Actu sociale, BTHE, témoignage

Mobilisation nationale pour les Salarié-es Korian et les Humains pris en charge. Votre avis.

Des centaines de salarié-es, de riverains et plusieurs dizaines de sites Korian ont déjà été associés ou mobilisés avec nous, s’ajoutent à cela des AG, rassemblements, et débats publics, prévus autour d’établissements du groupe pour sensibiliser la population sur les conditions de prise en charge, sur le thème l’Humain ou les profits.

Par la voie de lettres ouvertes Sud Santé Sociaux compte aussi interpeller les ARS, le ministère de la Santé et d’autres organisations compétentes au sujet des financements publics dont bénéficient les établissements Korian dans l’objectif d’obtenir des « garanties de bonne conduite » * en échange de ces financements.
* Interdiction de suppression ou compression de postes, augmentation des effectifs et des moyens, réduction des turn-over, remplacement à 100% de toutes les absences ou vacance de poste, etc..
Les mêmes objectifs sont recherchés pour toutes nos actions de tractage et sensibilisation et à travers nos rassemblements publics aux abords d’établissements Korian.

Pour inviter le plus grand nombre à nous rejoindre et à participer, nous vous sollicitons pour donner votre avis ou vos suggestions ici https://goo.gl/forms/Zy9ZIlGAJBWSoPnE2 sur cette mobilisation et sur ses formes.

témoignage

Témoignage d’une infirmière d’un EHPAD Korian

Propos recueillis auprès d’une IDE d’un EHPAD Korian dans le cadre de nos interview et sondage AlloKorian. La salariée a voulu ponctuer l’interview par une citation ;

L’argent est avant tout un métal précieux. Dans le langage courant, l’argent, le fric, le pognon, le flouse c’est le papier monnaie que l’on utilise pour payer la valeur des marchandises. L’humain n’est pas une marchandise !!! Avec tout l’argent du monde, on ne fait pas des hommes : on les dégrade. Abbé Pierre , Faim et soif, juin 1955

Nous avons choisi ce témoignage très court parce qu’il illustre assez bien les AG populaires que nous organisons autour d’établissements Korian sur le théme : l’Humain ou les profits ?

Si vous aussi, voulez témoignez de votre quotidien professionnel en lien avec ce thème, on vous invite à prendre la parole devant votre établissement à l’occasion d’un rassemblement que nous organiserions (demandez nous !). Où sans attendre, répondez vous aussi à nos interview.

grd age et cout du soin

Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Non remplacement des salarié-es Korian, prime, économies.. Mais où s’en va tout ce qu’il nous manque ?

Tout récemment, Korian a acquis 8 établissements supplémentaires : 1000 lits de plus ! La bourse s’en réjouit.( Source : Capital ) Et vous ça va ?

bourse

Un peu plus tôt pourtant, les salarié-es Korian France ont découvert le montant de leur prime de Participation aux bénéfices 2016 (prétendument supérieure aux montants de 2015).
Mais la pilule passe difficilement lorsque que d’un côté plusieurs vénard-es ont touché une prime à plus de 1000€ alors qu’un très grand nombre des salarié-es Korian de France ont perçu moins que la moyenne de 520€ mise en avant par l’entreprise.
Ça passe d’autant plus mal, lorsque autant de salarié-es constatent avoir une prime aux bénéfices 2016 inférieure à celle perçue au titre des bénéficies 2015…

En 2016 pourtant, les objectifs ont été atteint et les bénéfices ont été supérieurs à ceux de 2015..

Moralité, est ce que la réalisation des objectifs 2016 ne doit profiter qu’à certain-es alors que tant d’autres devraient se contenter de moins que l’année d’avant ??
Et si malgré la réalisation des objectifs cela n’empêche pas que des salariés touchent moins qu’avant, doit-on encore privilégier les objectifs financiers ou au contraire les résidents et salarié-es?

Est-ce qu’à l’instar de la participation des salarié-es, les actionnaires accepteraient de voir leurs dividendes diminuer ?

Est ce que les salarié-es devraient accepter l’idée que le fruit de leur travail sert avant tout à contenter les financiers ?

Avant de céder aux sirènes de l' »accroissance », ou à toute forme de boulimie ou d’acquisition compulsive, ne serait-il pas plus raisonnable de mieux lotir d’abord le parc des établissements existant ?

– Renforcer les effectifs, si régulièrement menacés de fondre à cause de déréglements du climat financier.

– Fidéliser le personnel par l’amélioration des revenus et des conditions de travail.

– Augmenter les moyens humains et matériel aux cotés du Residant / Patient.

En bref, ne doit-on pas prioriser l’Humain avant la finance? C’est presque une évidence, sinon un aphorisme mais ce que l’on constate sur le terrain est tellement en décalage avec cette idée que la question mérite d’être posée, reposée, et même martelée puisque depuis le temps qu’on alerte, on n’a pas constaté de remise en cause des logiques financières dans la politique d’entreprise.

orgris

Est ce que les aides publiques sont intégralement destinées à financer la prise en charge de la dépendance ou bien servent-elles aussi, par ajustement du rapport entre Taux d’occupation et Taux de remplacement *, de levier à la croissance organique des établissements ?
Là-aussi cette question mériterait d’être posée.

* en effet chaque fois qu’un-e salarié-e n’est pas remplacé-e, et même lorsque que l’entreprise rembourse bien à la tutelle la part de dotation correspondante, le non remplacement apporte quand même une économie de masse salariale non négligeable sur toute la partie du salaire financé qui dépasse le salaire minimum conventionnel (c’est à dire le delta lié au minima en vigueur dans l’entreprise et ou à la part de la majoration de son ancienneté). Et dans ce cas, que devient cette réserve de masse salariale ?

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