Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Gréve victorieuse des salarié-es de l’EHPAD de Sommières !

Parce que la lutte paie !

Victoire des salarié-es à l’EHPAD de Sommières et signature du protocole de fin de conflit.

Le syndicat SUD Santé Sociaux Gard-Lozère et la Direction de L’EHPAD de Sommières -Calvisson ont signé définitivement aujourd’hui le protocole de fin de de conflit permettant la levée de la grève en cours depuis le 10 avril au sein de l’établissement.

Les personnels de l’établissement ont obtenus entre autre , en résumé,  les engagements suivants :

– le retour à la réglementation pour la notation des agents et compensation des préjudices acquis avec annulation du protocole de notation en vigueur dans l’établissement, non réglementaire et dérogatoire à la législation. Rattrapage  immédiat de 1 point de notation pour les agents ayant été pénalisés au cours de leur carrière  par des gels ou baisses  de notation abusives avec compensation financières sur le calcul de la prime de service  pour l’année échue (2017)

– résorption de l’emploi précaire et stagiairisation de personnels contractuels

– Sécurisation des soins et du personnel de nuit sur l’EHPAD de Calvisson avec l’affectation immédiate d’un Agent de Service Hospitalier en binôme avec l’Aide – soignante de nuit sur le site de Calvisson (Vignet)

–  Respect de la vie privée et du repos des agents avec arrêt des rappels abusifs au domicile et respect du temps de repos réglementaire.

– mis en place d’un protocole de dialogue social pour la mise en place d’organisations de travail respectueuses du droits des agents et de la qualité des soins

Cette négociation a pu avoir lieu suite à la réunion de travail qui a eu lieu à l’ARS ce Jeudi 19 avril, où le syndicat SUD a pu défendre les revendications du personnel.

L’ARS et le Conseil départemental n’ont pas validé de crédits supplémentaires au niveau de l’établissement malgré l’évolution du niveau de dépendance des personnes accueillies et ont renvoyé à la responsabilité de la Directrice vers la nécessaire  prise de décision par la Directrice dans le cadre du dialogue social au sein de l’établissement.

SUD continue de dénoncer des budgets insuffisants pour les EHPAD et les travers des tarifications actuelles.

Pour le syndicat SUD, la lutte paie et nous espérons que cette lutte invitera les salariés des autres EHPAD à faire valoir également leurs droits, également au bénéfice des résidents. Nous les invitons à rejoindre massivement SUD , un syndicalisme qui est leur porte- parole et qui ne leur demande pas de taire leurs revendications.
Cette lutte converge avec les autres luttes pour défendre le service public, les droits sociaux des salariés et des usagers menacés actuellement par la politique du gouvernement Macron aux bénéfices des seuls riches privilégiés. De cette société là, nous n’en voulons pas !

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Elections Korian 2016

De la fusion Korian Medica au monde du travail à Korian demain

L’évolution constatée ces dernières années, au contraire de servir la qualité d’abord, nous semble surtout, vue du terrain, agir sur la quantité.

Aussi sans une remise en question radicale des procédés, nous nous inquiétons à la longue des nuisances observées

  • à l’encontre du travail de proximité et au relationnel que les residants attendent

  • à l’encontre du sens même du travail et des métiers

  • et à l’encontre l’environnement de travail matériel et relationnel  

De plus, l’uniformisation de l’ensemble des établissements ne nous semble pas prendre en compte l’humain salarié ou la qualité au vrai sens du terme mais seulement répondre à des logiques économiques, à l’image des reprises des cuisines en interne par Korian.

Quant à la refonte ou « lissage » des instances représentatives du personnel telle que préparée depuis 2014, elle semble bien issue de la même veine.

Est ce ça que veulent les salarié-e-s pour leur entreprise? 

