Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, droit du travail, Elections Korian 2016

EHPAD : Ce qui préoccupe le salarié et justifie qu’on s’en occupe.

Un peu grâce à vous, nous avons pu recenser ces dernier mois les points les plus redondants et qui nécessitent la plus grande attention (d’autres doivent encore être précisés pour vérifier le caractère isolé ou commun  et vous pourrez tous les retrouver dans la rubrique Connaître ses droits pour les faire appliquer ) :

Ne pas hésiter à nous adresser vos expériences personnelles ou vos critiques sur ces points.

– Le respect des droits des salarié-e-s (contrats, conditions de travail, salaires, etc.)
– L‘égalité de traitement entre les salariés.

– L’écoute et prise en compte des salariés, la libre expression des salariés et notamment sur les problèmes de prise en charge, de condition de travail, de dysfonctionnement.

– Une valorisation salariale digne et l’intégration de l’ensemble des primes au salaire. Des minimas beaucoup trop bas.
– Respect (notamment dans le salaires) des statuts, des anciennetés, expériences et reconnaissance des diplômes de chacun-e.

– Reconnaissance de la pénibilité des professions par une adaptation des postes, une réduction du temps de travail et une compensation salariale.

– Amélioration de la prise en charge des résidents par plus de professionnalisation des personnels, par des effectifs en nombre plus adapté et par des conditions de travail favorisant toute l’attention et la disponibilité nécessaire.

– Application du ratio de 1 personnel par personne hébergée comme garantie d’une prise en charge et d’un accompagnement digne et respectueux des personnes âgées, dans des conditions optimales de sécurité pour toutes et tous.

– Nous militons pour la bientraitance du personnel envers le résident comme pour celle de l’entreprise envers le personnel. Suivant l’adage qu’un personnel bien traité est un personnel bien traitant.

– L’augmentation des charges de travail et des réorganisations.

Les glissements de tâches (respect des compétences, des diplômes, des services, et des fiches de postes).

– Remplacement des absences (CP, retraite, maladie, accident de travail, etc.) par des personnels qualifié-es.

– Adaptation des locaux et des matériels aux besoins des résident-e-s et aux conditions de travail des personnels.

– Prévention et luttes contre les risques psycho-sociaux , adaptées aux métiers du secteur, en plus d’accompagnements et de formations spécifiques pour les salariés.

Santé du salarié, (épuisement, maladie, accident de travail)

– Respect des horaires de travail, respect des plannings de base et de tous les temps de pause : refus des modifications de planning décidées unilatéralement sans concertation, du travail en 12h imposé, des journées fractionnées, des rappels sur repos ou congés, de l’alternance jour/nuit, des heures supplémentaires ou astreintes non rémunérées.

– Concertation des instances représentatives du personnel pour tout changement d’organisation du travail.

– Attribution de plus de moyens locaux pour les instances représentatives du personnel,

– Harcèlements et pressions des chefs, souvent liés à des objectifs trop ambitieux.

– Accès à des formations qualifiantes pour toutes et tous.

– Accompagnement des salarié-es dans leurs démarches de promotion professionnelle.

 

Merci d’en discuter entre collègues et de nous adresser vos impressions et vos propositions. Car ce n’est pas tout de regarder les problèmes et d’en faire la liste mais il s’agit avant tout de mettre en place les solutions.

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Grève à l’EHPAD Lepine-Providence, Versailles

Ce mardi une trentaine de salariés de l’EHPAD fondation Lepine-Providence étaient en grève suite à une réorganisation de leurs horaires de travail par un changement de la durée d’une journée de travail de 10 à 12h.

Les réorganisation du temps de travail et du travail en général sont souvent motivées par des objectifs économique (réduction d’effectif / de masse salariale notamment). Officiellement, pour l’allongement des journées (amplitude), il s’agit avant tout de répondre à des besoins en début et en fin de journée (levers, toilettes, couchers) mais sans créer de postes supplémentaires pour autant.

Notons qu’une vraie pause déjeuner est une obligation légale et non une contrepartie.
Pour une pause plus longue décidée unilatéralement la moindre des choses selon nous serait de ne pas l’imposer ou alors de la rémunérer.

D’autre part, pour qui prétend se soucier de la qualité de prise en charge et de service, on peut s’interroger sur l’efficacité du travail 11h après la prise de poste. Quant à accompagner le salarié dans ses obligations et difficultés familiales on peut sourire lorsque cela n’est évoqué qu’après coup… Ça ressemble à du « acceptez nos réorganisations, pour vous on verra plus tard ».
L’employeur entend il prendre 100% à sa charge les frais de garde?

Source : http://www.lesnouvelles.fr/2014/06/24/les-salaries-de-lehpad-lepine-providence-en-greve/

“Non aux douze heures”. Tel est le slogan scandé par les salariés grévistes de l’ehpad (établissement
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Lépine-Providence de Versailles.
La direction souhaite en effet changer leurs horaires, passant les journées de dix à douze heures, pour permettre aux salariés d’avoir une
véritable pause déjeuner. Ce qu’ils ne souhaitent pas. «Les journées sont déjà assez longues», souligne une salariée. «Cela impacterait aussi notre vie de famille et le coût de la garde de nos enfants», ajoute une autre. «La direction compte
aussi supprimer des postes, renchérit une salariée.
Actuellement, nous sommes quatre aide-soignantes à chaque étage (il y a trois étages avec 27 résidents chacun). Ils veulent que l’on passe à trois. Ce n’est pas possible !»
Antoinette Dechamps, directrice de l’ehpad, explique pour sa part : «La direction a engagé une démarche d’amélioration de la qualité des soins.
Cette nouvelle organisation a pour objectif de reconsidérer le déroulement des tâches, avec des
conséquences sur les horaires. Cette nouvelle organisation renforce le temps de présence du personnel aux moments clés, du lever au coucher.
Les tâches sont plus fluides. Cela permet aussi à nos salariés d’augmenter la qualité de vie au travail en ayant une pause déjeuner dissociée du temps de travail. Bien sûr, si ces nouveaux aménagements ont des conséquences sur la vie personnelle des salariés, nous sommes prêts à les accompagner.» Quant aux possibles suppressions de postes, la directrice explique qu’il s’agit plutôt d’une «réorganisation des effectifs,d’une remise en question de qui fait quoi».