autres - divers

Une sanction de 200 000€ infligée à un ancien cadre de Korian, et 450 000€ pour un de ses proche.

Une sanction de 200.000 euros a été prononcée pour 2 manquements d’initiés contre un ancien directeur financier de la société Korian par la commission de sanctions de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Le gendarme boursier a aussi condamné un proche de l’ancien Directeur Financier, Gérard Damiani, à une sanction de 450.000 euros pour avoir utilisé ces informations privilégiées.

Les faits se sont déroulés entre le 11 septembre et le 12 novembre 2013 dans le cadre de l’acquisition par le numéro un européen des maisons de retraite Korian de la société Medica, puis entre le 24 avril et le 16 juillet 2014 lors de l’opération de fusion-acquisition de la société allemande Curanum AG par Korian.

Il est reproché au directeur financier d’avoir communiqué une information privilégiée sur le projet d’absorption de Medica sous la forme d’une OPE amicale, M. Damiani ayant ensuite acheté 56.160 actions Medica entre le 23 octobre et le 12 novembre 2013. La fusion-acquisition avait finalement été réalisée le 18 mars 2014.

(AFP) Paris, 20 avr 2017

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Accords et Actus CE - IRP, BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, EHPAD du groupe, Elections Korian 2016, Politique groupe

KORIAN : Fusion / CE uniques… Quelles conséquences et quelles perspectives pour 2016

Ce site permet l’échange et la réflexion entre les salariés et le syndicat SUD Santé Sociaux toutes vos remarques sont les bienvenues.

A l’approche des élections dans tous les établissements du groupe * il nous semble essentiel de considérer certaines conséquences de la fusion Korian Medica et de la fusion des IRP (Instances Représentatives du Personnel) sur les conditions de représentation des salarié-é-e quant à leurs droits, leurs conditions de travail, leurs salaires, etc.

  1. La volonté du groupe Korian depuis la fusion tend vers « l’harmonisation ».

    Un joli mot mais en pratique qu’est ce que ça veut dire?

    Cette « harmonisation » s’apparente à un même modèle d’entreprise pour tous. C’est une des raisons des nombreuses procédures en cascades que toutes et tous ont du adopter (souvent dans l’urgence) dans leurs établissements.

    Au lieu d’harmonisation, qui évoque l’harmonie, de bonnes relations et conditions de travail, nous voyons plutôt une uniformisation : des pratiques, des directives, etc.

  2. Les accords d’entreprise (« Dialogue Social », ‘Reconnaissance UES », et l’accord « préélectoral UES Korian ») dirigent selon nous cette uniformisation vers l’ensemble des établissements du groupe et de leurs personnel. C’est à notre sens une négation de ce que chaque établissement peut avoir de singulier, de part son cadre, son histoire, son infrastructure et sa clientèle, pour mieux se fondre, après réorganisations, protocoles, procédures, et autres lissages dans un moule made in Korian. Or ce moule jusqu’à présent n’a selon jamais su prendre en compte les nécessités les plus fondamentales du terrain ni les besoins tout aussi fondamentaux des professionnels de terrain. Au contraire, nous n’avons eu de cesse d’y voir un effort porté avant tout vers la profitabilité (consistant à tirer le plus de profit possible que chaque établissement, de chaque poste et donc de chaque salairé-e).

  3. La rentabilité est normal. Mais les efforts de profitabilité poussifs que nous avons constaté et déplorés ne servent selon nous que les actionnaires et font du mal aux salarié-e-s comme à la qualité. Ces efforts, font reculer de plus en plus la part du social et la part de l’humain. Soignants et non soignants sont de plus en plus confrontés à des cadences et des surcharges de travail qui ne laissent plus assez de place à la relation humaine avec le résident. La course contre la montre et la validation de procédures se font au détriment de la Relation dont le résident est souvent le plus en quête. Sans parler des conséquences de la profitabilité sur le plan matériel côté salarié-e-s comme côté résidents.

  4. La création de CE uniques pour un florilège d’établissements qui n’auraient plus de caractère distinct renvoie à une centralisation des moyens de représentation du personnel calquée sur la centralisation des directives groupes. La perte d’autonomie dans la représentation locale suivrait donc celle d’une perte d’autonomie des directions d’établissements. Plus les décisions et les représentations sont lointaines moins le terrain n’est représenté et moins il a d’autonomie.

Mais l’harmonie-uniformisation aura une autre conséquence indirecte, sur la plan des ressources humaines.

Auparavant, les directions d’établissements qui disposaient d’une autonomie relative quant à la gestion de leur site, étaient de fait responsables de tout et souvent seules fautives en cas d’affaires en justice. Dorénavant, dés lors qu’une politique d’entreprise stricte déciderait de la plupart des marches à suivre, ce sont les directions du groupe et non celles des établissements qui pourraient se voir attaquées et condamnées, que ce soit sur fond d’atteinte au salaire, de souffrance au travail, d’entraves, etc.

