporama nécessite JavaScript.

17 salariés en gréve, le 15 avril 2015 rue de la fédération devant l’EHPAD Korian Champ de Mars.
( 9 ASD et ASG (90% des titulaires) 6 ASH 1 Serveur et 1 Animateur ).

La gréve illimitée à Korian Champ de Mars

Soutenue par les syndicats SUD et CGT a été reconduite

Pour: des relations managériales à assainir et plus humaines, un travail moins dans l’urgence et moins sous pression, une meilleur prise en compte des représentants du personnel locaux et plus de moyens pour les instances, une réelle reconnaissance des postes et des métiers, une prise en compte et une reconnaissance réelles de la pénibilité (physique et psychique cumulés), pour un nombre de personnel constant et plus important (titularisations de CDI au lieu de CDD de vacations temps plein, 1 serveur supplémentaire au restaurant, occupation des postes d’AS volantes mi-temps créées en juin 2014 mais inoccupés depuis plus de 6 mois…remplacement de toutes les absences), pour le respect des cahiers des charges et ou procédures des unités PASA / Eiffel et des postes de leur personnel, pour la mise en place de la subrogation, pour une revalorisation salariale des postes serveurs/serveuses, plongeurs et hôtes/hôtesses d’accueil, pour une revalorisation salariale de tous les personnels par la mise en place d’un 13ème mois, pour la considération à 100% de toutes les années travaillées des salariés à temps partiel dans le clacul de la majoration de l’ancienneté, pour l’application inconditionnelle de la convention collective et l’octroi des jours de CP supplémentaires dans le cas de congés payés fractionnés.

—-

Pas facile pour le gréviste ou sympathisant de gérer le dilemme de la bientraitance.. Entre faire gréve en laissant les résidant ou ne pas le faire et se résigner à ce que les améliorations ne viennent pas.
Heureusement, pour déculpabiliser le gréviste bien traitant sachez qu’en période de gréve les remplaçantes viennent travaillez en plus grand nombre qu’en temps normal ! Comme quoi, l’entreprise sait trouver des alternatives ou des ressources pour ne pas laisser des soignants se débrouiller seuls quand leur collègues viennent à manquer. Faut-il faire gréve longtemps pour pérenniser la pratique?

Un grand merci aux résidents d’ailleurs qui ont dû sacrifier une partie de leur dotation en personnel et de leur prise en charge en prêtant au Champ de Mars un peu de leur personnel.

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Politique groupe, salaire

Korian : SUD Santé appel à la grève illimitée le 15 avril

http://www.sudsantesociaux.org/greve-illimitee-au-sein-du-groupe.html

Communiqué de Presse
Grève illimitée au sein du Groupe Korian

Un an après le mariage fusionnel qui a conduit à l’absorption de Medica par Korian, le cours de l’action en bourse s’est envolé, les bénéfices ont coulé à flot et les actionnaires ont été arrosés de dividendes.

Du côté des salarié-es le constat n’est pas le même et on est bien loin de l’idylle.
Salaires, conditions de travail, reconnaissance professionnelle, reconnaissance de la représentation du personnel tout est à la traine. La pression sur le personnel est à son comble, il faut faire plus mais toujours avec moins de moyens et moins de reconnaissance.

Les chiffres sont là et trahissent la véritable vocation du groupe, soigner le capital !
Ainsi, le chiffre d’affaire a grimpé de 64% et les bénéfices ont gagné plus de 116% en 1 an. Près de 30 Millions d’euros ont été distribués aux actionnaires. Alors que de son côté le PDG affiche un revenu de 658 788 €, le personnel fait ceinture avec pour seule augmentation celle, infime, liée à la majoration conventionnelle pour ancienneté.

Le personnel en a assez de la politique du groupe Korian qui consiste à faire toujours plus de croissance en augmentant la « performance ». Il en a assez de trimer pour enrichir toujours plus les actionnaires. Il n’accepte plus que la recherche d’économie à tout prix pénalise aussi les personnes âgées et les malades par des conditions d’accueil et de prise en charge dégradées.

Les capitalistes nous coûtent cher ! Chaque mois, les salarié-es sont dépossédé-es d’une partie de la richesse produite par leur travail. Il est légitime qu’une autre politique sociale et salariale et qu’un réel partage des richesses voient le jour à Korian.

C’est en ce sens que la Fédération SUD Santé Sociaux lance un appel à la grève illimitée à l’ensemble des personnels du groupe à compter du mercredi 15 avril 2015.
Elle exige dès à présent l’ouverture de négociations, en particulier sur les salaires, la reprise d’ancienneté, les congés pour jours fractionnés, etc.

