Conditions de travail

Se regarder le matin devant la glace quand on travaille pour (les actionnaires de) Korian

Pour nous, salarié-es, on sait pourquoi on a choisi ce métier. On est en phase avec nos valeurs humaines et on voit au quotidien ce qu’on apporte aux résident-es et aux patients. On sait pourquoi on revendique, et nos motivations sont carrément plus saines que d’engraisser les actionnaires ! Mais quand tout se dégrade, que « tout fout le camp » comme disent les résident-es, et que les restrictions s’intensifient, nous nous posons la question.

Que voient les chefs de service de Korian le matin dans la glace ?

Nous on se bat pour que nos métiers gardent du sens, on se bat pour nos patients, nos résidents… Alors que les choix stratégiques de Korian, les croissances à de Chiffre d’Affaire à 8% et les versements de dividendes ne conduisent qu’aux organisations dégradées qu’on connaît, au sous-effectif chronique, au non-remplacement, manque de protection, manque de repas, salaires insuffisants… 

Ça gratte sur tout : les Congés-Payés, les formations, les primes, les heures sup, les plannings à trou ou encore les postes non remplacés… alors que l’argent dans le groupe Korian, il y en a tellement !

Et “sur le terrain” qui est chargée de mettre en œuvre cette stratégie? Les directions et les chefs de service.

Mais alors, collègues, on vous interpelle : ça vous sert à quoi tout ça ? Quel sens donnez-vous à votre métier ?

On vous en a déjà surement parlé de vive voix au boulot. Vos ami-es vous ont peut-être invité à vous confier à ce sujet. Votre famille aussi ?

Vous nous dites : “Je fais ce que qu’ON me demande de faire”. Mais « On » c’est qui ?

Et que faites-vous quand ce “on” donne des ordres irresponsables, dangereux, voire illégaux. Quand vous savez que c’est la loi du profit et non pas la voix de la raison : celles des collègues, des résident-es et des patient-es ?

Nous savons que vous subissez des pressions de “plus haut”. Que la course aux objectifs inatteignables assortis de consignes irresponsables vous font aussi craquer. Et que les syndicats de votre collèges (UNSA et CFDT) plaident pour les primes d’objectifs mais ne vous défendront pas du mal et préféreront rester dans les petits papiers de la direction. Même lorsque les affaires sortent dans les médias…

D’ailleurs “plus haut”, les Directrices et Directeurs d’établissements Korian, Ehpad ou SSR, que voyez-vous le matin dans votre glace ?  

Une enquête “Kommunity” menée cette année par Ipsos à la demande de Korian, fait apparaître que près de 1 directrice ou directeur Korian France sur 4 (23%) ne fait pas confiance à la politique du groupe Korian ! Sic.
36% des salariés indiquent par ailleurs qu’ils ne recommanderaient pas Korian en tant qu’employeur à un de leur proche ! (c’est encore pire qu’en 2017) sans surprise, ce nombre est quasi identique (35%) pour ceux qui ne recommanderait par un établissement Korian à un de leur proche…
La sécurité et la santé au travail sont également en recul… Comme un écho à nos dernières dénonciations.

Et encore cette enquête était une commande de l’employeur avec les biais que cela comporte.

Mais revenons en aux directions de sites :
Elles qui subissent des restrictions et des consignes aberrantes mais qui n’ont pas le droit de s’en plaindre. Pire, l’ADN de leur relation à l’employeur les obligerait à foncer dans un mur si on le leur demande, quitte à se mettre dans l’illégalité

C’est ça le sens de leur métier ? C’est pour ça qu’elles ou ils l’ont choisi ?
Leur salaire en vaut il la chandelle toute fondue et la culpabilité des traitements infligées aux résident-es, patient-es et “collaboratrices” et “collaborateurs” comme vous dites ?

Pour les Chefs de service, comme pour les Directrices et Directeurs

Qui va payer les pots cassés lorsque le scandale va éclater (Et il éclatera) ?
Qui va traîner des casseroles toute sa vie derrière son CV, en cas de procès pour « non respect de l’obligation de sécurité », « harcèlement », « discrimination », « exercice déloyal du contrat de travail » du collaborateur, manque de neutralité, collusion ou même fraude dans le processus électoral ? Et des procès y en aura !

Dans tous ces cas là, le juge ne saurait entendre que le cadre ou la direction a juste obéi à ce que ses supérieures attendaient…   

Quant aux directions générales, sont elles encore récupérables ?