Mais ça ne change guére le sort des salarié-e-s.

En revanche, les élections à venir donneront à chaque salarié-é un nouveau cadre de représentation de leurs intérêts. Les conditions développer plus haut ne nous semblent pas du tout idéales pour favoriser le mieux mais c’est à chaque salarié-e de s’emparer des élections à venir pour définir le meilleur cadre possible. Chacun et chacune peut nous appuyer dans notre tâche et peut candidater auprès de nous. Pour nous soutenir et nous aider à représenter le plus grand nombre nous avions d’ailleurs donner la parole aux salarié-e-s sur ce site à travers un sondage anonyme et qui reste ouvert à toutes et tous jusqu’à la proclamation des résultats.

* sauf clinique des Grands Chênes.

Elections Korian 2016

De la fusion Korian Medica au monde du travail à Korian demain

L’évolution constatée ces dernières années, au contraire de servir la qualité d’abord, nous semble surtout, vue du terrain, agir sur la quantité.

Aussi sans une remise en question radicale des procédés, nous nous inquiétons à la longue des nuisances observées

  • à l’encontre du travail de proximité et au relationnel que les residants attendent

  • à l’encontre du sens même du travail et des métiers

  • et à l’encontre l’environnement de travail matériel et relationnel  

De plus, l’uniformisation de l’ensemble des établissements ne nous semble pas prendre en compte l’humain salarié ou la qualité au vrai sens du terme mais seulement répondre à des logiques économiques, à l’image des reprises des cuisines en interne par Korian.

Quant à la refonte ou « lissage » des instances représentatives du personnel telle que préparée depuis 2014, elle semble bien issue de la même veine.

Est ce ça que veulent les salarié-e-s pour leur entreprise? 

Alors que trop d’organisations syndicales représentatives aux comités d’entreprises se sont contentés ces dernières années d’accompagner gentiment sans rien dire ce type d’orientations, ou d’accompagner les départs de dizaines de salarié-e-s…ou de copiner pour leur propre compte en oubliant les intérêt urgents de bien des salariés, et en oubliant tout autant d’essayer d’améliorer leur entreprise, SUD Santé Sociaux Solidaires, compte bien vous proposer de bien meilleurs intentions pour 2016.

Pour tous les salarié-e-s du groupe Korian qui souhaitent soutenir et rejoindre le changement nécessaire que nous proposons :

  1. Vous pouvez adhérez et vous portez candidats avec nous et avec notre soutien pour les prochaines élections. Pour cela remplissez simplement le formulaire au bout de ce lien ou rendez-vous à notre antenne syndicale située dans le département de votre lieu de travail que vous trouverez sur cette carte : https://greveurschampdemars.wordpress.com/ou-nous-trouver-dans-votre-departement/

  2. Vous pouvez aussi adhérez sans vous portez candidats, (si par exemple il y a déjà dix collègues de votre établissements qui veulent être sur la liste SUD et que vous êtes arrivé en dernier)

  3. Enfin vous pouvez nous aimer sur Facebook (et aussi dans la vraie vie) et ne pas oublier de voter le jour J.

Pour les Salarié-e-s et pour la Santé, que nous a apporter la fusion?

Des profits records dont on pas vu la couleur mais des augmentations de charge de travail qui elles sont très perceptibles.

Des établissements beaucoup plus nombreux, mais en parallèle une augmentation de la dégradation des conditions de travail et des tensions managériales.

Beaucoup d’établissements avec leurs personnels ont pris l’habitude de nouveaux protocoles ou projets aussi réguliers qu’incessant, lancés de loin et souvent dans l’urgence sans tenir compte du travail et des besoins de terrain déjà nécessaires.
Profits, procédures et traçabilités, semblent ainsi et de plus en plus primer sur le service et sur le soin.
De fait, il en découle une charge de travail supplémentaire ou une diminution de la disponibilité du personnel pour le Résidant.

Le soignant n’a pas le temps de discuter avec le résidant pour qui l’aide à la toilette ou le change voudrait bien être d’avantage l’occasion d’un échange humain et relationnel un peu plus long.. Idem pour les chefs de services, les paramédicaux, les psychologues, et beaucoup d’autres, trop chargés de procédures, de protocoles et de contrôles en plus de toutes les prises en charges et de tous les indispensables au bon fonctionnement des services.

Les résidants qui observent tout ce petit monde comme les hôtes d’une colonie de fourmis, sont les premiers à constater que dans nos établissements, c’est pas souvent qu’on a le temps de se poser avec eux.

