autres - divers

GRÈVE NATIONALE INTERPRO DU 18 MARS : emploi, salaire, protection sociale…

Lieu de consignation des revendications et des tracts syndicaux et intersyndicaux :

http://paris.demosphere.eu/rv/31297

Tract et communiqué de presse de la Fédération SUD Santé Sociaux :

http://www.sudsantesociaux.org/18-mars-journee-de-greve-et-de.html

Conditions de travail

Des salariés d’Ehpad en grève

Alors que ce blog aura bientôt 1 an d’âge et que notre comité de rédaction planche, pour l’occasion, sur plein de surprises online, un recap et bilan de situation, là où ce blog à trouvé sa première racine, nous relayons une actualité qui avec les slogans de la photo rappellera des choses à une trentaine de nos lecteurs.. Des salariés de l’Ehpad « Les Violettes » en grève.

Une vingtaine de salariés de l’Ehpad « Les Violettes » ont manifesté ce matin devant leur établissement situé faubourg de Mulhouse à Kingersheim. Une « ambiance fortement dégradée […] suite au changement de direction début septembre 2013 » est à l’origine de ce mouvement de grève qui a débuté ce dimanche 2 février à 20h30 et doit s’achever ce lundi 3 février à la même heure.

« Les intimidations, les pressions, les brimades sont quotidiennes. Le personnel est à bout et a décidé de se mettre en grève », indique la CFTC Santé-sociaux du Haut-Rhin à l’origine de l’appel à la grève.

BTHE, Conditions de travail

Préavis de grève à l’EHPAD du Bosc à Carmaux (tarn)

A la veille d’une réunion prévue le 30 décembre autour des revendications de ce prévis, nous témoignons notre soutien solidaires aux salariés du Bosc.

Parmi les raisons de conflit, sous avons notamment reconnu comme problème également rencontré ailleurs : la non récupération des jours fériés travaillés, l’imposition des congés et des récupérations ; l’indemnité des heures de nuit qui ne sont pas respectées, le délai d’affichage des plannings non respecté et modifiés sans arrêt, le repos journalier non respectée, les heures de récupération travaillées qui disparaissent et la précarité de l’emploi.

via Carmaux. Préavis de grève à l’EHPAD du Bosc – 28/12/2013 – LaDépêche.fr.

Un préavis de grève reconductible à dater du lundi 13 janvier 2014 a été déposé par le syndicat FA-FPT (Fédération Autonome de la Fonction Publique Territoriale) avec pour finalité de mettre sur la table lors des négociations préalables, un ensemble de revendications que précise Eric Debals secrétaire de la FA-FPT de Carmaux aux côtés de Jean-Luc Solinski :

«d’une part, disent-ils, nous dénonçons la non récupération des jours fériés travaillés, l’imposition des congés et des récupérations ; l’indemnité des heures de nuit qui ne sont pas respectées, le délai d’affichage des plannings non respecté et modifiés sans arrêt, ce qui, ajoute Eric Debals, met dans l’embarras des agents se trouvant en congés, et, nous faisons également ressortir, l’amplitude de la journée de travail et du repos journalier non respectée, ainsi que le logiciel du temps de présence incompréhensible par les agents, ou encore les heures de récupération travaillées qui disparaissent.

Nous constatons par ailleurs la surcharge des heures mensuelles concernant certains agents et la précarité de l’emploi au sein de l’établissement.»

Autant de revendications , pour le syndicat FA-FPT Tarn, qui méritent d’être étudiées avec beaucoup d’attention.

Notamment pendant la période de préavis déposée auprès du président de L’EHPAD Alain Espié maire de Carmaux,avec l’espoir de les voir aboutir «à la signature d’un protocole d’accord», lors de la réunion prévue ce lundi 30 décembre en présence de la directrice générale des services Jacqueline Peron, et Marie-Christine Sorel directrice de l’EHPAD maison de retraite du Bosc , ainsi qu’ en présence de deux adjoints.

Du côté de l’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes). Marie-Christine Sorel directrice de la Maison du Bosc l’EHPAD de Carmaux, a entendu les revendications du syndicat FA-FPT et comme prévu rencontrera celui -ci en présence du maire de Carmaux, lundi 30 décembre 2013 à 8h30 pour les premières négociations.

autres - divers

Grève de 8 jours pour la dignité ! – SUD Santé-Sociaux – Fédération Nationale

Ça nous rappel quelques choses..

http://www.sud-sante.org/+Greve-de-8-jours-pour-la-dignite+.html

Les salarié(e)s du Centre de Soins de Suite et de Rééducation de Saint Sébastien (banlieue de Nantes) ont mené une grève durant 8 jours, pas
pour demander une augmentation de leurs salaires, pourtant bien bas, mais pour défendre la qualité de
la prise en charge des patients accueillis. Ils exigent juste des moyens pour assurer aux patients
une prise en charge décente
* Parce que la rentabilité de l’établissement prime sur la qualité des soins due aux patients
* Parce que les personnes en fin de vie ont le droit de vivre dans le respect et la dignité jusqu’à leur
mort.
* Parce que les conditions de travail et la souffrance au travail sont devenues intolérables.
En effet, en raison des budgets insuffisants alloués chaque année au CSSR par les pouvoirs
publics (l’Agence Régionale de Santé), les effectifs sont très insuffisants dans cet établissement qui accueille des personnes malades, âgées, dont plusieurs en fin de vie.
Nous sommes tous concernés soignant(e)s et usagers !
Les négociations avec leur employeur la direction d’Harmonie Soins et Services se sont ouvertes
mardi 18 décembre mais les personnels estiment les propositions de la direction insuffisantes : 25%
environ des postes demandés (Postes demandés par les salariés = 1 d’infirmière par jour, 3 d’aides-
soignantes par jour et 3 d’Agents de services hospitaliers par jour) .
Les discussions et les débats se sont prolongés entre les salariés, dans des groupes de travail.

Jeudi 20 décembre à 22h un accord a été ratifié entre la direction et l’organisation syndicale SUD
santé sociaux, même si tous les emplois revendiqués n’ont pas été obtenus.

Après 8 jours de lutte ce conflit s’achève, mais le combat continue pour une amélioration de la prise
en charge des patients, notamment, ceux en fin de vie.

BTHE

Solidarité avec les salariés en lutte de l’H.P Clairval et Résidence du Parc à Marseille

Parce que nous trouvons inacceptable tout procédé de pourrissement d’une gréve.

Parce que nous trouvons inacceptables les réquisitions de personnel gréviste.

Parce qu’il y a dans l’air des choses qui ne sentent pas bon et que le gouvernement et les autorités de contrôle (ARS et Conseil généraux entre autres) feraient bien de se rendre un peu utile à la Santé en assainissant les pratiques patronales de bien des enseignes. La grève illimitée des sages-femmes depuis 2 mois, L’hôpital du Chiva à Foix, la clinique de l’Etang de l’Olivier à Istres dont bon nombre de résidents ont du être évacués, l’Hopital Privé Clairval et l’Hôpital Privé la Résidence du Parc à Marseille, Le CHU d’Amiens, etc…
Est ce pour se réchauffer que les professionnel de la santé sont de plus en plus fiévreux ou parce qu’il y a urgence à prendre soin de la Santé, de ses professionnels, et de mieux tenir ceux qui spéculent dessus?

Parce que nous trouvons mesquin les négociations par compromis qui se contentent de gestes exceptionnels là où les salariés sont en attente de vraies améliorations pérennes.

Parce que nous trouvons honteusement « Médefisant » l’attitude de syndicats qui se disent proches des salariés mais qui signent les premiers papiers venus et qui sont selon nous responsables des stagnations du progrès sociale.

Parce que nous défendons et soutenons les positions difficiles mais justes et courageuses de militants et syndicats qui assument leurs convictions et osent se battre pour les faire vivre.