Alors que trop d’organisations syndicales représentatives aux comités d’entreprises se sont contentés ces dernières années d’accompagner gentiment sans rien dire ce type d’orientations, ou d’accompagner les départs de dizaines de salarié-e-s…ou de copiner pour leur propre compte en oubliant les intérêt urgents de bien des salariés, et en oubliant tout autant d’essayer d’améliorer leur entreprise, SUD Santé Sociaux Solidaires, compte bien vous proposer de bien meilleurs intentions pour 2016.

Pour tous les salarié-e-s du groupe Korian qui souhaitent soutenir et rejoindre le changement nécessaire que nous proposons :

  1. Vous pouvez adhérez et vous portez candidats avec nous et avec notre soutien pour les prochaines élections. Pour cela remplissez simplement le formulaire au bout de ce lien ou rendez-vous à notre antenne syndicale située dans le département de votre lieu de travail que vous trouverez sur cette carte : https://greveurschampdemars.wordpress.com/ou-nous-trouver-dans-votre-departement/

  2. Vous pouvez aussi adhérez sans vous portez candidats, (si par exemple il y a déjà dix collègues de votre établissements qui veulent être sur la liste SUD et que vous êtes arrivé en dernier)

  3. Enfin vous pouvez nous aimer sur Facebook (et aussi dans la vraie vie) et ne pas oublier de voter le jour J.

Pour les Salarié-e-s et pour la Santé, que nous a apporter la fusion?

Des profits records dont on pas vu la couleur mais des augmentations de charge de travail qui elles sont très perceptibles.

Des établissements beaucoup plus nombreux, mais en parallèle une augmentation de la dégradation des conditions de travail et des tensions managériales.

Beaucoup d’établissements avec leurs personnels ont pris l’habitude de nouveaux protocoles ou projets aussi réguliers qu’incessant, lancés de loin et souvent dans l’urgence sans tenir compte du travail et des besoins de terrain déjà nécessaires.
Profits, procédures et traçabilités, semblent ainsi et de plus en plus primer sur le service et sur le soin.
De fait, il en découle une charge de travail supplémentaire ou une diminution de la disponibilité du personnel pour le Résidant.

Le soignant n’a pas le temps de discuter avec le résidant pour qui l’aide à la toilette ou le change voudrait bien être d’avantage l’occasion d’un échange humain et relationnel un peu plus long.. Idem pour les chefs de services, les paramédicaux, les psychologues, et beaucoup d’autres, trop chargés de procédures, de protocoles et de contrôles en plus de toutes les prises en charges et de tous les indispensables au bon fonctionnement des services.

Les résidants qui observent tout ce petit monde comme les hôtes d’une colonie de fourmis, sont les premiers à constater que dans nos établissements, c’est pas souvent qu’on a le temps de se poser avec eux.

 

Actu sociale, BTHE, Champ de mars, Conditions de travail

Sur la gréve d’avril 2015 à Korian Champ de Mars

Pourquoi SUD n’est pas signataire du protocole de fin de conflit ?

Parce que notre fonctionnement est démocratique, que nos revendications sont légitimes et qu’il est hors de question de les taire ou d’y renoncer.

Nous agissons avec et pour les salarié-e-s mais ne décidons pas à leur place. D’accord ou pas d’accord, c’est une affaire collective avant tout, et avant nous.
Aussi, lorsque autant de salarié-e-s sont en gréve, c’est avant tout parce qu’elles et ils recherchent de bonnes raisons de ne plus l’être. Et ces raisons ce sont des garanties que leurs problémes sont bien compris et seront solutionnés. Or, la majorité des grévistes attend de vraies garanties à la place des « propositions » sensées résoudre leur conflit.

Plus d’un mois après le débrayage du 4 mars, de celui du 14 avril 2015, aux jours de gréve du 15, 16, 17, 18, 19 et 20 avril 2015, de 8h à 20h00, 38 salarié-e-s titulaires ont pris part au mouvement de gréve sur Korian Champ de Mars. Seuls 15 titulaires en poste sur la même période n’y ont pas pris part. Soit une participation à 72%.

Ce mouvement à concerné notamment 100% des titulaires aides-soignant-e-s, serveurs, animateur, cuisiniers et plongeurs disponibles et 75% des ASH.