 

Economie Santé Privé Lucratif

Fusion de Médi-Partenaires et Médipôle Sud Santé : Naissance du n°2 des groupes de cliniques privées

L’ébullition de la santé privée n’en finit pas. Moins de bulles mais de plus en plus grosses.

D’après Hospimedia, Médipôle Sud Santé et Médi-Partenaires ont confirmé le 28 avril une rumeur qui évoquait le rapprochement de ces deux acteurs de de la santé privée qui exploitent des cliniques. Les deux groupes fusionnent donc pour créer le deuxième groupe d’hospitalisation privée en France derrière la Générale de Santé, et détrônant au passage le groupe Vitalia.

Par ce rapprochement, le tout nouveau groupe cumulerait en 2013 un chiffre d’affaires de 830 millions d’euros.

De ce rapprochement, il faut surtout y voir les retraits de LBO France et d’Equistone, qui étaient actionnaires de Médi-Partenaires et qui revendent leurs parts. 100% du capital de Médi-Partenaires est ainsi racheté par un consortium composé de l’équipe de management, de Bridgepoint et ses « co-investisseurs », sous la houlette de Maurice Hermann. Bridgepoint avait jusqu’à présent des participations dans Médipôle et Maurice Hermann, qui devient le nouveau directeur général du groupe, est le fondateur et dirigeant de Médipôle Sud Santé.

Ce nouveau groupe représentera désormais 6 300 lits, 8 500 salariés, 60 établissements de santé, qui collaborent avec 2 600 médecins libéraux.

Politique groupe

Le nouveau groupe Korian est constitué

http://lesechos.fr/redirect_article.php?id=0203381103313&fw=1

Le nouveau groupe Korian est constitué.

Par Antoine Boudet

Numéro un français grâce à sa fusion avec Medica, Korian veut imposer sa marque dans les maisons de retraite.
Le premier conseil d’administration du nouveau groupe Korian s’est réuni, hier soir, après que les assemblées générales de Medica et de Korian ont approuvé dans la journée l’opération de fusion absorption du premier par le second. Annoncée il y a tout juste quatre mois (« Les Echos » du 19 novembre 2013), elle consiste à former le numéro un français et européen des établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (Ehpad), devant le français Orpea, avec un chiffre d’affaires cumulé de 2,2 milliards d’euros en 2013 et près de 600 maisons de retraite en France, Allemagne, Belgique et Italie.
Le nouveau groupe, coté à la Bourse de Paris sous le nom de Korian, compte trois actionnaires de référence : Predica à hauteur de 20 %, Batipart le holding de la famille Ruggieri (16 %) et Covea Mars (12,7 %). Il est dirigé par Jacques Bailet, président non exécutif (ex-PDG de Medica), et Yann Coleou, jusqu’ici directeur général de Korian, qui devient directeur général exécutif du nouvel ensemble.
A l’heure où le secteur est pointé du doigt sur ses pratiques commerciales dans une enquête de la DGCCRF (« Les Echos » du 18 mars 2014), le patron opérationnel du groupe affirme dans un entretien aux « Echos » qu’il veut « mettre en avant la force de la marque, garantie de la qualité des prestations de service, précisément pour ne pas être exposé à ces mauvaises pratiques » sur un marché très éclaté. Constatant qu’il n’y pas en France et en Europe « de marque reconnue en tant qu’experte des services aux personnes âgées » , Yann Coleou souhaite « capitaliser sur cette jolie marque qu’est Korian et la confiance qu’elle génère pour à la fois rassurer nos clients, attirer les meilleurs talents dans nos équipes, dialoguer avec la tutelle et communiquer avec nos actionnaires. »

Tout n’est pas réglé

Dès le 19 novembre, Yann Coleou est allé à la rencontre des dirigeants et des partenaires sociaux de Medica pour leur proposer de travailler à la fusion, afin, le jour J, d’être en position d’un « départ lancé ». Ils ont accepté, et c’est ainsi que, dès aujourd’hui,
les réseaux sont organisés et les responsables à leur place pour réussir l’intégration. Tout, cependant, n’est pas réglé : les chantiers d’harmonisation des systèmes informatiques et des régimes sociaux prendront de douze à dix-huit mois. Et il faudra inculquer, à toutes les équipes, les quatre valeurs sur lesquelles le patron de Korian fonde le projet d’entreprise : la bienveillance, la transparence, l’initiative et la responsabilité.
Le nouveau groupe a annoncé 15 millions d’euros de synergies en trois ans, un montant jugé très prudent par les analystes. De même qu’il assure ne pas vouloir faire de la productivité pour faire de la productivité, Yann Coleou indique que la fusion, fondée sur un projet de croissance, n’aura qu’un impact très faible sur l’emploi des 40.000 salariés du groupe. Korian table sur un chiffre d’affaires de 3 milliards en 2017, avec un potentiel de croissance organique qui le portera entre 2,7 et 2,8 milliards. Le solde proviendra d’acquisitions destinées à se renforcer sur ses marchés.
« Le vieillissement de la population était trop souvent perçu comme une charge, nous voulons démontrer que c’est une opportunité sur les plans économiques, par de la création de valeur, sociale, avec quelque 2.000 créations d’emplois non délocalisables par an, et sociétal, en innovant dans le domaine des services » , conclut Yann Coleou.