Enfin et surtout, parce que nous adhérons au mot d’ordre :  « LA SOLIDARITE SYNDICALE DOIT ETRE PLUS FORTE QUE LE CHANTAGE PATRONAL »

Le réseau SUD Santé Sociaux des salariés Korian affirme donc sa solidarité avec les salariés en lutte de l’H.P Clairval et Résidence du Parc à Marseille, et avec ceux qui les soutiennent.

Ci-dessous, l’article d’appel à solidarité du blog CGT des employés de Médica France http://www.le-fruit-des-amandiers.com/ dont nous vous recommandons la lecture.

Générale de Santé: point sur la grève à Clairval.

Cher(es) camarades,

 

Je reviens vers vous afin de vous faire un point sur la lutte de l’H.P Clairval et Résidence du Parc à Marseille (13) secteur privé lucratif (CCU FHP), Groupe Générale de Santé.

 

TOUT DABORD CE N’EST PAS SANS EMOTION QUE JE VEUX VOUS FAIRE PART QU’AU VUE DE L’EPUISEMENT ET DU POURRISSEMENT DU MOUVEMENT DE GREVE VOULU PAR CETTE DIRECTION (GENERALE DE SANTE), NOTRE CAMARADE KHIER AKMOUME ELU CGT A FAIT UN MALAISE EN PLEINE NEGOCIATION HIER SOIR ET A ETE TRANSFERE DANS LA FOULEE EN SERVICE DE REANIMATION.

 

Pour revenir à ce conflit, sachez et comprenez que la tension était à son comble hier soir ; non seulement cette direction écarte d’un revers de la main les légitimes revendications des salariés mais en plus continue de négocier avec les autres organisations syndicales après l’accident de notre camarade K. Il n’est pas admissible de cautionner ce type de comportement et devons avec force dénoncer ces pratiques. En effet, nous étions hier dans le 8ème jour de conflit et la direction ne faisait que peu avancer les discussions restant sur des positions archaïques .

Pour rappel, le préfet des Bouches du Rhône s’appuyant sur la liste dressée par la direction de l’H.P Clairval avait dès vendredi réquisitionné notre camarade K. A., élu CGT, afin d’éviter qu’il soit au plus près des préoccupations des salariés en lutte. Après maintes interventions dans la journée de samedi nous avons réussi à faire sauter la réquisition de ce camarade. Par ailleurs, j’en profite pour vous signaler qu’un contentieux passe en jugement ce jour  portant sur la réquisition abusive des salariés grévistes.

A la sortie de cette négociation, la direction est restée sur la position d’un octroi d’une prime exceptionnelle de 150 euros Brut versé en décembre 2013, d’un versement de 120 euros annuel sur salaire, une avance de 200 euros de la prime dite « de présentéisme » versée en décembre afin de minimiser les pertes dues aux jours de grève (à savoir que ces 200 euros seront déduits de la prime fin 2014), l’ensemble des salariés qui pour motif d’absence pour arrêt de différentes natures ne devait pas bénéficier de cette prime auront malgré tout l’octroi de ces 200 euros. Engagement de la direction de dresser un calendrier portant sur les conditions de travail dans les semaines à venir.

Deux organisations syndicales ont d’ores et déjà signé un accord de fin de conflit, CFDT et SIP (Syndicat Indépendant), FO n’est à cette heure pas signataire et la CGT ne sera pas signataire au vue des éléments précités et le fossé existant entre la plateforme revendicative initiale et la résultante que je viens de vous lister.  Les salariés ont décidé de reprendre le travail aujourd’hui mais ne sont en rien abattus  selon la CGT sur place.

 

JE VOUS RAPPELLE QU’UN APPEL A SOLIDARITE A ETE LANCE POUR NOS CAMARADES CGT de L’H.P CLAIRVAL ET RESIDENCE DU PARC, « LA SOLIDARITE SYNDICALE DOIT ETRE PLUS FORTE QUE LE CHANTAGE PATRONAL » ; MERCI DE BIEN VOULOIR CONTRIBUER AU SOUTIEN DE CES CAMARADES.

 

Appel à solidarité Clairval – le doc pdf

Champ de mars, droit du travail, EHPAD du groupe

Connaître ses droits pour les faire appliquer

L’Union Syndycale Solidaires à laquelle adhère SUD Santé Sociaux à créer de nombreuses fiches pratiques destinées à répondre aux questions les plus courantes des salariés (CDD, CDI, VAE, droit à la formation, Salaire, bulletin de paie, contrats, congés,  etc…)

Toutes ses fiches sont consultables ici : http://www.solidaires.org/IMG/pdf/2012-12-22sommairefichessolidaires.pdf

Pour tous les salariés des EHPAD du groupe Korian la convention collective du 18 avril 2002, et l’annexe de décembre 2002 peuvent être téléchargés ici.

Ces documents sont indispensables pour tous les DP et ceux qui veulent comprendre les questions essentielles liées au droit du travail. De plus, la version de la convention est à jour ce qui n’est pas toujours le cas sur place.

Pour être sûr d’un point précis, vous pouvez vérifier sur la toute dernière version de la convention collective directement sur le site de Légifrance

Important : La convention collective prime sur le code du travail chaque fois qu’elle l’améliore, sinon c’est le contraire.

Et pour ceux qui souhaiteraient se procurer le code du travail, vous pouvez aussi nous contacter.

Autre liens importants :

Les risques psychosociaux au travail

D’autres outils Solidaires pour vous aider sur les problèmes liés aux conditions de travail.

S’organiser, agir,  se syndiquer !

Merci de transmettre ces documents à vos collègues pour les aider à connaitre leur droit et à les faire appliquer.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Point météo : On dirait le SUD !

Rappel chronologique :  La gréve pour la bientraitance à Korian Champ de Mars a eu lieu entre le 4 et le 21 avril 2013, entrecoupée de plusieurs trêves. Le dépôt de préavis qui a été déposé le 29 mars est consultable sur ce blog : Ici

Le déroulement, et le bilan du mouvement social d’avril sont résumés sur cet article et sur celui-là.

Dès l’arrivée de SUD à Korian Champ de Mars nous avons ressenti que tout en haut ça faisait l’effet d’un événement indésirable, d’un embarras, d’une gêne… Nous vous épargnons la longue liste d’exemples ici mais plusieurs cadres du siège et du Champ de Mars n’ont pu du coup s’empêcher de questionner notre représentant de section sur le fait de savoir :  Pourquoi avoir choisi SUD?

Hein!? Nan mais alors…

Suivant cette même logique, perçu comme discriminante, le nom du même représentant a été prononcé ça et là depuis, dans plusieurs établissements, par différentes directions ou cadres du groupe, et en des termes qui en disent long sur les intentions du groupe… Précisons bien que le représentant en question n’a pourtant connaissance d’aucune faute ni d’aucun reproche qui saurait justifier cela.

Face à toute démarche qui tiendrait du harcèlement, de la discrimination ou de l’intimidation, SUD et Solidaires ont toujours été et resteront très vigilants et très mobilisés contre tout éventuel recours à des techniques dite de « Poursuites-baïllons » ou assimilées.

La société Korian qui a su mettre SUD en demeure pour ce blog, ne semble ne pas savoir ou ne pas vouloir voir en nous les interlocuteurs et partenaires sociaux que nous sommes, en l’occurrence une force de proposition vouée à améliorer une situation devenue insupportable pour un trop grand nombre. Pourtant, on peut lire ça et là combien l’entreprise dit accorder de l’importance au dialogue sociale…

Pour ceux qui ne nous connaissent pas, nous vous recommandons un peu de lecture Solidaires par ci et le bonne Santé de SUD par là.