C’est ce que la direction de l’établissement qualifie de « mouvement de gréve de certains membres du personnel » dans son annonce affichée à l’intention des familles et résidents (mais pas au personnel).

Malgré cette mobilisation hyper majoritaire et la légitimité des attentes, la direction n’a jamais accepté de garantir aux salariés des rémunérations plus décentes, ni des embauches inconditionnelles sur les 2 postes de soins créés en juin mais non pourvus ou pour des postes supplémentaires au restaurant, ni pour une prime de compensation pour des centaines d’heures de pauses non prises, travaillées ou dérangées. Sur le besoin de confiance et de sérénité du personnel en gréve, les problémes graves de management que salarié-e-s et représentant-e-s rapportent et dénoncent depuis au moins 2 mois, et alors que la notion de « harcèlement » a été abordé plusieurs fois, c’est en terme de « ressenti exprimé sur la communication de la direction » que le problème nous a été présenté dans le protocole d’accord.

Dans ce contexte, la direction de l’entreprise a donc préféré la fermeté voir l’entêtement, laissant sa clientèle et les non grévistes dans la situation qu’ils ont connu, plutôt que de satisfaire aux demandes des grévistes qui n’avaient pourtant rien d’excessives.

Car, nous n’en démordrons pas : 1100 ou même 1300 euros ce n’est un salaire pour un personnel d’EHPAD à temps plein, avec des journées de travail de 8h à 20h.
Comment une entreprise aussi prospère que Korian peut proposer à des salarié-e-s titulaires un salaire inférieur à celui de certain-e-s vacataires sur le même poste ?

Oui, les attentes du personnel sont légitimes, humaines, normales et saines. Il ne devrait même pas y avoir à réclamer là dessus, encore moins à mener plusieurs jours de gréve. Ces problémes ne devraient pas exister dans une entreprise où croissance et bénéfices ne cessent d’augmenter dans des proportions aussi fulgurantes.
La direction devrait récompenser l’effort et l’engagement de tout son personnel, et respecter le courage qui pousse à dire les choses en face dans l’intérêt de tous. L’argent ne devrait pas être plus tabou quand il s’agit de le redistribuer que lorsqu »il est question de recettes.
Quant à saisir le salaire des heures de gréve, quelque soit la partialité du prétexte, c’est pour toutes et tous les grévistes un signe de plus qu’elles et ils ne sont clairement pas compris ou qu’elles et ils valent moins que ce qu’on leur retire.

Bonnes conditions de travail et bonnes conditions de séjour ne peuvent être dissociées. Du côté des familles d’ici comme pour les salariés d’ailleurs, la majorité des retours qui nous sont adressés approuvent nos revendications et témoignent du choc considérant le décalage énorme entre frais de séjour/profits et salaires.

Comme en Ile de France, dans l’Indre et Loire et dans bien d’autres départements où se trouvent des établissements du groupe, la solidarité aux grévistes n’a donc pas tardé à se manifester et l’appel à la solidarité financière est aussi bien suivie, bien mieux que ne l’a été l’appel à la générosité et à l’humanité de l’entreprise. Un suivi d’autant plus concerné que les solutions attendues, nous dit on, ne peuvent se prendre au niveau du seul établissement du Champ de Mars, ce serait « prétentieux » pour ses salarié-e-s que de prétendre là-bas à l’exclusivité des difficultés et des besoins.

Mais notre refus de signer, n’empêchera pas l’entreprise de dors et dejà respecter ses propositions qui n’auraient d’ailleurs jamais dû attendre une gréve pour arriver.

Notre refus de signer tient au fait que les revendications initiales justifiées et longuement argumentées lors de la gréve ne peuvent se balayer comme ça, que la reconnaissance et la détermination des salarié-e-s ne se bradent pas et que nous continuons d’exiger les solutions legitimes attendues par les salarié-e-s.

Il ne peut y avoir de sortie de crise sans qu’il y ait de solution à la plupart des raisons de la crise.

 

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là