Par Antoine Boudet

Politique groupe

Fusion Korian Medica

Dans de luxueux hôtels parisiens,c’est aujourd’hui que les actionnaires des 2 entreprises se réunissent pour approuver la fusion.

Pour les dirigeants, l’enthousiasme ne s’était pas fait attendre pour cette formidable opportunité que cette opération qui va permettre de dégager 15 millions d’euros par an d’économie et de devenir le plus gros et le plus fort de France, d’Allemagne et de Belgique.

L’enthousiasme est beaucoup moins partagé par des salariés des sièges qui vont perdre leur poste pour contribuer à cette belle économie et à la grandeur de l’entreprise.

Nous sommes bien sûr solidaires des salarié-e-s qui ne sont pas invité-e-s à petit déjeuner au Persing Hall, ni à déjeuner au Mariott, ou à assister aux célébrations d’après mariage qui devraient mettre les managers dans le bain.

Nous sommes bien sûr Solidaires et soutenant envers ceux et celles qui seront invité-e-s à partir dans la foulée des réorganisations dues au mariage.

Les quelques 40 000 autres salarié-e-s du super futur nouvel ensemble attendront la fusion qualitative de leurs conditions professionnelles. Et à leur côté, SUD compte bien y greffer d’autres valeurs que celle de la finance que nous trouvons humainement bien trop pauvre au regard des besoins.

Economie Santé Privé Lucratif, Politique groupe

L’Autorité de la concurrence donne son feu vert à la fusion Medica-Korian

Sans grande surprise pour nous, l’Autorité de la concurrence vient donc d’annoncer qu’elle autorisait la fusion des exploitants de maisons de retraite et de cliniques Medica et Korian.

Même si l’Autorité de la concurrence a constaté, à l’issue de l’opération, un chevauchement de l’activité des deux groupes en île de France et dans 35 départements, elle a précisé dans son communiqué que les parts de marché ne dépasseront pas environ 10%, et que donc « l’opération ne portera pas atteinte à la concurrence en matière d’établissements pour l’hébergement des personnes âgées dépendantes ».

La fusion-absorption de Medica par Korian, était annoncée depuis le 18 novembre 2013, avec comme objectif pour les deux groupes de permettre la création du premier acteur français du secteur avec un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros. L’opération de fusion-absorption se fera sur la base d’une parité de 10 actions Korian pour 11 actions Medica.

La nouvelle entreprise issue de cette fusion-absorption, plus grande et plus forte, devrait ainsi pouvoir bénéficier d’un « effet épinard » (en référence au personnage de Popeye).

La réalisation définitive de cette fusion reste cependant soumise à l’approbation des actionnaires de Medica et de Korian dont les assemblées générales extraordinaires se tiendront à Paris le 18 mars 2014.

Economie Santé Privé Lucratif, Politique groupe

Assemblées générales des actionnaires Korian et Medica

La fusion absorption de Medica par Korian sera bientôt soumise au vote ultime des actionnaires :

La prochaine Assemblée générale de KORIAN aura donc lieu le 18/03/2014 à 14h00
au Marriott Hotel Champs-Elysées – 70, avenue des Champs Elysées, 75008 Paris

Celle de MEDICA aura lieu le même jour mais plus tôt à 8h45
au Pershing Hall – 49, rue Pierre Charron, 75008 Paris

Comme ça certain-e-s pourront assister aux deux assemblées, sans trop courir entre les deux et sans trop s’ennuyer.
Dommage que les AG n’aient pas lieu dans les établissements, histoire de bien réaliser d’où viennent les dividendes et à quoi ils tiennent. En plus, à une époque où être proche du peuple ça fait bien, les actionnaires auraient même pu manger avec un personnel ravis d’être leurs hôtes, dans leurs réfectoires, et de leur faire découvrir une gastronomie made in EHPAD, et ça, ça n’a pas de prix.