Fort de son expérience et de la richesse de ses réseaux, SUD peut ainsi agir via la mobilisation, la communication, la visibilité, et les actions Solidaires que certaines directions taxent parfois de « mauvaise presse » parce que oui: SUD dit tout haut et d’une voix plurielle ce que certaines entreprises préfèreraient cacher bien bas.

La position de SUD ici consiste à solidariser encore plus les salariés contre les méfaits ressentis d’une certaine politique d’entreprise sur leur travail, pour donner à chacun les moyens de s’affirmer, de s’unir et de (re)prendre son travail en main. Ceci dans l’intérêt de tous : salariés, résidents ainsi qu’employeur pour peu que ce dernier sache résister à la tentation dévastatrice des profits records de courts termes pour y préférer une perspective plus viable pour tous dans le temps.

Ce blog, tend à informer les salariés mais aussi les pouvoirs publics ou toute personne concernée par les problématiques du Champ de Mars ou plus généralement par celles, ailleurs, qui découleraient de la même politique de groupe.

Ce faisant, nous ouvrons ainsi les débats, publics et collaboratifs,  sur les enjeux et les risques colossaux qui concernent ce marché de la dépendance en matière de travail et d’humanité.

Que ceux qui souhaiteraient une réponse pense à laisser une adresse e-mail.

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

une maison sous tension

On a récemment pu lire sur ce blog combien les sociétés Korian et Médotels, de la plume de leur représentant, contestaient ou minimisaient les mauvaises conditions de travail que nous y avons dénoncé depuis quelque mois.

Depuis quelque mois pourtant, ces conditions se sont encore dégradées…

Portés par une sérieuse inquiétude, et dans l’intérêt de tous, nous attirons toutes les attentions compétentes sur une situation extrêmement tendue à Korian Champ de Mars dans tous les services. En cause, tout ce que nous avons déjà dénoncé ici et qui à la longue crée un climat bouillonnant.
Les tensions sont vives et palpables et nous nous permettons notamment ce petit rappel vers notre article sur les risques pyschosociaux afin que tout soit fait pour éviter que cela ne s’aggrave.

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Pour un autre point de vue

Le 28 juin, sur demande du groupe Korian et de la société Medotels, nous avons mis en ligne selon les conditions voulues par les intéressés, le droit de réponse à l’article Liste intégrale des revendications adressées le 29 mars 2013 que leurs représentants ont rédigé et adressé à nos bureaux.

Grâcieusement, et parce que nous accordons une réelle importance à la transparence et au dialogue social, nous avons laissé cette réponse plus de deux jours durant en première place de notre espace.

Et comme il convient d’accorder à cet écrit la réponse qu’elle mérite, soyez d’abord assuré, cher monsieur, que nous avons bien agréé l’expression de vos salutations distinguées.

Nous saluons l’initiative de ce courrier qui témoigne selon nous d’une prise de conscience par les dirigeants du groupe de l’importance des problèmes que nous avons soulevés et constitue un premier pas bienvenu vers le dialogue social.

Concernant le contenu de votre réponse, nous nous devons cependant de réagir sur plusieurs points de désaccord qui nécessitent des précisions :

Vous nous écrivez :

« Vous écrivez, tout d’abord, que Korian se livrerait à des actes de «harcèlement comme technique de management» et insinuez qu’elle recourrait à de prétendues « manipulation » et « intimidation », ce qui caractériserait les « mauvaises conditions de travail », que vous vouez aux gémonies. »

C’est le représentant du groupe qui présente dans sa lettre la chose ainsi et en y associant aussi directement Korian, pas nous. Nous avons demandé, parmi d’autres revendications, le bannissement de ces pratiques, que nous avions bien connues, disparues depuis un an et soudainement réapparues. Plusieurs témoignages reçus depuis, en provenances d’autres établissements, nous ont d’ailleurs appris que nous n’étions pas les seuls.

Ces pratiques ne sauraient pourtant caractériser à elles seules les mauvaises conditions de travail évoquées même si elles y contribuent.

Vouez les mauvaises conditions de travail aux gémonies est une concept qui, syndicalement, serait très intéressant mais difficile à concevoir.

Vous nous dîtes aussi :

« Nous ne contestons pas le droit à la liberté d’expression de quiconque et, qui plus est, le droit de polémique que possèdent les syndicats.

Après le courrier de Mise en demeure de retrait de « contenu illicite » adressé par Korian au sujet de ce blog et qui qualifiait la quasi totalité de nos articles de “diffamatoires” ou “injurieux”, on se félicite du progrès et que Korian et Medotels nous reconnaissent enfin aujourd’hui ce droit à nous exprimer.

D’ailleurs vous rajoutez :

“Toutefois, de telles allégations, qui ne sont fondées sur aucun élément tangible et qui sont assénées de manière péremptoire, excèdent le droit de libre critique. »

Des revendications ne sont pas des allégations et, avec les salariés dont nous représentons les intérêts, nous sommes particulièrement bien placés pour savoir sur quels éléments objectifs elles se fondent.

Vous nous expliquez que :

“Korian a toujours honni au sein de ses établissements les comportements que vous lui prêtez et s’est évertuée, tant pour le bien de ses salariés que pour la qualité des prestations offertes aux résidents, à assurer des relations de travail saines et éthiques et à accompagner ses employés dans leur évolution de carrière.”

Nous sommes un peu surpris par le “toujours”, juste devant “honni”. Nous ne prêtons pas directement à Korian de comportement particulier en la matière des pratiques dénoncées, mais dès lors qu’une revendication vise l’amélioration d’une situation nous pensons que la recherche de celle-ci et de ses moyens incombe à Korian. D’autant que plusieurs messages de soutiens et plusieurs témoignages reçus de salariés ou ex salariés du groupe Korian  nous ont informés que Korian Champ de Mars n’en aurait pas l’exclusivité.

Vous ajoutez :

“ C’est dans cette perspective qu’elle a mis en oeuvre des formations aussi diverses et complètes que BEST (Bientraitance, Ethique et Soins pour Tous), Humanitude dont l’objectif est de former le personnel à la prise en compte du bien-être des personnes au quotidien ou encore Campus Korian dont le but est notamment de familiariser les équipes de management aux bonnes pratiques de gestion du personnel.”

Nous reconnaissons une vraie qualité à ces formations mais leur qualité se heurte malheureusement à la dure réalité des conditions de travail, lesquelles ne permettent souvent pas de mettre toutes les bonnes pratiques en pratique.

Quant à l’accompagnement des employés dans leur évolution de carrière, on déplore bien trop peu de formations diplômantes pour que cette perspective soit complète. Nous n’avons cependant jamais entendu parlé de Campus Korian et n’avons donc pu en mesurer les effets. Mais sur le plan du management, nous avons souvent observé les conséquences sur les équipes de la pression du chiffre (le taux d’occupation entre autre) et d’une quête de profitabilité un peu trop maximisée ; pression qui se déporte du sommet de l’entreprise jusqu’aux premiers maillons des EHPAD.

Sur les salaires vous écrivez :

“ Elle a constamment garanti à ses employés des rémunérations compétitives et en adéquation avec leur compétence et leur ancienneté et respecté les règles du droit du travail, que ce soit au titre des congés payés, qui n’ont jamais été «grignotés» contrairement à ce qui est mentionné, qu’au titre de la valorisation et du paiement des heures supplémentaires.”

Ce ne sont pas les congés payés qui ont été grignotés, mais le nombre de postes d’ASH… Et au vu du nombre d’absences qui n’ont pas été remplacées (voir la période d’avril et mai par exemple) on pourrait appliquer la même formule pour les postes d’AS.

A notre grande surprise, vous écrivez aussi :

“ Le consensus qui est intervenu entre la direction et une partie du personnel de l’établissement Korian Champ de Mars suite au mouvement social survenu début avril afin, notamment, d’obtenir plus de personnel, démontre plus que tout, malgré un contexte économique particulièrement difficile, notre volonté d’instaurer des conditions de travail meilleures et plus harmonieuse.”

