Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Établissement du groupe Korian : Pas de tréve cet été pour les dégradations.

Nous avions décidé d’un mois de trêve dans nos actions mais les dégradations dans le groupe Korian se sont accélérées dans le même temps. Quoi ça vous surprend ?

Ce constat sur les orientations définitivement irraisonnables qui se poursuivent dans l’entreprise, ainsi que l’analyse-bilan estivale de la belle et longue mobilisation 2017  menée tambour battant en faveur d’une amélioration des conditions de travail et des prises en charge des résidents / patients nous a convaincu que nous étions sur la bonne voie et qu’il y avait nécessité à poursuivre et améliorer encore nos luttes, leurs formes et leurs outils. Grâce à vous, plein d’idées nouvelles ont germés tout l’été.

Parce que dans nos EHPAD ou nos cliniques, les maux y en a trop ! Et ce ne sont pas les belles paroles en l’air de tel ou tel cadre dirigeant qui vont y remédier.
Le seul remède, c’est nous tous !
Nous sommes les anti-corps face à quelques virus incarnés par une poignée de profiteurs.
Vous pouvez nous aidez à bien administrer le traitement.

Décidément, avec le groupe Korian, c’est difficile pour une presse comme la nôtre de prendre un peu de repos.. A croire que l’hyper enthousiasme en marche d’une Loi « Travail XXL promise gonfle l’audace de nos dirigeants pour toujours plus nous presser et nous pousser, avec mémé, dans les or-gris. A croire que les congés d’été donnent des ailes aux abus…

On parle des dégradations qui se poursuivent dans nos établissements, des pressions qui sévissent, des absences qu’on remplace encore moins qu’avant (sinon plus du tout), des efforts de forme dont de plus en plus de chefs ne s’encombrent même plus pour faire avaler leurs couleuvres ou pour faire marcher au pas.

On parle de Bientraitance, initiative, responsabilité, transparence.. ces valeurs qui ne semblent avoir été inventés que pour les petit-es salarié-es, et pour enjoliver sur le papier ce que les choix de l’entreprise dans le même temps éliment (les conditions de travail, la qualité de prises en charge, de séjour, etc..). Les chefs eux semblent plutôt boostés par le triptyque valeurs profitabilité, tais-toi-et-bosse, impunité..

Mais pourquoi dire ici ce qui pour tant de salarié-es de l’entreprise est déjà depuis longtemps une évidence ?

Parce que l’obligation de sécurité de résultat ce n’est pas fait pour les chiens et ce n’est pas qu’un concept théorique pour des directions de sites de passage qui malmènent leurs salarié-es comme ça leur chante dans le plus grand silence de l’indifférence volontaire de leur hiérarchie.

Parce que l’ensemble de la chaine hiérarchique DR-DRH-DG est tout aussi responsable, sinon plus, de tout ce qu’elle laisse faire à d’autres. Qu’il s’agisse des hyper profits ou des mauvais traitements, des atteintes d’objectifs comme des dégradations à tout-va qui vont avec, elle est responsable de l’ensemble. Et responsable encore plus chaque fois que leurs réactions futiles, leur déni ou leur complicité passive équivalent à cautions tacites pour un-e de leur cadre mal traitant-e.
De même que des escrocs ne pourraient être tenus responsables de leur fortune sans par ailleurs être responsable du sort de leurs victimes, la chaine hiérarchique est responsable de tous les maux perpétrés par toutes les petites mains à leur service.

Au su du nombre d’exemples qui ici ou là  nous sont si souvent rapportés, ou de ceux qui leurs sont si souvent remontés, mais sans lesquels des profits indécents seraient forcément un petit peu rabotés, il n’y a pas photo pour nous : une telle responsabilité est entière, et tout aussi directe que pour une faute intentionnelle.

Manier le mutisme, en jouant les sourdes oreilles au fin fond d’une tour d’ivoire, pour mieux continuer à remplir incognito des coffres d’or gris, ne dispense d’aucune responsabilité vis à vis d’un-e subordonné-e qui nuit gravement et impunément à la santé d’autrui.
Au contraire, le laisser-faire des grands chefs aggrave considérablement les conséquences des mauvais actes et manières d’un-e de leurs chefaillons au risque que d’autres fassent pareil. Mais c’est peut-être voulu comme ça.

