droit du travail

Périgueux : Le Conseil des Prud’hommes diligente une enquête sur le registre du personnel de l’Ehpad de Trélissac (groupe Korian)

Dans un article du 10 novembre, Hospimedia revient sur une affaire que nous évoquions sur ce blog en septembre (voir ici)

L’affaire initiale introduite aux Prud’hommes portait notamment sur une succession de contrats à durées déterminées (CDD), des contrats signés après la prise de poste, l’absence de visite médicale ou encore une affiliation à des postes pour lesquels les salariés ne sont pas qualifiés.

Le Conseil des Prud’hommes de Périgueux vient de nommer 2 conseillers rapporteurs afin de mener une enquête approfondie sur le registre du personnel de l’Ehpad le Moulin de l’Isle à Trélissac, un établissement ex-Medica affilié au groupe Korian.

Dans un communiqué, le groupe Korian a reconnu le recours aux CDD ainsi que le recours à des salariés non diplômés, mais en expliquant que cela se pratique dans beaucoup d’établissement, pointant la difficulté du secteur à recruter et la tolérance des tutelles. Le groupe a réfuté en revanche d’autres accusations, et notamment l’absence de déclaration de certains employés.

Les conclusions de l’enquête doivent être rendues dans un délai maximum de deux mois. Cotisations sociales et déclarations URSAAF vont notamment être étudiées.

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3 salariées de la résidence d’Automne, licenciées après un défi Facebook

D’après un article de l’Union l’Ardennais du 23 septembre 2014

CHALONS-EN-CHAMPAGNE (51) : Suite à un challenge sur le réseau social, trois salariées qui ont perdu leur emploi cet été à la résidence d’Automne du groupe Korian-Medica envisageraient de saisir le conseil des Prud’homme. La direction de la maison de retraite assume pleinement son choix. L’article ci-dessous résume les faits et les deux points de vue.

L’effet est immédiat. «  J’ai été mise à pied le 27 juin et licenciée le 15 juillet pour faute grave  », assure-t-elle, le ton sévère. Celle qui a jeté le seau d’eau ? Virée. Celle qui filmait ? Son CDD a été rompu. «  Nous n’avons rien fait de mal. Une collègue nous a dénoncées  », lâche-t-elle en colère.

Pire, elle pointe directement une cadre de santé qui aurait placé ces aides-soignantes au centre de la cible. «  Il y a eu des propos diffamatoires, du harcèlement moral. On peut le prouver  », embraye-t-elle.

Du côté de la direction de la Résidence d’automne, on préfère également conserver l’anonymat. Preuve que le sujet est sensible. «  Nous avons vu la fameuse vidéo et notre aide-soignante attachée à un fauteuil roulant, avec des bas de contention. D’autres personnes sur les images étaient encore sur leur temps de travail. Nous parlons donc d’un abandon de poste. Nous y avons vu une atteinte à la dignité de la personne âgée. Les faits ont été remontés auprès de Korian-Medica, qui détient ce site. Les avertissements ont été fixés selon la gravité des faits et certaines personnes ont ainsi perdu leur emploi  », détaille un représentant de la Résidence d’automne.

Quant aux accusations de harcèlement moral et les propos diffamatoires, les dirigeants donnent une toute autre version des faits. «  Chaque salarié a été convoqué pour que la décision soit expliquée, détaillée. Leur histoire est cousue de fils blancs. Le gros souci, c’est que leur ligne de défense, c’est attaquer la direction. C’est du niveau des caniveaux  », tire-t-on à boulets rouges dans la rue Bichat.

Erreur de jeunesse, décision abusive, l’histoire devrait trouver son épilogue au conseil des Prud’hommes. Les licenciés sont en phase de constitution de leurs dossiers. «  Nous n’avons pas peur  », rétorque-t-on à la résidence. Pour l’un des deux camps, cela sera la douche froide. Et sans défi.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/trois-salariees-licenciees-apres-un-defi-facebook-ia0b0n412242