Avec le temps, il leur est impossible d’ignorer la gravité des situations et les conséquences de leurs actes. Pour elles, quelle sera la sanction, pour leurs fautes sinon pour leurs délits, lorsque le scandale éclatera ?

Au fil du temps, Sud a reçu quantité de dossiers, et autres preuves à charges à tous les niveaux hiérarchiques de l’entreprise et qui dénoncent et mettent en lumière des systèmes encore plus que des fautes : sur des pratiques électorales, des montages fumant de gros sous, des instrumentalisations et autres délits volontaires, et là encore on ne vous parle même pas des pratiques discriminatoires.

Toutes ces informations témoignent à la fois de la gravité et ou de l’illégalité de certaines situations mais aussi de la parfaite connaissance qu’en ont les responsables et certains syndicats complices. Affaires à suivre… 

PS : les repentis peuvent continuer à nous abreuver de documents de preuves et autres dossiers précieux. ;-)

Pour nous contacter vous savez où ça se trouve

C’est les élections pro à Korian ! Renseignez-vous ! discutez-en avec les collègues et relayez l’info !
Le 13 novembre, votez SUD Santé Sociaux – Solidaires !
Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Métiers

Korian France : La mobilisation est reconduite sur une période de 26 jours !

Après le succès de la journée de mobilisation Korian France du 22 juin et le dépouillement des réponses à notre sondage (Graphique ci-dessous) SUD Santé Sociaux Korian a reçu de nombreux signaux et messages clairs de la part des salarié-es mais rien de nouveaux de la part de la direction.

Nous vous annonçons donc la reconduction du mouvement pour une durée de 26 jours et 26 nuits à partir du 28 juin prochain.

Ce nouvel appel reconduit la mobilisation avec un préavis mis à jour de façon à couvrir tous les salarié-es de tous les sites Korian France Ehpad, SSR, et Siéges, sur la période du 28 juin au 23 juillet inclus, avec 3 pics d’actions le 28 juin, le 13 juillet et le 23 juillet.

Les revendications restent inchangées mais un nouveau préavis sera très bientôt disponible ici ainsi que d’autres modalités pratiques, via nos canaux de communications habituels (Ce blog, notre newsletter AlloKorian, et notre page Facebook) , les modalités et la nature des actions seront expliquées au fil de l’eau et toutes vos idées supplémentaires sont aussi les bienvenues.

Nous appelons à l’unité de toutes les organisations et du plus grand nombre de salarié-es, syndiqué-es et non syndiqué-es, pour l’intérêt collectif des salarié-es et au nom de la cause défendue.

event

L’amplitude de ce calendrier laisse tout loisir à chaque salarié-e de chaque site ppur participer quand bon lui semble (surtout pour les salarié-es déçu-es de n’avoir pas eu l’info à temps la dernière fois).

Ne pas hésiter à nous faire part de vos idées et avis dés à présent, ils pourront être pris en compte.  Au bas de cet article retrouvez l’intégralité du kit de mobilisation.

Par ailleurs, sur toute la période du préavis et dés à présent, nous seront intraitables face à tout acte ou attitude d’intimidation ou de pression envers les salarié-es de la part de leurs chefs ou des directions. Bon nombre de situations, survenues ces derniers jours après l’annonce de la date de mobilisation n’ont fait que donner plus de détermination encore aux valeurs que nous portons et aux procédés que nous dénonçons.

Graphique des réponse au sondage sur la journée du 22 juin :

85,7 % d’avis favorables (en faveur d’une gréve totale jour/nuit en bleu et pour la reconduction les jours suivants en orange)

sondage gréve.JPG

 

Le kit de mobilisation : documents à télécharger, partager, distribuer, afficher

Le préavis du 28 juin et jusqu’au 23 juillet 2017

Le Préavis du 22 juin 2017 qui liste l’ensemble des revendications

Tract revendicatif SUD post NAO 2017

La guirlande de slogans imprimable / ou à recopier pour des Photos-Slogans ou autre décoration

Le tract de l’Appel SUD du 5 avril 2017

Pétition pour une gestion plus humaine des profits dans le groupe Korian

Le droit de gréve en 11 questions

 

 

 

 

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Gréves et mobilisations KORIAN du 7 Avril 2017

SUD Santé Sociaux appelle à l’action, jusqu’à satisfaction
et s’associe à toutes les initiatives et à toutes les organisations qui iront dans ce sens !

