BTHE, Conditions de travail, témoignage

Enquête EHPAD : conditions de travail / conditions de séjour – même combat

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Conditions de travail / conditions de séjour : même combat

Vous avez été nombreux depuis que cet espace existe à nous adresser des témoignages, des attestations, des informations, des documents. Une mine d’or pour nous, tellement tout cela est révélateur d’un profond malaise et souligne le concret des dérives. Il nous a fallu du temps pour trier, vérifier, creuser et regrouper par problématique, par entreprise ou par établissement. Un temps utile aux vues de tout ce qui en ressort et des grandes possibilités que cela confère à notre quête de transformation de la société.

Vous nous avez ainsi encouragé à continuer d’alimenter cet espace qui au départ n’avait qu’une mission temporaire.

Vous nous avez aider en nourrissant de très belles perspectives de victoires juridiques, et ou de crédibilité médiatique : Pour continuer de nous faire parvenir attestations, photos, et autres docs de témoignage par mail, merci d’utiliser la nouvelle adresse de ce lien et de ne plus utiliser la précédente qui n’a plus cours.

Par vôtre nombre et celui de vos messages, vous nous avez montré que des problèmes que l’on croyait marginaux étaient en réalité beaucoup plus généralisés et que leurs causes étaient circonscrite à des lignes directrices désormais mieux identifiées.

Vous nous avez ouvert les yeux sur l’utilité de notre communication collaborative, pour nous comme pour tous ceux qui nous lisent.

Des clients ou autres usagers nous ont apporté autant (sinon plus par leur nombre) que les salariés écœurés, renforçant notre conviction sur le fait que les améliorations souhaitées de partes et d’autres sont justifiées par les mêmes causes. Les attentes des familles clientes comme celles des salariés doivent donc s’attaquer à la racine des mêmes maux bien qu’avec des moyens différents. Et l’esprit de l’union Syndicale Solidaires trouve ici tout son sens.

A présent, et pour fructifier cette formidable opportunité que constitue nos moyens mutualisés pour améliorer les choses, nous soumettons le lecteur à une enquête qui nous permettra d’optimiser encore nos moyens.

Merci à tous ceux qui nous ont font connaître autour d’eux, d’inviter autour d’eux à prendre part à cette enquête !

Votre avis, et surtout vos témoignages nous sont précieux et nous intéressent.

Nous nous intéressons particulièrement ici à la quantité des moyens humains disponibles dans la prise en charge quotidienne (nombre de poste, qualification, turn over, absences, etc)

Pour traiter efficacement vos témoignages, merci de nous dire :
Le nom de l’entreprise, le nom de l’etablissement, et si vous êtes un salarié, un client ou autre à préciser.

BTHE, EHPAD du groupe, Politique groupe

Fusion Korian Medica, la bataille de « l’or gris » – Communiqué de presse de la Fédération SUD Santé Sociaux

*La bataille de « l’or gris ».*

La concertation pour la future loi sur la dépendance est lancée ce jour, pour être votée fin 2014, annonce Michelle Delaunay Ministre déléguée aux Personnes Agées.

C’est dans ce contexte que le groupe Korian absorbe le groupe Médica, annonce faite le 18 novembre dernier à la plus grande surprise des salarié-e-s, créant la plus grosse entreprise privée européenne d’exploitation de « l’or gris ». Le groupe nouvellement créé concernera  15 000 salarié-e-s, pour un parc de 600 maisons de retraites accueillant 57 000 personnes avec pour objectif affiché en 2017 un chiffre d’affaire de 3 milliards.

Ce projet de deux poids lourds du marché de la dépendance, le fameux « or gris », est caractéristique d’un secteur privé lucratif où l’insolence des profits n’a d’égal que l’indifférence des pouvoirs publics vis-à-vis des incidences sur les personnes accueillies et les salarié-e-s. Milliards et aubaine spéculative pour les actionnaires,  dégradation des conditions de travail, déqualifications de postes et glissements de tâches pour les
autres au détriment de la qualité des prises en charge.

SUD Santé Sociaux s’interroge par ailleurs sur l’arrêt de l’activité Ehpad (Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées Dépendantes) d’ici 2020 de l’APHP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris) libérant par la même un gisement de « clientèle »…pour le secteur lucratif.

La fédération SUD Santé Sociaux réaffirme que la prise en charge des personnes âgées dépendantes doit se faire dans le cadre de la solidarité intergénérationnelle financée par la Protection Sociale et organisée par le Service Public.

SUD Santé Sociaux refuse que salarié-e-s et usager/usagères puissent faire les frais des parties de Monopoly auxquelles se livrent les actionnaires pour leur plus grand profit et se battra pied à pied contre toutes les dérives de ce système.

Pour le secrétariat SUD Santé Sociaux :

*Patricia Garcia*, secrétaire générale

Le Communiqué en Pdf

BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Politique groupe

État des lieux avant fusion – Baromètre syndicale

D’ici à la fusion Korian-Medica, à quoi les salariés de Korian peuvent s’attendre ?

La réponse tient selon nous au bilan que l’ensemble des salariés pourraient déjà faire de l’effet des projets « first » et « optim » sur leur conditions de travail depuis le lancement, et des conséquences liées aux baisses de taux d’occupation dans certains établissements.

Pour cette analyse, nous prendrons l’exemple de Korian Champ de Mars dont la particularité est d’être l’un des EHPAD les plus rentables du groupe (sinon Le plus rentable) et d’être aussi l’EHPAD qui a reçu des salariés l’un des plus mauvais taux de satisfaction d’ensemble suite au baromètre social Kommunity.

Le Champ de Mars ne prétend pas pour autant avoir le monopole ou l’exclusivité des problèmes évoqués. L’analyse se veut au contraire solidaire de tous les salariés du groupe Korian qui seraient confrontés à des situations similaires.
Nous souhaitons aussi, dans la perspective d’une fusion, que l’analyse puisse être une base de réflexion sur:
– Ce qu’il ne faudrait pas faire ou généraliser.
– Ce qu’il serait sérieux d’améliorer en priorité.

Confrontés à des difficultés ne datant pas d’hier, les salariés de Korian Champ de Mars ont entendu début août des dirigeants leur exprimer tout l’intérêt qu’ils portaient à leur travail ainsi que l’ambition du groupe pour faire de Korian Champ de Mars un établissement d’excellence voir de luxe. Rien à redire jusque là.
Mais en parallèle de ce beau discours très motivé (pour ne pas dire exalté) tout le monde aura pu apprécier depuis la limite des moyens de cette ambition.. Lesquels se résument exclusivement par des projets en deux mots : « first » et « optim » , projets phares d’une entreprise qui pour devenir numéro un sur le marché de la dépendance compterait beaucoup (trop) sur ses employés.

Plus concrètement, nous avions demandé lors de la grève d’avril, entre autre, qu’on nous rende le demi poste d’ASH perdu lors d’un précédent resserrement de gestion. De même nous demandions plus d’aides soignantes pour palier de façon polyvalente aux imprévus, aux absences trop fréquentes et trop souvent non remplacées, aux prises en charges lourdes et à l’exigence de la clientèle : Un vrai plus dans le service qui donnerait du temps à toutes pour effectuer ces tâches que le bon fonctionnement exige en théorie mais ne permet pas selon nous dans la pratique. Et une juste compensation pour tout ce que selon nous bon nombre de salariés à depuis longtemps enduré.
Cette demande n’aura pas reçu non plus de réponse favorable puisque cela aurait un coût. C’est pourtant selon nous une nécessité toujours d’actualité.
Au lieu de quoi il a été préféré semble-t-il de généralement improviser, soit en pressant les contrats pro dans des conditions plus que limite, soit en profitant à moindre frais de la gentillesse et de la santé de quelques aides soignantes qui n’osent dire non mais qui s’épuisent.

Il y a quelques mois déjà, les salariés volontaires du Champ de Mars avaient été invités à participer à l’action du cabinet de conseil Altedia, venu au secours d’un personnel « malade »* de son travail.

* Selon les termes employés et repris par plusieurs cadres du groupe.

Pour apprécier le « mal » en question, il faut considérer un malaise socio-professionnel très ancien. Malaise que l’entreprise n’a jamais semblé décidé à soigner selon nous. Ni durant la direction catastrophique, aux commandes jusqu’en fin 2011 et encore moins en virant la direction suivante qui nous semblaient pourtant aller dans le bon sens.

° Les charges de travail ont maintes fois été soulignées, sans compter des glissements de tâches voir de poste, et les iniquités.

° Depuis janvier 2013 seulement, les salariés de Korian Champ de Mars ont connu (entre autre):

– 3 Directions
– 3 Idec
– 3 Gouvernant(e)s

À chaque fois, nouvelles pertes de repère et de cadre, nouvelles consignes, et nouvelles organisations. Les nouvelles personnes en poste ne sauraient en être responsables mais on se demande sur quel pied les salariés sont sensés danser chaque fois qu’ils changent de formule et qu’il leur faut accompagner et soutenir encore un nouvel effort de changement?

° Les répercussions de tout ça sur la prise en charge des résidents ont également été signalées. Mais faute d’écoute ou d’actions suffisantes tout en haut le malaise de salariés consciencieux s’est encore creusé et les démissions n’ont pas été en reste.

La grève pour la bientraitance survenue en avril dernier, s’inquiétait de notamment de tous ça et d’une démotivation d’une grande partie du personnel du fait entre autre d’un grand manque de confiance dans la politique du groupe et de certaines de ses manifestations perceptibles.

Auparavant, fin février, un rendez vous au siège diligenté par plusieurs salariés inquiets pour l’avenir de leur établissement, pensait être l’occasion d’un échange constructif face aux vives préoccupations de certains salariés.
Ce rendez-vous avait au contraire précipité une confiance déjà mal en point et les espoirs d’amélioration avec. En cause, le peu d’intérêt perceptible selon nous accordé par le groupe à l’opinion ou l’expertise de ses salariés (presque coupables d’avoir osé solliciter cet entretien). Ceci ayant joué un rôle déterminant auprès des futurs grêveurs.

Suite à tout ça, les salariés ont été extrêmement perplexes et confus devant ce qui était attendu d’eux par le cabinet de conseil Altedia. Et qui pourrait se résumer selon nous par : Trouver soi mêmes des solutions à des problèmes qui découlent nous semble-t-il de la politique ou de certaines inactions du groupe.

C’est certainement dommage que l’expertise de ce cabinet n’ait pu aller un peu plus loin. La faute sans doute à ce que les salariés ont perçu comme un nouveau projet imposé et qui déresponsabiliserait encore  et toujours les grands décideurs.
Le constat à mi-projet reste malgré tout extrêmement révélateur et sous entend tout ce que le groupe doit améliorer (iniquité, glissement de tâches, manque de clarté des attentes et des consignes, fréquence des turn-over du personnel d’encadrement, absences/non remplacements, charges de travail trop lourdes, manque de reconnaissance, de gratification et de valorisation professionnelle, etc.).

Une amélioration conditionnée selon nous par la nécessité d’une volonté des décideurs de favoriser davantage le service et le personnel.

Force est de constater que le projet d’entreprise Korian Optim est bien incapable d’assurer l’effectif d’aides soignants normalement prévu au quotidien pour le Champ de Mars.
Les absences d’AS sont si nombreuses que si ont additionne les heures d’absence remplacées et celles qui ne le sont pas, ont arrivait sur une période de 6 mois à une moyenne de prés de 2 ETP (emploi à temps plein) par jour.

Cette analyse semble être largement confirmée par les résultats du baromètre social Kommunity.
Les manques : de confiance en l’avenir, de reconnaissance, de rémunération, de ressources, de formation qualifiante, d’écoute, de sécurité, de soutien hiérarchique, sont autant de signaux que nous trouvons extrêmement préoccupant quant aux conditions de travail et qui nécessitent selon nous des actions fortes de la part du groupe sous peine de creuser encore plus les mécontentements et les troubles.

