BTHE, Conditions de travail

Entretien Annuel 2017 : Pour de meilleurs conditions qu’en 2016 !

Là où la plupart des entreprises consacre chaque année un temps à des entretiens annuels d’Évaluation, une spécificité du groupe Korian depuis plusieurs années est d’avoir mis en avant la « Performance » des collaborateurs, plus que leur « Évaluation ».

Les EAP 2017 (Entretien Annuel de Performance) permettent normalement un bilan de l’année écoulée pour améliorer celle à venir. Il est donc essentiel que le salarié ne signe pas n’importe quoi à l’issue de son entretien ni ne laisse sa hiérarchie établir seule le constat l’année et les objectifs de l’année suivante.
Lorsque un salarié signe, sa direction en déduit qu’il est d’accord avec le constat et d’accord avec les objectifs. Cela aura évidement des conséquence si le constat n’est pas juste, ou si les objectifs ne sont pas réalisables et ne sont pas réalisés l’année suivante.
De plus, pour les chefs de service, ou pour d’autres salariés, les objectifs annuelles n’engagent pas toujours que eux-seuls mais au contraire ils peuvent avoir des conséquences pour toute équipe ou collaborateur qui en subirait les effets.
Nous militons pour de bonnes conditions de travail et de bonnes conditions de prises en charge. Ça devrait être un dû pour chacun et une évidence, mais malheureusement il faut encore se battre pour ça.
Nous appelons donc au bon sens et à la responsabilité quant aux objectifs qui peuvent être proposés et encore plus lorsqu’ils engagent d’autres collaborateurs sous leur hiérarchie ou transversalement. Le supérieur hiérarchique qui prescrit les objectifs en porte la responsabilité pour les conséquence de ces objectifs sur les autres collaborateurs.

Rappelons que chacun est libre de signer ou non son entretien sans subir aucune conséquence.

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Ce qui dirige les directions et qui confine le salarié d’EHPAD

Dans le secteur du privé lucratif, et plus particulièrement dans les groupes cotés en bourse, le métier de directeur, directrice d’EHPAD a fait les frais ces dernières années de pressions de plus en plus importantes.En cause, des objectifs de chiffre et de résultats toujours plus haut, des responsabilités nombreuses devant s’adapter à des risques de contentieux accrus, des marges de manœuvre limités par des politiques groupes exigeantes.

Ne disposant souvent pas de moyens financiers ou humains supplémentaires pour atteindre les résultats fixés (lesquels sont parfois même revu à la baisse), ne pouvant agrandir leur établissement, ni percevoir beaucoup plus d’un même résident, le champ d’action des directions est selon nous de plus en plus axé sur la ressource humaine (les salariés).

Les salariés sont à la fois les producteurs de services, donc de la richesse de l’entreprise, mais en étant aussi les principaux responsables de l’écart entre chiffre d’affaire et bénéfice, ils constituent de grosses variables d’ajustement des profits.

  D’une manière où d’une autre, les pressions groupes pouvant peser sur une direction retomberont sur toute la chaine hiérarchique de ses salariés et porteront conséquence aux conditions de travail, au climat social. Il s’agit d’un cercle d’autant plus vicieux que les problèmes rencontrés entrainent souvent selon nous des surenchères de partes et d’autres.

Sur le terrain social, syndicats, représentants du personnel, et salariés font souvent face à des directions hermétiques parce que liées à des directives groupes pouvant être extrêmement prégnantes voire même intrusives. Il n’est pas rare que des dépenses, des embauches, des actions disciplinaires, etc. soient décidées au dessus de la direction. Vues sous cet angle c’est l’ensemble du principe de négociation ou de concertation qui est rendu caduque.

Paradoxalement, les directions restent pourtant responsables de toutes les conséquences des actions appliquées sur leurs établissements dans la mesure où en théorie un employeur reste le seul maître à bord. En effet, beaucoup l’oublient souvent mais hormis les budgets alloués, les directions peuvent décider!

Pour nous, les problèmes qui peuvent être rencontrés touchent à la fois des responsabilités groupes souvent mal ou pas assumées, des directions boostées par un besoin de reconnaissance via la réponse aux attentes hiérarchiques, et un appétit des groupes déraisonnabilisé par les logiques boursières.

Sur ce dernier point, tout gouvernement soucieux de l’Humain devrait peut être s’y pencher mieux que par « un pacte de responsabilité » passoire.