Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, témoignage

Korian le Diamant : Reportage TV sur la mobilisation du personnel, par France 3 Normandie

La mobilisation des salarié-e-s de Korian le Diamant qui a eu lieu le 7 mars dernier, a reçu le couverture de 3 médias : Ouest France, l’Orne Hebdo et France 3 Normandie.

La situation que nous avons déploré là-bas (mais aussi ailleurs malheureusement), non remplacement, surcharges de travail, manque d’effectif, dégradation des conditions de travail,… a retenue l’attention des médias plus qu’elle n’avait attiré celle des responsables jusque là.

Les 2 articles de la presse écrite sur la mobilisation à l’EHPAD d’Alençon sont disponibles ici.

Conditions de travail, droit du travail

Communiqué Solidaires sur le « dialogue social » et la représentation du personnel dans les entreprises

Représentation du personnel dans les entreprises et « dialogue social » : Attention, danger !

Le Ministre du travail a transmis aux organisations syndicales et patronales considérées comme représentatives au niveau interprofessionnel un document d’orientation relatif à une négociation sur ce thème.
Il leur demande de s’accorder, d’ici la fin de l’année et avant que le Parlement ne légifère, sur les points suivants :
– la représentation des salarié-es en fonction de la « diversité » des entreprises,
– les prérogatives des Institutions Représentatives du Personnel,
– la valorisation des parcours syndicaux.
Des représentant-es du personnel pour tous les travailleurs ?
Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. Des millions de salarié-es employé-es dans les entreprises de moins de 11 salarié-es n’ont aucune représentation collective.3/4 des entreprises de 11 à 20 salarié-es sont dépourvues de Délégué-es du personnel, pourtant obligatoires. Cela renvoie, le plus souvent, aux manœuvres des patrons pour s’en affranchir !
Aujourd’hui, le Ministre veut rouvrir la discussion sur les seuils sociaux alors qu’une étude de l’INSEE démontre que l’impact des dits seuils sur l’emploi est marginal. A l’inverse, une autre étude du centre d’Etudes et de L’emploi montre que la présence de représentant-es du personnel en entreprise fait baisser la proportion de contentieux prud’homaux. Ce sont ces mêmes délégué-es du personnel qui permettent notamment de défendre les droits des salarié-es et de les faire progresser, avec leurs syndicats.
L’Union syndicale Solidaires est contre la suppression des seuils actuels ; au contraire, il faut généraliser les CE dans les entreprises de moins de 50 salarié-es, mettre en place, à travers l’élection TPE prévue en 2017, des délégué-es spécifiques à celles de moins de 11.
Des instances au nombre et aux prérogatives diminuées ?
Le gouvernement préconise l’élargissement des accords de méthode à la consultation / négociation avec les instances ainsi que leur fusion, à l’exemple de la Délégation Unique du Personnel, dans les petites et moyennes entreprises… Pour notre part, nous refusons tout ce qui vise à affaiblir leurs prérogatives (celles des instances ou des délégués), déjà limitées, à l’instar de l’instance de coordination des CHSCT mise en place suite à l’ANI de 2013. De même, la singularité du CHSCT, rappelée par le rapport Verkind, doit être développée, y compris via son élection directement par les salarié-es.
Syndicalisme de terrain versus syndicalisme institutionnel ?
Le fait syndical est trop souvent bafoué ce qui explique également le faible taux de syndicalisation mais, de cela, le document n’en parle pas. Et au motif de sécuriser le parcours des représentant-es du personnel et de favoriser l’accès aux fonctions syndicales extérieures à l’entreprise, prenons garde à ne pas développer une armée d’experts du social, déconnectés du terrain. L’urgence est à sécuriser le droit syndical au sein de l’entreprise, alors que chaque année, des milliers de militant-es sont victimes de discrimination, placardisation, sanctions ou même licenciement simplement pour leur activité syndicale. Pour l’Union Syndicale Solidaires, il faut renforcer les droits pour l’exercice d’un syndicalisme de proximité qui pratique la rotation des mandats, pour permettre la prise de responsabilités des salarié-es du privé et tendre vers la parité.
Elle propose à l’ensemble des organisations syndicales de se réunir dès septembre pour élaborer des revendications communes à même de développer un syndicalisme démocratique, de proximité, et de contre-pouvoir, par et pour les salarié-es et privé-es d’emploi. Derrière cette future négociation, c’est bien une certaine conception de l’activité syndicale qui est attaquée !

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Tais toi et bosse: l’affiche de SUD toujours d’actu

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BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Bon anniversaire à la section SUD Santé Sociaux de Korian Champ de Mars

La section SUD Santé Sociaux de Korian Champ de Mars est née, il y a tout juste un an. Bon anniversaire à elle et tous ses membres ! C’est l’occasion pour nous au passage de faire le bilan d’une année.

Depuis la grève pour la bientraitance en avril dernier, nous avons pu noter plusieurs changements.