Avant de vouloir croître, et d’être tenté d’exporter « l’efficacité » de son modèle à d’autres, Korian devrait selon nous prendre TOUTE la mesure de la gravité de situations qui se répètent.
Ne pas le faire reviendrait selon nous à généraliser sur l’ensemble du personnel un climat délétère avec toutes les conséquences que l’on peut craindre avec.

Vouloir rassurer les actionnaires, c’est bien. Mais une réflexion comparative des politiques RH de Medica et Korian, avec les IRP respectives, nous semblerait au moins aussi importante.

BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Politique groupe

Une assistance pyschologique et sociale pour les salariés : Bonnes nouvelles !

 

Les salariés de Korian Champ de Mars peuvent s’en réjouir, le poste de psychologue du travail perdu depuis deux an est de nouveau pourvu.
Il s’agissait d’une demande de tous les salariés, aussi nécessaire qu’urgente vue de l’importance des risques psychociaux et autres tensions. De plus ce poste bénéficiait d’une dotation de financement public.
Malgré cela, il aura fallu le réclamer sans relâche pendant prés de 6 mois pour l’obtenir. Ce qui montre, comme pour d’autres revendications de la gréve, à quelle vitesse peuvent être traitées les urgences liées au personnel en comparaison de la réactivité sur les questions commerciales.

Pour les salariés intéressés, la psychologue du travail est présente sur l’établissement 2 demies journées par semaine, tous les mardis après-midi et vendredis aprés-midi.

Bienvenue à elle !

Autre bonne nouvelle présentée hier au salariés du Champ de Mars : le groupe Korian s’est doté d’une assistante sociale. Une seule pour 10 000 salariés, mais quand même. Quand on considère (au moins au Champ de Mars) les difficultés rencontrées par bien des salariés sans aucun soutien jusque là, cette nouveauté est là aussi très bienvenue. D’autant que par un.cercle vicieux, les difficultés sociales et professionnelles des salariés très souvent se rejoignent.

Pour tout salarié du groupe Korian désireux de solliciter ses services : Adressez vos demandes à votre direction qui les transmettra. Ses coordonnées seront communiquez bientôt ainsi qu’une présentation papier de ses domaines d’intervention.

Précisons que les femmes composent la grande majorité des employés du groupe korian. Or du fait d’inégalités qui perdurent encore en France, les femmes sont plus exposées que les hommes à bon nombre de problèmes sociaux. Une femme seule, migrante, endettée, avec des enfants à charge, le sera encore plus, sans que ce profil soit rare dans les EHPAD!

Pour allez plus loin sur les questions liées aux femmes nous invitons le groupe à considérer sérieusement avec ses partenaires sociaux les aventages sociaux spécifiques suplementaires pouvant être mis en place par le groupe lors de grossesses, maternité, naissances, (rappelons la nature physique non négligeable du métier de soignant) ou sur les questions de garde.

Pour approfondir voir aussi la très bonne brochure rédigée par l’intersyndicale : Brochure_intersyndicale_femmes_2012

 

 

Pour compléter la panoplie bientraitante à l’égard du personnel, il conviendrait aussi de considérer la mise en place d’un service pour faciliter les échanges entre les salariés et le gestionnaire de paie. Les erreurs ou les retards (paie, solde de tout compte, éléments variables) sont trop fréquents et très pesant pour le personnel au point que les ressources humaines ont plusieurs fois dûs intervenir pour accélérer la répartition.

BTHE, Champ de mars, CHSCT, Conditions de travail

ABSENCES : Attention danger !

 

Depuis longtemps déjà (trop longtemps) nous avons décrit le fléau lié aux absences récurrentes d’aides-soignantes ou plutôt les problèmes majeurs posés par les non remplacements trop fréquents.

voir notamment :

la page des mauvaises conditions de travail détaillée

l’article sur les paradoxes de l’institution

Une gestion plus serrée

Une maison sous tension

Le témoignage de la vie des étages

Le témoignage d’une ancienne IDEC

et le contenu des revendication de la grève d’avril dernier

Force est de constater que le projet d’entreprise Korian Optim est bien incapable d’assurer l’effectif d’aides soignants normalement prévu au quotidien pour le Champ de Mars. Il avait pourtant été présenté au mois d’avril comme la solution qui réglerait le problème des absences.

Dans la pratique, nous constatons que les absences d’AS sont si nombreuses que si ont additionne les heures d’absence remplacées et celles (nombreuses) qui ne le sont pas, on arrive a une moyenne de prés de 2 ETP (emploi à temps plein) par jour (sur la période des 6 derniers mois).

En conséquence, il en découle une exacerbation des tensions inter soignants, une défection des vacataires et l’exaspération ou l’épuisement des titulaires. Ce qui rend la tâche encore plus difficile à qui cherche des remplaçants.
Autre difficulté pour fidéliser les vacataires, et qui a été souligné lors du dernier COVIRIS par le chef du soin : les bas salaires proposés lorsque l’on sait que certaines dames de compagnie qui travaillent au Champ de mars gagne autant avec un seul resident à charge qu’une aide-soignante à qui incombe une charge autrement conséquente. Et comme si les SMC n’étaient pas assez bas, une grande partie des vacataires sont embauchés au SMC d’une ASH en remplacement d’une ASD.

En conclusion : Il est urgent d’embaucher plus d’aides-soignantes. Un poste de « volante » serait alors comparable à celui de la « tournante » chez les ASH. Cela permettrait un meilleur service de soin, une alternative moins friable en cas d’absence et une meilleur prise en charge au rez-de-chaussée.

Aujourd’hui, si nous nous permettons cette piqure de rappel, c’est parce que la situation actuelle nous rappelle un peu trop celle de janvier, février dernier. Et nous ne voudrions pas que face aux manifestations des mêmes symptômes, le siège ne refasse une deuxième fois la même erreur. Le siège doit enfin selon nous prendre TOUTE la mesure de la gravité d’une situation qui se répète et la mesure de sa responsabilité.
Ne pas le faire reviendrait à généraliser sur l’ensemble du personnel un climat délétère avec toutes les conséquences que l’on peut craindre avec.

Cet établissement a besoin d’avancer. Aussi nous invitons les décideurs à bien relire avec la plus grande lucidité possible leurs mémos et notamment le compte rendu de la réunion du 27 février dernier au siège et celui du 6 mars lors du mouvement de grève spontané.

Conditions de travail, Métiers

Fiche de métier : les missions de l’Aide Soignante (ASD) en EHPAD

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Pour vous syndiquer et trouver votre syndicat cliquez ici. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire prévu ou « commentaire » en fin d’article.

Rejoignez-nous, suivez-nous, Informez-vous avec nous,

contactez-nous

Fiche Métier de l’AS diplômée en EHPAD :

Suivant la classification des emplois de la convention collective du 18 avril 2002, au 1er avril 2014, le métier d’Aide Soignant se rattache à la filière Soin, Position 1, niveau 2 – Employé-e Qualifié-e – coefficient 222, soit un salaire minimum conventionnel (SMC) brut mensuel de 1549,56€ +1% (par année d’ancienneté) – Ce salaire peut augmenter selon des accords d’entreprise ou d’établissement et à chaque augmentation de la valeur du point (6.98 au 1er avril 2014).


Voici une fiche de poste présentant le métier et les missions de l’Aide Soignante (ASD) en EHPAD
.

Bien sûr ça fait beaucoup de tâches, c’est la raison pour laquelle on ne manque jamais de rappeler que pour tout ça il faut du temps et que le temps dépend en grande partie du nombre de soignants.

Les missions de l’aide soignante en EHPAD (dans le privé comme dans le public) soulèvent de nombreuses questions et problématiques.
Beaucoup nous disent: « je n’ai pas le temps de faire tout ça » ou alors « pas avec tous les résidents », ‘il y a souvent des collègues absents et on nous demande de faire leur travail en plus du notre », ‘je manque souvent de protection », « quand je m’occupe d’un résident, je suis souvent sollicité pour aller m’occuper d’un autre », « à force de faire trop vite, j’oublie ce que j’ai appris en formation », etc.

Cette fiche n’est pas là pour culpabiliser toutes les aides soignantes qui n’ont pas 8 bras, Cette fiche présente les missions que l’ensemble des professionnels aimeraient pouvoir accomplir (de l’humain, du social, plutôt qu’une prise en charge à la chaîne). C’est un support de réflexion collective visant à améliorer des conditions de travail qui dans la majorité des cas ne permettent pas de faire ça.
SUD encourage tous les professionnels qui aiment leur métier mais qui souffrent de ne pouvoir l’exercer comme il faudrait à ne pas rester seuls mais à participer à cette réflexion et à la recherche de solutions.

Car pour travailler mieux, il existe des moyens humains, différents de ceux que proposent les directions des EHPAD et les politiques d’entreprise.


1. Dispenser des soins d’hygiène et de confort à la personne.

  • 1.1.installer et mobiliser la personne

    • Assurer le réveil et le lever des patients
    • Solliciter et stimuler au quotidien les différentes fonctions afin de conserver ou de développer l’autonomie des patients à différents moments et diverses activités dans la journée

  • 1.2.dispenser des soins liés à l’hygiène corporelle et au confort de la personne

    • Préparer le chariot pour la toilette
    • Aider à la toilette (totale ou partielle),
    • Faire les changes
    • Faire l’esthétique
    • Aider à l’habillage
    • Prévenir les risques d’escarres
    • Masser les membres inférieurs pour soulager
    • Participer à la gestion des stocks des produits (incontinence et autres) : assurer commandes et rangement
  • 1.3.dispenser des soins liés à l’alimentation

    • Participer à la distribution des repas
    • Aider certains patients à prendre leur repas au besoin
    • Contrôler la prise du repas
  • 1.4. dispenser des soins liés à l’élimination

    • Accompagner les patients aux toilettes pour rééducation urinaire
    • Aider à l’élimination

  • 1.5. dispenser des soins liés au sommeil

  • 2. Observer la personne et mesurer les principaux paramètres liés à son état de santé

  • 2.1. Observer l’état général et les réactions de la personne

    • Observer et transmettre les informations sur l’évolution des signes cliniques du patient et donner l’alerte
  • 2.2. Observer et mesurer les paramètres vitaux

    • Prendre la température
    • Faire la pesée
    • Surveiller les selles
  • 3. Aider l’infirmier à la réalisation de soins

  • Distribuer et aider à la prise de médicaments préparés par l’infirmier (si acte de la vie courante)

  • Aider aux soins mortuaires au sein d’un service en établissement

    • Participer à la prise en charge du corps en cas de décès
    • Effectuer la toilette mortuaire et l’habillage
    • Aider au transport du corps au dépositoire
  • 4. Assurer l’entretien de l’environnement immédiat de la personne et la réfection des lits
    (environnement direct et indirect)

  • 4.1.Assurer l’entretien de la chambre

    • Disposer sur le chariot le matériel nécessaire à l’entretien des chambres (produits désinfectants)
    • Nettoyer la chambre (surfaces : lit, table de nuit, armoire…)
    • Envoyer le linge sale à la lingerie
    • Récupérer le linge en provenance de la lingerie et le ranger dans les armoires
    • Dresser le couvert et débarrasser les tables
    • Nettoyer les tables
    • Préparer les chambres pour la visite de la famille lors d’un décès
  • 4.2. Refaire les lits

    • Faire le lit
    • Changer les alèses et la literie au besoin
  • 5. Entretenir des matériels de soin

  • Laver, décontaminer, nettoyer, désinfecter certains matériels de soin

    • Préparer et tester la solution de décontamination
    • Mettre les matériels à décontaminer selon les procédures définies
    • Nettoyer, sécher et conditionner les matériels
  • Entretenir les chariots propres et sales, les chaises roulantes et les brancards

  • Contrôler et conditionner le matériel à stériliser ou à désinfecter

    • Envoyer le matériel au service de stérilisation
  • Contrôler et ranger le matériel stérilisé

    • Ranger le matériel
  • 6. Recueillir et transmettre des observations par oral et par écrit pour maintenir la continuité des soins.

