élections Korian 2019, liberté syndicale

Korian lâché par la Ministre du Travail, Khedidja déléguée syndicale SUD pourra continuer à vous défendre !

Khedidja notre déléguée syndicale SUD à Korian ne sera pas licenciée. Après plus de 4 mois d’attente, la non-décision de la ministre clôture ce dossier rocambolesque qui a commencé il y a presque un an. Nos patrons et l’UNSA Korian n’en sorte pas grandi… et c’est un euphémisme.

Après un premier refus par le Comité d’entreprise, un deuxième refus par l’inspection du travail voici le 3ème refus par la ministre. et un, et deux, et trois / zéro.

Nous avions dès le début de cette affaire dénoncé ces sales manigances. Le but était clair : faire taire les lanceuses d’alertes, casser la dynamique de développement de notre syndicalisme sans compromission et nous priver nous, salarié-es de Korian, de nos moyens de défense.

Et bien c’est raté !

Mais commençons donc par deux petites mises au point

Notre employeur est ridiculisé, même la ministre du Travail l’a lâché devant la gravité de la situation. Notre syndicat SUD à Korian a su trouver les moyens pour réagir et gagner le rapport de force. Nous sommes maintenant en pleine expansion et grâce à vous on va faire un carton aux élections ! A bon entendeur !

Au tour de l’UNSA Korian maintenant… C’est en effet l’UNSA Korian qui a amorcé la procédure en faisant une parodie d’enquête avec la CFDT Korian en guise de caution. En ayant soutenu activement cette machination vous avez montré votre vrai visage aux salarié-es et n’avez définitivement de “syndicat” que le nom. Et vos propos scandaleux où vous avez osé comparer la situation d’une lanceuse d’alerte avec celle d’un harceleur sexuel on n’est pas prêt de les oublier (et toutes les copines féministes non plus).

Aux syndiqué-es, sympathisant-es et électeurs/électrices de l’UNSA Korian. Ces gens s’expriment en votre nom ! Interpellez vos représentant-es, demandez des comptes, constatez l’enfumage et prenez vos responsabilités. Ce qui s’est passé est grave et il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir ! (Si besoin on vous fournit la paire de ciseaux pour découper votre carte).

Ceci étant dit, maintenant merci à toutes et à tous pour votre soutien ! :-)

Merci aux très nombreuses et nombreux signataires de la lettre ouverte à la ministre et à vous qui avez relayé l’info,

Merci aux collègues et camarades qui ont participé aux rassemblements de soutien, 

Merci aux journalistes qui ont participé à faire éclater la vérité et à nos avocats,

Merci aux camarades de la CGT Korian pour leur soutien. Unité face à la répression ! 

Merci aux élu-es du C.E Korian qui ont tenu bon face à la pression du patron et même, pour certain-es, en désaccord avec leur propre syndicat, 

Merci à toutes les familles qui nous ont soutenu depuis le début, 

Merci à l’inspection du travail et ses rapports d’enquête sans ambiguïté,

Merci à notre Syndicat SUD Santé Sociaux et notre Union Syndicale Solidaires,

et surtout merci à l’ensemble des travailleuses et travailleurs qui s’occupent des personnes âgées et qui luttent pour des meilleures conditions de travail et de prises en charge.

à vous toutes et tous c’est aussi votre victoire !

Voyez, comme toutes et tous étaient de notre côté alors que la direction de Korian n’avait que l’Unsa et et de la CFDT avec elle… Sans vous toutes et tous, le rapport de force aurait été inversé et nulle doute que la décision de la ministre aurait été différente… Comme dernièrement à “La Poste”, “SFR” ou encore “EDF”.  

Quelle seront les suites de tout ça ?

Ben du pénal, nous comptons bien obtenir justice et condamnations :  menaces, racisme, diffamation, discrimination et faux témoignages ! C’est très très grave et on a du lourd.