Face aux organisations du crime organisé, les démocraties de plus en plus (pour peu qu’elle veuillent agir) frappent les malfrats au porte-monnaie pour les dissuader de nuire. Une stratégie payante qui s’avère plus efficace que toute autre.

Chez les exploiteurs, les profiteurs, les spéculateurs, la même logique dissuasive est tout aussi applicable, or les hypers profits comme le cours en bourse de l’action reposent sur une bonne part d’impostures et donc sur un socle très friables.

 

BTHE, Conditions de travail, témoignage

Tract pour les salarié-es Korian Villa d’Azon

Ce tract, dont le texte est intégralement repris ci-dessous peut être téléchargé et imprimé en cliquant ici

Retour vers le passé à Korian Villa d’Azon

Il y a quelques années, le personnel de Korian Villa d’Azon avait dû se battre pour ne plus subir les façons d’une direction qu’il trouvait semblables à celles d’une dictature. Malgré bien des séquelles, les salarié-es avaient eu gain de cause et la direction avait changé.
Mais depuis quelques mois et l’arrivée d’une nouvelle directrice, les vieux démons ont ressurgi et repris du sevice à grands coups de diviser pour mieux régner ou d’autres méthodes managériales indignes, d’un autre âge, …

Pour les ancien-ne-s salarié-es, le climat sain n’aura finalement pas duré… Ou pas suffisamment pour oublier le passé et pour accepter une nouvelle fois l’impression que le harcèlement pourrait faire la loi. Et pour bien d’autres aussi, le climat est insupportable.
Les temps de la bientraitance et de la bienveillance sont-ils à Durée Déterminée dans le temps ?

Si oui, la grande majorité du personnel ancien qui avait repris goût à venir travailler sur l’établissement et qui avait retrouvé le sourire, refuserait catégoriquement un tel contrat unilatéral, de même pour tous les autres salarié-es qui n’ont pas connu l’époque passée.

Pour la majorité des salarié-es, il est hors de question que les façons managériales mises en cause continuent ! Et pourtant, malgré des signalements répétés et la continuelle réponse « Cela va s’arranger », un climat inacceptable se développe chaque jour un peu plus.

Pour les salarié-es en colère, il n’est pas question d’attendre d’avantage ! Le personnel refuse de subir de telles pratiques injustifiées (attitudes ou réflexions inadaptées, questionnements ou autres méthodes déstabilisantes, pressions, autoritarisme, etc) et en exige sans condition la cesse définitive et sans délai.

OUI A LA BIENVEILLANCE, NON A LA MALTRAITANCE !

BTHE, CHSCT, Conditions de travail

Un Collectif est né pour assurer Justice et Protection au Personnel KORIAN (Just & Pro PK )

La famille (la vraie) s’agrandit ! Car on n’en peut plus de ces poignées de personnes qui voudraient vivre au dessus de NOS moyens et qui nous en font payer le prix.
C’est pourquoi on est très fier-e de vous présenter le nouveau bébé syndical, frangin du Collectif Sud Santé Sociaux des Salarié-es Korian :

Le bien vaillant et bienveillant Collectif Just&Pro PK
(abréviation de Justice & Protection pour le Personnel KORIAN).

La devise du Collectif Just & Pro PK :

Si l’institution ou certain-es de ses managers nous cassent ou nous abiment,
Si des couches de déni par dessus nous détruisent,
Toutes celles et ceux qui laissent faire ou tentent d’en cacher les traces ou les débris
sont soit des criminels soit leurs complices.  

La vocation du Collectif Just & Pro PK :
:
– Protéger toutes et tous les salarié-es malmené-es, pressurisé-es, maltraité-es, abimé-es, discriminé-es et ou harcelé-es.

La methode du Collectif  Just & Pro PK :
:
– Empêcher de nuire, dénoncer, et faire condamner, les responsables et leurs complices !