  • Recueillir les informations concernant les soins et les patients

  • Rechercher dans le dossier de soin les informations nécessaires à l’activité

  • Transmettre les informations sur les soins et les activités réalisées

    • Participer à la tenue du cahier de communication interne
  • Transmettre les informations sur le comportement du malade et son environnement

    • Participer aux réunions de service
  • Transmettre les observations et mesures réalisées

    • Participer à la tenue des dossiers de soin : fiche de poids, de selles
  • Renseigner le dossier de soin pour les activités et les observations réalisées

    • Participer aux transmissions orales et écrites concernant le patient : aspect physique, psychique et social
    • Participer aux transmissions orales et écrites concernant le patient : suivi comportement, activités
    • Participer au projet de vie : collaborer au suivi de la démarche de soin (constat, objectifs, actions) et à l’évaluation de l’autonomie
  • 7. Accueillir, informer et accompagner les personnes et leur entourage

  • Assurer une communication verbale et non verbale contribuant au bien-être du patient

    • Gérer les communications téléphoniques et transmettre les appels
    • Accompagner les patients en fin de vie : apporter soutien et réconfort : présence, parole,…

  • Accueillir les personnes : écouter et apporter une réponse adaptée et appropriée au malade et à sa famille

    • Répondre au téléphone et passer les communications à la personne concernée ou répondre en cas de renseignements simples demandés
    • Participer à l’accueil des patients et de leur famille
    • Répondre aux sollicitations des patients
    • Gérer les angoisses face à la mort, la solitude ou la maladie en rassurant les patients
    • Répondre aux sonnettes
    • En cas de décès, accueillir et prévenir
    • En cas de décès, répondre aux questions éventuelles

  • Transmettre des informations accessibles et adaptées aux familles et au patient en fonction de la réglementation

    • Participer au soutien des familles en cas de décès

  • Donner des conseils simples aux familles et aux patients sur l’hygiène de la vie courante

    • Accompagner les patients dans leurs différents déplacements
    • Assurer la sécurité et la protection des patients

  • Expliquer le fonctionnement du service

    • Informer sur le fonctionnement de l’établissement : organisation, horaires, activités

  • Stimuler les personnes par des activités

    • Mettre en place et/ou participer aux animations et activités occupationnelles : aide à la marche, coiffure, esthétique, jeux, gymnastique…
  • 8. Accueillir et accompagner des stagiaires en formation

  • Accueillir les stagiaires, présenter les services et personnels

    • Prendre en compte l’origine : élèves aides-soignants,..
    • Applique les protocoles de stage/d’accueil des stagiaires
  • Montrer et expliquer les modalités de réalisation des activités

    • Prendre en compte l’environnement
    • Informer des procédures à mettre en œuvre
    • Communiquer les protocoles
    • Expliquer et contrôler le respect des fonctions de chaque professionnel

    • Faire le lien avec le programme de formation
    • Observer la réalisation des activités par le stagiaire

    • Apporter son appréciation lors de l’évaluation

      • Utiliser les documents de suivi et d’évaluation de stagiaires
      • Participer à l’évaluation en respectant les critères en vigueur
BTHE, Champ de mars, Conditions de travail, Politique groupe, témoignage

Travail et séjour en EHPAD – Paradoxe de l’institution

Un article qui nous semble important alors que de plus en plus de salariés du Champ de Mars se voient passibles de sanctions pour des « fautes » qui dans plusieurs cas découlent selon nous d’abord d’une mauvaise politique santé ou d’entreprise et de dysfonctionnements indépendants des salariés qui pourraient pourtant être mis en cause.

Raison qui nous vaut cet article sur l’origine d’un paradoxe entre conditions de travail et réalité des attentes du séjour.

On peut toujours minuter le temps d’une toilette, d’un change, d’une aide au repas, d’un transfert, d’un levé, d’un couché, d’un déplacement, d’un goûter, d’une transmission au DRI, d’un pansement ou d’un soin, du nettoyage d’un lieu ou d’un meuble, d’une aide au repas, etc. On peut multiplier par X répétitions puis par Y résidents et diviser le tout par Z employés. Il est possible que le résultat soit juste et tienne dans la journée de travail des salariés. (nous avons vu de telles approches)

MAIS
un EHPAD n’est pas une usine. Et cette approche ne saurait prendre en compte la masse d’imprévus quotidiens qui jalonnent la chaîne de la prise en charge et de l’accompagnement des résidents :

Les absences, les problématiques de remplacement et de vacataires non habitués à l’établissement ou aux résidents, les incidents liés aux résidents ou à l’établissement, les dysfonctionnements, les gestions matérielles, les nombreux échanges humains et professionnels nécessaires de l’employé vers les résidents, les équipes pluridisciplinaires, les familles ou encore les professionnels extérieurs, les manques de tel ou tel produit ou matériel, la pression du taux d’occupation, etc. D’où les problèmes liés aux surcharges de travail, aux glissements de tâches et aux risques psycho-sociaux qui à force en découlent.

D’une manière générale une approche mathématique des tâches et des besoins ne sait pas prendre en compte toutes les variables liés à l’Humain, sensé être au coeur de nos métiers.
Pourtant, cette logique prévaut dans les EHPAD qui se contentent généralement d’appliquer le minimum imposé par les ARS et les Conseil Généraux qui les financent : dotations de soin et de personnel.

D’un côté les instances ARS et Conseil Général ne sont pas prêtent à accorder plus de fonds, de l’autre côté les EHPAD, pour maximiser leurs profits, ne veulent généralement pas dépenser plus.

Les moyens accordés par ARS et Conseil Généraux sont sensiblement identiques d’un EHPAD à un autre proportionnellement au nombre de résidents accueillis. Dans les EHPAD non lucratifs comme dans les très lucratifs on trouvent donc des moyens humains et matériel similaires, et ce que le client paye 2000 ou 6000€ par mois. Pourtant, compte tenus des profits réalisés par certains établissements, nous estimons qu’il est sur un plan déontologique inconcevable que ne soient pas consenties davantage de dépenses de service ( nombre de postes et équipements) pour les établissements qui en ont largement les moyens.

Dans la pratique pourtant, le soucis de la qualité ne semble pas prêt à remettre en question la
logique mathématique vu plus haut dès lors que cela aurait un coût.

Du coup, des postes supplémentaires dans le soin et l’hébergement* ne sont toujours pas à l’ordre du jour.

* Rappelons que l’effectif des ASH au Champ de Mars a perdu 1/2 poste. Officiellement parce que la mise en place du bio nettoyage serait capable de faire gagner plus de 15% de temps.  Dans la pratique, il est tout simplement demandé aux ASH de fournir plus de travail qu’avant.

Mais si le temps c’est de l’argent, c’est aussi du travail et du service, et plus un employé manque de temps moins il peut en fournir.

En conséquence, sur la durée, plusieurs aidants finissent par perdent les bonnes pratiques acquises faute d’avoir le temps de les appliquer, le minimum devient la norme à laquelle beaucoup se résignent et par manque de disponibilité les résidents peuvent être sujet à bien des manques sinon à des restrictions de leurs libertés, lesquelles si elles sont signalées seront sans doute reprochés aux salariés.

Il est probable que le modèle EHPAD soit imparfait sans que l’entreprise qui en gère soit nécessairement le seul responsable mais l’entreprise qui réalise de gros profits avec ses EHPAD ne peut laisser cette imperfection peser sur ses seuls clients et salariés, sans avoir sa part de responsabilité.

Ainsi dans bien des cas une gestion du personnel et des stocks en flux un peu trop tendu entraine sur le terrain un manque de moyens humains ou de matériel qui peut entraîner un manque de soin, voire, plus grave, des fautes de soin, de santé ou de sécurité. La réponse au problème consiste généralement à « responsabiliser » ou à culpabiliser le personnel, lui rappelant au passage ce qu’il risque, ce qui entraine pression et peur qui favorisent moins la sérénité que la faute et ainsi de suite. (cf. aussi quid des risques psychosociaux)

C’est un cercle vicieux qui peut faire beaucoup de mal à tous les niveaux et qui doit selon nous recevoir toute l’attention qu’elle mérite des décideurs tant publics que privés qui en sont responsables. Aussi, nous ne pourrions accepter que certains salariés en fassent les frais .

2 Exemples concrets :

– Faute de plus de temps disponible pour la prise en charge, certains résidents désorientés et en souffrance se retrouvent à solliciter avec insistance un personnel d’accueil qui ne peut et ne sait répondre à leurs besoins.

– En cas d’absence, et alors que chaque service suit une organisation de travail très précise, mais pensée hors imprévus, tout le service se retrouve désorganisé. Du fait de l’effort collectif pour palier l’absence, cela crée des vides et donc des manques de service ou de soin ailleurs dans l’organisation. Nous refusons que ces vides puissent être considérés comme faute pour le personnel présent.

Champ de mars, droit du travail, EHPAD du groupe

Connaître ses droits pour les faire appliquer

L’Union Syndycale Solidaires à laquelle adhère SUD Santé Sociaux à créer de nombreuses fiches pratiques destinées à répondre aux questions les plus courantes des salariés (CDD, CDI, VAE, droit à la formation, Salaire, bulletin de paie, contrats, congés,  etc…)

Toutes ses fiches sont consultables ici : http://www.solidaires.org/IMG/pdf/2012-12-22sommairefichessolidaires.pdf

Pour tous les salariés des EHPAD du groupe Korian la convention collective du 18 avril 2002, et l’annexe de décembre 2002 peuvent être téléchargés ici.

Ces documents sont indispensables pour tous les DP et ceux qui veulent comprendre les questions essentielles liées au droit du travail. De plus, la version de la convention est à jour ce qui n’est pas toujours le cas sur place.

Pour être sûr d’un point précis, vous pouvez vérifier sur la toute dernière version de la convention collective directement sur le site de Légifrance

Important : La convention collective prime sur le code du travail chaque fois qu’elle l’améliore, sinon c’est le contraire.

Et pour ceux qui souhaiteraient se procurer le code du travail, vous pouvez aussi nous contacter.

Autre liens importants :

Les risques psychosociaux au travail

D’autres outils Solidaires pour vous aider sur les problèmes liés aux conditions de travail.

S’organiser, agir,  se syndiquer !

Merci de transmettre ces documents à vos collègues pour les aider à connaitre leur droit et à les faire appliquer.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Point météo : On dirait le SUD !

Rappel chronologique :  La gréve pour la bientraitance à Korian Champ de Mars a eu lieu entre le 4 et le 21 avril 2013, entrecoupée de plusieurs trêves. Le dépôt de préavis qui a été déposé le 29 mars est consultable sur ce blog : Ici

Le déroulement, et le bilan du mouvement social d’avril sont résumés sur cet article et sur celui-là.

Dès l’arrivée de SUD à Korian Champ de Mars nous avons ressenti que tout en haut ça faisait l’effet d’un événement indésirable, d’un embarras, d’une gêne… Nous vous épargnons la longue liste d’exemples ici mais plusieurs cadres du siège et du Champ de Mars n’ont pu du coup s’empêcher de questionner notre représentant de section sur le fait de savoir :  Pourquoi avoir choisi SUD?

Hein!? Nan mais alors…

Suivant cette même logique, perçu comme discriminante, le nom du même représentant a été prononcé ça et là depuis, dans plusieurs établissements, par différentes directions ou cadres du groupe, et en des termes qui en disent long sur les intentions du groupe… Précisons bien que le représentant en question n’a pourtant connaissance d’aucune faute ni d’aucun reproche qui saurait justifier cela.

Face à toute démarche qui tiendrait du harcèlement, de la discrimination ou de l’intimidation, SUD et Solidaires ont toujours été et resteront très vigilants et très mobilisés contre tout éventuel recours à des techniques dite de « Poursuites-baïllons » ou assimilées.