Nous sommes ravis d’apprendre qu’un consensus est intervenu entre la direction et une partie du personnel… La dite partie du personnel n’était pas au courant. Nous en étions resté à une rencontre des plus décevantes au siège le 16 avril suivi d’un courrier de Korian adressé à sa clientèle et que nous avions commenté le même jour  sur ce blog. Devons nous comprendre que l’établissement a obtenu depuis plus de personnel ? Là aussi, nous n’étions pas au courant mais nous applaudissons des deux mains cette très bonne nouvelle !

Peu avant la fin vous écrivez :

“Il est, par ailleurs, allégué que les prétendues «mauvaises conditions depuis des années» seraient « vecteurs de maltraitance sur les personnes âgées dont nous avons la charge ».

Une telle assertion, d’une particulière gravité, tant pour Korian que pour les membres de son personnel, se heurte, là encore, aux réalités matérielles.

Pour s’assurer du traitement irréprochable par ses employés des services octroyés aux résidents de ses établissements, a été instauré tout un panel de services et d’outils ».

Plus les réalités sont nombreuses, plus il fait mal de s’y heurter. Un employé qui travaille seul, sur un étage prévu pour deux, parce que son collègue absent n’a pas été remplacé, ou un autre qui bouche les trous laissés par cette même absence aura beau être irréprochable ce n’est pas pour autant que le service le sera. Idem pour un chef de service soumis à une trop grosse pression des chiffres (nombre de protections, non remplacement d’AS si le TO est trop bas, etc..)

Deux paragraphes plus loin vous concluez par:

“C’est toutefois les bons résultats obtenus en 2012 qui sont les meilleurs gages de la qualité de nos services ».

Nous avions cru constater une dégradation des conditions de travail et de séjour quasi proportionnelle aux bons résultats de l’entreprise… Mais si la réponse à nos problèmes se résume à l’augmentation des chiffres, alors nous voilà rassurés…

Jusqu’à présent, les salariés ne savaient pas qu’ils allaient mieux.

Voilà qui méritait d’être dit.

Et pour conclure cet article, une autre occasion de se réjouir pour tous les salariés du groupe qui réalisent chaque jour tout ce que le groupe a fait pour eux mais qui ne vous on jamais vu :

Publiée le 27 juin 2013, sur « Le revenu TV » (si si ça existe)

« Le directeur général de Korian  explique sa stratégie et son plan de marche pour relancer la dynamique boursière du spécialiste de la dépendance. »

http://www.lerevenu.com/interviews/2013062751cc35402ace3/korian

Coïncidence des calendriers?  Nous recevions  le même jour, une lettre du même monsieur faisant jouer le droit de réponse dont nous venons de parler.

Champ de mars, Conditions de travail, droit du travail, EHPAD du groupe, Politique groupe, témoignage

Vigilance Solidaire

A Korian Champ de Mars et ailleurs, sanctions, mise à l’écart ou intimidations se multiplient depuis peu touchant des salariés solidaires du mouvement de grève pour la bientraitance survenu en avril 2013 ou qui ont tendance à dire ce qu’ils pensent quand ça ne va pas. Ce n’est bien entendu pas formulé en ces termes mais nous seront extrêmement vigilants et mobilisés pour éviter et combattre toute dérive.


Nous concernant, en plus de la récente mise en demeure visant ce blog, certains ont même entendu de la bouche de leurs directions : Il « n’obtiendra rien de la grève, la seule chose qu’il va gagner c’est de se faire virer ». Le « IL » de ces propos désignant ici le Représentant de la Section Syndical Sud présente à Korian Champ de Mars et à l’initiative du mouvement de grève. Un bel exemple parmi d’autre de comment le groupe entend respecter la liberté d’expression et l’Article L1132-2 du code du travail.

Vous qui avez soutenu notre effort en faveur de la bientraitance et d’une réelle amélioration des conditions de travail, ne restez surtout pas isolés, soyez vigilants, comme nous le sommes, et n’hésitez pas à prendre contact avec nous pour rassembler les témoignages, pour trouver des soutiens locaux et réagir au premier signe d’hostilité contre vous.

Les quelques 14000 salariés qui constituent « la première richesse de l’entreprise » ( selon les mots relevés sur le site du groupe Korian dans la rubrique Pourquoi rejoindre Korian ? ) espéraient sans doute une meilleur considération et une meilleur réponse aux interventions des cabinets d’audit ou au lancement tambour battant de Kommunity…

Mais bon, il faut croire que l’heureux changement  ne sera pas pour tout de suite malgré la poésie affichée par le groupe sur la toile :

« La première richesse de l’entreprise, ce sont les femmes et les hommes qui la constituent. Korian, acteur européen de référence dans la prise en charge de la dépendance, est fort du professionnalisme et de l’énergie de ses 14 000 salariés en France, Italie et Allemagne » Source 

Formulaire de contact pour témoigner ou nous rejoindre :

guilemet

autres - divers, Champ de mars, Conditions de travail, droit du travail, témoignage

Risques psychosociaux : KEZAKO ?

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Les mauvaises conditions de travail contre lesquels nous luttons, entrainent très souvent du stress qui peu à peu se transforme en épuisement professionnel. De nombreuses études ont été réalisées sur ce sujet et aujourd’hui les employeurs ont pour obligation de mettre en place des dispositifs de prévention contre les risques psychosociaux.

Vous trouverez ci-dessous un résumé des études en question et en particuliers les facteurs de risque. Il est probable qu’un grand nombre du personnel soignant qui travaille dans un établissement du groupe Korian y voit un miroir de son travail quotidien.

Les risques psychosociaux :
stress, comportements antisociaux, harcèlement, dépression, burn out, etc… –  Les causes, les symptômes et les conséquences.

Le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out, est un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique. Il se caractérise par 3 dimensions :

  • l’épuisement émotionnel : sentiment d’être vidé de ses ressources émotionnelles,

  • la dépersonnalisation ou le cynisme : insensibilité au monde environnant, déshumanisation de la relation à l’autre (les usagers, clients ou patients deviennent des objets), vision négative des autres et du travail,

  • le sentiment de non-accomplissement : sentiment de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l’entourage, mise en retrait, dépréciation de ses résultats…

Infirmières, aides soignants,  Aidants… De nombreuses professions demandent un investissement personnel et affectif important. Les salariés exerçant ces métiers sont particulièrement concernés par le risque de burn-out quand ils en arrivent à ressentir un écart trop fort entre leurs attentes, la représentation qu’ils ont de leur métier (portée par des valeurs et des règles) et la réalité du travail. Cette situation, qui les épuise et les vide émotionnellement, les conduit à remettre en cause leur investissement initial.

Facteurs de risque

L’épuisement professionnel étant une conséquence du stress au travail, on retrouve parmi les causes du burn-out des facteurs de stress. Différentes études ont spécifiquement permis de souligner le rôle des facteurs suivants :

  • absence de soutien social (relations insuffisantes ou de mauvaise qualité avec les collègues, les supérieurs, les proches),

  • absence de reconnaissance du travail effectué,

  • manque de contrôle (faiblesse de la participation aux prises de décision, des marges de manœuvre, manque de retour d’information sur l’efficacité du travail),

  • perte de sens du travail,

  • surcharge de travail,

  • sentiment d’inéquité, sentiment d’un manque de réciprocité, (que le traitement n’est pas le même pour tous),

  • demandes contradictoires,

  • manque de clarté dans les objectifs, les moyens

Si vous êtes concerné par un de ces points, vous pouvez contacter votre CHSCT ou à défaut vos délégués du personnel afin de connaitre ou de faire mettre en place des mesures préventives ou palliatives.

La souffrance au travail n’est pas une fatalité, elle s’analyse et se combat !

