Les salariés de l’UES Korian, pour une très grande majorité d’entre eux, ne sont pas au courant et pourtant, cela les concerne toutes et tous. Dommage car leur avis, réaction, ou leur sondage pour l’ensemble d’entre eux n’aurait pas été de trop compte tenu des enjeux. (pour notre part, nous recueillons ici votre avis)
Des négociations réunissant la direction et 4 syndicats de l’entreprise devraient aboutir prochainement sur 2 accords d’entreprises : sur la Qualité de Vie au Travail (QVT) et sur les Bases de Données Économiques et Sociale (BDES) destinées aux représentants du personnel.
Bien que ces projets soient souvent qualifiés par la direction d’essentiel, de précieux ou que l’entreprise déclare volontiers son attachement pour les dits accords comme pour le dialogue social, c’est souvent un attachement très relatif ou distant. En l’occurrence, il aura fallu attendre plusieurs années pour que la direction daigne enfin ouvrir des négociations là dessus.
Et depuis tout ce temps ???
Et ben les salariés ont eu le choix… s’insensibiliser, subir des dysfonctionnements, des AT, des pressions, des tensions, du stress, d’autres mauvaises conditions de travail, de lancer des alertes dans des oreilles sourdes, voir un psy, etc.. ou aller voir la QVT ailleurs.
Pour les BDES des représentants du personnel, la direction de l’entreprise, droite dans ses bottes, n’a pas vu de probléme à restée 2 ans hors la loi, (ou plus si affinités) car pour elle cela valait mieux semble-t-il que de fournir aux représentants toutes les données avant la sacro-sainte négociation sur le sujet… A se demander si les accords d’entreprise et leur calendrier à rallonge ne sont pas finalement des prétextes pour faire jouer des prolongations à tant d’insuffisances déplorables…
Pour ne pas devenir trop complaisant, sinon complice, de cette mauvaise habitude d’entreprise et de ces conséquences, les 4 syndicats, (CFDT, CGT, FO et UNSA) appelés à négocier ces accords, auront la grosse responsabilité de produire des contenus d’accord suffisamment solides, concrets, et surtout bien appliqués sur le terrain à l’ensemble du personnel.
La patience collective en vue d’une meilleure QVT ou d’un accès aux données ont du être soumises à des étendues calendaires qui auraient de quoi rendre jalouses les pleine de Sibérie. Bref, il était temps… Et le temps d’ailleurs nous a renseigné sur le sérieux (sinon sur les dispositions) de la direction générale en matière de priorités et à quel point elle est prompte à éviter tout empressement ou excès en matière de QVT.
Il n’y a d’ailleurs pas eu plus d’empressement pour se conformer à la loi en matière de BDES… Jamais mise en place malgré des délai légaux pourtant très clair et alors que sur le terrain, pour des centaines de représentants de CHSCT, pour des élus CE, des DS, RS ou pour tout salarié qui compte sur ses représentants du personnel, c’est autant de moyens légaux en moins ou d’entraves en plus à l’exercice de leurs missions.
Alors que les CHSCT des Ehpad et des SSR ne disposent même pas de BDES et que les négociations QVT avaient fini par prendre des airs d’arlésienne, nous tenons la direction générale (avant celles des sites) directement responsable des dégradations de conditions de travail et de prises en charges que nous ne cessons de constater. Il appartient donc à la direction générale de faire cesser sans délai les dégradations et leurs causes et il leur appartient tout autant de réparer, sinon de dédommager. Les salariés sont ainsi en droit à présent d’obtenir des mesures concrètes et sans ambiguïté, à la hauteur de la situation.
A ce jour nous ne connaissons pas les propositions QVT des 3 syndicats ( CFDT, CGT, FO ) et SUD n’a pas été invité ni solliciter pour ces négociations. Peut-être parce que nos nombreux articles sur le sujet en disaient déjà assez long et que la direction n’a pas souhaité nous entendre en débattre.
Nous nous en remettons donc aux syndicats CFDT, CGT, FO que nous invitons à faire mieux que l’UNSA (là dessus nous ne sommes pas trop inquiet – voir propositions de l’UNSA plus bas) et à être intraitable sur tous les sujets incontournables, c’est à dire face à tout ce qui dégrade la vie de salariés au travail :
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La pénibilité / les absences non remplacées / les insuffisances d’effectifs / les sur-charges et sur-exigences de travail / les RPS
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Les insuffisances de protection sociale ou sanitaire
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Les pressions et répressions
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La poses de CP conditionnées par des objectifs comptables
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Les contradictions pressurisantes entre le commerciale et la réalité terrain
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voire aussi notre précédent article