La société Korian qui a su mettre SUD en demeure pour ce blog, ne semble ne pas savoir ou ne pas vouloir voir en nous les interlocuteurs et partenaires sociaux que nous sommes, en l’occurrence une force de proposition vouée à améliorer une situation devenue insupportable pour un trop grand nombre. Pourtant, on peut lire ça et là combien l’entreprise dit accorder de l’importance au dialogue sociale…

Pour ceux qui ne nous connaissent pas, nous vous recommandons un peu de lecture Solidaires par ci et le bonne Santé de SUD par là.

Fort de son expérience et de la richesse de ses réseaux, SUD peut ainsi agir via la mobilisation, la communication, la visibilité, et les actions Solidaires que certaines directions taxent parfois de « mauvaise presse » parce que oui: SUD dit tout haut et d’une voix plurielle ce que certaines entreprises préfèreraient cacher bien bas.

La position de SUD ici consiste à solidariser encore plus les salariés contre les méfaits ressentis d’une certaine politique d’entreprise sur leur travail, pour donner à chacun les moyens de s’affirmer, de s’unir et de (re)prendre son travail en main. Ceci dans l’intérêt de tous : salariés, résidents ainsi qu’employeur pour peu que ce dernier sache résister à la tentation dévastatrice des profits records de courts termes pour y préférer une perspective plus viable pour tous dans le temps.

Ce blog, tend à informer les salariés mais aussi les pouvoirs publics ou toute personne concernée par les problématiques du Champ de Mars ou plus généralement par celles, ailleurs, qui découleraient de la même politique de groupe.

Ce faisant, nous ouvrons ainsi les débats, publics et collaboratifs,  sur les enjeux et les risques colossaux qui concernent ce marché de la dépendance en matière de travail et d’humanité.

Que ceux qui souhaiteraient une réponse pense à laisser une adresse e-mail.

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

une maison sous tension

On a récemment pu lire sur ce blog combien les sociétés Korian et Médotels, de la plume de leur représentant, contestaient ou minimisaient les mauvaises conditions de travail que nous y avons dénoncé depuis quelque mois.

Depuis quelque mois pourtant, ces conditions se sont encore dégradées…

Portés par une sérieuse inquiétude, et dans l’intérêt de tous, nous attirons toutes les attentions compétentes sur une situation extrêmement tendue à Korian Champ de Mars dans tous les services. En cause, tout ce que nous avons déjà dénoncé ici et qui à la longue crée un climat bouillonnant.
Les tensions sont vives et palpables et nous nous permettons notamment ce petit rappel vers notre article sur les risques pyschosociaux afin que tout soit fait pour éviter que cela ne s’aggrave.

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Pour un autre point de vue

Le 28 juin, sur demande du groupe Korian et de la société Medotels, nous avons mis en ligne selon les conditions voulues par les intéressés, le droit de réponse à l’article Liste intégrale des revendications adressées le 29 mars 2013 que leurs représentants ont rédigé et adressé à nos bureaux.

Grâcieusement, et parce que nous accordons une réelle importance à la transparence et au dialogue social, nous avons laissé cette réponse plus de deux jours durant en première place de notre espace.

Et comme il convient d’accorder à cet écrit la réponse qu’elle mérite, soyez d’abord assuré, cher monsieur, que nous avons bien agréé l’expression de vos salutations distinguées.

Nous saluons l’initiative de ce courrier qui témoigne selon nous d’une prise de conscience par les dirigeants du groupe de l’importance des problèmes que nous avons soulevés et constitue un premier pas bienvenu vers le dialogue social.

Concernant le contenu de votre réponse, nous nous devons cependant de réagir sur plusieurs points de désaccord qui nécessitent des précisions :

Vous nous écrivez :

« Vous écrivez, tout d’abord, que Korian se livrerait à des actes de «harcèlement comme technique de management» et insinuez qu’elle recourrait à de prétendues « manipulation » et « intimidation », ce qui caractériserait les « mauvaises conditions de travail », que vous vouez aux gémonies. »

C’est le représentant du groupe qui présente dans sa lettre la chose ainsi et en y associant aussi directement Korian, pas nous. Nous avons demandé, parmi d’autres revendications, le bannissement de ces pratiques, que nous avions bien connues, disparues depuis un an et soudainement réapparues. Plusieurs témoignages reçus depuis, en provenances d’autres établissements, nous ont d’ailleurs appris que nous n’étions pas les seuls.

Ces pratiques ne sauraient pourtant caractériser à elles seules les mauvaises conditions de travail évoquées même si elles y contribuent.

Vouez les mauvaises conditions de travail aux gémonies est une concept qui, syndicalement, serait très intéressant mais difficile à concevoir.

Vous nous dîtes aussi :

« Nous ne contestons pas le droit à la liberté d’expression de quiconque et, qui plus est, le droit de polémique que possèdent les syndicats.

Après le courrier de Mise en demeure de retrait de « contenu illicite » adressé par Korian au sujet de ce blog et qui qualifiait la quasi totalité de nos articles de “diffamatoires” ou “injurieux”, on se félicite du progrès et que Korian et Medotels nous reconnaissent enfin aujourd’hui ce droit à nous exprimer.

D’ailleurs vous rajoutez :

“Toutefois, de telles allégations, qui ne sont fondées sur aucun élément tangible et qui sont assénées de manière péremptoire, excèdent le droit de libre critique. »

Des revendications ne sont pas des allégations et, avec les salariés dont nous représentons les intérêts, nous sommes particulièrement bien placés pour savoir sur quels éléments objectifs elles se fondent.

Vous nous expliquez que :

“Korian a toujours honni au sein de ses établissements les comportements que vous lui prêtez et s’est évertuée, tant pour le bien de ses salariés que pour la qualité des prestations offertes aux résidents, à assurer des relations de travail saines et éthiques et à accompagner ses employés dans leur évolution de carrière.”

Nous sommes un peu surpris par le “toujours”, juste devant “honni”. Nous ne prêtons pas directement à Korian de comportement particulier en la matière des pratiques dénoncées, mais dès lors qu’une revendication vise l’amélioration d’une situation nous pensons que la recherche de celle-ci et de ses moyens incombe à Korian. D’autant que plusieurs messages de soutiens et plusieurs témoignages reçus de salariés ou ex salariés du groupe Korian  nous ont informés que Korian Champ de Mars n’en aurait pas l’exclusivité.

Vous ajoutez :

“ C’est dans cette perspective qu’elle a mis en oeuvre des formations aussi diverses et complètes que BEST (Bientraitance, Ethique et Soins pour Tous), Humanitude dont l’objectif est de former le personnel à la prise en compte du bien-être des personnes au quotidien ou encore Campus Korian dont le but est notamment de familiariser les équipes de management aux bonnes pratiques de gestion du personnel.”

Nous reconnaissons une vraie qualité à ces formations mais leur qualité se heurte malheureusement à la dure réalité des conditions de travail, lesquelles ne permettent souvent pas de mettre toutes les bonnes pratiques en pratique.

Quant à l’accompagnement des employés dans leur évolution de carrière, on déplore bien trop peu de formations diplômantes pour que cette perspective soit complète. Nous n’avons cependant jamais entendu parlé de Campus Korian et n’avons donc pu en mesurer les effets. Mais sur le plan du management, nous avons souvent observé les conséquences sur les équipes de la pression du chiffre (le taux d’occupation entre autre) et d’une quête de profitabilité un peu trop maximisée ; pression qui se déporte du sommet de l’entreprise jusqu’aux premiers maillons des EHPAD.

Sur les salaires vous écrivez :

“ Elle a constamment garanti à ses employés des rémunérations compétitives et en adéquation avec leur compétence et leur ancienneté et respecté les règles du droit du travail, que ce soit au titre des congés payés, qui n’ont jamais été «grignotés» contrairement à ce qui est mentionné, qu’au titre de la valorisation et du paiement des heures supplémentaires.”

Ce ne sont pas les congés payés qui ont été grignotés, mais le nombre de postes d’ASH… Et au vu du nombre d’absences qui n’ont pas été remplacées (voir la période d’avril et mai par exemple) on pourrait appliquer la même formule pour les postes d’AS.

A notre grande surprise, vous écrivez aussi :

“ Le consensus qui est intervenu entre la direction et une partie du personnel de l’établissement Korian Champ de Mars suite au mouvement social survenu début avril afin, notamment, d’obtenir plus de personnel, démontre plus que tout, malgré un contexte économique particulièrement difficile, notre volonté d’instaurer des conditions de travail meilleures et plus harmonieuse.”

Nous sommes ravis d’apprendre qu’un consensus est intervenu entre la direction et une partie du personnel… La dite partie du personnel n’était pas au courant. Nous en étions resté à une rencontre des plus décevantes au siège le 16 avril suivi d’un courrier de Korian adressé à sa clientèle et que nous avions commenté le même jour  sur ce blog. Devons nous comprendre que l’établissement a obtenu depuis plus de personnel ? Là aussi, nous n’étions pas au courant mais nous applaudissons des deux mains cette très bonne nouvelle !

Peu avant la fin vous écrivez :

“Il est, par ailleurs, allégué que les prétendues «mauvaises conditions depuis des années» seraient « vecteurs de maltraitance sur les personnes âgées dont nous avons la charge ».

Une telle assertion, d’une particulière gravité, tant pour Korian que pour les membres de son personnel, se heurte, là encore, aux réalités matérielles.

Pour s’assurer du traitement irréprochable par ses employés des services octroyés aux résidents de ses établissements, a été instauré tout un panel de services et d’outils ».

Plus les réalités sont nombreuses, plus il fait mal de s’y heurter. Un employé qui travaille seul, sur un étage prévu pour deux, parce que son collègue absent n’a pas été remplacé, ou un autre qui bouche les trous laissés par cette même absence aura beau être irréprochable ce n’est pas pour autant que le service le sera. Idem pour un chef de service soumis à une trop grosse pression des chiffres (nombre de protections, non remplacement d’AS si le TO est trop bas, etc..)

Deux paragraphes plus loin vous concluez par:

“C’est toutefois les bons résultats obtenus en 2012 qui sont les meilleurs gages de la qualité de nos services ».

Nous avions cru constater une dégradation des conditions de travail et de séjour quasi proportionnelle aux bons résultats de l’entreprise… Mais si la réponse à nos problèmes se résume à l’augmentation des chiffres, alors nous voilà rassurés…

Jusqu’à présent, les salariés ne savaient pas qu’ils allaient mieux.

Voilà qui méritait d’être dit.

Et pour conclure cet article, une autre occasion de se réjouir pour tous les salariés du groupe qui réalisent chaque jour tout ce que le groupe a fait pour eux mais qui ne vous on jamais vu :

Publiée le 27 juin 2013, sur « Le revenu TV » (si si ça existe)

« Le directeur général de Korian  explique sa stratégie et son plan de marche pour relancer la dynamique boursière du spécialiste de la dépendance. »

http://www.lerevenu.com/interviews/2013062751cc35402ace3/korian

Coïncidence des calendriers?  Nous recevions  le même jour, une lettre du même monsieur faisant jouer le droit de réponse dont nous venons de parler.

Champ de mars, Conditions de travail, droit du travail, EHPAD du groupe, Politique groupe, témoignage

Vigilance Solidaire

A Korian Champ de Mars et ailleurs, sanctions, mise à l’écart ou intimidations se multiplient depuis peu touchant des salariés solidaires du mouvement de grève pour la bientraitance survenu en avril 2013 ou qui ont tendance à dire ce qu’ils pensent quand ça ne va pas. Ce n’est bien entendu pas formulé en ces termes mais nous seront extrêmement vigilants et mobilisés pour éviter et combattre toute dérive.


Nous concernant, en plus de la récente mise en demeure visant ce blog, certains ont même entendu de la bouche de leurs directions : Il « n’obtiendra rien de la grève, la seule chose qu’il va gagner c’est de se faire virer ». Le « IL » de ces propos désignant ici le Représentant de la Section Syndical Sud présente à Korian Champ de Mars et à l’initiative du mouvement de grève. Un bel exemple parmi d’autre de comment le groupe entend respecter la liberté d’expression et l’Article L1132-2 du code du travail.