Nous vous invitons à y prendre part vous aussi de différentes manière, par l’action et la sensibilisation :

  • La campagne SUD contre la dégradation des conditions de travail et de prise en charge a démarré depuis un mois, tous les slogans et les visuels peuvent être repris et diffusés massivement. Soyez créatifs, faites des photos, des chansons, etc.
    Seul ou avec tes collègues 1) Choisis ton Slogan/ ton image 2) Mets le sur ton visage 3) fais en un selfie 4) nous envoyer la photo à SudSolidairesKorian@gmail.com
    Slogans à télécharger/Imprimer
    Affiches à télécharger

  • Diffusez à vos collègues les derniers APPELS AUX SALARIE-ES DU GROUPE KORIAN:

 HALTE AUX PRESSIONS, RÉPRESSIONS OU DISCRIMINATIONS
HALTE AUX DÉGRADATIONS DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Appels Tract à télécharger

 

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Conditions de travail, Métiers, témoignage

Lettre de démission d’une AS : « l’onde de choc » et après…?

Il y plus d’un an de ça, une Aide Soignante provoquait une onde de choc sur les réseaux sociaux en publiant sa lettre de démission que nous reprenons plus bas.

lettredemission-as

Course contre la montre, charge de travail, épuisement, stress, sentiment de situations inhumaines, …Combien d’autres soignants se sont reconnus dans cette lettre à l’époque et combien d’entre nous s’y reconnaisse encore ?

Pourquoi ? parce qu’il faut bien sûr relativiser l’onde de choc puisque depuis, les conditions de travail et de prise en charge se sont encore dégradées dans les secteurs de santé et pourtant les pouvoir publics n’ont rien fait.

Et si la démission a été pour cette soignante un soulagement, ça n’est évidement pas une solution et preuve en est puisque rien n’a changé depuis et que les restrictions budgétaires à l’origine de tant de mal être et tant de mal-soin, continuent de nuire abondement sur les soignants, les soignés, et sur l’ensemble du système de santé. Voilà pourquoi il est nécessaire d’interpeller encore et encore les responsables par la gréve, par les manifestation, et par bien d’autres formes d’actions. Le 7 mars, les professionnelles de santé adresserons un message fort et déterminé mais ce n’est pas suffisant et la prise de conscience des nécessités de changement doit être ancrée en permanence.

Beaucoup d’entre vous, nous on adressé leur témoignage en réponse à l’appel à interview d’AlloKorian, ces témoignages seront trouver leur place en tant voulu ainsi que tous ceux qui continueront de nous parvenir.

La lettre intégrale de l’Aide Soignante.

Bonjour,

À qui de droit, (membres de la direction,gouvernement ou toute autre personne qui détient le pouvoir de faire évoluer les choses…)

Ça fait des jours que je cherche la bonne façon de décrire, d’expliquer, de m’exprimer, afin de mieux faire comprendre les raisons pour lesquelles j’ai démissionné de ma vocation de PAB. Si je pouvais résumer en une phrase, je dirais « Mon métier me détruit » autant physiquement que psychologiquement. Je ne cherche pas la pitié, je demande seulement un peu d’empathie, de l’écoute et de la reconnaissance, de la compréhension, mais surtout du soutien, le désir de vous faire réaliser… que je tente de sauver mes collègues ainsi que les patients des centres hospitaliers, et peut-être recevoir un peu de ce que j’ai tant donné… !

Pour commencer, avoir entre 12 et 16 patients pour une seule préposée…. C’est selon MON jugement, INHUMAIN ! Comme j’aimerais vous faire visualiser !!!

D’abord, faisons une moyenne entre le minimum et le maximum de patients attribués à une préposée. Une journée typique où j’ai 14 patients. J’arrive à 7h. Je dois distribuer le déjeuner à 8h. Je dois évidemment lever les 14 patients au fauteuil (pour stimuler leur autonomie) en une heure, on se comprend là-dessus ?

J’aimerais savoir, en combien de temps vous pensez qu’une personne met pour lever ces 14 patients en considérant qu’il y a en moyenne (sans exagérer):

– 2 patients paralysés d’un côté.

– 2 patientes très confuses qui ont fait dans leur culotte et ont fait des dégâts dans leur lit, leurs mains, leurs visages… (Changement de lit urgent, on s’entend ???)

– 2 patients très lourds qui souffrent du dos.

– 2 patients branchés sur des pompes avec lunettes d’oxygène et sondes, bref remplis de fils !!!