Y en a marre d’être victimes,
y en a marre de voir sévir celles et ceux qui détruisent et font souffrir.

Si on ne les arrêtait pas qui le ferait ?

Pour rejoindre le Collectif et pour agir avec  :


Actu sociale, BTHE, CHSCT, Conditions de travail

Tentative de suicide à Korian Charnay : sous effectif et pression constante pointé du doigt !

« L’équipe est une famille », a réagi lundi Chantal Calderon, la directrice de l’établissement privé. Est-ce en chef de famille qu’elle a réagi aux questions sur les constats inquiétant des manques d’effectifs, des défections, accidents, et autres arrêts dans ses rangs? Ces critiques a-t-elle dit « font partie de la vie des établissements sociaux. On a la chance d’avoir un personnel important, ce qui ne veut pas dire que c’est suffisant. Je ne veux pas aller sur ce terrain-là aujourd’hui. Nous sommes dans le soutien à nos équipes. »

De leur côté, des salariés de ce site de Charnay-lès-Mâcon pointent du doigt « un sous-effectif, une pression constante dans le travail. C’est comme à l’usine. Il n’y a plus de lien social. Si ça ne change pas, tout le monde va partir. »

Ces derniers indiquent également que les arrêts de travail se multiplient, « pour dépression, burn out et troubles musculo-squelettique. Il y a eu au moins cinq démissions depuis janvier. »

Ce que la directrice a démenti.

http://www.lejsl.com/edition-macon/2017/04/12/une-salariee-tente-de-mettre-fin-a-ses-jours-dans-un-foyer-medicalise

De nos sources, il y a sur ce site un profond malaise et de très vilaines manies qui semblent durer depuis prés de 4 ans… En juillet déjà des signaux avaient pourtant été transmis en CE mais qu’en a fait la direction générale jusque là ?

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Quelle est l’incidence du sous-effectif sur les conditions de travail, sur la santé, sur les profits ?

Quelle est la priorité fixée par le politique du groupe KORIAN :
La qualité de la prise en charge ou la qualité de ses profits?

Nos constats terrains qui s’accumulent et qui ont motivé le lancement d’un sondage national sont malheureusement sans appel et vue l’homogéniéité des mécanismes qui posent souvent problémes, la responsabilité groupe pourrait bien être en cause avant les responsabilités locales.

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Sauf des drames, dans le meilleur des cas, les salarié-es ont la possibilité d’un numéro vert pour parler à un psy, plus tard, comme pour mettre un pansement sur un cancer, le personnel aura peut-être des tiquets-réparateurs (valables auprès de psy, médecins, kinés, hostos..) mais où sont les actions contre le sous-effectif et tout son lot de glissements, ou contre le virus financier qui fait tant de dégâts parmi les professionnel et dans le soin ?

Il n’est pas admissible que des économies de masses salariales ou autres produisent de la souffrance en cascade ou des pertes en  qualité (de soin ou de conditions de travail). Souffrance généralisée à Korian La Détente, tentatives de suicide à Korian Charnay, épuisement des équipes à Korian Sainte Colombe à Korian Chaintreauville… et il n’y a pas que les faces visibles des icebergs aux faux airs de plans sociaux !

Faut-il attendre des drames avant qu’il y ait des réactions, avant que l’humanité reprennent ses droits  ?

Nous ne sommes pas prés à l’attendre, nous ne sommes pas prés à laisser la logique des profits maltraiter le soin et les soignants.
S’il faut sauver la Vie de salariés ou de résidents/patients, face à la menace grandissante de la prédation financière, nous serons là, et nous ne lésinerons pas sur les moyens (nous) !

Pour rappel, 2 mois plus tôt, en Comité d’Entreprise, Olivier notre Représentant Syndical faisait la lecture du Communiqué suivant :

Nous tenons les politiques d’entreprise ou les directions générales pour responsables des dégradations de conditions de travail et de conditions de prise en charge qui ne cessent d’être constatées.