Vous qui avez soutenu notre effort en faveur de la bientraitance et d’une réelle amélioration des conditions de travail, ne restez surtout pas isolés, soyez vigilants, comme nous le sommes, et n’hésitez pas à prendre contact avec nous pour rassembler les témoignages, pour trouver des soutiens locaux et réagir au premier signe d’hostilité contre vous.

Les quelques 14000 salariés qui constituent « la première richesse de l’entreprise » ( selon les mots relevés sur le site du groupe Korian dans la rubrique Pourquoi rejoindre Korian ? ) espéraient sans doute une meilleur considération et une meilleur réponse aux interventions des cabinets d’audit ou au lancement tambour battant de Kommunity…

Mais bon, il faut croire que l’heureux changement  ne sera pas pour tout de suite malgré la poésie affichée par le groupe sur la toile :

« La première richesse de l’entreprise, ce sont les femmes et les hommes qui la constituent. Korian, acteur européen de référence dans la prise en charge de la dépendance, est fort du professionnalisme et de l’énergie de ses 14 000 salariés en France, Italie et Allemagne » Source 

Formulaire de contact pour témoigner ou nous rejoindre :

guilemet

autres - divers, Champ de mars, Conditions de travail, droit du travail, témoignage

Risques psychosociaux : KEZAKO ?

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Les mauvaises conditions de travail contre lesquels nous luttons, entrainent très souvent du stress qui peu à peu se transforme en épuisement professionnel. De nombreuses études ont été réalisées sur ce sujet et aujourd’hui les employeurs ont pour obligation de mettre en place des dispositifs de prévention contre les risques psychosociaux.

Vous trouverez ci-dessous un résumé des études en question et en particuliers les facteurs de risque. Il est probable qu’un grand nombre du personnel soignant qui travaille dans un établissement du groupe Korian y voit un miroir de son travail quotidien.

Les risques psychosociaux :
stress, comportements antisociaux, harcèlement, dépression, burn out, etc… –  Les causes, les symptômes et les conséquences.

Le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out, est un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique. Il se caractérise par 3 dimensions :

  • l’épuisement émotionnel : sentiment d’être vidé de ses ressources émotionnelles,

  • la dépersonnalisation ou le cynisme : insensibilité au monde environnant, déshumanisation de la relation à l’autre (les usagers, clients ou patients deviennent des objets), vision négative des autres et du travail,

  • le sentiment de non-accomplissement : sentiment de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l’entourage, mise en retrait, dépréciation de ses résultats…

Infirmières, aides soignants,  Aidants… De nombreuses professions demandent un investissement personnel et affectif important. Les salariés exerçant ces métiers sont particulièrement concernés par le risque de burn-out quand ils en arrivent à ressentir un écart trop fort entre leurs attentes, la représentation qu’ils ont de leur métier (portée par des valeurs et des règles) et la réalité du travail. Cette situation, qui les épuise et les vide émotionnellement, les conduit à remettre en cause leur investissement initial.

Facteurs de risque

L’épuisement professionnel étant une conséquence du stress au travail, on retrouve parmi les causes du burn-out des facteurs de stress. Différentes études ont spécifiquement permis de souligner le rôle des facteurs suivants :

  • absence de soutien social (relations insuffisantes ou de mauvaise qualité avec les collègues, les supérieurs, les proches),

  • absence de reconnaissance du travail effectué,

  • manque de contrôle (faiblesse de la participation aux prises de décision, des marges de manœuvre, manque de retour d’information sur l’efficacité du travail),

  • perte de sens du travail,

  • surcharge de travail,

  • sentiment d’inéquité, sentiment d’un manque de réciprocité, (que le traitement n’est pas le même pour tous),

  • demandes contradictoires,

  • manque de clarté dans les objectifs, les moyens

Si vous êtes concerné par un de ces points, vous pouvez contacter votre CHSCT ou à défaut vos délégués du personnel afin de connaitre ou de faire mettre en place des mesures préventives ou palliatives.

La souffrance au travail n’est pas une fatalité, elle s’analyse et se combat !

Formulaire de contact pour témoigner ou nous rejoindre :

droit du travail, Politique groupe

Mise en demeure de retrait de « contenu illicite »

La semaine dernière, la société Korian représentée par un membre de son directoire, a adressé au bureau de SUD Santé Sociaux par une lettre de 11 pages une mise en demeure de retrait de « contenu illicite » pour le pourtant très bon blog https://greveurschampdemars.wordpress.com

Il faut croire que les récits, les témoignages et les analyses que vous lisez ici ont déplu au groupe puisqu’il reproche à ce blog de contenir « des informations diffamatoires/injurieuses » à l’égard du groupe et/ou des sociétés du groupe. Ce qui nous surprant, d’autant que bon nombre de lecteurs, salariés du groupe Korian, nous écrivent pour nous dire avoir constatés les mêmes problèmes dans leurs établissements.

Le courrier n’étant pas précis sur les parties du contenu posant problème, nous avons donc scrupuleusement tout relu sans rien trouver de diffamatoire ou injurieux. Mais cela a été l’occasion de corriger des fautes d’orthographes, de rajouter des virgules, et de réaliser à quel point ce blog est précieux pour l’archivage des problématiques rencontrées sur le Champ de Mars ou dans les autres EHPAD du groupe (si vous avez pris la lecture en cours, franchement on vous le conseille !).

L’occasion aussi de réaliser que bien des problèmes dénoncés sur ce blog ne cessent de se vérifier encore aujourd’hui.

Pour tout ceux qui plaident pour une amélioration des conditions de travail et des conditions de séjour, quel paradoxe que de se voir mis en demeure… (séjour, demeure…, humour?)

Enfin, le groupe reproche à ce blog l’utilisation nom de la marque Korian. Mais ce nom, pour les salariés, désigne avant tout l’employeur, le lieu de travail ou l’entreprise en général. Ce n’est pas nous ni ce blog qui faisons du tort au groupe Korian ainsi qu’à son image, mais s’il y a eu du tort de fait, c’est la faute selon nous aux conditions de travail et à leurs conséquence en matière de service client.

LRAR korian suite

La dernière phrase du courrier étant un brin menaçante, cela nous renseigne sur le niveau de tolérance dont peut faire preuve l’employeur envers la liberté d’expression syndicale, mais surtout nous inquiète sur la tolérance qu’il pourrait avoir envers la liberté d’expression de ses salariés.

Une fois de plus, nous invitons tous les salariés travaillant pour une maison du groupe Korian à ne pas céder à l’inacceptable tout en restant prudent.

Vous pouvez vous joindre à nous et nous à vousen trouvant le SUD prés de chez vous

Ou bien vous pouvez nous écrire !

Ci-dessous, notre réponse au courrier de mise en demeure.

—————

Cher monsieur …………………,

vous nous avez contacté par la LRAR n° 1A08767814106 pour nous indiquer que le site https://greveurschampdemars.wordpress.com/ contenait des informations diffamantes / injurieuses à l’égard de la société Korian que vous représentez.

Vous avez accompagné votre courrier de nombreuses copies d’écrans et extractions de contenus provenant du-dit site. Cependant dans la masse d’informations que vous jugez diffamatoires/injurieuses, nous n’avons pas été en mesure de trouver des propos d’un tel type. A titre d’exemple (et pour illustrer notre incompréhension) vous rapportez les propos d’un certain « zouzou » indiquant (en date du 1er avril 2013 à 9h41) que « J’espère qu’il ne manque pas de place dans le coin » ce qui ne saurait caractériser une diffamation/injure quelconque.

Nous vous demandons donc de nous indiquer avec précision les propos que vous considérez comme « diffamatoires/injurieux ».

Vous nous avez aussi reproché l’usage de la marque « Korian » alors que nous n’avons aucun droit dessus. Or le site étant un espace d’information permettant aux salariés de votre structure de s’exprimer, il est bien normal que l’intitulé de votre structure apparaisse. De plus, notre activité syndicale ne consistant pas à proposer une « réponse médico-sociale et sanitaire au vieillissement de la population » (comme l’indique votre site) l’usage du terme Korian ne nous semble pas caractériser une atteinte au droit des marques ou de la concurrence. Nous espérons par ailleurs que les médias traditionnels (prenons par exemple le figaro http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/korian-reste-sur-un-rythme-de-croissance-soutenu-422152 ) n’ont pas à demander votre accord avant de publier des informations sur votre entreprise « en rythme de croissance soutenu » (toujours selon le figaro).

Nous vous invitons là encore à préciser votre propos afin que nous puissions y apporter une réponse appropriée.

Nous vous indiquons aussi que votre courrier sera partiellement publié sur le site internet https://greveurschampdemars.wordpress.com/ . En effet cela nous permettra de faire appel à la communauté grandissante fréquentant le site afin de comprendre les faits qui nous sont reprochés.

Nous restons donc dans l’attente d’informations complémentaires de votre part avant de procéder à une quelconque censure du contenu présent sur notre site.

Nous vous prions d’accepter, cher monsieur, l’expression de nos meilleures salutations syndicales et militantes.

Le syndicat SUD Santé Sociaux Paris.

Champ de mars, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Politique groupe

Kommunity

Après, Korian First et Optim, les ressources humaines du groupe Korian viennent de lancer Kommunity, un nouveau projet dont la mise en place soulève encore des montagnes mais pour lequel sur le terrain on reste sceptique compte tenues de toutes les initiatives similaires déjà lancées et pour lesquelles on voit rarement les changements positifs concrets que cela apporte.

 Kommunty c’est le « baromètre salarié Korian », l’outil dont auraient besoin les décideurs du groupe pour se rendre compte que oui les salariés aiment leur métiers mais que oui les salariés sont mal payés, que leurs conditions de travail sont souvent mauvaises, que les charges de travail augmentent sans compensations et pour un travail trop peu valorisé, que chaque fois qu’ils expriment leurs problèmes ceux-ci sont souvent niés, ignorés, minimisés ou même leur sont reprochés mais qu’ils demeurent trop rarement solutionnés.

Plus généralement, on répond à des problèmes factuels par des petites phrases toutes faites comme « c’est une question d’organisation » ou « ailleurs ça marche très bien », en culpabilisant au passage des salariés consciencieux qui n’ont pas 4 bras et qui ne savent pas être à la fois au rez-de-chaussée et dans les étages. Des salariés qui trouvent souvent plus de reconnaissance et de considération de la part des résidents ou des familles.
D’autres fois, pour que le salarié accepte d’endurer toujours plus, on peut jouer d’un chantage tacite ou de mensonges auprès des salariés qui ne connaissent pas leurs droits, ou bien on peut presser encore tous les salariés qui ont peur qu’on refuse leurs congés, leur formation, leur augmentation ou leur promotion en forme de miroir aux alouettes.

 Si ce « baromètre salarié Korian » est tout nouveau, on attend toujours les résultats des autres initiatives déjà mises en place :
_ Une enquête sous forme d’auto évaluation au début de l’année auprès des salariés sur les bonnes pratiques.
_ Un audit sur le soin en février.
_ L’application des mesures annoncées par la direction régionale au moment de la grève début avril.
_ La finalisation par Altedia de la 1ere phase d’écoute commencée début avril et la communication aux équipes des points observés.

On attend toujours des nouvelles du poste de psychologue du travail laissé vacant pour ne pas dire abandonné (et ses rapports avec elle) depuis plus d’un an.

On attend toujours la remise d’une copie des évaluations individuelles comme cela avait été annoncé en mars.

On attend toujours le jour où la remontée des problèmes, en plus de beaux discours, sera aussi suivi d’effets.

 Un baromètre social c’est toujours utile par les temps qui courent mais si on prend la température sans rien faire de tous les diagnostiques nouveaux ou précédents déjà effectués faisant tous état des mêmes constats, alors le baromètre sera bien peu de chose face aux catastrophes naturelles prévisibles.