– 2 patients à qui on doit expliquer et réexpliquer les principes de la marchette (pour stimuler leur autonomie) et les installer dans un fauteuil gériatrique avec ceinture et tablette.

– 1 patient à installer droit dans son lit, oreiller au dos, parce qu’il doit rester alité.

– 2 patients qui sont faciles à mobiliser, mais qui refusent de se lever et deviennent agressifs.

– 1 patient autonome. (La joie!)

Mais ce n’est pas tout. Pendant que l’on doit lever tous ces patients :

– 6 d’entre eux ont besoin d’aller aux toilettes, se déplacer (pour stimuler leur autonomie) et les autres on doit, soit changer leur culotte, soit les installer sur la bassine ou la chaise d’aisance.

En une heure, pensez-vous qu’il est possible de BIEN faire tout ça ???

Je mets de l’importance sur le mot BIEN et je m’explique…

Je parle de « bien faire » dans le sens où :

– J’aime quand mes patients travaillent eux-mêmes le plus possible pour se mobiliser (ça stimule leur autonomie), mais je pourrais aussi les prendre par le dessous des bras et la culotte et tirer, en disant « Go on se lève » ça irait plus vite !!!

– J’aime aussi quand mes patients ont les parties génitales et les mains bien nettoyées lorsqu’ils vont à la toilette (c’est plus sain), mais je pourrais camoufler le tout avec une culotte d’incontinence neuve, sans laver leurs mains et personne n’en saurait rien, ça irait plus vite !!!

– J’aime aussi répondre aux cloches d’appels le plus efficacement possible. (Souvent les besoins des patients sont importants), mais je pourrais simplement éteindre la cloche d’appel sans répondre à la demande du patient, ça irait plus vite !!!

Bon, revenons au déjeuner. À chaque repas distribué, je leur installe un tablier et m’assure qu’ils aient les mains propres.

Sur les 14 repas distribués :

– 9 d’entre eux ont besoin d’aide pour ouvrir tout leurs contenants.

– 7 d’entre eux ne graissent pas leur rôti et on les assiste le temps qu’ils le fassent avec consignes (pour stimuler leur autonomie).

– 2 d’entre eux ne mangent pas sans aide.

Combien de temps allouez-vous à une personne pour nourrir deux êtres humains ???

Ensuite la PAB doit ramasser tous les plateaux repas, noter le pourcentage de la nourriture mangée par le patient et noter s’il y a lieu les dosages de liquide bu.

Maintenant, pour continuer dans les moyennes non exagérées…

– 9 bains partiels ou complets doivent être faits (en moyenne, selon notre plan de travail).

– 3 lits doivent être changés complètement (sans compter les imprévus).

Combien de temps accordez-vous pour BIEN faire ces tâches ???

Je m’explique encore sur le mot « BIEN »…

– J’aime nettoyer avec soin mes patients. Savonner, rincer, essuyer, crémer (ils le méritent), mais je pourrais aussi n’utiliser que le savon sans rinçage qui n’élimine pas les odeurs et qui ne sent rien et essuyer très rapidement en laissant de l’humidité, personne ne le saurait, ça irait plus vite !!!

– J’aime faire la barbe de mes patients. Ils sont âgés mais ont encore une fierté et j’ai l’impression qu’ils se sentent mieux (c’est sûrement psychologique de ma part). Je pourrais me dire, la barbe peut durer encore 1 jour ou 2, les employés de demain le feront, ça irait plus vite !!!

(et je me le dis souvent, je n’ai pas le choix).

– J’aime quand mes patients propres se couchent dans un lit propre. Je pourrais tout simplement ne pas le faire quand le lit ne semble pas souillé, ça irait plus vite !!!

Ensuite arrive le temps du dîner. Je pourrais répéter le même paragraphe que celui du déjeuner (ça aurait plus d’impact), mais je vais m’abstenir en espérant que cette partie là, a été bien comprise… ça va aller plus vite !!!

Pour faire plus court dans toutes les tâches que je n’ai pas encore mentionnées, je vais les ajouter ici… Notez bien qu’on termine notre travail à 15h. En épargnant beaucoup de détails, puisque les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas…!

– La moitié des patients veulent se coucher après le déjeuner, se relever pour diner, se recoucher après diner et parfois se relever encore. (Moyenne de 21 mobilisations).

– Presque tous vont à la toilette 3 fois par jour (13×3=39), (Pour un patient autonome à ne pas oublier) !!!

Regardez bien, juste la dernière phrase entre parenthèse… 39 FOIS allers/retours des toilettes ou changements de culottes !