Du prudhomme aussi, en plus de Khadija deux autres camarades se sont prises une mise à pied et un averto. On va faire sauter tout ça fissa.

Un film, on hésite entre un film français ou une super production Nitflex. ;-)

Et surtout les élections du 13 novembre : Votez SUD Santé Sociaux Solidaires et ne soutenez pas par votre vote des syndicats qui co-organisent la répression avec nos patrons.

A la prochaine affaire de ce type on réagit toutes et tous ensemble en faisant grève pour que cesse la répression et que vive notre liberté d’expression à Korian, chiche ?

Et d’ailleurs c’est l’occasion de l’ouvrir et de faire sauter la chape de plomb. N’hésitez-pas à nous remonter vos témoignages sur vos conditions de travail et les conditions d’accueil de nos aînées.

C’est les élections pro à Korian ! Renseignez-vous ! discutez-en avec les collègues et relayez l’info !
Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Marseille : Licenciées pour avoir brisé l’omerta à l’Ehpad Korian-les Parents

C’est le titre d’un article publié ce jour sur le site LaMarseillaise.fr et qui affiche la couleur quant aux raisons des licenciements de salariés dans cet EHPAD.

Cela vient compléter notre article de ce matin avec un flashback utile sur la gréve d’avril dernier qui a été en quelque sorte le prémisse de la situation actuelle.

http://www.lamarseillaise.fr/marseille/social/56521-marseille-licenciees-pour-avoir-brise-l-omerta-a-l-ehpad-korian-les-parents , un article de Myriam Guillaume

Extraits :

 »
soutiens apportés par les militants de l’UD CGT et ses UL Quartiers Sud et La Rose, de La France Insoumise et les Lanceurs d’alerte.
« Nous sommes attaquées en diffamation par notre direction suite à nos témoignages dans l’émission Les Pieds sur Terre. Maintenant, c’est jusqu’à ceux qui nous défendent à qui on demande des comptes, déplore Hella, aide soignante de l’unité Alzheimer, mais qui fait une enquête dans cette maison de retraite ? »

Le 28 avril 2016 une grève secoue l’Ehpad (la Marseillaise du 29 avril 2016), suivie à 90% par la cinquantaine de salariés de l’établissement […] Les personnels y dénonçaient déjà des conditions de travail et d’accueil dégradées en raison d’un manque d’effectifs et de matériel. Mais le travail reprenait le lendemain, « sur des promesses de mieux. Mais rien n’a changé, bien au contraire, les pressions se sont accentuées », ajoute une salariée encore en poste, qui ne révèle pas son identité « de peur d’être licenciée ».

[…]
« Nous avons envoyé une lettre à la Direccte pour dénoncer le manque de personnels et de moyens qui nous poussent à de la maltraitance sur des personnes vulnérables. Ce qui est insupportable. Nous avons alerté l’ARS. »

 Pauline et Hella ont été licenciées, Muriel a repris et Farida est en maladie et aux Prud’hommes. Et il y a eu ce reportage TV à la suite duquel la direction de l’Ehpad, qui se terre toujours dans le déni, porte plainte pour diffamation. D’où la convocation au commissariat de la secrétaire de l’UL Sud Virgine Cassignol.

« Depuis, ils utilisent nos licenciement pour faire pression sur les autres salariés », ajoute Hella qui entend bien, le silence brisé, « ne pas lâcher. Je demande ma réintégration », armée de lettres de parents de résidents qui témoignent en sa faveur.

Sortie du commissariat, Virginie Cassignol estime : « Rien de terrible, on m’a demandé pourquoi j’intervenais dans l’émission », tout en considérant « elles sont licenciées parce qu’elles sont professionnelles et compétentes. Nous demandons une enquête nationale et la protection pour les lanceurs d’alerte ». Une dizaine d’associations sont mobilisées dans divers départements pour des cas similaires.