En attendant qu’on tergiverse entre économie de masse salariale et amélioration des conditions de travail et de la qualité de service (« sur qualité » comme disent certains), nous invitons la communauté des salariés Korian qui ne l’aurait pas encore fait à nous faire un coucou pour tous ensemble prendre soin les uns des autres.

Tout ce que vous écrivez ici restera entre nous et ne s’affichera pas sur le blog. Mais si besoin d’aide ou pour information nous pourrons vous recontacter par mail.

 

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Temoignage de la vie des étages

Pour ne rien manquer de l’actualité de ce blog abonnez vous en cliquant ici pour être informé par e-mail à chaque nouvel article.

Le point de vue d’une soignante.

À korian champ de mars il y a un taux d’absence non remplacée impressionant et ce n’est pas la faute des A.S qui pourtant en subissent les conséquences. Les absences causent les absences parce que si votre collègue est absente pour X raison et qu’elle n’est pas remplacée, vous aurez peut être le matin un contrat pro pour vous aider et le soir une aide soignante qui normalement a en charge le PASA, peut être… Mais entre le matin et le soir vous serez seule à l’étage et travaillerez deux fois plus pour combler cette absence. La fatigue s’accumule, on se blesse plus facilement et a notre tour nous sommes en arrêt, lequel ne sera peut être pas remplacé. C’est un cercle vicieux. On a relevé que sur 15 jours récemment il y avait eu 14 ‘AS absente qui n’ont pas été remplacées… Il faut également rappeler que outre les maladies, la fatigues et les blessures liée au travail il y a aussi la tentation des vacations … Et oui car si une AS en CDI chez nous manque une journée de boulot pour aller faire une vacation dans un autre établissement elle est gagnante vus les salaires d’ici, et même après des années d’ancienneté.
Maintenant les répercussions sur ses absences ?! Les premiers touchés sont bien sûr nos résidents avec qui on est obligé de passer moins de temps, la communication avec eux est du coup quasi inexistantes, les projets de vies baclés, les soins individualisés n’en parlons pas…
A plusieurs reprise lors d’absences non remplacées, des A.S se sont vues quitter a 21h au lieu de 20h pour pouvoir assurer les vrais soins qu’elles n’auraient pas eu le temps de faire normalement sinon, tel que brossage de dents ou même tout simplement fermer les volets … Mais le bénévolat va bien un moment… Malgré leur conscience professionnelle, ces AS ont également une vie en dehors des murs de Korian Champ de Mars ! Elles peuvent prendre sur elles une fois, deux fois, vingt fois, etc. ils arrivent un moment ou le ras-le-bol et le sentiment d’injustice prend le dessus : Les soins de nursing du coup s’exécutent tant bien que mal, machinalement pour ne pas dire à la chaîne ! On va tombe dans la facilité et le service minimum… La plus part du personnel rentre chez lui avec un poids, celui de ne pas faire son métier comme il le désirerait, pouvoir passez du temps au moment de la toilette a discuter échanger avec le résident, etc. On a choisit un métier humain ce n’est pas pour se retrouver a faire un travail a la chaîne sans pouvoir prendre le temps de considérer les personnes individuellement avec leurs histoire et leurs vécus.
Mais malheureusement on voit bien que même si des familles veulent pour leurs parents le même service que nous voulons aussi, les moyens humains actuellement mis en place ne suffisent manifestement pas…

—-

Pour proposer vous aussi un article ou pour faire partager un témoignage merci d’adresser votre texte directement par e-mail sans pièce jointe au bureau SUD Santé Sociaux dédié aux salariés Korian à greveurs.greveuses@gmail.com

droit du travail, témoignage

Gréve pour la bientraitance au Champ de Mars – chapitre 2

Pour ne rien manquer de l’actualité de ce blog abonnez vous en cliquant ici pour être informé par e-mail à chaque nouvel article.

Cet article pour faire un point sur la situation après une semaine de gréve et autant de trêve.
Amis grêveurs, comme la direction vous l’avait si bien rabâché, vous ne serez pas payés pour toutes les heures de gréve que vous avez récemment cumulé. Dans sa grande mansuétude, la direction l’avait fait plusieurs fois avant, y compris à Korian Champ de Mars mais il s’agissait d’autres causes et d’autres syndicats. On se souviendra aussi longtemps du petit déjeuner et du déjeuner offerts à tous les non grévistes le premier jour de la gréve…

Cela nous renseigne une fois de plus sur comment ce groupe aborde le dialogue social et l’équité avec les partenaires sociaux. Vous et SUD d’un côté et de l’autre ceux qui ont travaillé avec la direction pour empêcher la gréve et qui depuis se réjouissent à l’attention de nos collègues que nous n’ayons « rien obtenu ». En revanche, nous refusons tout amalgame et ne faisons aucun reproche aux non grévistes quelque soit leur appartenance ou non appartenance syndicale. Certains ont suivi ou subi un mot d’ordre, d’autres ont subi leur propre précarité, ailleurs d’autres ont « désobéi », certains ont scissionné et aujourd’hui nous rejoignent.

Pourquoi avoir choisi SUD? Nous demandait la responsable des ressources humaines qui prenait part aux négociations… Nous l’avons fait pour une totale indépendance vis à vis de la direction de Korian.

Nous reconnaissons que la semaine de gréve n’a jusque là apporté aucune amélioration sur les conditions de travail que nous dénonçons. Le directeur régional a plusieurs fois refuser nos propositions disant ne pouvoir « décider à l’aveugle ». Mais nous qui avons des yeux, que nous avons utilisé depuis de nombreuses années pour dépeindre la réalité de la situation au Champ de Mars, nous qui avons également de bonnes oreilles et même des yeux aussi dans bien d’autres maisons, nous trouvons assez irresponsable cette position que le siège à choisi. Mais ça les regarde, et nous imaginons que c’est une décision réfléchit et assumée.

Les grêveurs maintiennent la trêve. Non pas qu’ils croient à de nouvelles négociations. Mais parce que de nouvelles retenues de salaire seraient un trop beau cadeau et surtout moins efficaces que d’autres formes d’actions collectives et Solidaires autrement plus prometteuses.

Merci à tous les amis des grêveurs,
et restez bien informés !

à suivre…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Droit de réponse

Aujourd’hui, (dans un élan visant sans doute à réstaurer les gros manques de confiances existant entre siége/direction et salariés…) korian adressait à toutes les familles du Champ de Mars, un courrier « d’explication » très subjectif sur le mouvement de gréve qui touche l’établissement, sans en toucher mot aux grévistes ou aux salariés.

A la lecture du document, plusieurs rectifications s’imposent.

La gréve toucherait « une petite partie du personnel ». 12 salariés ont pris part à cette gréve. 6 autres sont venues la soutenir sur leurs jours de repos, 9 autres sur leur temps de déjeuner ou de pause (bravant l’interdiction de le faire!) et 5 autres reprennaient la gréve aujourd’hui avant l’annonce d’une nouvelle trève. Nous savons que le groupe aime les additions, aussi nous lui laissons le soin du calcul de cette « petite partie ». Qu’il soit assurez qu’en minimisant la réalité c’est aussi le meilleur moyen de l’augmenter.

La direction et l’équipe régionale ont, d’après elles, pris toutes les précautions pour que la vie quotidienne soit la moins perturbée possible. S’agit il d’une inversion maladroite qui aurait remplacé « les grévistes » par « la direction et l’équipe régionale » dans le texte? Ou est-ce que cela inclue le généreux travail des grévistes dans le service dont il est fait cas? Car les grévistes ont fait, font et feront le maximum pour ne prendre personne en otage, pour que le service soit le même que d’habitude, en assurant directement une partie du service. Combien ont ainsi continué de travailler avec un brassard, d’assurer les toilettes du matin, le service technique, les animations, l’accompagnement des résidents, la prise en charge relationnelle des plus désorientés, le sauvetage en pleine rue de résident fugeur, ..?  Comment se fait il qu’une direction qui dit avoir fait tout son possible n’ait pas été capable de remplacer des non grévistes absents (5 sur les seuls jours de vendredi, lundi et mardi et derniers)?
Pourquoi certains résidents, désorientés ou non, préferaient le piquet de gréve et ses occupants aux autres lieux de la maison?

Pour korian, »il n’est pas question de remettre en cause le droit de grève » ce qui n’empêche que durant tout le temps du préavis les efforts ont porté bien plus sur une dissuasion de faire grève, non sans une très lourde insistance, plutôt que de solutionner les problèmes pour éviter la gréve. De plus, et durant tout le temps de la grève, tous ont pu comptabiliser un nombre considérable d’infractions au code du travail de la part de la direction sur les modalités du droit de grève.

Dans le cadre du dialogue social, Korian prétend esperer que ses propositions sauront satifaire les attentes des grévistes, et ce alors même que les portes paroles des grévistes ont quitté le siége ce jour trés décus, sans aucune satisfaction en vue, et bien décidé à rompre la trêve ce dont ils ne se sont pas cachés! De qui se moque-t-on?

Sur les réponses apportées aux revendications et à la gréve, le courrier évoque ce que les grévistes eux mêmes n’osent plus esperer en rêve (une reconnaissance de leur travail sous forme de salaires décents..) mais rien sur le souhait de postes supplémentaires, revendication première, qui a occupé 3/4 des 2h de réunion au siége ce jour. Le siège a pourtant su trouver « de très bon arguments » comme : Ce ne sont pas des postes en plus qui amélioreront les conditions de travail et la qualité du service. Si on crée un poste en plus aujourd’hui, les familles en voudront un autre demain. Si on a un poste en plus, ça n’empêchera pas les absences…

L’entête du papier étant celle du siege et non celle du Champ de Mars, nous devinons à qui l’on doit ce bel exemple de franchise, de bonne foi et de transparence…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Trève prolongée – Restons plus que jamais mobilisés!

wpid-2013-04-10-13.02.48.jpg

Mardi 16 avril 2013, après une nouvelle discussion n’apportant rien de nouveau de concret. Les grêveurs ont levé la trêve.
Suite à un long argumentaire avec la direction locale, d’une bonne volonté plus convainquante, et pour éviter un durcissement et une extension du conflit que personne au Champ de Mars comme ailleurs ne saurait contrôler, les grêveurs ont décidé de prolonger encore la trêve le temps que les solutions se mettent en place.
Il n’y a pas pour autant de renoncement sur le fond mais juste une fois de plus un effort des grêveurs sur la forme.
Que le siége utilise ce temps pour vraiment soulager celui de ses employés.
La banderole est reposée mais ne manque pas de candidats pour la porter et chaque journée sans solution ne sera qu’un renfort de plus à la mobilisation et à le reprise de la grève.

Vendredi 12 avril 2013, après discussion avec la direction et voulant croire à une volonté sincère du siège de rouvrir la négociation, les grêveurs du Champ de Mars ont convenu d’une trêve.

Bien conscients qu’aujourd’hui la sortie de crise est encore très incertaine, les grêveurs veulent laisser une chance à la coopération et ont pour cela appelé à la trêve les établissements solidaires prêts à rejoindre le mouvement de grève.
Nous espérons que le groupe n’a pas cherché par là juste un moyen de gagner du temps et de reposer ses cadres très éprouvés ses derniers jours. Aussi nous appelons les établissements solidaires à ne pas se démobiliser et à se tenir prêt dés le 17 avril en cas d’échec des discussions. Au contraire, que tous ceux qui ont manqué de temps pour bien se.mobiliser en profite pour se renforcer avec la même discrétion. Nous vous déconseillons de recourir au préavis ou d’annoncer quoi que ce soit, l’exemple du Champ de Mars montre bien que le préavis n’a offert aucune solution mais juste un cadeau à la direction pour lui donner le temps d’influencer le personnel pour empêcher la grève*.
Vous serez tenus au courant aussi bien que jusqu’à présent et de la même façon.
Un grand merci encore pour votre réactivité!
Un grand grand merci à tous les soutiens!
Nous ne pouvons pas répondre à tous les mails mais nous les lisons bien et nous gardons tous les contacts.
Dés la fin de la grève, cet espace deviendra un lieu d’information et d’échange sur le droit du travail à Korian. Tout le monde pourra participer librement sous forme de questions réponses.