Combien de temps allouez-vous à quelqu’un pour faire cette tâche 39 fois ???

(N’oubliez pas d’ajouter à ça les 9 bains partiels ou pas, les 3 changements de lit et la liste qui suit…)

– 3 patients doivent être préparés pour un examen. Ce qui s’avère être de nouvelles mobilisations.

– 1 départ ou une admission de patient (qui inclut du temps de préparation).

– 5 collations à distribuer aux personnes diabétiques (on ne les lance pas sur les tables. Ça indique ici d’installer le patient pour qu’il soit capable de manger ou de le nourrir s’il n’en est pas capable seul).

– Vider les poches souillées dans la chute à linge. (Moyenne 7 par jour, s’il n’y a pas de cas en isolation).

– Désinfecter tous les chariots de poches souillées

– Faire la tâche de la semaine (ex : laver le frigidaire appartenant à tout le personnel).

– Remplir les chariots de lingerie, de nettoyants, crèmes, culottes, etc.

– Ramasser les traîneries sur les tables des patients et désinfecter celles-ci.

– Chaque civière ou fauteuil roulant doit être désinfecté après utilisation.

– Sans oublier que l’on a en moyenne 1h15 min. de pause et dîner combinés.

Aussi, plusieurs imprévus arrivent au mauvais moment. En moyenne (j’aime faire une moyenne de mes 5 années d’expérience) 2 de cette liste arrivent au moins tous les jours.

– Renversement de pichet d’eau.

– Vomissures.

– Dégâts de selles ou d’urine.

– Mauvais plateau repas (doit se rendre à la cafétéria en chercher un autre).

-.Commission à faire pour infirmière (aller en stérilisation ou aller chercher une commande au laboratoire).

-.Patient à risque de chute qui se lève seul trop souvent (surveillance étroite difficile à faire lorsqu’on est occupé à une autre tâche).

-.Faire marcher les patients, selon le tableau de recommandation du programme de mobilisation.

– Bonbonnes d’oxygène vides lorsqu’on en a besoin immédiatement.

– Patients en isolation (C difficile ou SARM) qui demande plus de temps de préparation.

– Réunion d’équipe tous les matins (où souvent les préposées sont parfois trop occupées pour y assister, et ça ne semble pas toujours très important aux yeux d’une partie du reste du personnel que la préposée ne connaisse pas les problèmes de ses patients).

– Mettre le plan de travail à jour et signer les tâches faites.

– Nettoyage des bassines, bols de bain et autres équipements.

– Patient qui utilise la cloche d’appel régulièrement parce qu’il a chaud, froid, est mal installé, ça lui pique dans le dos, est inquiet, etc.

Vous allouez combien de temps aux imprévus ???

Notez bien, que mes patients ont toujours été MA PRIORITÉ. Je sais aussi qu’ils m’appréciaient. Souvent je me suis fait remercier pour ma douceur et ma délicatesse. J’aimais beaucoup le nouveau programme de mobilité (faire bouger les patients) en fixant des objectifs aux patients sur leur capacité de marcher, d’aller de plus en plus loin, ainsi que leurs AVQ. Mon but premier était de mettre du bonheur dans leur journée, ils en avaient besoin! De plus, j’ai quand même eu la chance de travailler avec des infirmières en or qui s’épuisaient aussi au travail parce qu’elles (ou ils) aidaient beaucoup à mobiliser les patients en plus de leurs tâches… et je les remercie! Par contre, avec tout l’ouvrage qui en découlait la majorité du temps, je dois avouer que j’étais plus qu’épuisée à la fin de la journée.

Maintenant, je tiens à mentionner un point important à mes yeux (qui concerne tout le monde). Le manque de solidarité entre « certains collègues » ou autres quarts de travail… Je précise ici un point important puisque j’en ai été affectée moi-même comme plusieurs, et je l’ai trop souvent remarqué pour ne pas le mentionner.

Avant de vous en faire part j’insiste sur une précision. Tous les points que j’ai dictés plus haut en parlant de ce que j’aime « bien faire » avec les patients, ont été faits de ma part avec tout mon cœur et toute mon énergie. J’ai toujours fait mes tâches du mieux que je pouvais en me donnant à 100%. Prenant soin des patients, je n’ai jamais eu cette école de pensée qui dit « Ça va aller plus vite »!

