Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, Métiers

EHPAD, services de santé : En l’état actuel, la bientraitance n’existe pas

Pour le personnel et bien des usagers la bientraitance reléve même du mythe de Sisyphe *, tout le monde s’accroche pour pousser un rocher jusqu’au sommet de « la montagne de l’or gris ». Une fois en haut on recommence à zero alors que la montagne a grandit. Tous s’y épuisent, sauf les profiteurs.

Le systéme institionnel exige la Bientraitance mais il ne la permet pas. La communication des entreprises la met en avant comme une pub mais les DG taisent la réalité contradictoire pourtant parfaitement connue. Les dirigeants et directions la ressassent, suivant le même déni, au personnel et aux clients.

Mais si la publicité est siement mensongére, elle n’en trompera pas moins le client. Et d’ailleurs, a-t-il le choix?

En cas de manquement constaté, il suffira d’individualiser la faute à 1 salarié-e, 1 service ou au pire à 1 établissement, pour cacher une faute et une responsabilité plus générale. La boucle est bouclée: le mal est fait mais à d’autres pendans que les profits prospérent.

Suivant la même référence au mythe de Sisyphe, la Bientraitance actuellement n’est qu’un objectif impossible car surchargé par le frein de l’économie ou pire par celui de la profitabilité.

Le personnel porte et supporte le tout à bout de force. Les profits restent en haut, la charge de travail en bas et le personnel doit recommencer encore et encore. Comme à l’usine mais avec des gens à la place des machines et des produits.

Voilà pour le constat.

Les solutions pourtant existent bel et bien et rapporteraient plus à toutes et tous (personnel, résidents/patients, clients) mais les expoloiteurs qui eux gagneraient moins ainsi que leurs complices les refusent et s’y opposent avec force et violence.

C’est donc à nous, à vous, de s’associer ensemble pour ne pas leur laisser d’autre choix que celui de la dignité. Ca vous dit?

A suivre…

BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, mobilisation, témoignage

La maltraitance institutionnelle, on en parle ?

Du nord au sud, de l’est à l’ouest, elle s’insinue partout où les économies et les profits prennent le pas sur le soin, sur la santé, le social. Partout où les soignants et les accompagnants deviennent peu à peu des marchands et de moins en moins des aidants.

Depuis que la Santé et le Social ont été vendu à (ou volé par) des financiers, des actionnaires, … des profiteurs, la notion de maltraitance institutionnelle est apparue alors qu’elle n’existait pas avant;

Pour nous qui alertons depuis des mois et des années sur ce fléau, nous qui avons fustigé l’indécence et l’irresponsabilité des profits engrangés sur le dos des résidents/patients et salarié-es on ne peut que ce réjouir que des député-es s’intéressent enfin au sujet.

Malgré l’indifférence ou le mépris dont fait preuve à ce sujet l’ensemble du gouvernement, à commencé par le Président ou la Ministre de la Santé, suivis de prés par tous les députés de la droite en marche, de la droite tout court et autres droites extrêmes.

Il ne sont qu’une poignée, les député-es décidé-es à mettre des coup de pieds dans ces fourmilières à frics qui ruinent le social et la santé, qui maltraitent les soignants et les soignés, …

Mais nous sommes beaucoup plus nombreuses et nombreux, bien décidé-es à agir de l’intérieur, de l’extérieur et de partout à la fois.

Exploitants, exploitantes vous êtes cerné-es, rendez-vous à la raison !
Rendez nous la Dignité, rendez nous la Santé, rendez-nous le Social, et rendez l’argent.

Sinon ça fera trés très mal.

 

témoignage

Témoignage d’une infirmière d’un EHPAD Korian

Propos recueillis auprès d’une IDE d’un EHPAD Korian dans le cadre de nos interview et sondage AlloKorian. La salariée a voulu ponctuer l’interview par une citation ;

L’argent est avant tout un métal précieux. Dans le langage courant, l’argent, le fric, le pognon, le flouse c’est le papier monnaie que l’on utilise pour payer la valeur des marchandises. L’humain n’est pas une marchandise !!! Avec tout l’argent du monde, on ne fait pas des hommes : on les dégrade. Abbé Pierre , Faim et soif, juin 1955

Nous avons choisi ce témoignage très court parce qu’il illustre assez bien les AG populaires que nous organisons autour d’établissements Korian sur le théme : l’Humain ou les profits ?