Merci de votre soutien et restez connectés!

* Gardez bien à l’esprit qu’en cas de grève le droit du travail si peu considéré d’ordinaire est très librement transgressé par la direction qui s’autorisera à dire aux salariés : vous n’avez pas le droit de prendre votre pause avec les grévistes, en tant que contrat pro vous n’avez pas le droit de grève, si vous ne faite pas grève on vous demandera quinze fois et avec insistance si vous travaillez au cas où vous voudriez changer d’avis, on vous appellera chez vous pour essayer de savoir avant ce que vous avez prévu, si vous avez des demandes de congés en cours ça attendra après la grève histoire de vous dissuader d’y prendre part, et surtout on vous répétera tellement que si vous faites grève vous ne serez pas payer que certains employés croiront pouvoir perdre leur mois de salaire en faisant grève rien qu’une journée. Ils rappelleront aux employés en CDD qu’ils sont en CDD, ils vous garantiront que la grève n’apportera rien et ils diront avoir déjà prévu monts et merveilles pour bientôt, etc…
C’est important d’avoir tout ça à l’esprit et de rester vigilant pour éviter qu’ils transgressent trop.

Pour réagir par écrit, pas besoin de renseigner
d’e-mail ni de nom.

Si vous le faites, seul le modérateur verra votre e-mail mais votre nom ou pseudo sera visible par tous.

Commentez ici tant que vous voulez vos grèves, vos expériences professionnelles, votre point de vue client, mais surtout veillez à n’employer aucune insulte, à ne pas donner de nom propre et à éviter tout ce que Korian pourrait taxer de diffamatoire. Restez sur les faits et les dysfonctionnements que vous rencontrez, ce n’est pas ça qui manque.

Si vous voulez entrer en relation ou témoigner de la situation de votre établissement, adressez vos messages à greveurs.greveuses@gmail.com
en indiquant le nom de votre établissement et des coordonnées,
nous tâcherons de vous mettre en relation avec d’autres.

Relayez tant que vous pouvez à vos collègues
des autres maisons Korian et aimez nous (sur Facebook)!

autres - divers

« Grêver » ou pas « grêver » telle est la question

Un jour les négociations avancent, un autre jour elle reculent, et puis stagnent et puis… et puis… et puis… Et puis zut !

Quelles sont nos demandes qui nécessitent de si longues réflexions et si peu de bonnes conclusions?
Ce n’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que oui, un poste qui existait avant l’été dernier doit exister avant l’été prochain, que oui les charges de travail sont trop lourdes ou qu’en tout cas aujourd’hui on ne s’en sort pas (qui oserait dire le contraire?).
Ce n’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que la moitié des AS et la totalité des IDE ne prennent quasi jamais leur pause, qu’elles les travaillent sans qu’on ne leur paye.
C’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que oui les trois quart des employés sont tellement mal payés qu’il suffirait d’une heure de grève pour les mettre à découvert…

Alors bien sûr la direction et tous les cadres de Korian sont concernés par les soucis énoncés. Mais beaucoup moins semble-t-il que par leurs économies. Il leur serait donc inconcevable de croire des salariés qui répètent depuis des années combien les conditions de travail sont mauvaises. Alors on attend les études, les analyses, les plans de réorganisations, les plan de restructurations, les changements de fournisseurs, etc. qui seront peut être mieux que d’autres… peut être… Mais qui trime en attendant? Qui se fatigue? Qui se démoralise? Qui est mal payé pour travailler plus, à la place des collègues absentes, sans pause, en perdant des congés par ci et des congés par là, en faisant des heures sup gratis?
Est ce normal de refuser ça sans attendre? Est-ce normal de ne pas avoir une meilleur reconnaissance que par de longues explications? Faut-il vraiment faire plus de 5 jours de grève pour avoir gain de cause sur tout ça? Est-il écrit quelque part dans le code du travail que l’employeur doit toujours avoir raison?

Pour toutes ces raisons le Champ de Mars est encore en grève,
d’autres EHPAD le soutiennent, se mobilisent, lentement mais surement.

Tout ça pour quoi?
Parce que la direction refuse des postes en plus qui lui couteraient pourtant moins que ce que paye un seul résident en un mois?
Parce qu’à quelques centimes le petit déj, on ne va quand même pas l’offrir à 5 ASH chaque matin?

Parce que dépenser de l’argent ça coûte…

Et la bientraitance dans tout ça !?

droit du travail

Droit du travail, convention collective, etc – le Kit pratique

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

La convention collective du 18 avril avril 2002, et l’annexe de décembre 2002sont indispensables pour tous les DP.

Pour être sûr d’un point précis, vous pouvez vérifier sur la toute dernière version de la convention collective directement sur le site de Légifrance

La convention collective prime sur le code du travail chaque fois qu’elle l’améliore. Et pour ceux qui souhaiteraient se procurer le code du travail, vous pouvez nous contacter.

Voir aussi :

Les risques psychosociaux au travail

D’autres outils Solidaires pour vous aider sur les problèmes liés aux conditions de travail.

S’organiser, agir,  se syndiquer

Merci de transmettre ces documents à vos collègues pour les aider à connaitre leur droit.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Témoignage d’une ancienne salariée de Korian Champ de Mars

Qu’il est difficile ce travail de soins de la dépendance!!! Il faut comprendre les familles et leurs remarques très souvent justifiées, il faut comprendre les salariés :
12 heures de présence payées 10 (et très mal payées), pour vivre à Paris correctement un deuxième boulot s’impose …chic!

Petit extrait d’un début de matinée mouvementé pour E.,aide soignante Korian ( situation fictive mais proche du réel)

« J’arrive le matin, fatiguée par le transport, inconfortable et souvent long , les collègues dans le même état que moi, me font grise mine, on ne peut pas dire qu il y ait une bonne ambiance dans cette maison . … mais bon je fais avec , j’aime bien ce que je fais et j’ai besoin de travailler.
Il y a du travail , la petite dame rentrée hier, qu’on ne connait pas encore est agressive, elle pince, elle mord, elle tape …je déploie des trésors de patience pour lui faire sa toilette, l’habiller. Est ce que je dispose de tout ce dont j’ai besoin? Non ,bien sur…il me manque une paire de collant en bon état, le seul chemisier de l’armoire n’a plus qu’un seul bouton …il me manque les gants de toilette …que faire? Je cours dans le service pour trouver ce qu’il me faut, entre temps le Monsieur de la chambre 310 me voyant passer , m’appelle, il veut se lever, il ne marche pas et je ne peux pas le sortir seule de son lit …je cherche ma collègue … je l’appelle , elle ne répond pas , elle est sans doute à l’autre bout du service dans une chambre et n’entend pas. On ne dispose pas de téléphone entre nous , pas de « présence » au dessus des portes non plus…et surtout, nous ne sommes que deux aides soignantes pour 20 résidents très dépendants …bon , je me décide , je lève le monsieur seule et l’installe sur sa chaise roulante …Wouahou !!!! il est lourd je vais encore avoir mal au dos ce soir , mais bon il faut bien avancer…Je retourne chez ma petite dame arrivée hier , zut elle a enlevé les quelques sous vêtements que je lui avais trouvés et mis …je recommence mais j’entends le chariot du petit déjeuner qui arrive, je dois me dépêcher…..sinon ça n’ira pas… »

et c’est chaque jour ça , être aide soignante à Champ de Mars ..

J’ai collaboré moins d’un mois et demi dans cet établissement j’ai adoré ses remarquables professionnels de terrain , son équipe cadre avec laquelle j’ai collaboré, je remercie sa directrice pour la confiance qu’elle m’a accordée, son énergie, ses convictions .
Ce n’est pas le personnel que j’ai voulu fuir ….mais un système qui se permet de mépriser le personnel et du même coup, méprise les personnes âgées..
Dirigeants Korian :Reconnaissez la valeur des gens et la grande difficulté de leur mission , valorisez leur salaire , valorisez leur travail !!! merci pour eux!!! le bénévolat des bonnes sœurs de jadis n’est plus d’actualité ….le savez vous?

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Temoignage d’une ancienne salariée du Champ de Mars.

Voilà maintenant un certain temps que je vous ai quitté et je retrouve ces mêmes problématiques qui m’ont fait partir. J’admire ceux qui ont eu la force de rester et qui décident aujourd’hui de faire entendre leurs voix. Au vu de ce que je sais, certaines choses auraient même empiré…

Aujourd’hui je peux dire les choses et si toutes les personnes ayant travaillé ou travaillant chez Korian Champ de Mars disaient tout ce à quoi elles ont pu assister cela ferait un choc à beaucoup de personnes.

Durant mon embauche chez Korian Champ de Mars, j’ai vu nombre de personnes (dont j’ai fait partie) être humiliées, mises sous pression, abandonnées et non soutenues par leur hierarchie.
J’ai vu de nombreux soignants en burn out qui essayaient de faire de leur mieux mais qui n’y arrivaient plus. J’ai vu de nombreuses personnes compétentes partir car elles étaient dégoutées et épuisées de ce fonctionnement.

J’ai vu dans cet établissement une nouvelle politique de management qui pour moi était complétement abérante: plus vous faites ou essayez de bien faire votre travail plus on vous embête alors qu’à l’inverse vous pouvez faire ou ne pas faire ce qu’il vous plaît et vous ne serez jamais embêté. Tout cela semblait tellement suréaliste que j’ai vu des personnes compétentes et sérieuses se demandaient si ce n’était pas elles qui avaient un problème. Et oui, on marche sur la tête…

Le plus désolant c’est de se rendre compte que tant que le taux d’occupation est bon personne n’ira chercher plus loin et ne voudra entendre ce qu’il se passe dans l’établissement. Tous les dysfonctionnements seront gentiments étouffés.

Sous le règne d’une certaine direction, il y a eu du harcèlement, des humiliations, des coups de pression, des manipulations MAIS le taux d’occupation était bon donc rien ne s’est passé…

Un EHPAD c’est avant tout le lieu de vie des résidents où des salariés viennent travailler pour veiller à leur bien être et leur apporter tous les soins qui leur sont nécessaires. Je reprends le slogan de Korian : nous prenons soin de la vie.
Pendant mon séjour à Korian Champ de Mars j’ai vu certains salariés tout faire pour essayer de prendre soin des résidents et faire leur métier avec beaucoup de conditions mais à aucun moment donné cette démarche n’a été favorisée par le groupe. Je pense qu’il serait plus honnête et réaliste de changer le slogan en nous prenons soin de nos interêts et de nos investisseurs.

Il serait trop long de tout dire dans ce message, on pourrait faire un livre avec tout se qui s’est passé et se passe dans cet établissement. Mais enfin une nouvelle page peut peut être s’écrire grâce au courage de ceux qui ont osé faire entendre leur voix.

Chers membres du siège cette grève n’est pas un caprice loin de là et tant que rien ne changera il y en aura de plus en plus.

Amis grevistes COURAGE!!

Champ de mars, droit du travail, témoignage

2ème jour de grève. Negociations rompue – La direction revient sur sa parole

image

L’essentiel de la grève se déroule devant l’accueil et dans le calme en compagnie de résidents désorientés à qui notre grève semble très bien convenir. D’autres viennent nous encourager ou pousser la chansonnette. Les familles qui s’arrêtent sur notre banderole reçoivent le texte de nos revendications auquel elles donnent beaucoup d’intérêt même si la direction grince des dents.
En général, la famille qui a lu le texte revient nous dire qu’elle est complétement avec nous et certaines même se demandent pourquoi autant travaillent encore…

Au 2ème jour de la grève, nos interlocuteurs nous ont par trois fois invités au dialogue sans nous proposer rien de nouveau. Mais en milieu d’après-midi, ils ont fait plus fort et sont revenus sur les points d’accord de la veille qu’ils ont remplacé par une note de service trop prudente pour être concrète. Encore une fois, le cabinet de conseil véritable cour des miracle du groupe Korian nous est présentée comme la solution incontournable qui d’ici plusieurs mois mettra un terme aux maux de la maison, et ce malgré le refus d’une grande parie de salariés.
Alors que la veille, plusieurs points de revendications étaient présentés comme des formalités qui pouvaient être prises pour acquis, cette fois personne ne veut se risquer à annoncer une échéances même à 3 ou 4 mois. La direction ne veut pas non plus concevoir que les points d’accord vus ensemble puissent apparaitre dans un protocole d’accord de fin de grève.
Devant une tel refus d’acter et de signer les choses, aucune confiance n’est possible et les négociations sont rompues.