 »

Notons que le même journal avait déjà publié sur le sujet en novembre 2016 avant que les licenciements ne soient prononcés, titrant : « Violences et harcèlement dénoncés à l’Ehpad Korian de Marseille »

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Dossier « Korian Les Parents » : Un rassemblement de soutien réussi hier à Marseille

Alors que le groupe Korian prétend ériger la Transparence en valeur pilier de l’entreprise, ce n’est pourtant pas l’avis de tous les salariés ni de tous les syndicats… Et loin s’en faut. Dans le dossier « Korian les Parents » où les rebondissements ne cessent de se multiplier, la transparence est pourtant centrale et à l’origine de reproches et de contentieux révoltant.

Hier, à l’appel de la CGT, de nombreuses personnes et collectifs se sont donc rassemblés devant le commissariat du 8éme à Marseille pour soutenir une responsable locale convoquée suite à une plainte pour diffamation déposée par le groupe Korian, gestionnaire de la maison de retraite Korian Les Parents.

Personne ne devraient jamais faire les frais de ce qui n’est pour nous que l’expression de contradictions agressives de l’entreprise. Invoquer la diffamation ou la calomnie, comme l’a fait le groupe Korian, en réaction aux témoignages courageux et utiles de salariées et de militants est une aberration. Ce type d’attaque/défense ressemble aux pratiques de certains responsables politiques qui attaquent en justice des journalistes ou des témoins lorsque leurs torts sont dévoilés.

Mais chaque plainte, chaque procès, donne aussi la possibilité de nouveaux éclairages, de nouveaux élément. C’est pourquoi nous croyons que le dossier « Korian Les Parents » peut avoir un effet considérable pouvant permettre de corriger à terme certaines pratiques ou politiques d’entreprise mais aussi pour aider les pouvoirs publiques à mieux prendre en compte la réalité propre au personnel et usagers d’EHPAD.

Ce n’est d’ailleurs pas anodin, si parmi les militant-e-s présent-e-s hier se trouvaient plusieurs associations de soutiens aux lanceurs d’alertes.

Parce que la « transparence » et la « bientraitance » ont pour nous un sens qui dépasse de loin les pratiques de l’entreprise, nous avons soutenu et relayé cet appel. Nous estimons qu’il est du devoir de toutes organisations syndicales présentent dans l’entreprise d’en faire autant tant le sujet est important et crucial pour l’avenir et la reconnaissance de nos métiers et des réalités du terrain.

Toutes les personnes rassemblées hier devant le commissariat ont ainsi montré leur détermination à répondre aux attaques par plus de transparence et plus de visibilité.

La maltraitance institutionnelle est un sujet sérieux qui ne devrait pas être tabou dans les établissements. Nous sommes convaincu que de telles affaires n’éclatent que par les conséquences sinon la faute dans la durée d’un déni des directions. Ne sachant (pour des raisons principalement financières) s’atteler aux causes réelles du probléme telles que par exemples les insuffisance d’effectifs, de formations, de moyens, ou aux surcharges de travail, des chefs ou des directions trop souvent ne savent ou ne veulent reconnaitre les conséquences de ces maux.

Dans un article publié huer, France 3 région est revenu sur une affaire qui a démarré à la mi-décembre et que vous aviez pu suivre aussi sur ce blog.
Deux aides-soignantes d’une maison de retraite du groupe Korian à Marseille ont été licenciées. Elles dénoncent des cas de maltraitances sur des résidents. Elles avaient témoigné anonymement dans une émission de France-Culture.

Un mois plus tard, suite à une plainte pour diffamation déposée par la direction après cette émission, une responsable de l’UL CGT était à son tour ce mardi matin convoquée par la police comme témoin dans cette affaire. De nombreux militants de la CGT, et d’associations de soutien aux lanceurs d’alertes se sont rassemblées en soutien aux salariées devant le commissariat.

A lire en intégralité sur le site de France3 région :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/bouches-du-rhone/metropole-aix-marseille/marseille/maison-retraite-korian-soutien-aux-salariees-licenciees-1176847.html