Formulaire de contact pour témoigner ou nous rejoindre :

droit du travail, Politique groupe

Mise en demeure de retrait de « contenu illicite »

La semaine dernière, la société Korian représentée par un membre de son directoire, a adressé au bureau de SUD Santé Sociaux par une lettre de 11 pages une mise en demeure de retrait de « contenu illicite » pour le pourtant très bon blog https://greveurschampdemars.wordpress.com

Il faut croire que les récits, les témoignages et les analyses que vous lisez ici ont déplu au groupe puisqu’il reproche à ce blog de contenir « des informations diffamatoires/injurieuses » à l’égard du groupe et/ou des sociétés du groupe. Ce qui nous surprant, d’autant que bon nombre de lecteurs, salariés du groupe Korian, nous écrivent pour nous dire avoir constatés les mêmes problèmes dans leurs établissements.

Le courrier n’étant pas précis sur les parties du contenu posant problème, nous avons donc scrupuleusement tout relu sans rien trouver de diffamatoire ou injurieux. Mais cela a été l’occasion de corriger des fautes d’orthographes, de rajouter des virgules, et de réaliser à quel point ce blog est précieux pour l’archivage des problématiques rencontrées sur le Champ de Mars ou dans les autres EHPAD du groupe (si vous avez pris la lecture en cours, franchement on vous le conseille !).

L’occasion aussi de réaliser que bien des problèmes dénoncés sur ce blog ne cessent de se vérifier encore aujourd’hui.

Pour tout ceux qui plaident pour une amélioration des conditions de travail et des conditions de séjour, quel paradoxe que de se voir mis en demeure… (séjour, demeure…, humour?)

Enfin, le groupe reproche à ce blog l’utilisation nom de la marque Korian. Mais ce nom, pour les salariés, désigne avant tout l’employeur, le lieu de travail ou l’entreprise en général. Ce n’est pas nous ni ce blog qui faisons du tort au groupe Korian ainsi qu’à son image, mais s’il y a eu du tort de fait, c’est la faute selon nous aux conditions de travail et à leurs conséquence en matière de service client.

LRAR korian suite

La dernière phrase du courrier étant un brin menaçante, cela nous renseigne sur le niveau de tolérance dont peut faire preuve l’employeur envers la liberté d’expression syndicale, mais surtout nous inquiète sur la tolérance qu’il pourrait avoir envers la liberté d’expression de ses salariés.

Une fois de plus, nous invitons tous les salariés travaillant pour une maison du groupe Korian à ne pas céder à l’inacceptable tout en restant prudent.

Vous pouvez vous joindre à nous et nous à vousen trouvant le SUD prés de chez vous

Ou bien vous pouvez nous écrire !

Ci-dessous, notre réponse au courrier de mise en demeure.

—————

Cher monsieur …………………,

vous nous avez contacté par la LRAR n° 1A08767814106 pour nous indiquer que le site https://greveurschampdemars.wordpress.com/ contenait des informations diffamantes / injurieuses à l’égard de la société Korian que vous représentez.

Vous avez accompagné votre courrier de nombreuses copies d’écrans et extractions de contenus provenant du-dit site. Cependant dans la masse d’informations que vous jugez diffamatoires/injurieuses, nous n’avons pas été en mesure de trouver des propos d’un tel type. A titre d’exemple (et pour illustrer notre incompréhension) vous rapportez les propos d’un certain « zouzou » indiquant (en date du 1er avril 2013 à 9h41) que « J’espère qu’il ne manque pas de place dans le coin » ce qui ne saurait caractériser une diffamation/injure quelconque.

Nous vous demandons donc de nous indiquer avec précision les propos que vous considérez comme « diffamatoires/injurieux ».

Vous nous avez aussi reproché l’usage de la marque « Korian » alors que nous n’avons aucun droit dessus. Or le site étant un espace d’information permettant aux salariés de votre structure de s’exprimer, il est bien normal que l’intitulé de votre structure apparaisse. De plus, notre activité syndicale ne consistant pas à proposer une « réponse médico-sociale et sanitaire au vieillissement de la population » (comme l’indique votre site) l’usage du terme Korian ne nous semble pas caractériser une atteinte au droit des marques ou de la concurrence. Nous espérons par ailleurs que les médias traditionnels (prenons par exemple le figaro http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/korian-reste-sur-un-rythme-de-croissance-soutenu-422152 ) n’ont pas à demander votre accord avant de publier des informations sur votre entreprise « en rythme de croissance soutenu » (toujours selon le figaro).

Nous vous invitons là encore à préciser votre propos afin que nous puissions y apporter une réponse appropriée.

Nous vous indiquons aussi que votre courrier sera partiellement publié sur le site internet https://greveurschampdemars.wordpress.com/ . En effet cela nous permettra de faire appel à la communauté grandissante fréquentant le site afin de comprendre les faits qui nous sont reprochés.

Nous restons donc dans l’attente d’informations complémentaires de votre part avant de procéder à une quelconque censure du contenu présent sur notre site.

Nous vous prions d’accepter, cher monsieur, l’expression de nos meilleures salutations syndicales et militantes.

Le syndicat SUD Santé Sociaux Paris.

Champ de mars, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Politique groupe

Kommunity

Après, Korian First et Optim, les ressources humaines du groupe Korian viennent de lancer Kommunity, un nouveau projet dont la mise en place soulève encore des montagnes mais pour lequel sur le terrain on reste sceptique compte tenues de toutes les initiatives similaires déjà lancées et pour lesquelles on voit rarement les changements positifs concrets que cela apporte.

 Kommunty c’est le « baromètre salarié Korian », l’outil dont auraient besoin les décideurs du groupe pour se rendre compte que oui les salariés aiment leur métiers mais que oui les salariés sont mal payés, que leurs conditions de travail sont souvent mauvaises, que les charges de travail augmentent sans compensations et pour un travail trop peu valorisé, que chaque fois qu’ils expriment leurs problèmes ceux-ci sont souvent niés, ignorés, minimisés ou même leur sont reprochés mais qu’ils demeurent trop rarement solutionnés.

Plus généralement, on répond à des problèmes factuels par des petites phrases toutes faites comme « c’est une question d’organisation » ou « ailleurs ça marche très bien », en culpabilisant au passage des salariés consciencieux qui n’ont pas 4 bras et qui ne savent pas être à la fois au rez-de-chaussée et dans les étages. Des salariés qui trouvent souvent plus de reconnaissance et de considération de la part des résidents ou des familles.
D’autres fois, pour que le salarié accepte d’endurer toujours plus, on peut jouer d’un chantage tacite ou de mensonges auprès des salariés qui ne connaissent pas leurs droits, ou bien on peut presser encore tous les salariés qui ont peur qu’on refuse leurs congés, leur formation, leur augmentation ou leur promotion en forme de miroir aux alouettes.

 Si ce « baromètre salarié Korian » est tout nouveau, on attend toujours les résultats des autres initiatives déjà mises en place :
_ Une enquête sous forme d’auto évaluation au début de l’année auprès des salariés sur les bonnes pratiques.
_ Un audit sur le soin en février.
_ L’application des mesures annoncées par la direction régionale au moment de la grève début avril.
_ La finalisation par Altedia de la 1ere phase d’écoute commencée début avril et la communication aux équipes des points observés.

On attend toujours des nouvelles du poste de psychologue du travail laissé vacant pour ne pas dire abandonné (et ses rapports avec elle) depuis plus d’un an.

On attend toujours la remise d’une copie des évaluations individuelles comme cela avait été annoncé en mars.

On attend toujours le jour où la remontée des problèmes, en plus de beaux discours, sera aussi suivi d’effets.