Les délégués du personnel Nasma et Olivier ont annoncé leur refus de toute nouvelle négociation avec ces interlocuteurs et attendent désormais du siège que de nouveaux responsables, ayant de vrais moyens d’action, de vrais pouvoirs décisionnels, viennent sur place pour régler la situation.

A suivre…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Grève au Champ de Mars – Etat des lieux

Aujourd’hui à 9h30, des salariés de Korian Champ de Mars sont en grève.

La direction est aussi matinale que tendue. En particulier le monsieur très énervé qui demande aux aides soignantes à tout bout de champ si elles sont en grève ou si elles travaillent parce qu’il veut savoir… (pour l’aider cf. dictionnaire. définition du mot travail et définition du mot grève).

Après un passage dans le bureau pour recevoir une liste récapitulative de quelques points de revendications acceptés deux jours avant, et après un dialogue ou débat infructueux les portes paroles reprennent leur place.

Les grévistes sont rassemblés devant l’accueil. Très peu agités, et dans une ambiance plutôt bon enfants qui offre machinalement à beaucoup de résidents une distraction qui semble beaucoup leur plaire.

Très vite, peut être parce que les grévistes chantent des chansons, la direction fait venir un huissier de justice pour constater toute infraction. Plusieurs heures durant, l’huissier nous vois donc distribuer le texte de nos revendications aux familles qui le demandent, nous habiller d’une banderole, parler, nous lever, nous asseoir, ou encore boire de l’eau. Par oubli, par non connaissance des salariés, ou par ciblage intentionnelle, allez savoir, la direction n’a communiqué à ce monsieur qu’un seul nom, celui d’un délégué du personnel étiqueté SUD, alors qu’ils sont deux à avoir signé le préavis. L’huissier concentre ainsi l’essentiel de son attention sur ce dangereux individu qui boit de l’eau, parle, s’assied, etc…

Pendant ce temps, des salariés d’autres établissements Korian, s’informent, se parlent, bref réfléchissent, autour de l’idée de solidarités et de revendications communes.

A 17h30, 4 grévistes sont invités à négocier les revendications. Pour la première fois depuis le dépôt du préavis, nous abordons des choses concrètes, proches des réalités locales du Champ de Mars, et même nous avançons. Bons nombre des revendications sont ainsi acceptées même si sur le plus important (postes supplémentaires et conditions salariales) on ne déplore malheureusement aucune avancée.Tout ce qui peut coûter de l’argent de façon régulière au groupe Korian, et ce même à hauteur de quelques centimes par personne et par jours, nous est présenté comme quelque chose de totalement impossible (petit déjeuner, repas, postes en plus hors dotation de l’ARS, …).

Pendant ce temps, des salariés de plusieurs autres établissements Korian ont décidé de passer outre tout clivage syndicaux et de prendre part, à leur manière, au mouvement que les salariés du Champ de Mars ont initié en discutant ensemble, en nous manifestant leur soutien, etc.

Les salariés de Korian Champ de Mars insistent sur les nécessités d’augmenter les effectifs sans attendre et de revaloriser les conditions salariales pour palier aux plus gros problème de la maison : absentéisme et turnover chroniques.
Jusqu’à l’obtention d’un accord sur ses points, la mobilisation durera.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Ils ont déclenché la grève

Le jeudi 4 avril 2013, après 5 jours de préavis le groupe Korian n’a toujours pas accepté les revendications des salariés.

Depuis 9h30 ce matin les salariés sont donc en grève reconductible.

Tous les salariés Korian de France et de Navarre sont invités à se réunir chez eux autour des problèmes communs qui nous touchent tous et de réfléchir à rejoindre notre mouvement.

Bon courage à tous, on veille sur vous,
racontez nous comment ça se passe.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Remerciements à J-1

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement les familles qui ont récemment proposées de faire une quette pour composer les pertes salariales, dues au non paiement des jours de grève, pour les employés les plus précaires. Ceci donne du courage à tous et montre bien que les revendications sont légitimes.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement les nombreux salariés d’autres maisons Korian pour leurs appels, leurs messages de soutien et surtout pour leur intention de prendre part au mouvement avec leur établissement et avec nous. La solidarité rend plus fort et aide à faire avancer les choses.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient tous les syndiqués CGT qui soutiennent le mouvement malgré les difficultés rencontrées.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient tous les anciens collègues qui se sont manifestés récemment en proposant leur présence et en adressant leur soutien.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement SUD Solidaire pour les soutiens, les conseils et l’expertise apportés.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne remercient pas les responsables du Groupe Korian dont la politique irresponsable et la non prise en compte de nos problèmes endémiques a conduit là.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne remercient pas une petite poignée d’employés qui pour des raisons obscures travaillent main dans la main avec la direction contre la grève et contre les revendications des grévistes. Ces personnes qui dans un premier temps s’étaient dit d’accord sur les revendications et sur la grève et pour qui les revendications et le contenu du préavis avaient été spécialement remaniés ont refusé de le signer pour aujourd’hui travailler contre. Quelle belle image de l’unité
syndicale tant vantée mais si rarement manifestée…

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne comptent que sur eux mêmes et toutes les solidarités qui se manifestent et se manifesteront pour améliorer leurs conditions de travail, faire avancer les choses et faire valoir leur droit.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Pour la bientraitance

image

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Grêveurs et grêveuses

image

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Liste intégrale des revendications adressées le 29 mars 2013

Pour la bientraitance à Korian Champ de Mars:

Avis de grève reconductible le jeudi 4 avril 2013

Les conditions de travail à Korian Champ de Mars, très difficiles depuis de nombreuses années et plusieurs fois dénoncées, suivent un cercle vicieux nuisible aux salariés et vecteurs de maltraitance sur les personnes agéés dont nous avons la charge. Le siège n’a selon nous jamais consenti aux efforts nécessaires pour améliorer les choses, bien au contraire.

En conséquence, et après avoir cru à un redressement, il est très difficile pour une grande partie des salariés d’envisager aujourd’hui une suite à la collaboration. Le moral est très bas, beaucoup de salariés souhaitent partir et la confiance entre les salariés et le siège est rompue.

Nos mauvaises conditions de travail (charge de travail, turnover incessants, nouvelles organisations tous les 6 mois, etc.) n’ont d’égal que la rigueur de la politique salariale (trop de précarisation des employés mêlée à une désinformation sur le droit du travail, des salaires souvent plus bas que dans les autres maisons parisiennes, la non rémunération des heures supplémentaires ou d’heures de pause imaginaires, le non remplacements de trop d’absences et des baisses de personnel quand il en faudrait plus, etc.)

Pour restaurer la confiance, réparer les injustices, fidéliser le personnel, et redresser la situation nous exigeons de la part du groupe Korian des garanties et des gestes forts dans le sens de vraies solutions que nous declinons suivant la liste de revendications ci-dessous. En contrepartie, l’établissement pourra enfin atteindre l’excellence de service à laquelle il prétend depuis des années sans s’en être donné les moyens jusque là.


_ 2 postes d’AS supplémentaires à temps plein. Postes associés à des tâches polyvalentes au RDC et dans les étages selon les besoins spécifiques. Ce afin de répondre correctement aux exigences de prise en charge liées à une dépendance grandissante, au problème d’absences récurrentes, au manque de présence ou de disponibilité en certains lieux ou à certaines heures, à des charges de travail trop importantes et souvent inégales, et au problème posé par certains résidents compliqués devant l’accueil et ailleurs.

_ Le retour à 6 postes d’ASH à temps plein en continu, comme avant l’été dernier, et non 5 et 1/2 suite à un grignotage lors des prises de congés d’été.

_ Le remplacement systématique de chaque absence d’AS, d’ASH et d’IDE quelque soit le taux d’occupation ou, en cas de non remplacement, une redistribution équitable, sous forme de primes versées à tous les employés présents, de l’intégralité de la masse salariale non distribuée du fait de l’absence. Comme cela était le cas avant la reprise de l’établissement par Korian.

_ Le versement équitable sous forme de primes de toutes les économies de masse salariale réalisées sur 2012 par toutes les absences non remplacées et les vacances lors de turnover sur différents postes.

_ Pour chaque AS et IDE, le paiement de 11 heures, contre 10 actuellement, sur les 12 heures de présence quotidienne, d’autant plus que l’emploi du temps prévoit une heure de pause (15min le matin et 3/4h l’après midi pour les AS, 30min le matin et 30min l’après midi pour les IDE) mais que le rythme et les charges de travail ne permettent pas de les prendre.

_ Une revalorisation de 10% pour tous les salaires, justifiée par l’importance de la charge de travail couplée à la grande exigence et la dépendance grandissante de nos résidents, par le préjudice moral du fait des mauvaises conditions depuis des années, par le besoin de fidélisation du personnel confronté à une réalité salariale souvent meilleure ailleurs, par la bonne croissance annuelle du groupe Korian, par la bonne rentabilité de l’établissement et par l’ambition d’excellence du service. Cette revalorisation sera complétée d’une augmentation à chaque nouvelle année d’ancienneté. L’augmentation selon l’ancienneté se poursuivra chaque année suivant le montant précédent mais majoré suivant le taux de croissance annuel du groupe Korian. Ex: si le groupe korian enregistrait 10% de croissance l’année prochaine ainsi que l’année suivante, l’augmentation serait de 20 +10% soit 22 l’année prochaine et 22 + 10% soit 24,2 l’année suivante. Ceci n’annulant aucunement les primes et autres considérations salariales déjà existantes.

_ La subrogation pour tous les congés maternité, paternité, et les congés maladie.

_ A compter de 2013 et pour tous les salariés, le remplacement de la PASE par un 13ème mois indexé sur la base d’un smic équivalent à 35h pour tous les salariés ou un prorata pour les salariés qui ne sont pas à temps plein.

_ La mise en place d’une vraie procédure efficace pour garantir la prise en compte et le paiement de toutes les heures supplémentaires, dés le premier 1/4 d’heure, majorées de 50%. Des employés effectuent régulièrement des heures supplémentaires pour les besoins du services sans que celles-ci ne soient jamais prises en compte et encore mois rémunérées.

_ Le règlement de chaque jour et chaque heure travaillée le même mois et non le mois suivant ou, dans le cas de vacations ou de remplacements intervenants dans les 5 derniers jours du mois, une avance réglée sous 5 jours au plus tard.

_ Une prime pour le dimanche ou les jours fériés.

_ Le bannissement de tout recours à la division, à la manipulation, à l’intimidaion ou au harcèlement comme technique de management. « Diviser pour mieux régner », « la carotte et le bâton », etc. sont des procédés indignes mais trop courants depuis des années et que les salariés n’accepteront plus.

_ L’embauche dans les plus brefs délais d’un psychologue du travail dont le poste est vacant depuis plus d’un an maintenant.

_ Un petit déjeuner offert aux employés les plus matinaux et notamment aux ASH qui font la distribution aux résidents. Cela se faisait du temps d’Hotelia avant que la maison soit reprise par le groupe Korian.

_ Un déjeuner offert pour chaque employé à qui il incombe d’aider les résidents à manger.

_ La mise aux normes de sécurité de tout le bâtiment à commencer par les fours de la cuisine et les ascenseurs.

<span style= »font-