Ailleurs et autrement, les salariés des deux entreprises, adhérents et autres sympathisants de SUD Santé Sociaux ont rendez vous dés à présent avec leurs permanences habituelles et leurs z’ami-e-s militants pour pacser nos familles et fusionner différemment.

carte SUD SANTE

 

BTHE, EHPAD du groupe, Politique groupe

Fusion Korian Medica, la bataille de « l’or gris » – Communiqué de presse de la Fédération SUD Santé Sociaux

*La bataille de « l’or gris ».*

La concertation pour la future loi sur la dépendance est lancée ce jour, pour être votée fin 2014, annonce Michelle Delaunay Ministre déléguée aux Personnes Agées.

C’est dans ce contexte que le groupe Korian absorbe le groupe Médica, annonce faite le 18 novembre dernier à la plus grande surprise des salarié-e-s, créant la plus grosse entreprise privée européenne d’exploitation de « l’or gris ». Le groupe nouvellement créé concernera  15 000 salarié-e-s, pour un parc de 600 maisons de retraites accueillant 57 000 personnes avec pour objectif affiché en 2017 un chiffre d’affaire de 3 milliards.

Ce projet de deux poids lourds du marché de la dépendance, le fameux « or gris », est caractéristique d’un secteur privé lucratif où l’insolence des profits n’a d’égal que l’indifférence des pouvoirs publics vis-à-vis des incidences sur les personnes accueillies et les salarié-e-s. Milliards et aubaine spéculative pour les actionnaires,  dégradation des conditions de travail, déqualifications de postes et glissements de tâches pour les
autres au détriment de la qualité des prises en charge.

SUD Santé Sociaux s’interroge par ailleurs sur l’arrêt de l’activité Ehpad (Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées Dépendantes) d’ici 2020 de l’APHP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris) libérant par la même un gisement de « clientèle »…pour le secteur lucratif.

La fédération SUD Santé Sociaux réaffirme que la prise en charge des personnes âgées dépendantes doit se faire dans le cadre de la solidarité intergénérationnelle financée par la Protection Sociale et organisée par le Service Public.

SUD Santé Sociaux refuse que salarié-e-s et usager/usagères puissent faire les frais des parties de Monopoly auxquelles se livrent les actionnaires pour leur plus grand profit et se battra pied à pied contre toutes les dérives de ce système.

Pour le secrétariat SUD Santé Sociaux :

*Patricia Garcia*, secrétaire générale

Le Communiqué en Pdf

BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Politique groupe

Fusion Korian-Medica : les élus dans l’expectative

Pour les Instances Representatives du Personnel (IRP), comment s’exprime la problématique soulevée par ce projet de fusion? Une problématique qui chez Korian est un sujet ancien.

d’après le site http://www.actuel-ce.fr/

« Si la naissance du groupe européen numéro un des maisons de retraite devrait séduire les marchés financiers, les salariés s’interrogent sur les conséquences de la fusion annoncée des entreprises Korian et Medica. Quel modèle social va choisir le nouveau groupe et n’y aura-t-il pas économies et suppressions d’emplois à la clé ? »

[…]

Les salariés, eux, sont encore dans l’expectative. « Nous venons d’avoir un comité d’entreprise et un comité de groupe. La direction nous a remis des documents sur l’opération que nous n’avons pas eu le temps de lire. Nous en saurons plus le 5 décembre », nous indique Cynthia Mouyombo, déléguée syndicale centrale CGT de Medica (30% des voix).

Chez Medica, un CE unique

[…] les élus pourraient demander au cabinet Syndex d’examiner la situation. […] Cynthia Mouyombo juge que le dialogue social est bon avec la direction. Sous-entendu : sera-ce toujours le cas demain après la fusion ? « Si le modèle social de Medica pouvait être généralisé chez nous, ce serait un moindre mal dans cette fusion », commente un élu de Korian.

Chez Korian, une multitude de sociétés

[…] En 2011 a eu lieu, à l’appel de la CFDT et de Sud, un débrayage des comptables
[…] le groupe est très dispersé avec de multiples établissements, l’entreprise ayant multiplié les acquisitions au fil des années. Et tous les établissements ne sont pas intégrés à un comité d’entreprise, comme c’est le cas pour le siège de l’entreprise, dans le 17e arrondissement à Paris. Il y aurait en effet une soixantaine de délégations uniques du personnel (DUP). « Le CE le plus important est celui de Medotels, dont le périmètre représente environ 2 000 salariés de maisons de retraite »
[…]

Pour sa part, la fédération Sud santé social prend l’exemple de l’établissement parisien du Champ de mars, dont les résultats au baromètre interne sur le taux de satisfaction « sont nettement inférieurs à la moyenne des autres Ehpad Korian » alors qu’il s’agit d’un des établissements du groupe dégageant les plus gros profits.

Quid de l’emploi administratif des deux sièges ?

