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EHPAD : soirée-débat organisée par SUD Santé Sociaux

SUD Santé Sociaux 29

Alain Le Guen, Catherine Gloaguen, Ludovic Helies et Yves Marec, du syndicat Sud Santé Sociaux du Finistère, s’inquiètent de la situation dans les résidences pour personnes âgées EHPAD.

La situation dans les Ehpad préoccupe le syndicat Sud Santé Sociaux qui organisait une soirée débat, jeudi 13 octobre, au Centre hospitalier de Cornouaille, des représentants du Syndicat Sud Santé proposaient une rencontre publique pour débattre du malaise que peuvent ressentir les personnes accueillies dans les Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), leur famille et les personnels de ces éta- blissements, dans les secteurs public et privé.

Devant une vingtaine de personnes – des syndicalistes, trois personnes ayant un parent en Ehpad, des animateurs, des aides-soignants en institution, des infirmiers libéraux confrontés au maintien à domicile de personnes âgées dépendantes – Ludovic Héliès a animé un débat qui a rapidement pris la forme d’un constat. Les personnes présentes sont toutes persuadées que les budgets contraints de l’État, et surtout des Départements, qui ont en charge la solidarité et la dépendance, posent problème… Un véritable Plan dépendance n’a jamais vu le jour et l’aide au maintien à domicile (Apa) ne fait que retarder l’accueil en Ehpad. L’âge moyen d’entrée étant de 85 ans.

Sud Santé Sociaux organisera, la semaine prochaine à Brest, ce même type de débat public sur la situation, « préoccupante pour eux », de l’accueil des personnes âgées dans les Ehpad du département.

« Ces soirée sont ouverte à tous : familles, employés ou citoyens intéressés par la question de la situation actuelle des Ehpad pour lesquels les moyens alloués sont insuffisants et risquent de l’être encore plus dans les mois à venir. On veut fédérer les énergies autour de ces questions préoccupantes », dit Ludovic Helies, délégué syndical Sud dans un Ehpad associatif. Avec ses collègues, il craint les conséquences d’une diminution annoncée du budget octroyé par le conseil général. « On va vers des fusions d’établissements pour réaliser des économies d’échelle. L’inquiétude est salariale mais porte aussi sur la qualité des soins apportés aux personnes âgées.
Les personnels sont très découragés et le secteur est le second plus important pourvoyeur d’accidents du travail, après l’aide à domicile et devant le bâtiment ».

Un absentéisme qui a aussi des conséquences sur l’organisation du travail. « Il est très difficile de prévoir ses congés. On travaille un week-end sur deux, mais on peut en faire plusieurs d’affilée, faute de remplaçants. Et les amplitudes horaires sont atypiques, on peut être mobilisé de 7 h à 14 h puis de 18 h à 20 h ». Les résidants sont de plus en plus dépendants à leur entrée en établissement et de plus en plus âgés. La moyenne d’âge est de 86 ans.

« Depuis deux ans, la charge de travail a augmenté considérablement. On ne peut plus faire un accompagnement satisfaisant, notamment des patients Alzheimer qui représentent jusqu’à 70 % des résidants avec un ratio d’un salarié pour six résidants alors qu’il est d’un pour un dans les pays scandinaves ». Le syndicat pointe aussi le coût qui est, en moyenne, de 2.000 € par mois en Finistère.

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