Dégradations que nous estimons volontaires par applications de certaines directives ou par la volonté d’atteindre certains objectifs financiers dont les conséquences pèsent sur les établissements.

Trop de salariés se retrouvent face à des contradictions, mis en tensions, à la limite de la rupture voire au delà, ou inutilement sous pression. Le manque d’effectif est devenu chronique. Personnels et résidents en pâtissent. Pourtant, nous n’avons pas encore vu d’actions ni même constaté de volonté probante qui indiquerait un changement radical de cap.

Au contraire nous nous inquiétons sérieusement de modes d’organisations dégradés et de sous effectifs qui sont de moins en moins exceptionnels mais qui de plus en plus semblent devenir la norme.

L’expertise existe depuis longtemps dans les rangs des salarié-e-s mais de telles habitudes l’épuisent et la diminuent.
Tout cela nous paraît en totale contradiction avec l’excellence que prétend rechercher le groupe, contradiction que trop de collaborateurs subissent et qui nous pousse à réagir en alertant aujourd’hui les directions de l’entreprise responsables ou compétentes.

Des refus d’embauches supplémentaires ou des refus de recours à l’intérim peuvent s’assimiler à une dégradation volontaire de services.
Des indicateurs d’absentéisme assez stables existent au niveau de chaque site, comme au niveau national, au point que rien n’empêche de provisionner les remplacements nécessaire.
Ne pas le faire, revient à profiter de l’absentéisme.

La quête de profits ou d’économie doit savoir se donner des limites dés lors qu’elle se fait sur de l’humain.

Nous demandons en conséquence un changement immédiat des choix d’entreprise qui induisent des dégradations.
Les salariés sont la richesse de l’entreprise épargnons cette richesse, augmentons la, mais ne la diminuons pas et ne spéculons pas contre elle.


 

souffrancevsfinance

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Répression, discrimination, Maltraitance institutionnelle, … quand c’est non, c’est NON !

prendre soin VS limonger

Les sections SUD KORIAN apportent et apporteront leur soutien actif aux actions en cours et se joignent aux initiatives de la CGT KORIAN :

  • Soutiens à Fatima de Korian Brune, victime d’un simulacre de procédure en vue d’un licenciement trop volontariste : Venez en nombre au rassemblement prévu le 7 avril 2017 à 9h30 devant l’établissement Korian Brune 117, boulevard Brune 75014 Paris.
  • Soutiens à aux salariés de Korian les Parents qui pour avoir dénoncé la maltraitance institutionnelle en font les frais deux fois plus.
  • Soutien par pour les moyens possibles, contre toute forme de discrimination ou  harcèlement : actions de sensibilisation, presse, tractage, gréve, etc.
  • Soutien à la pétition en ligne contre les pressions, répressions et / ou manipulations contre des salarié-es ou leurs représentant-es dans le groupe Korian, à signer et partager : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeI0hia6OVUlMwMDiqEo3dciUQI-7CThuXO_bvbyOVomdnSSA/viewform?c=0&w=1
  • Nous exigeons pour l’ensemble des salarié-es du groupe Korian d’avoir des pratiques à la hauteur du discours (bientraitance, transparence, empathie, etc..) y compris dans les Relations Sociales.
  • Nous rappelons l’appel nationale à la gréve et à l’action du 7 avril 2017 et invitons le personnel Korian à y prendre part de toutes les manières possibles.

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Pétition contre les pressions, répressions et / ou manipulations contre des salarié-es ou leurs représentant-es dans le groupe Korian

prendre soin VS limonger

La pétition en ligne au bout de ce lien :

https://goo.gl/forms/khKbmAtkRI7AZd1l2

Ou ici en faisant dérouler le formulaire ci dessous

Accords et Actus CE - IRP, BTHE, CHSCT, Conditions de travail

Négociations UES Korian : Des dizaines de milliers de salariés concernés !

