Menacés une fois de plus de la suppression de leur prime de Noël, les salariés de la maison de retraite de Saint Sulpice se sont mis en gréve mercredi.
» Le personnel ne peut pas, et ne doit pas, être une variable d’ajustement du budget «
« Travail dégradé, personnel épuisé, résidents en danger !!! » clame la banderole des grévistes.
Un mouvement qui a été largement suivi. Les grévistes ont notamment tracté et recueilli près de 600 signatures par voie de pétition sur le marché de la ville.
Les revendications des salariés sont aussi claires que légitimes :
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Conserver leur prime de Noël
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Ne plus travailler et être remplacés sur les jours de repos
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Moins de précarité
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Ne pas augmenter le temps de travail pour garantir une prise en charge de qualité.
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Et les témoignages des salariés en disent long sur le malaise : «Avant je prenais plaisir à venir travailler. Aujourd’hui non», (propos d’une des Aide Soignante les plus expérimenté de l’établissement).
Une autre collègue d’ajouter : «On me rappelle sur mes jours de repos. La dernière fois j’ai refusé de venir. J’ai culpabilisé et j’y suis allée, mais ça ne peut plus continuer».
Une infirmière va plus loin : «pour une fois j’ai bien dormi. Je savais qu’enfin on allait nous entendre».
Un agent d’entretien «Pour seule réponse on nous aboie dessus et on nous méprise», lâche, désabusée, .
«Depuis 2 ans, les conditions de travail se dégradent», et «25 % des agents sont actuellement en congés maladie. C’est anormal» ponctue le représentant du personnel CGT..Dans un précédent courrier adressé à la directrice, et la présidente du CA le personnel avait déjà alerté : «nous vous faisons part de toute la colère et de l’inquiétude qui envahissent actuellement le personnel de l’Ehpad, votre personnel. Cette angoisse concerne la gestion financière de notre structure et la récidive au sujet de la suppression de la prime de fin d’année. Le personnel ne peut pas, et ne doit pas, être une variable d’ajustement du budget».
Un mouvement qui devrait se poursuivre sous diverses formes…
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