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Établissements du groupe Korian : la Lettre ouverte aux Minstère et ARS et Communiqué de Presse de Sud Santé Sociaux

La fédération Sud Santé Sociaux adresse ce jour une lettre ouverte au Minstére des Solidarités et de la Santé et à toutes les ARS dont dépendent les établissements du groupe Korian.

Ci-joint, un tract recto/verso reprenant les demandes de cette lettre ainsi que le précédent communiqué « Faut pas pousser mémé dans les Or-Gris » du 22 juin.

Lettre MinisterARS comm presse

 Ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse :

La Fédération SUD Santé Sociaux adresse cette lettre ouverte à Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé ainsi qu’à toutes les Agences Régionales de Santé dont relèvent les établissements Korian, pour interpeller les tutelles sur leur rôle et surtout leurs responsabilités quant au financement de la dépendance.

Alors que les moyens, et particulièrement les moyens humains, sont très insuffisants dans un grand nombre d’établissements Korian,

Alors que très régulièrement des titulaires absent-es de leur poste (pour cause de mala-die, AT, CP, formation, etc.) ne sont pas remplacé-es et que les turn-over laissent des trous de plusieurs mois dans les effectifs avant d’être de nouveau pourvus,

Alors que la dépendance ne cesse d’augmenter mais que l’évaluation du niveau de dépen-dance (GMP) dont dépend la dotation en personnel n’est souvent pas remise à jour avant le renouvellement des conventions (soit plusieurs années après la mesure fiable du niveau de dépendance),

Alors qu’en conséquence, les organisations de service en mode dégradé deviennent de plus en plus la norme, drainant leur lot de glissement de tâches, de responsabilités, et déshabillant fréquemment une unité ou un service pour en habiller d’autres,

Alors que les négociations de CPOM prévoient encore plus de permissivité, induisent des dérives dangereuses pour la qualité des soins, du service et des conditions de travail,

Alors que les financements publics de la dépendance privilégient le profit au détriment de la qualité des prises en charge.

La Fédération SUD Santé Sociaux demande au Ministère des Solidarités et de la Santé, ainsi qu’aux ARS, de ne pas se rendre complices de cette gestion ultra libérale, qui nuit à la qualité de prise en charge, en faisant interdire toute suppression d’effectif au sein du groupe Korian dont les bénéfices, en partie issus de financements publics, lui permettent d’ assurer des moyens en effectifs et matériels suffisants et pérennes.

Paris, le 6 juillet 2017
Contact : Olivier Augé : 06 83 05 37 66

 

 

Actu sociale, BTHE

Enquête Animation en EHPAD et MAS, à laquelle Korian, la croix rouge et SOS ont contribué

L’animation auprès des personnes âgées n’est souvent pas jugée prioritaire par les structures spécialisées. Mais la perspective de pouvoir toucher des financements au même titre que pour les autres soins tend à faire bouger les lignes.

En attendant, et bien que de plus en plus dans le privé lucratif la recherche de visibilité (vitrine) à travers l’animation soit recherchée cela se fait malheureusement sans réelle cohérence harmonisée avec le reste des services et les recherches de visibilités ponctuelles se font souvent au détriment de la qualité quotidienne de l’animation car les moyens sont souvent encore loin des ambitions.

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Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire prévu , ou « commentaire » en fin d’article. Pour vous syndiquer et trouver votre syndicat cliquez ici.

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D’aprés Hospimedia :

Pendant six mois, le cabinet de conseil privé Conseil et recherche s’est penché sur la question de l’animation en Ehpad et en Mas. Financements, profil des animateurs ou encore vision de la fonction… l’état des lieux réalisé entend proposer des axes d’amélioration et identifier de nouvelles modalités d’animation.

Sur la base des observations d’une première mission réalisée auprès d’un établissement du secteur handicap, le cabinet de conseil privé Conseil et recherche a entrepris un projet de recherche collaborative sur l’animation en Ehpad et en maison d’accueil spécialisée (Mas). Lancée en janvier dernier auprès de quinze structures et complétée par un questionnaire envoyé à l’ensemble des établissements français, l’initiative s’est achevée le 18 août. Imane Baïz, chargée de projet, en livre les principaux enseignements.