Les salariés de l’UES Korian, pour une très grande majorité d’entre eux, ne sont pas au courant et pourtant, cela les concerne toutes et tous. Dommage car leur avis, réaction, ou leur sondage pour l’ensemble d’entre eux n’aurait pas été de trop compte tenu des enjeux. (pour notre part, nous recueillons ici votre avis)

Des négociations réunissant la direction et 4 syndicats de l’entreprise devraient aboutir prochainement sur 2 accords d’entreprises : sur la Qualité de Vie au Travail (QVT) et sur les Bases de Données Économiques et Sociale (BDES) destinées aux représentants du personnel.

 

austerite-cp

Bien que ces projets soient souvent qualifiés par la direction d’essentiel, de précieux ou que l’entreprise déclare volontiers son attachement pour les dits accords comme pour le dialogue social, c’est souvent un attachement très relatif ou distant. En l’occurrence, il aura fallu attendre plusieurs années pour que la direction daigne enfin ouvrir des négociations là dessus.

Et depuis tout ce temps ???

Et ben les salariés ont eu le choix… s’insensibiliser, subir des dysfonctionnements, des AT, des pressions, des tensions, du stress, d’autres mauvaises conditions de travail, de lancer des alertes dans des oreilles sourdes, voir un psy, etc.. ou aller voir la QVT ailleurs.
Pour les BDES des représentants du personnel, la direction de l’entreprise, droite dans ses bottes, n’a pas vu de probléme à restée 2 ans hors la loi, (ou plus si affinités) car pour elle cela valait mieux semble-t-il que de fournir aux représentants toutes les données avant la sacro-sainte négociation sur le sujet… A se demander si les accords d’entreprise et leur calendrier à rallonge ne sont pas finalement des prétextes pour faire jouer des prolongations à tant d’insuffisances déplorables…
Pour ne pas devenir trop complaisant, sinon complice, de cette mauvaise habitude d’entreprise et de ces conséquences, les 4 syndicats, (CFDT, CGT, FO et UNSA) appelés à négocier ces accords, auront la grosse responsabilité de produire des contenus d’accord suffisamment solides, concrets, et surtout bien appliqués sur le terrain à l’ensemble du personnel.

La patience collective en vue d’une meilleure QVT ou d’un accès aux données ont du être soumises à des étendues calendaires qui auraient de quoi rendre jalouses les pleine de Sibérie. Bref, il était temps… Et le temps d’ailleurs nous a renseigné sur le sérieux (sinon sur les dispositions) de la direction générale en matière de priorités et à quel point elle est prompte à éviter tout empressement ou excès en matière de QVT.

Il n’y a d’ailleurs pas eu plus d’empressement pour se conformer à la loi en matière de BDES… Jamais mise en place malgré des délai légaux pourtant très clair et alors que sur le terrain, pour des centaines de représentants de CHSCT, pour des élus CE, des DS, RS ou pour tout salarié qui compte sur ses représentants du personnel, c’est autant de moyens légaux en moins ou d’entraves en plus à l’exercice de leurs missions.

Alors que les CHSCT des Ehpad et des SSR ne disposent même pas de BDES et que les négociations QVT avaient fini par prendre des airs d’arlésienne, nous tenons la direction générale (avant celles des sites) directement responsable des dégradations de conditions de travail et de prises en charges que nous ne cessons de constater. Il appartient donc à la direction générale de faire cesser sans délai les dégradations et leurs causes et il leur appartient tout autant de réparer, sinon de dédommager. Les salariés sont ainsi en droit à présent d’obtenir des mesures concrètes et sans ambiguïté, à la hauteur de la situation.

A ce jour nous ne connaissons pas les propositions QVT des 3 syndicats ( CFDT, CGT, FO ) et SUD n’a pas été invité ni solliciter pour ces négociations. Peut-être parce que nos nombreux articles sur le sujet en disaient déjà assez long et que la direction n’a pas souhaité nous entendre en débattre.