 Un baromètre social c’est toujours utile par les temps qui courent mais si on prend la température sans rien faire de tous les diagnostiques nouveaux ou précédents déjà effectués faisant tous état des mêmes constats, alors le baromètre sera bien peu de chose face aux catastrophes naturelles prévisibles.

En attendant qu’on tergiverse entre économie de masse salariale et amélioration des conditions de travail et de la qualité de service (« sur qualité » comme disent certains), nous invitons la communauté des salariés Korian qui ne l’aurait pas encore fait à nous faire un coucou pour tous ensemble prendre soin les uns des autres.

Tout ce que vous écrivez ici restera entre nous et ne s’affichera pas sur le blog. Mais si besoin d’aide ou pour information nous pourrons vous recontacter par mail.

 

Champ de mars, Conditions de travail, témoignage

Temoignage de la vie des étages

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Le point de vue d’une soignante.

À korian champ de mars il y a un taux d’absence non remplacée impressionant et ce n’est pas la faute des A.S qui pourtant en subissent les conséquences. Les absences causent les absences parce que si votre collègue est absente pour X raison et qu’elle n’est pas remplacée, vous aurez peut être le matin un contrat pro pour vous aider et le soir une aide soignante qui normalement a en charge le PASA, peut être… Mais entre le matin et le soir vous serez seule à l’étage et travaillerez deux fois plus pour combler cette absence. La fatigue s’accumule, on se blesse plus facilement et a notre tour nous sommes en arrêt, lequel ne sera peut être pas remplacé. C’est un cercle vicieux. On a relevé que sur 15 jours récemment il y avait eu 14 ‘AS absente qui n’ont pas été remplacées… Il faut également rappeler que outre les maladies, la fatigues et les blessures liée au travail il y a aussi la tentation des vacations … Et oui car si une AS en CDI chez nous manque une journée de boulot pour aller faire une vacation dans un autre établissement elle est gagnante vus les salaires d’ici, et même après des années d’ancienneté.
Maintenant les répercussions sur ses absences ?! Les premiers touchés sont bien sûr nos résidents avec qui on est obligé de passer moins de temps, la communication avec eux est du coup quasi inexistantes, les projets de vies baclés, les soins individualisés n’en parlons pas…
A plusieurs reprise lors d’absences non remplacées, des A.S se sont vues quitter a 21h au lieu de 20h pour pouvoir assurer les vrais soins qu’elles n’auraient pas eu le temps de faire normalement sinon, tel que brossage de dents ou même tout simplement fermer les volets … Mais le bénévolat va bien un moment… Malgré leur conscience professionnelle, ces AS ont également une vie en dehors des murs de Korian Champ de Mars ! Elles peuvent prendre sur elles une fois, deux fois, vingt fois, etc. ils arrivent un moment ou le ras-le-bol et le sentiment d’injustice prend le dessus : Les soins de nursing du coup s’exécutent tant bien que mal, machinalement pour ne pas dire à la chaîne ! On va tombe dans la facilité et le service minimum… La plus part du personnel rentre chez lui avec un poids, celui de ne pas faire son métier comme il le désirerait, pouvoir passez du temps au moment de la toilette a discuter échanger avec le résident, etc. On a choisit un métier humain ce n’est pas pour se retrouver a faire un travail a la chaîne sans pouvoir prendre le temps de considérer les personnes individuellement avec leurs histoire et leurs vécus.
Mais malheureusement on voit bien que même si des familles veulent pour leurs parents le même service que nous voulons aussi, les moyens humains actuellement mis en place ne suffisent manifestement pas…

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Pour proposer vous aussi un article ou pour faire partager un témoignage merci d’adresser votre texte directement par e-mail sans pièce jointe au bureau SUD Santé Sociaux dédié aux salariés Korian à greveurs.greveuses@gmail.com

droit du travail, témoignage

Gréve pour la bientraitance au Champ de Mars – chapitre 2

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Cet article pour faire un point sur la situation après une semaine de gréve et autant de trêve.
Amis grêveurs, comme la direction vous l’avait si bien rabâché, vous ne serez pas payés pour toutes les heures de gréve que vous avez récemment cumulé. Dans sa grande mansuétude, la direction l’avait fait plusieurs fois avant, y compris à Korian Champ de Mars mais il s’agissait d’autres causes et d’autres syndicats. On se souviendra aussi longtemps du petit déjeuner et du déjeuner offerts à tous les non grévistes le premier jour de la gréve…

Cela nous renseigne une fois de plus sur comment ce groupe aborde le dialogue social et l’équité avec les partenaires sociaux. Vous et SUD d’un côté et de l’autre ceux qui ont travaillé avec la direction pour empêcher la gréve et qui depuis se réjouissent à l’attention de nos collègues que nous n’ayons « rien obtenu ». En revanche, nous refusons tout amalgame et ne faisons aucun reproche aux non grévistes quelque soit leur appartenance ou non appartenance syndicale. Certains ont suivi ou subi un mot d’ordre, d’autres ont subi leur propre précarité, ailleurs d’autres ont « désobéi », certains ont scissionné et aujourd’hui nous rejoignent.

Pourquoi avoir choisi SUD? Nous demandait la responsable des ressources humaines qui prenait part aux négociations… Nous l’avons fait pour une totale indépendance vis à vis de la direction de Korian.

Nous reconnaissons que la semaine de gréve n’a jusque là apporté aucune amélioration sur les conditions de travail que nous dénonçons. Le directeur régional a plusieurs fois refuser nos propositions disant ne pouvoir « décider à l’aveugle ». Mais nous qui avons des yeux, que nous avons utilisé depuis de nombreuses années pour dépeindre la réalité de la situation au Champ de Mars, nous qui avons également de bonnes oreilles et même des yeux aussi dans bien d’autres maisons, nous trouvons assez irresponsable cette position que le siège à choisi. Mais ça les regarde, et nous imaginons que c’est une décision réfléchit et assumée.

Les grêveurs maintiennent la trêve. Non pas qu’ils croient à de nouvelles négociations. Mais parce que de nouvelles retenues de salaire seraient un trop beau cadeau et surtout moins efficaces que d’autres formes d’actions collectives et Solidaires autrement plus prometteuses.

Merci à tous les amis des grêveurs,
et restez bien informés !

à suivre…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Droit de réponse

Aujourd’hui, (dans un élan visant sans doute à réstaurer les gros manques de confiances existant entre siége/direction et salariés…) korian adressait à toutes les familles du Champ de Mars, un courrier « d’explication » très subjectif sur le mouvement de gréve qui touche l’établissement, sans en toucher mot aux grévistes ou aux salariés.

A la lecture du document, plusieurs rectifications s’imposent.

La gréve toucherait « une petite partie du personnel ». 12 salariés ont pris part à cette gréve. 6 autres sont venues la soutenir sur leurs jours de repos, 9 autres sur leur temps de déjeuner ou de pause (bravant l’interdiction de le faire!) et 5 autres reprennaient la gréve aujourd’hui avant l’annonce d’une nouvelle trève. Nous savons que le groupe aime les additions, aussi nous lui laissons le soin du calcul de cette « petite partie ». Qu’il soit assurez qu’en minimisant la réalité c’est aussi le meilleur moyen de l’augmenter.

La direction et l’équipe régionale ont, d’après elles, pris toutes les précautions pour que la vie quotidienne soit la moins perturbée possible. S’agit il d’une inversion maladroite qui aurait remplacé « les grévistes » par « la direction et l’équipe régionale » dans le texte? Ou est-ce que cela inclue le généreux travail des grévistes dans le service dont il est fait cas? Car les grévistes ont fait, font et feront le maximum pour ne prendre personne en otage, pour que le service soit le même que d’habitude, en assurant directement une partie du service. Combien ont ainsi continué de travailler avec un brassard, d’assurer les toilettes du matin, le service technique, les animations, l’accompagnement des résidents, la prise en charge relationnelle des plus désorientés, le sauvetage en pleine rue de résident fugeur, ..?  Comment se fait il qu’une direction qui dit avoir fait tout son possible n’ait pas été capable de remplacer des non grévistes absents (5 sur les seuls jours de vendredi, lundi et mardi et derniers)?
Pourquoi certains résidents, désorientés ou non, préferaient le piquet de gréve et ses occupants aux autres lieux de la maison?