Certains, à nos yeux, sont des améliorations ou des avancées, d’autres sont des dégradations ou des régressions :

Les +  :

– Le nombre de nos adhérents et sympathisants au Champ de Mars comme plus généralement au sein de Korian, Medica, ou de l’ensemble du secteur de l’hospitalisation du privé lucratif ne cesse d’augmenter depuis 1 an, ce qui témoigne d’un réel attachement à nos nos principes, nos valeurs et nos attentes.
– Les lecteurs, l’échange d’informations, de témoignages, les coopérations, les contributions, les réflexions et la construction augmentent très bien aussi ce qui nous aide à progresser et à faire progresser.
– Nous avons su résister aux attaques et déjouer toutes les tentatives de division survenues.
– Même si des solutions ou des remises en questions trainent selon nous bien plus qu’il ne faut, et même si la direction local ou national ne nous a jamais dit merci pour ça, nous sommes sûrs que la grève d’avril a permis depuis une réelle prise de conscience de la situation. Nous ressentons ainsi une plus grande attention qu’avant de la part du siège autour de certaines problématiques.
– La coopération intersyndicale avec la CGT est bonne et grâce à un gros travail ensemble, les tensions et les conflits entre salariés s’étaient apaisées.
– Des mises en conformité avec le droit du travail qui faisaient défaut depuis des années ont été obtenues.
– Les NAO Medotels 2013, bien qu’insuffisantes, ont su tenir compte en partie du malaise exprimé au moment de la grève.
– La gestion des contrats précaires s’est considérablement améliorée, de même que la gestion des paies qui semblent faire l’objet de moins en moins d’erreurs.
– En conséquence la fidélisation d’aides soignantes vacataires s’améliore.
– Les travaux des fêtes de fin d’année finis, la partie la plus visible de l’environnement de travail en est d’autant plus jolie.
– La connaissance par les salariés de leurs droits et des possibilités de leurs conditions de travail s’améliore, et avec elle la nécessité de faire évoluer autrement l’organisation du travail. L’évolution positive nous semble ainsi plus envisageable qu’avant.
– Des avancées au Champ de Mars suites à nos efforts inspirent de plus en plus de représentant du personnel ou de salariés d’ailleurs à nous demander conseil, ce qui favorise les coopérations et des possibilités de changement plus larges que le périmètre d’un EHPAD, y compris sur un plan institutionnel national.
– Devant les lenteurs de l’entreprise à accéder à certaines de nos attentes de progrès, nous avons appris la patience et avec elle trouver d’autres alternatives.

Les – :

– Le management
– L’apaisement des divisions et tensions que nous avions su obtenir au sein des équipes est malheureusement affaibli, voire annulé, par ce que nous percevons comme des rivalités, jalousies voire des luttes de pouvoir (?) entre certains cadres, sans bien savoir la connaissance ou position de la direction par rapport à ça. En conséquence, certains salariés pourraient devenir indirectement des boucliers ou des victimes de « ces guéguerres ».
– Les directives nous semblent souvent trop hâtives, ne prenant pas assez de recul sur les situations et les contextes, et peuvent devenir sources de stress voire de contradictions et de tensions.
– Il y a selon nous un trop grand décalage entre le discours officiel et les moyens de la pratique, entre certains engagements pris envers le client et la réalité du terrain et des moyens pourtant connus de la direction comme des chefs d’équipes, un décalage que nous trouvons préjudiciable au personnel qui ne pourrait mettre en pratique et qui peut fausser la perception du client.
– Les principales attentes formulées lors de la grève d’avril 2013, notamment sur l’augmentation des effectifs, n’ont toujours pas trouvé satisfaction.
– Écoute et prise en compte des avis de salariés, comme celles de représentants du personnel nous semblent trop souvent insuffisantes.
– Nous avons acquis la conviction que l’entreprise trouve SUD ou ses représentants indésirables. Nous ne sommes pas susceptible mais bon, le fait que SUD ou les réclamations légitimes de ses représentants puissent ne pas plaire ne devrait pas, par effet de conséquences, constituer un problème pour nous ou pour nos représentants.
– Le Droit n’est selon nous pas assez pris au sérieux, ce qui implique de recourir au droit pour faire appliquer le droit, ce qui augmente d’autant les faits pouvant s’assimiler à des entraves et nous fait élargir notre champ d’alternatives.
– La prévention des risques pour les salariés (physiques ou psychosociaux) n’est à notre sens pas à la hauteur des besoins.
– Devant « la vitesse » de l’entreprise à accéder à certaines attentes légitimes, nous avons souffert d’une impatience qui n’a favorisée ni la confiance en l’employeur ni la sérénité dans le travail de certains.
– Nous pensons que mauvaise foi ou hypocrisies, trop ordinaires selon nous, peuvent être des obstacles plus subtiles que d’autres mais malheureusement tout aussi concret dans l’exercice régulier des représentant du personnel. Là aussi, cela nous invite à compter d’avantage sur nous mêmes et les voies alternatives.