Nous nous en remettons donc aux syndicats CFDT, CGT, FO que nous invitons à faire mieux que l’UNSA (là dessus nous ne sommes pas trop inquiet – voir propositions de l’UNSA plus bas) et à être intraitable sur tous les sujets incontournables, c’est à dire face à tout ce qui dégrade la vie de salariés au travail :

  • La pénibilité / les absences non remplacées / les insuffisances d’effectifs / les sur-charges et sur-exigences de travail / les RPS

  • Les insuffisances de protection sociale ou sanitaire

  • Les pressions et répressions

  • La poses de CP conditionnées par des objectifs comptables

  • Les contradictions pressurisantes entre le commerciale et la réalité terrain

  • voire aussi notre précédent article

Pour la Qualité de Vie au Travail qui sera négociée bientôt (espérons le), l’UNSA a rédigé des propositions qui concernent quasi exclusivement les sièges et les directions. Autrement dit rien dans ces propositions ne s’adresse aux métiers qui sont directement au cœur de l’activité principale du groupe Korian et rien sur la pénibilité grandissante qui les concerne.
Peut être pour l’effet de surprise, sinon par déni du soin, l’UNSA dans ses propositions a ainsi complétement ignoré les AS, ASH, AMP, ASG, AVS, IDE, IDER, IDEC, Kiné, psychologues, psychomot, ergo, gouvernantes, serveurs, serveuses, cuisinier-e-s, plongeurs, animatrices, standardistes, secrétaires, agents techniques, … n’ayant pas mieux à proposer pour eux qu’une réfection de leurs vestiaires (déjà prévue depuis 2016)…? Il y a là une vacuité de proposition terrible qui en dit long sur les priorités ou les proximités de l’UNSA.

Leur constat nous semble pourtant assez juste quant aux conditions des travail des directions de site et personnel des sièges, qui ne sont pas en reste de leurs lots de pression mais les propositions qualités ne sont pas renversantes… Et il en faudrait plus là aussi pour qui vise un engagement fort et une identité groupe des directions et autres personnels sièges (c’est mieux que chasseurs de primes). Mais quand bien même la QVT des directions et personnels sièges serait à la hauteur, et sauf à vouloir cliver sièges/directions et les milliers de salariés des SSR et EHPAD Korian, un syndicat peut-il à ce point ignorer autant de salarié d’un coup…?

Alors qu’un grand nombre de directions de site et de personnel de sièges passe déjà plus de temps perso avec son téléphone, PC ou messagerie pro, qu’avec leurs proches, on s’étonne que le télé travail arrive en n°1 dans les propositions de l’UNSA… Les propositions sont même tellement peu ambitieuses (sinon déjà existantes) qu’il est plus que probable qu’un certain nombre d’entre elles seront retenues. Nous espérons que l’entreprise n’a pas engagé trop de frais en R&D ou de consultance pour des propositions patronales en matière de QVT alors que l’UNSA l’a déjà fait gratis, et le tout servi sur un plateau qui alimente la négociation…

Le personnel mérite mieux que ça et même une patronat pragmatique peut faire bien mieux que l’UNSA.

QVT, BDES, nous recueillons ici votre avis ou vos questions

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Actu sociale, BTHE, CHSCT, Conditions de travail, droit du travail, témoignage

Discrimination et « Dialogue sociale »

Ou comme un syndrome patronale du « fais ce que je dis et non ce que je fais », et sinon… Gare toi !

Nous exigeons, dans toutes les entreprises de tous les secteurs d’activité, partout et tout le temps, que la discrimination soit combattue avec une fermeté sans faille et surtout avec la même volonté et la même intransigeance qu’est combattue l’escroquerie ou la fraude.

Nous exigeons que tout dirigeant ou décideur qui aurait connaissance de tels faits mais qui ne les dénoncerait pas ou n’agirait pas pour les faire cesser soit considéré comme un complice à part entière avec tout la fermeté que cela impose.

Nous exigeons la même fermeté et la même intransigeance pour toute personne se livrant à de la répression ou de l’intimidation contre un-e salarié-e qui dénoncerait de tels agissements.

Pour tout Salarié-e, est intolérable et révoltante l’idée de pouvoir se retrouver en procédure disciplinaire, mis-e à pied, ou licencié-e, pour avoir osé exprimer un refus de subir une discrimination ou un contexte de harcèlement discriminatoire, pour avoir prévenu sa hiérarchie ou direction au sujet de problémes graves, ou pour avoir envisagé de faire valoir ses droits.