Pour korian, »il n’est pas question de remettre en cause le droit de grève » ce qui n’empêche que durant tout le temps du préavis les efforts ont porté bien plus sur une dissuasion de faire grève, non sans une très lourde insistance, plutôt que de solutionner les problèmes pour éviter la gréve. De plus, et durant tout le temps de la grève, tous ont pu comptabiliser un nombre considérable d’infractions au code du travail de la part de la direction sur les modalités du droit de grève.

Dans le cadre du dialogue social, Korian prétend esperer que ses propositions sauront satifaire les attentes des grévistes, et ce alors même que les portes paroles des grévistes ont quitté le siége ce jour trés décus, sans aucune satisfaction en vue, et bien décidé à rompre la trêve ce dont ils ne se sont pas cachés! De qui se moque-t-on?

Sur les réponses apportées aux revendications et à la gréve, le courrier évoque ce que les grévistes eux mêmes n’osent plus esperer en rêve (une reconnaissance de leur travail sous forme de salaires décents..) mais rien sur le souhait de postes supplémentaires, revendication première, qui a occupé 3/4 des 2h de réunion au siége ce jour. Le siège a pourtant su trouver « de très bon arguments » comme : Ce ne sont pas des postes en plus qui amélioreront les conditions de travail et la qualité du service. Si on crée un poste en plus aujourd’hui, les familles en voudront un autre demain. Si on a un poste en plus, ça n’empêchera pas les absences…

L’entête du papier étant celle du siege et non celle du Champ de Mars, nous devinons à qui l’on doit ce bel exemple de franchise, de bonne foi et de transparence…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Trève prolongée – Restons plus que jamais mobilisés!

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Mardi 16 avril 2013, après une nouvelle discussion n’apportant rien de nouveau de concret. Les grêveurs ont levé la trêve.
Suite à un long argumentaire avec la direction locale, d’une bonne volonté plus convainquante, et pour éviter un durcissement et une extension du conflit que personne au Champ de Mars comme ailleurs ne saurait contrôler, les grêveurs ont décidé de prolonger encore la trêve le temps que les solutions se mettent en place.
Il n’y a pas pour autant de renoncement sur le fond mais juste une fois de plus un effort des grêveurs sur la forme.
Que le siége utilise ce temps pour vraiment soulager celui de ses employés.
La banderole est reposée mais ne manque pas de candidats pour la porter et chaque journée sans solution ne sera qu’un renfort de plus à la mobilisation et à le reprise de la grève.

Vendredi 12 avril 2013, après discussion avec la direction et voulant croire à une volonté sincère du siège de rouvrir la négociation, les grêveurs du Champ de Mars ont convenu d’une trêve.

Bien conscients qu’aujourd’hui la sortie de crise est encore très incertaine, les grêveurs veulent laisser une chance à la coopération et ont pour cela appelé à la trêve les établissements solidaires prêts à rejoindre le mouvement de grève.
Nous espérons que le groupe n’a pas cherché par là juste un moyen de gagner du temps et de reposer ses cadres très éprouvés ses derniers jours. Aussi nous appelons les établissements solidaires à ne pas se démobiliser et à se tenir prêt dés le 17 avril en cas d’échec des discussions. Au contraire, que tous ceux qui ont manqué de temps pour bien se.mobiliser en profite pour se renforcer avec la même discrétion. Nous vous déconseillons de recourir au préavis ou d’annoncer quoi que ce soit, l’exemple du Champ de Mars montre bien que le préavis n’a offert aucune solution mais juste un cadeau à la direction pour lui donner le temps d’influencer le personnel pour empêcher la grève*.
Vous serez tenus au courant aussi bien que jusqu’à présent et de la même façon.
Un grand merci encore pour votre réactivité!
Un grand grand merci à tous les soutiens!
Nous ne pouvons pas répondre à tous les mails mais nous les lisons bien et nous gardons tous les contacts.
Dés la fin de la grève, cet espace deviendra un lieu d’information et d’échange sur le droit du travail à Korian. Tout le monde pourra participer librement sous forme de questions réponses.

Merci de votre soutien et restez connectés!

* Gardez bien à l’esprit qu’en cas de grève le droit du travail si peu considéré d’ordinaire est très librement transgressé par la direction qui s’autorisera à dire aux salariés : vous n’avez pas le droit de prendre votre pause avec les grévistes, en tant que contrat pro vous n’avez pas le droit de grève, si vous ne faite pas grève on vous demandera quinze fois et avec insistance si vous travaillez au cas où vous voudriez changer d’avis, on vous appellera chez vous pour essayer de savoir avant ce que vous avez prévu, si vous avez des demandes de congés en cours ça attendra après la grève histoire de vous dissuader d’y prendre part, et surtout on vous répétera tellement que si vous faites grève vous ne serez pas payer que certains employés croiront pouvoir perdre leur mois de salaire en faisant grève rien qu’une journée. Ils rappelleront aux employés en CDD qu’ils sont en CDD, ils vous garantiront que la grève n’apportera rien et ils diront avoir déjà prévu monts et merveilles pour bientôt, etc…
C’est important d’avoir tout ça à l’esprit et de rester vigilant pour éviter qu’ils transgressent trop.

Pour réagir par écrit, pas besoin de renseigner
d’e-mail ni de nom.

Si vous le faites, seul le modérateur verra votre e-mail mais votre nom ou pseudo sera visible par tous.

Commentez ici tant que vous voulez vos grèves, vos expériences professionnelles, votre point de vue client, mais surtout veillez à n’employer aucune insulte, à ne pas donner de nom propre et à éviter tout ce que Korian pourrait taxer de diffamatoire. Restez sur les faits et les dysfonctionnements que vous rencontrez, ce n’est pas ça qui manque.

Si vous voulez entrer en relation ou témoigner de la situation de votre établissement, adressez vos messages à greveurs.greveuses@gmail.com
en indiquant le nom de votre établissement et des coordonnées,
nous tâcherons de vous mettre en relation avec d’autres.

Relayez tant que vous pouvez à vos collègues
des autres maisons Korian et aimez nous (sur Facebook)!

autres - divers

« Grêver » ou pas « grêver » telle est la question

Un jour les négociations avancent, un autre jour elle reculent, et puis stagnent et puis… et puis… et puis… Et puis zut !

Quelles sont nos demandes qui nécessitent de si longues réflexions et si peu de bonnes conclusions?
Ce n’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que oui, un poste qui existait avant l’été dernier doit exister avant l’été prochain, que oui les charges de travail sont trop lourdes ou qu’en tout cas aujourd’hui on ne s’en sort pas (qui oserait dire le contraire?).
Ce n’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que la moitié des AS et la totalité des IDE ne prennent quasi jamais leur pause, qu’elles les travaillent sans qu’on ne leur paye.
C’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que oui les trois quart des employés sont tellement mal payés qu’il suffirait d’une heure de grève pour les mettre à découvert…

Alors bien sûr la direction et tous les cadres de Korian sont concernés par les soucis énoncés. Mais beaucoup moins semble-t-il que par leurs économies. Il leur serait donc inconcevable de croire des salariés qui répètent depuis des années combien les conditions de travail sont mauvaises. Alors on attend les études, les analyses, les plans de réorganisations, les plan de restructurations, les changements de fournisseurs, etc. qui seront peut être mieux que d’autres… peut être… Mais qui trime en attendant? Qui se fatigue? Qui se démoralise? Qui est mal payé pour travailler plus, à la place des collègues absentes, sans pause, en perdant des congés par ci et des congés par là, en faisant des heures sup gratis?
Est ce normal de refuser ça sans attendre? Est-ce normal de ne pas avoir une meilleur reconnaissance que par de longues explications? Faut-il vraiment faire plus de 5 jours de grève pour avoir gain de cause sur tout ça? Est-il écrit quelque part dans le code du travail que l’employeur doit toujours avoir raison?