Si vous aussi, voulez témoignez de votre quotidien professionnel en lien avec ce thème, on vous invite à prendre la parole devant votre établissement à l’occasion d’un rassemblement que nous organiserions (demandez nous !). Où sans attendre, répondez vous aussi à nos interview.

grd age et cout du soin

Actu sociale, Conditions de travail

Compte rendu de la mobilisation nationale Korian France et de la journée d’actions de SUD Santé Sociaux Korian

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De nombreuses personnes se sont rassemblées ce jeudi devant le siège parisien du Groupe Korian à l’occasion de l’AG des actionnaires Korian.

Des salarié-es, des syndicalistes, des proches de salarié-es et d’autres gens. Toutes et tous solidaires, déterminé-es et bien remonté-es avec la CGT Korian, pour réclamer, à l’image de ce que revendique SUD depuis bien longtemps : une meilleure répartition de la richesse de l’entreprise.

SUD y était solidairement mais surtout dans le même temps, le gros de nos ressources humaines était surtout mobilisé pour occupé le terrain des Ehpad et clinique comme il se doit, alors que prés de 400 sites composent le parc du groupe, nous nous sommes concentré pour répondre avant tout aux grand nombre de salarié-es qui ont souhaité des actions de notre part prés de leurs sites.

Campagne de Photos-Slogans, tractage aux personnels, à des riverains parfois, plutôt que des actions de gréve traditionnelles, nous avons privilégier la porter des message et des revendications. Beaucoup d’échanges et de remerciements, malgré un certain nombre de site comme bunkerisés, avec des salariés apeuré à l’idée qu’on les voit nous parler, ce quii en dit long sur la qualité du dialogue sociale à l’intérieur du groupe. Cela explique aussi pourquoi autant de salariés nous on envoyé des photos à visage masqué, prenant la pause tel des prisonniers.

Nous nous battons pour une répartition des richesses plus juste, plus équitable, plus humaine… Alors que la course aux profits bat son plein dans le groupe Korian, qu’elle a encore fait très mal ces dernières années, et qu’elle ne cesse de nuire à la Santé, au Personnel, à l’accompagnement et au sens de leurs métiers, nous n’aurons pas de limite et pas de cesse pour remettre la Santé et l’Humain ensemble sur le droit chemin et pour combattre toutes celles et ceux qui activement ou complices y font barrage.

Parce que les mauvaises habitudes sont mères de beaucoup de vices… Ainsi nous re-constatons et re-déplorons que sur bien des sites, les effectifs ont commencé à fondre bien avant la canicule, au motifs de chambres vides par-ci, au prétexte de l’ARS par là, ou suite à des départs non remplacés. Mais quelque soit le prétexte, à chaque fois, personnels et résidents en font les frais pendant que les profits du groupe ne cessent de grimper.

 Les Cordir sont tellement affairés aux taches de remplissages qu’on ne les voit parfois plus du tout sur le terrain de leurs équipes. MEDEC, IDEC ou d’autres deviennent de plus en plus des prospecteurs ou des commerciaux, et devinez sur qui retombent la charge de soin qu’ils ou elles n’assument plus ? L’acronyme TO (Taux d’occupation) est devenu une telle obsession pour beaucoup de managers, que le remplissage a pris le pas et grillé la priorité sur toutes les relations normales de travail.

Les glissements de tâches et de responsabilités sont devenus légions, comme de déshabiller un service pour compenser le dépouillement d’un autre.

Aprés la baisse des CRJ (Coût par Résident Journalier, pour la restauration) et de la qualité des repas, le soin et l’hébergement aussi ont été rationalisés (protections, gants, linge..tout y passe ), et comme ca ne suffit jamais, il faudrait encore baisser les coûts et notamment les parts de masse salariales non subventionnées sont alors elles aussi grignoter,

Ainsi en va-t-il des économies d’échelle. Le délitement est flagrant et les dénis d’initiés tout autant.

Mais combien d’autres dégradations organisées des conditions de travail et du soin faudrait-ils supporter encore ?.

Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Non remplacement des salarié-es Korian, prime, économies.. Mais où s’en va tout ce qu’il nous manque ?

Tout récemment, Korian a acquis 8 établissements supplémentaires : 1000 lits de plus ! La bourse s’en réjouit.( Source : Capital ) Et vous ça va ?

bourse

Un peu plus tôt pourtant, les salarié-es Korian France ont découvert le montant de leur prime de Participation aux bénéfices 2016 (prétendument supérieure aux montants de 2015).
Mais la pilule passe difficilement lorsque que d’un côté plusieurs vénard-es ont touché une prime à plus de 1000€ alors qu’un très grand nombre des salarié-es Korian de France ont perçu moins que la moyenne de 520€ mise en avant par l’entreprise.
Ça passe d’autant plus mal, lorsque autant de salarié-es constatent avoir une prime aux bénéfices 2016 inférieure à celle perçue au titre des bénéficies 2015…

En 2016 pourtant, les objectifs ont été atteint et les bénéfices ont été supérieurs à ceux de 2015..