Il est inacceptable que des informations erronées ou des accusations mensongères puissent servir à une direction d’opportunité à sanction contre des salarié-é exprimant des problémes que la direction concernée ne voudrait pas reconnaitre ni entendre.

Trop de salarié-e-s malheureusement connaissent ça et « Ca suffit ces méthodes managériales d’un autre temps !!! » (pour reprendre les termes d’un des nombreux commentaires posté récemment).

Les lecteurs assidus connaissent notre attachement au Droit et à la lutte contre les mauvaises conditions de travail. Sur ce terrain, discrimination et harcèlement comptent parmi les pires conditions de travail. Depuis que ce blog existe, vous êtes des centaines de lecteurs un peu partout en France à nous avoir déjà adressé vos témoignages, documents etc. pour dénoncer des situations anormales et contribuer au recensement des problémes. Force est de constater, que les dénonciations de harcèlements et ou de discriminations sont en nette augmentation et dans certaines entreprises plus que dans d’autres. Beaucoup se trouvent souvent démuni-e-s et désarmé-e-s pour y faire face, les moyens humains étant peu nombreux, les salarié-e-s, y compris dans les instances représentatives, étant souvent mal formé-e-s pour faire face à ce type de problème alors que les méthodes sont de plus en plus rodées voir organisées. Pire, celles et ceux qui alertent ou dénoncent peuvent se retrouver pressurisé-e-s à leur tour ou font l’objet de représailles. L’évolution des remontées est telles que notre capacité à conseiller ou réorienter les personnes en détresses a ralenti au fil des mois.

C’est la raison pour laquelle l’action syndicale évolue elle aussi vers des moyens moins lents, plus collectifs, plus interprofessionnels, plus efficaces et plus combatifs. Il y a un an déjà, nous avions écrit : Le Droit (du travail) n’existe que si on le fait valoir dans lequel beaucoup se sont suffisamment reconnus pour nous aider à évoluer encore et à tisser des liens utiles, car aux grands maux les grands remèdes.
Car nous ne pouvons tolérer que des petits ou grands chefs, que des dirigeants d’entreprises, puissent accepter, laisser faire, cautionner, étouffer, minimiser des situations aussi abjectes.

Nous n’accepterons donc jamais les raccourcis qui consisteraient à ce que des salarié-e-s qui subissent, ou refuses de subir, n’aient d’autres choix que d’accepter l’inacceptable, de démissionner ou de se faire virer.

Sur des sujets et des procédés aussi graves, SUD Santé Sociaux et Solidaires n’ont jamais transigé et ne transigerons jamais car rien ni personne ne saurait jamais justifier ou excuser de telles pratiques.

Les salariés n’ont pas à faire les frais des défauts de solution de leur employeur ou de leur entreprise, ni à être réprimés en conséquence de ces mêmes défauts, ni à subir de discrimination d’aucune sorte.

Notre ténacité n’a d’égal que les abus d’autorité profitables irresponsables qui causent souffrance sur souffrance, qui déshumanisent la relation sociale et le soin et qui créent inexorablement du conflit au lieu de progrès et d’améliorations.

L’augmentation des risques psychosociaux et autres facteurs de conflit social qu’amplifient de telles pratiques ne peuvent produire aucune forme de bientraitance institutionnelle. Les belles paroles et les écritures dont se parent régulièrement le « dialogue sociale » ne doivent priver personne de saines méthodes de travail.

Le syndicat ne peut malheureusement ouvrir les yeux de dirigeants qui ne le veulent pas ou même à défaut d’être plus humain les forcer à être honnête contre leur volonté.

Mais il peut, et même a le devoir, d’alerter les pouvoirs publics sur tout agissement illégal, abusif, et dangereux portant atteinte aux personnes dés lors que les pouvoirs publics ont aussi leur part de responsabilité dans le laisser-faire de tout un tas de dérives sociétales.

 Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là