A Paris
Le 14 avril 2015.

Pour la Fédération SUD Santé Sociaux
Jean- Louis ROTTER
Secrétaire fédéral

La CGT avait appelé à l’Action le 15 avril 2015 :
http://www.le-fruit-des-amandiers.com/2015/04/medica-france-tous-dans-l-action-le-15-avril.html

Et un communiqué de presse a également été diffusé aujourd’hui par la fédération CGT :
http://data.over-blog-kiwi.com/0/70/16/65/20150414/ob_4de6b4_cp-18-korian-medica-pub.pdf

Suite aux appels CGT et SUD, des gréves et actions ont eu lieu dans plusieurs EHPAD du groupe comme :

Korian Champ de Mars à Paris (débrayage le 14 avril et une gréve les 15 avril et suivants)
Korian Les Catalaunes à Chalons en Champagne et Korian Sarmatia (ex Les Jardins De Sermaize) dans la Marne (gréve et manif)
Korian L’île de Migneaux (ex Mapi) à Poissy dans les Yvelines (débrayage)
Korian Clairière aux Chênes (ex Doyenné) à Chasseneuil-du-Poitou dans la VienneKorian le Carmel (ex Doyenné) à Tarbes dans les hautes Pyrénées


Les salariés de Korian-Medica entament un mouvement de grève sur une cinquantaine d’établissements

Les premiers débrayages ont débuté hier soir. Soutenus par la CGT Korian-Medica France et la fédération Sud santé sociaux, les salariés de Korian-Medica participeront ce 15 avril à un mouvement de grève nationale. Suivie sur une cinquantaine d’établissements de Paris, Lille, Roanne, Nice, Le Havre, Chambéry ou encore Lyon et le Cannet, la mobilisation entend dénoncer l’enrichissement des actionnaires du groupe au détriment des salariés.

Point de départ du mouvement social, l’annonce à l’occasion du comité d’entreprise (CE) du 3 avril du non-versement de la prime d’intéressement malgré un résultat net part groupe (RNPG) en hausse de 116,3% (lire ci-contre). « Ce que nous dénonçons, explique le secrétaire fédéral de Sud Jean-Louis Rotter à Hospimedia, c’est avant tout cet affichage des profits et du salaire astronomique du directeur général [658 788 euros à en croire le Journal du Net, NDLR] quand rien ou quasiment rien n’est accordé au personnel. » Un constat partagé par Cynthia Mouyombo, déléguée centrale pour la CGT qui le rappelle : déjà pénalisés par l’absence d’augmentation de la valeur du point à 6,98, les salaires du personnel n’ont pas été revus depuis juillet 2013*.

« Au-delà des demandes salariales, les revendications portent sur la reconnaissance du personnel dans un secteur qui les maltraite dans sa recherche de rentabilité à tout crin« , reprend Jean-Louis Rotter. Aussi les syndicats exigent-ils l’ouverture de négociations sérieuses relatives à la reconnaissance des métiers, aux remplacements à 100% ou encore aux conditions de travail, ainsi qu’au versement de la participation — de l’ordre de 300 € — et à la revalorisation salariale.

Si Yann Coléou, directeur général de Korian-Medica, a consenti à participer à un CE extraordinaire le 23 avril prochain pour revenir sur les doléances des salariés — chose dont se satisfait la CGT —, la situation a poussé Sud à lancer un appel à la grève illimitée au sein du groupe Korian. Et d’anticiper sur les suites du mouvement : « Nous avons bon espoir que la direction générale entende enfin raison, mais il n’est pas exclu qu’un mouvement plus large prenne corps pour dénoncer l’austérité imposée à l’ensemble du secteur sanitaire et médico-social. » Si elle ne s’est pour l’heure pas associée à l’action en cours, la CGT DomusVi a quant à elle d’ores et déjà fait connaître son soutien.

Agathe Moret

* Exception faite des salariés de Medica ayant moins de cinq ans d’ancienneté, soit 68% des effectifs. Ces derniers, ont pu bénéficier, dans le cadre des négociations salariales de décembre 2014, d’une augmentation de 15 à 20 euros bruts. À noter qu’aucun syndicat ne s’est porté signataire de ces négociations. Du côté de Korian, une augmentation de 5% a par ailleurs été consentie pour la majoration conventionnelle d’ancienneté.