Moralité, est ce que la réalisation des objectifs 2016 ne doit profiter qu’à certain-es alors que tant d’autres devraient se contenter de moins que l’année d’avant ??
Et si malgré la réalisation des objectifs cela n’empêche pas que des salariés touchent moins qu’avant, doit-on encore privilégier les objectifs financiers ou au contraire les résidents et salarié-es?

Est-ce qu’à l’instar de la participation des salarié-es, les actionnaires accepteraient de voir leurs dividendes diminuer ?

Est ce que les salarié-es devraient accepter l’idée que le fruit de leur travail sert avant tout à contenter les financiers ?

Avant de céder aux sirènes de l' »accroissance », ou à toute forme de boulimie ou d’acquisition compulsive, ne serait-il pas plus raisonnable de mieux lotir d’abord le parc des établissements existant ?

– Renforcer les effectifs, si régulièrement menacés de fondre à cause de déréglements du climat financier.

– Fidéliser le personnel par l’amélioration des revenus et des conditions de travail.

– Augmenter les moyens humains et matériel aux cotés du Residant / Patient.

En bref, ne doit-on pas prioriser l’Humain avant la finance? C’est presque une évidence, sinon un aphorisme mais ce que l’on constate sur le terrain est tellement en décalage avec cette idée que la question mérite d’être posée, reposée, et même martelée puisque depuis le temps qu’on alerte, on n’a pas constaté de remise en cause des logiques financières dans la politique d’entreprise.

orgris

Est ce que les aides publiques sont intégralement destinées à financer la prise en charge de la dépendance ou bien servent-elles aussi, par ajustement du rapport entre Taux d’occupation et Taux de remplacement *, de levier à la croissance organique des établissements ?
Là-aussi cette question mériterait d’être posée.

* en effet chaque fois qu’un-e salarié-e n’est pas remplacé-e, et même lorsque que l’entreprise rembourse bien à la tutelle la part de dotation correspondante, le non remplacement apporte quand même une économie de masse salariale non négligeable sur toute la partie du salaire financé qui dépasse le salaire minimum conventionnel (c’est à dire le delta lié au minima en vigueur dans l’entreprise et ou à la part de la majoration de son ancienneté). Et dans ce cas, que devient cette réserve de masse salariale ?

sondages

Accords et Actus CE - IRP, BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, EHPAD du groupe, Elections Korian 2016, Politique groupe

KORIAN : Fusion / CE uniques… Quelles conséquences et quelles perspectives pour 2016

Ce site permet l’échange et la réflexion entre les salariés et le syndicat SUD Santé Sociaux toutes vos remarques sont les bienvenues.

A l’approche des élections dans tous les établissements du groupe * il nous semble essentiel de considérer certaines conséquences de la fusion Korian Medica et de la fusion des IRP (Instances Représentatives du Personnel) sur les conditions de représentation des salarié-é-e quant à leurs droits, leurs conditions de travail, leurs salaires, etc.

  1. La volonté du groupe Korian depuis la fusion tend vers « l’harmonisation ».

    Un joli mot mais en pratique qu’est ce que ça veut dire?

    Cette « harmonisation » s’apparente à un même modèle d’entreprise pour tous. C’est une des raisons des nombreuses procédures en cascades que toutes et tous ont du adopter (souvent dans l’urgence) dans leurs établissements.

    Au lieu d’harmonisation, qui évoque l’harmonie, de bonnes relations et conditions de travail, nous voyons plutôt une uniformisation : des pratiques, des directives, etc.

  2. Les accords d’entreprise (« Dialogue Social », ‘Reconnaissance UES », et l’accord « préélectoral UES Korian ») dirigent selon nous cette uniformisation vers l’ensemble des établissements du groupe et de leurs personnel. C’est à notre sens une négation de ce que chaque établissement peut avoir de singulier, de part son cadre, son histoire, son infrastructure et sa clientèle, pour mieux se fondre, après réorganisations, protocoles, procédures, et autres lissages dans un moule made in Korian. Or ce moule jusqu’à présent n’a selon jamais su prendre en compte les nécessités les plus fondamentales du terrain ni les besoins tout aussi fondamentaux des professionnels de terrain. Au contraire, nous n’avons eu de cesse d’y voir un effort porté avant tout vers la profitabilité (consistant à tirer le plus de profit possible que chaque établissement, de chaque poste et donc de chaque salairé-e).