L’animation, pas jugée prioritaire

« La première chose qui ressort des visites réalisées auprès des établissements, c’est que l’animation n’est pas toujours jugée prioritaire, précise la chargée de projet. Il arrive d‘ailleurs que certains établissements ne disposent tout simplement pas d’animateurs. » Pourquoi ? Outre la question logistique — qui laisse entrevoir une « grosse hétérogénéité » des espaces d’animation —, le financement de l’animation constitue un point essentiel. « Le manque de moyens financiers est un argument qui revient souvent pour expliquer l’incapacité des établissements à inviter des professionnels extérieurs ou à organiser des sorties, analyse Imane Baïz. Pour autant, les visites que j’ai réalisées sur les structures ont permis de montrer que le budget n’est pas le seul élément à prendre en compte. Au-delà des financements, le profil des animateurs joue beaucoup« , souligne-t-elle en évoquant notamment les animateurs issus des Beaux-Arts, « capables de mettre en place des activités intéressantes avec peu de moyens« .

Élaborer des indicateurs pour légitimer les financements

Au-delà, l’enquête a permis de mettre en exergue l’impact de la définition de l’animation sur son développement au sein de la structure. Comme le précise le cabinet conseil, « l’animation est souvent entendue comme une activité relevant uniquement de l’occupationnel alors qu’il s’agit de quelque chose de plus global, que l’on peut lier à la vie de l’établissement dans son ensemble et qui peut se retrouver jusque dans les soins« .

Dans ce contexte, l’animation peut avoir un rôle non négligeable pour la qualité de la prise en charge du résident. « Il y a très peu d’établissements où l’évaluation de l’animation est formalisée, mais si l’on arrive à élaborer une série d’indicateurs — une baisse des cas de dépression par exemple —, on pourrait mesurer son l’impact sur le résident et imaginer à terme une base objective pour légitimer les financements. » Une perspective, qui, si elle reste encore à discussion, aurait fait l’objet d’échanges avec l’Agence nationale d’appui à la performance (Anap)*. En attendant le lancement de travaux sur un hypothétique tableau de bord animation, le cabinet conseil, de son côté, prévoit déjà d’étendre sa démarche. « Grâce aux éléments que nous a communiqués le ministère, nous allons tenter de mettre en relation un réseau d’artistes et d’intermittents du spectacle avec les établissements et voir si cet axe de développement de l’animation est porteur.« 

La méthodologie

Réalisée entre janvier et juillet, l’enquête s’est articulée en deux phases. Afin de réaliser un état des lieux de la pratique de l’animation (financements, objectifs, priorités de développement et évaluation de la performance de l’activité), un questionnaire a été envoyé à l’ensemble des Ehpad et maisons d’accueil spécialisées (Mas) de France, sur la base du fichier national des établissements sanitaires et sociaux (Finess). Afin d’affiner l’analyse et identifier les pistes d’amélioration, quinze établissements ont fait l’objet de visites, soit sept Mas et huit Ehpad. Parmi les structures engagées dans la démarche, comptaient notamment la Croix-Rouge, le groupe associatif SOS et le groupe privé commercial Korian.

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, témoignage

9 maisons de retraite sur 10 n’ont pas les moyens d’accueillir leurs pensionnaires dans de bonnes conditions

Un cri d’alarme qui poussent les directeurs de maisons de retraite a demander 100.000 emplois supplémentaires ainsi qu’une aide de 3,5 milliards d’euros au gouvernement.

D’après un article de RTL.fr « 9 maisons de retraite sur 10 n’ont pas les moyens d’accueillir leurs pensionnaires dans de bonnes conditions ». La journaliste cite l’AD-PA, l’Association des directeurs au service des personnes âgées, qui fait état d’alertes régulières depuis des années de la part des associations de familles.