Lundi, Yann Coléou, le directeur général du groupe Korian, a précisé aux Echos que le projet de fusion aurait « peu d’impact sur l’emploi ». Rassurant ? Pas vraiment aux yeux des salariés des deux sièges (Issy-les-Moulineaux pour Medica, et Paris pour Korian) qui redoutent des économies et des suppressions d’emplois lors d’un éventuel regroupement. « Le directeur général de Korian a laissé entendre que la fusion des deux sièges pourrait dégager 5 millions d’euros d’économies », nous indique un élu du personnel.

La question des IPR et des moyens syndicaux

Du côté de la CGT, on entend se montrer vigilant à l’égard de cette « opération boursière » : « Cette fusion devrait aller très vite : tout pourrait être calé pour la mi-février », souligne Anne Taquet, secrétaire générale de la fédération santé privée. Cette dernière s’inquiète notamment de la prise en compte des nombreuses filiales des deux entreprises. Mais aussi de la disparité des deux groupes s’agissant des instances représentatives du personnel. « Nous demanderons que soient négociés le périmètre des nouvelles IPR ainsi que les moyens syndicaux », prévient Anne Taquet. »

d’après http://www.fed-cfdt-sante-sociaux.org/content/fusion-de-korian-et-medica-france

Même la CFDT émet des réserves !

« la CFDT fera en sorte que tous ses élus et représentants obtiennent des réponses satisfaisantes à toutes les questions et inquiétudes liées à cette OPA.
Les futurs dirigeants ne se cachant pas de vouloir économiser 15 millions d’euros en particulier sur les fonctions supports et la réorganisation du ssr. La fédération CFDT santé sociaux sera particulièrement vigilante sur le versant de l’emploi et du respect des accords d’entreprise des différentes structures du futur groupe. »

Nous ajouterons à ces réserves et inquiétudes des différents élus et des syndicats que selon nous la politique menée par Korian depuis 2012 n’est pas un signe rassurant pour l’avenir des employés.

Certes le cours de l’action a monté mais le ras-le-bol des salariés aussi.

Nous croyons que la baisse des taux d’occupation depuis quelques mois, et notamment dans les établissements Medotels, serait  le contre coup de cette politique, d’une quête de profitabilité trop forte et de conditions de travail qui en conséquence comme nous l’avons souvent soulignés ne nous semblent pas favoriser la qualité du service.

Aussi, fusion ou pas, et à moins que de vrais changements sociaux de fond soient opérés, nous ne voyons pas comment éviter la grogne.

BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Politique groupe

État des lieux avant fusion – Baromètre syndicale

D’ici à la fusion Korian-Medica, à quoi les salariés de Korian peuvent s’attendre ?

La réponse tient selon nous au bilan que l’ensemble des salariés pourraient déjà faire de l’effet des projets « first » et « optim » sur leur conditions de travail depuis le lancement, et des conséquences liées aux baisses de taux d’occupation dans certains établissements.

Pour cette analyse, nous prendrons l’exemple de Korian Champ de Mars dont la particularité est d’être l’un des EHPAD les plus rentables du groupe (sinon Le plus rentable) et d’être aussi l’EHPAD qui a reçu des salariés l’un des plus mauvais taux de satisfaction d’ensemble suite au baromètre social Kommunity.

Le Champ de Mars ne prétend pas pour autant avoir le monopole ou l’exclusivité des problèmes évoqués. L’analyse se veut au contraire solidaire de tous les salariés du groupe Korian qui seraient confrontés à des situations similaires.
Nous souhaitons aussi, dans la perspective d’une fusion, que l’analyse puisse être une base de réflexion sur:
– Ce qu’il ne faudrait pas faire ou généraliser.
– Ce qu’il serait sérieux d’améliorer en priorité.

Confrontés à des difficultés ne datant pas d’hier, les salariés de Korian Champ de Mars ont entendu début août des dirigeants leur exprimer tout l’intérêt qu’ils portaient à leur travail ainsi que l’ambition du groupe pour faire de Korian Champ de Mars un établissement d’excellence voir de luxe. Rien à redire jusque là.
Mais en parallèle de ce beau discours très motivé (pour ne pas dire exalté) tout le monde aura pu apprécier depuis la limite des moyens de cette ambition.. Lesquels se résument exclusivement par des projets en deux mots : « first » et « optim » , projets phares d’une entreprise qui pour devenir numéro un sur le marché de la dépendance compterait beaucoup (trop) sur ses employés.