  3. La rentabilité est normal. Mais les efforts de profitabilité poussifs que nous avons constaté et déplorés ne servent selon nous que les actionnaires et font du mal aux salarié-e-s comme à la qualité. Ces efforts, font reculer de plus en plus la part du social et la part de l’humain. Soignants et non soignants sont de plus en plus confrontés à des cadences et des surcharges de travail qui ne laissent plus assez de place à la relation humaine avec le résident. La course contre la montre et la validation de procédures se font au détriment de la Relation dont le résident est souvent le plus en quête. Sans parler des conséquences de la profitabilité sur le plan matériel côté salarié-e-s comme côté résidents.

  4. La création de CE uniques pour un florilège d’établissements qui n’auraient plus de caractère distinct renvoie à une centralisation des moyens de représentation du personnel calquée sur la centralisation des directives groupes. La perte d’autonomie dans la représentation locale suivrait donc celle d’une perte d’autonomie des directions d’établissements. Plus les décisions et les représentations sont lointaines moins le terrain n’est représenté et moins il a d’autonomie.

Mais l’harmonie-uniformisation aura une autre conséquence indirecte, sur la plan des ressources humaines.

Auparavant, les directions d’établissements qui disposaient d’une autonomie relative quant à la gestion de leur site, étaient de fait responsables de tout et souvent seules fautives en cas d’affaires en justice. Dorénavant, dés lors qu’une politique d’entreprise stricte déciderait de la plupart des marches à suivre, ce sont les directions du groupe et non celles des établissements qui pourraient se voir attaquées et condamnées, que ce soit sur fond d’atteinte au salaire, de souffrance au travail, d’entraves, etc.

Mais ça ne change guére le sort des salarié-e-s.

En revanche, les élections à venir donneront à chaque salarié-é un nouveau cadre de représentation de leurs intérêts. Les conditions développer plus haut ne nous semblent pas du tout idéales pour favoriser le mieux mais c’est à chaque salarié-e de s’emparer des élections à venir pour définir le meilleur cadre possible. Chacun et chacune peut nous appuyer dans notre tâche et peut candidater auprès de nous. Pour nous soutenir et nous aider à représenter le plus grand nombre nous avions d’ailleurs donner la parole aux salarié-e-s sur ce site à travers un sondage anonyme et qui reste ouvert à toutes et tous jusqu’à la proclamation des résultats.

* sauf clinique des Grands Chênes.

Economie Santé Privé Lucratif, Politique groupe

Korian : + 21% de hausse sur les 9 premiers mois de 2015, et nous alors?

Korian a ainsi enregistré une hausse de plus de 21% sur les 9 premiers mois de l’année, avec un chiffre d’affaire de 1,9186 milliard en 9 mois. Quels salariés ont profité de cette hausse?

 Les chiffres se suivent et se ressemblent, TOUT AUGMENTE ! (tout ou presque…)
Le coût de la vie, les impôts, les loyers, le travail, les profits, la valeur des actions, la masse des dividendes des actionnaires… Mais du côté de l’emploi et des salaires y a comme un décalage…

Même en faisant des efforts nous n’arrivons pas à voir sur le terrain de réinjection de cette hausse dans le pouvoir d’achat des salariés, en revanche on constate des investissements : comme le rachat de Casa Reha le 3ème groupe de maisons de retraite allemand, des projets de fusions d’établissements, on voit l’économie du nombre de CE et de ses représentants telle que proposée par l’entreprise pour 2016, des frais de justice pour interdire une salariée d’être représentante de section syndicale sur son établissement, etc.

Depuis la fusion Korian-Medica, combien de turn-over ? (ruptures conventionnelles, démissions, licenciements.. de salariés titularisés au profit de CDD ou de périodes d’essai plus corvéables).

Depuis la fusion Korian-Medica, les revenus salarié-e-s ont ils augmenté proportionnellement aux profits qu’ils ont réalisé pour l’entreprise?

Depuis la fusion Korian-Medica, est ce que les salarié-e-s disposent d’une augmentation proportionnelle des moyens pour garantir leurs droits, pour améliorer leurs conditions de travail, et pour négocier en leur faveur tout ce qui doit l’être?

Est ce que la mise en place de CE Nationaux éloignés tels que proposés par l’entreprise n’est pas une franche diminution en comparaison de comité dans chaque établissement en plus de comités centraux nationaux…?

La profitabilité des salarié-e-s doit profiter aux salarié-e-s, au lieu de quoi, elle profite d’abord et surtout aux actionnaires, et puis comme au Monopoly, Korian achète ensuite des maisons et encore des maisons, et puis l’eau va à la rivière… mais la rivière ne regarde pas les salarié-e-s.

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