Ces associations de familles estiment que le nombre de cas de « maltraitance institutionnelle », c’est-à-dire non pas des coups intentionnels mais une maltraitance par manque de moyens, explosent. La Fédération nationale des associations de personnes âgées en établissements et de leurs familles, recenserait une dizaine de cas par semaine.

En cause : Un personnel débordé

Une maltraitance que ni les familles, ni les personnels, ni les directeurs d’établissements ne veulent plus supporter. « Une personne qui arrive bien valide peut se dégrader en un mois », explique Raymond qui a placé sa femme malade en maison de retraite. Il raconte que des couches ont été mises à sa femme alors qu’elle n’est pas incontinente. Elle sera aussi attachée à un fauteuil roulant par manque de temps pour la faire marcher. Le personnel est débordé à tel point que personne n’accourt quand son épouse fait un malaise en plein milieu de la salle commune, raconte-t-il.

D’après Pascal Champvert, représentant de l’AD-PA, les témoignages sont quotidiens, des personnes âgées sont maltraitées en maison de retraite et les directeurs d’établissements le reconnaissent.  « C’est de l’ordre d’une maltraitance sociale, mais que l’on n’accuse pas l’aide-soignante, l’infirmière ou le directeur parce que le problème est celui des pouvoirs publics qui empêchent aux directeurs de recruter davantage » explique-t-il.
Pour les maisons de retraite l’AD-PA demande en urgence 100.000 créations de postes, ainsi qu’une aide de 3,5 milliards d’euros.

Si les pouvoirs publics sont ainsi mis en cause c’est parce que les financements de postes par les ARS et Conseil Généraux sont jugés insuffisant pour suffire seuls au pourvoi du nombre d’effectifs nécessaires en établissements.

Si dans le privé à but commercial les bénéfices dégagés sont suffisant pour permettre des créations de postes plus important que ceux financés par les pouvoirs publics, nous déplorons malheureusement trop souvent le constat que bien des établissements qui en auraient pourtant les moyens ne dépassent pas eux non plus les seuils d’effectifs subventionnés.

Convention Collective du 18 avril 2002

Convention Collective du 18 avril 2002 – Titre 9 : Formation professionnelle

Convention Collective du 18 avril 2002 – Titre 9 : Formation professionnelle

Article 86

L’intérêt manifesté dans le domaine de la formation professionnelle s’est traduit par la conclusion d’un certain nombre d’accords auxquels les parties entendent se référer.
Il s’agit plus particulièrement de :
– l’accord du 29 décembre 1994 créant l’OPCA – FORMAHP et ses avenants étendus ;
– l’accord du 15 février 1996 et son avenant du 29 juillet 1997 sur la formation professionnelle des salariés intervenants de l’hospitalisation privée ;
– l’accord du 15 février 1996 relatif à la CPNE.
– accord du 23 décembre 2004 sur la formation professionnelle tout au long de la vie

Financement de la formation

Le financement varie selon le nombre de salariés de l’entreprise.
Pour les entreprises de 20 salariés et plus, il est de 1,82% de la masse salariale brut.
1,27% pour les entreprises de 10 à 20 salariés.
Et 0,55% pour les entreprises de moins de 10 salariés

Article 87

Outre les obligations légales et réglementaires relatives au financement de la formation professionnelle, les entreprises de plus de 10 salariés devront consacrer au financement et au développement des actions de formation contenues dans le plan de formation une contribution complémentaire fixée à 0,22 % de la masse salariale brute annuelle, ce qui portera le taux de cotisation affecté au financement du plan de formation à 1,12 % (0,9 % + 0,22 %).

autres - divers

Personnes âgées : le gouvernement revalorisera les aides financières en 2015

http://www.lefigaro.fr/retraite/2013/11/29/05004-20131129ARTFIG00235-personnes-agees-le-gouvernement-revalorisera-les-aides-financieres-en-2015.php

Si l’APA devrait augmenter, le gouvernement ne souhaite pas que les établissements en profitent pour augmenter leurs tarifs.
Mais vu la complaisance des gouvernements successifs à l’égard des grands groupe du secteur de la dépendance, pas sûr que le souhait du gouvernement soit très dissuasif…