Plus concrètement, nous avions demandé lors de la grève d’avril, entre autre, qu’on nous rende le demi poste d’ASH perdu lors d’un précédent resserrement de gestion. De même nous demandions plus d’aides soignantes pour palier de façon polyvalente aux imprévus, aux absences trop fréquentes et trop souvent non remplacées, aux prises en charges lourdes et à l’exigence de la clientèle : Un vrai plus dans le service qui donnerait du temps à toutes pour effectuer ces tâches que le bon fonctionnement exige en théorie mais ne permet pas selon nous dans la pratique. Et une juste compensation pour tout ce que selon nous bon nombre de salariés à depuis longtemps enduré.
Cette demande n’aura pas reçu non plus de réponse favorable puisque cela aurait un coût. C’est pourtant selon nous une nécessité toujours d’actualité.
Au lieu de quoi il a été préféré semble-t-il de généralement improviser, soit en pressant les contrats pro dans des conditions plus que limite, soit en profitant à moindre frais de la gentillesse et de la santé de quelques aides soignantes qui n’osent dire non mais qui s’épuisent.

Il y a quelques mois déjà, les salariés volontaires du Champ de Mars avaient été invités à participer à l’action du cabinet de conseil Altedia, venu au secours d’un personnel « malade »* de son travail.

* Selon les termes employés et repris par plusieurs cadres du groupe.

Pour apprécier le « mal » en question, il faut considérer un malaise socio-professionnel très ancien. Malaise que l’entreprise n’a jamais semblé décidé à soigner selon nous. Ni durant la direction catastrophique, aux commandes jusqu’en fin 2011 et encore moins en virant la direction suivante qui nous semblaient pourtant aller dans le bon sens.

° Les charges de travail ont maintes fois été soulignées, sans compter des glissements de tâches voir de poste, et les iniquités.

° Depuis janvier 2013 seulement, les salariés de Korian Champ de Mars ont connu (entre autre):

– 3 Directions
– 3 Idec
– 3 Gouvernant(e)s

À chaque fois, nouvelles pertes de repère et de cadre, nouvelles consignes, et nouvelles organisations. Les nouvelles personnes en poste ne sauraient en être responsables mais on se demande sur quel pied les salariés sont sensés danser chaque fois qu’ils changent de formule et qu’il leur faut accompagner et soutenir encore un nouvel effort de changement?

° Les répercussions de tout ça sur la prise en charge des résidents ont également été signalées. Mais faute d’écoute ou d’actions suffisantes tout en haut le malaise de salariés consciencieux s’est encore creusé et les démissions n’ont pas été en reste.

La grève pour la bientraitance survenue en avril dernier, s’inquiétait de notamment de tous ça et d’une démotivation d’une grande partie du personnel du fait entre autre d’un grand manque de confiance dans la politique du groupe et de certaines de ses manifestations perceptibles.

Auparavant, fin février, un rendez vous au siège diligenté par plusieurs salariés inquiets pour l’avenir de leur établissement, pensait être l’occasion d’un échange constructif face aux vives préoccupations de certains salariés.
Ce rendez-vous avait au contraire précipité une confiance déjà mal en point et les espoirs d’amélioration avec. En cause, le peu d’intérêt perceptible selon nous accordé par le groupe à l’opinion ou l’expertise de ses salariés (presque coupables d’avoir osé solliciter cet entretien). Ceci ayant joué un rôle déterminant auprès des futurs grêveurs.

Suite à tout ça, les salariés ont été extrêmement perplexes et confus devant ce qui était attendu d’eux par le cabinet de conseil Altedia. Et qui pourrait se résumer selon nous par : Trouver soi mêmes des solutions à des problèmes qui découlent nous semble-t-il de la politique ou de certaines inactions du groupe.

C’est certainement dommage que l’expertise de ce cabinet n’ait pu aller un peu plus loin. La faute sans doute à ce que les salariés ont perçu comme un nouveau projet imposé et qui déresponsabiliserait encore  et toujours les grands décideurs.
Le constat à mi-projet reste malgré tout extrêmement révélateur et sous entend tout ce que le groupe doit améliorer (iniquité, glissement de tâches, manque de clarté des attentes et des consignes, fréquence des turn-over du personnel d’encadrement, absences/non remplacements, charges de travail trop lourdes, manque de reconnaissance, de gratification et de valorisation professionnelle, etc.).

Une amélioration conditionnée selon nous par la nécessité d’une volonté des décideurs de favoriser davantage le service et le personnel.

Force est de constater que le projet d’entreprise Korian Optim est bien incapable d’assurer l’effectif d’aides soignants normalement prévu au quotidien pour le Champ de Mars.
Les absences d’AS sont si nombreuses que si ont additionne les heures d’absence remplacées et celles qui ne le sont pas, ont arrivait sur une période de 6 mois à une moyenne de prés de 2 ETP (emploi à temps plein) par jour.