Pour toutes ces raisons le Champ de Mars est encore en grève,
d’autres EHPAD le soutiennent, se mobilisent, lentement mais surement.

Tout ça pour quoi?
Parce que la direction refuse des postes en plus qui lui couteraient pourtant moins que ce que paye un seul résident en un mois?
Parce qu’à quelques centimes le petit déj, on ne va quand même pas l’offrir à 5 ASH chaque matin?

Parce que dépenser de l’argent ça coûte…

Et la bientraitance dans tout ça !?

Champ de mars, droit du travail, témoignage

2ème jour de grève. Negociations rompue – La direction revient sur sa parole

image

L’essentiel de la grève se déroule devant l’accueil et dans le calme en compagnie de résidents désorientés à qui notre grève semble très bien convenir. D’autres viennent nous encourager ou pousser la chansonnette. Les familles qui s’arrêtent sur notre banderole reçoivent le texte de nos revendications auquel elles donnent beaucoup d’intérêt même si la direction grince des dents.
En général, la famille qui a lu le texte revient nous dire qu’elle est complétement avec nous et certaines même se demandent pourquoi autant travaillent encore…

Au 2ème jour de la grève, nos interlocuteurs nous ont par trois fois invités au dialogue sans nous proposer rien de nouveau. Mais en milieu d’après-midi, ils ont fait plus fort et sont revenus sur les points d’accord de la veille qu’ils ont remplacé par une note de service trop prudente pour être concrète. Encore une fois, le cabinet de conseil véritable cour des miracle du groupe Korian nous est présentée comme la solution incontournable qui d’ici plusieurs mois mettra un terme aux maux de la maison, et ce malgré le refus d’une grande parie de salariés.
Alors que la veille, plusieurs points de revendications étaient présentés comme des formalités qui pouvaient être prises pour acquis, cette fois personne ne veut se risquer à annoncer une échéances même à 3 ou 4 mois. La direction ne veut pas non plus concevoir que les points d’accord vus ensemble puissent apparaitre dans un protocole d’accord de fin de grève.
Devant une tel refus d’acter et de signer les choses, aucune confiance n’est possible et les négociations sont rompues.

Les délégués du personnel Nasma et Olivier ont annoncé leur refus de toute nouvelle négociation avec ces interlocuteurs et attendent désormais du siège que de nouveaux responsables, ayant de vrais moyens d’action, de vrais pouvoirs décisionnels, viennent sur place pour régler la situation.

A suivre…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Grève au Champ de Mars – Etat des lieux

Aujourd’hui à 9h30, des salariés de Korian Champ de Mars sont en grève.

La direction est aussi matinale que tendue. En particulier le monsieur très énervé qui demande aux aides soignantes à tout bout de champ si elles sont en grève ou si elles travaillent parce qu’il veut savoir… (pour l’aider cf. dictionnaire. définition du mot travail et définition du mot grève).

Après un passage dans le bureau pour recevoir une liste récapitulative de quelques points de revendications acceptés deux jours avant, et après un dialogue ou débat infructueux les portes paroles reprennent leur place.

Les grévistes sont rassemblés devant l’accueil. Très peu agités, et dans une ambiance plutôt bon enfants qui offre machinalement à beaucoup de résidents une distraction qui semble beaucoup leur plaire.

Très vite, peut être parce que les grévistes chantent des chansons, la direction fait venir un huissier de justice pour constater toute infraction. Plusieurs heures durant, l’huissier nous vois donc distribuer le texte de nos revendications aux familles qui le demandent, nous habiller d’une banderole, parler, nous lever, nous asseoir, ou encore boire de l’eau. Par oubli, par non connaissance des salariés, ou par ciblage intentionnelle, allez savoir, la direction n’a communiqué à ce monsieur qu’un seul nom, celui d’un délégué du personnel étiqueté SUD, alors qu’ils sont deux à avoir signé le préavis. L’huissier concentre ainsi l’essentiel de son attention sur ce dangereux individu qui boit de l’eau, parle, s’assied, etc…

Pendant ce temps, des salariés d’autres établissements Korian, s’informent, se parlent, bref réfléchissent, autour de l’idée de solidarités et de revendications communes.

A 17h30, 4 grévistes sont invités à négocier les revendications. Pour la première fois depuis le dépôt du préavis, nous abordons des choses concrètes, proches des réalités locales du Champ de Mars, et même nous avançons. Bons nombre des revendications sont ainsi acceptées même si sur le plus important (postes supplémentaires et conditions salariales) on ne déplore malheureusement aucune avancée.Tout ce qui peut coûter de l’argent de façon régulière au groupe Korian, et ce même à hauteur de quelques centimes par personne et par jours, nous est présenté comme quelque chose de totalement impossible (petit déjeuner, repas, postes en plus hors dotation de l’ARS, …).

Pendant ce temps, des salariés de plusieurs autres établissements Korian ont décidé de passer outre tout clivage syndicaux et de prendre part, à leur manière, au mouvement que les salariés du Champ de Mars ont initié en discutant ensemble, en nous manifestant leur soutien, etc.

Les salariés de Korian Champ de Mars insistent sur les nécessités d’augmenter les effectifs sans attendre et de revaloriser les conditions salariales pour palier aux plus gros problème de la maison : absentéisme et turnover chroniques.
Jusqu’à l’obtention d’un accord sur ses points, la mobilisation durera.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Ils ont déclenché la grève

Le jeudi 4 avril 2013, après 5 jours de préavis le groupe Korian n’a toujours pas accepté les revendications des salariés.

Depuis 9h30 ce matin les salariés sont donc en grève reconductible.

Tous les salariés Korian de France et de Navarre sont invités à se réunir chez eux autour des problèmes communs qui nous touchent tous et de réfléchir à rejoindre notre mouvement.

Bon courage à tous, on veille sur vous,
racontez nous comment ça se passe.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Remerciements à J-1

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement les familles qui ont récemment proposées de faire une quette pour composer les pertes salariales, dues au non paiement des jours de grève, pour les employés les plus précaires. Ceci donne du courage à tous et montre bien que les revendications sont légitimes.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement les nombreux salariés d’autres maisons Korian pour leurs appels, leurs messages de soutien et surtout pour leur intention de prendre part au mouvement avec leur établissement et avec nous. La solidarité rend plus fort et aide à faire avancer les choses.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient tous les syndiqués CGT qui soutiennent le mouvement malgré les difficultés rencontrées.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient tous les anciens collègues qui se sont manifestés récemment en proposant leur présence et en adressant leur soutien.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement SUD Solidaire pour les soutiens, les conseils et l’expertise apportés.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne remercient pas les responsables du Groupe Korian dont la politique irresponsable et la non prise en compte de nos problèmes endémiques a conduit là.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne remercient pas une petite poignée d’employés qui pour des raisons obscures travaillent main dans la main avec la direction contre la grève et contre les revendications des grévistes. Ces personnes qui dans un premier temps s’étaient dit d’accord sur les revendications et sur la grève et pour qui les revendications et le contenu du préavis avaient été spécialement remaniés ont refusé de le signer pour aujourd’hui travailler contre. Quelle belle image de l’unité
syndicale tant vantée mais si rarement manifestée…

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne comptent que sur eux mêmes et toutes les solidarités qui se manifestent et se manifesteront pour améliorer leurs conditions de travail, faire avancer les choses et faire valoir leur droit.