Cette analyse semble être largement confirmée par les résultats du baromètre social Kommunity.
Les manques : de confiance en l’avenir, de reconnaissance, de rémunération, de ressources, de formation qualifiante, d’écoute, de sécurité, de soutien hiérarchique, sont autant de signaux que nous trouvons extrêmement préoccupant quant aux conditions de travail et qui nécessitent selon nous des actions fortes de la part du groupe sous peine de creuser encore plus les mécontentements et les troubles.

Avant de vouloir croître, et d’être tenté d’exporter « l’efficacité » de son modèle à d’autres, Korian devrait selon nous prendre TOUTE la mesure de la gravité de situations qui se répètent.
Ne pas le faire reviendrait selon nous à généraliser sur l’ensemble du personnel un climat délétère avec toutes les conséquences que l’on peut craindre avec.

Vouloir rassurer les actionnaires, c’est bien. Mais une réflexion comparative des politiques RH de Medica et Korian, avec les IRP respectives, nous semblerait au moins aussi importante.

BTHE, Conditions de travail, Politique groupe

Notre travail, notre entreprise

À l’annonce de l’envie de fusion de Korian et Medica,

Il convient de resituer le travail, le service et l’entreprise dans son contexte.

Le travail c’est les salariés, le service c’est les salariés, les profits résultent de travail et de service et donc encore une fois des salariés.

Pourtant les restructurations ou une éventuelle fusion appartiennent aux actionnaires qui ne travaillent pas pour l’entreprise mais qui décident à sa place.

Aussi nous proposons que les milliers de salariés de Medica et Korian ainsi que tous les membres élus des CVS soient conviés à l’assemblée générale des actionnaires qui voudrait statuer sans eux.
Biensur, tous ne pourrons pas venir mais ce serait comme un compromis entre COVIRIS et CVS de groupes.

Politique groupe

Maisons de retraite: Korian et Medica veulent créer un nouveau leader en fusionant – Le Figaro Bourse

http://bourse.lefigaro.fr/indices-actions/actu-conseils/maisons-de-retraite-korian-et-medica-creent-un-nouveau-leader-534222

Aux actionnaires maintenant de sortir leur calculette.

La fusion sera adoptée ou non par l’assemblée générale des actionnaires.

 » L’objectif est clair: «créer un leader européen des
services aux seniors». La course à la taille est en
effet engagée dans un secteur qui connaît une
belle croissance en Europe, mais reste très
fragmenté. À eux deux, Korian et Medica
revendiqueront une place de leader en France, en
Allemagne et en Belgique, et de numéro deux en
Italie. En tout, le nouvel ensemble gérera en effet
plus de 57.000 lits dans près de 600
établissements. »

 » L’opération, si elle est approuvée par les
actionnaires en assemblée générale, se fera
intégralement par échange d’actions, à raison de
10 titres Korian pour 11 actions Medica. La
transaction fait ressortir une valeur d’entreprise
(dettes comprises) de plus de 3 milliards d’euros,
sachant que la valeur cumulée, en Bourse, de
Korian et Medica est aujourd’hui de plus de 1,8
milliard d’euros. Medica vaut 960 millions, contre
880 millions pour Korian. Les deux groupes ont déjà
des actionnaires en commun comme le groupe
Crédit agricole ou Monroe, le «family office» de la
famille Ruggieri. Le nouvel ensemble Korian Medica
sera détenu à 20,4% par Predica (Crédit agricole),
16,1% par Monroe, 11,9% par Covea, et 6,4% par
Malakoff Mederic. »

Politique groupe

Korian et Medica veulent fusionner leurs activités – Capital.fr

http://www.capital.fr/bourse/actualites/korian-et-medica-veulent-fusionner-leurs-activites-889000

Et ben…

Une annonce pas franchement surprenante, et pas encore vraiment définitive.

Nº2 et Nº3 veulent se mettre en couple. Riches de la force de travail de leurs milliers de salariés respectifs et de marges de bénéfices considérables, combien de postes seraient cassés si la fusée de la fusion en vient à décoller? Au nom de la profitabilité, (ou pour mieux préparer le mariage?) nous avions déjà cru voir, depuis un moment chez Korian, le concret de la pratique sur le terrain…

La question qui brûle les lèvres c’est : lequel des 2 pdg deviendrait numéro 1 ? À moins que tous 2 ne deviennent les adjoints d’un autre ? Tout est possible.

Après la belle participation des salariés Korian à Kommunity, pourquoi ne pas soumettre la popularité des deux pdg à tous les salariés et aux clients ?

Sans forcément partager la conception de l’aventure humaine au sens de nos dirigeants respectifs, nous adressons biensur nos meilleures salutations fraternelles, syndidales et solidaires aux salariés et camarades de Medica qui seraient les bienvenus, pour tous ensemble se serrer la main et les coudes.