Mentionnons maintenant les remarques négatives (de certaines personnes) que j’appelle en autre terme « du bitchage » et qui peuvent nuire au rendement, à l’estime et à la confiance en soi et qui peuvent mener à l’épuisement à force de vouloir être parfaite pour satisfaire et plaire à tous…

J’ajouterai entre parenthèses ma remarque personnelle.

– Plainte d’une collègue du chiffre du soir que les plats de collations ne sont pas ramassés sur les tables des patients. (Dans le pire des cas, il y en a juste 5 qui traînent, alors en passant les verres d’eau avec ton chariot, tu peux facilement les ramasser non ?!!)

– Plainte d’une collègue du chiffre de soir sur le fait que les draps du fauteuil patient n’ont pas été changés en même temps que le lit. (Quand je change le lit du patient, souvent le patient est assis sur son fauteuil, je ne peux donc pas changer le drap du fauteuil. Plus tard, je manque souvent de temps. Mais toi tu peux! À 10h le soir quand tous les patients sont couchés!!! Et si tu n’as pas le temps…. Je ne te jugerai pas) 

– Plainte d’une collègue du chiffre de soir que les culottes n’ont pas été changées pendant la dernière tournée. (Si je commence ma dernière tournée de culottes à 14h et que toi tu passes à 15h30, il est fort possible que tu trouves une ou deux culottes souillées. Penses-tu que je ne vois jamais de culottes souillées quand je commence mon chiffre le matin? Et non, je ne me plains pas, je comprends que ça se peut, puisqu’il n’y a pas encore de minuterie sur la vessie des gens…) !!!

– Plainte d’un autre collègue que le vidage des poches de linge souillées ou le remplissage n’ont pas été faits. (Ben non! Je n’ai pas eu le temps aujourd’hui! C’est rare mais ça arrive.  Mes patients ont été prioritaires! J’espère, moi aussi, que ça ira mieux demain !!!)

-.Affirmation d’une collègue à une autre lorsque j’ai travaillé dans un département où je n’étais pas habituée du tout et qui demande des soins particuliers. «Ha non! Ils nous envoient toujours des petites nouvelles qui sont pas habituées, j’suis assez tannée»! (Yououuu!! je suis là! Que c’est agréable de commencer une journée avec un bel accueil comme ça !!! Surtout quand j’ai angoissé toute la nuit à l’idée d’être obligée d’aller travailler à un endroit où je ne suis pas à l’aise du tout et que j’appréhendais déjà ce genre d’attitude ! Je me demande bien pourquoi…)

-.Phrase que j’entendais tout le temps dans plusieurs départements, sauf dans mon département habituel où mes collègues me connaissent bien. « ELLE EST OÙ MA PRÉPOSÉE ? » ou encore « Hey! C’est toi ma préposée ? Viens ici j’ai besoin ! » (Heu… J’ai un prénom moi aussi et il est encore plus beau que « ma préposée »! De plus, je ne t’appartiens pas! Nous sommes une équipe de 3. Serait-il possible de retenir mon prénom qui est écrit au tableau ?!! Au pire, écris-le sur ton bras si tu n’as pas de mémoire…)

On tente d’apprendre aux enfants le respect, l’acceptation, la compréhension, la communication, bref, rendu en milieu de travail est-ce que l’on pourrait appliquer ces belles valeurs ? Croyez-moi, L’harmonie et la qualité du travail accompli commence par tout ceci… 

Voilà toutes les raisons pour lesquelles je me suis épuisée à vouloir satisfaire tout le monde dans ce que je croyais être « Ma Vocation ».

La petite goutte qui a fait déborder le vase maintenant…!

Je suis monoparentale. Je n’ai pas de mère ou de belle-mère disponible en tout temps, comme bien d’autres, pour s’occuper de mon enfant au besoin. Comme je suis seule avec mon enfant, je ne suis pas assez fortunée pour réserver un budget au gardiennage. Étant disponible sur le chiffre de jour, on exige d’être disponible et de travailler au moins 2 soirs semaine. Je réussis parfois à m’organiser mais là dans ce cas-ci c’était plus compliqué. On me demandait de travailler de soir (dans le département mentionné plus haut où je ne suis pas à l’aise et ne me sens pas la bienvenue) et de rentrer de jour le lendemain. Je tente par tous les moyens de trouver une solution. Je demande un refus de quart. On me dit que selon la nouvelle convention, on ne peut plus faire ça. Je tente d’échanger avec un autre employé, je ne trouve personne et je n’ai pas droit à la liste d’employés. Je demande alors des vacances fractionnées. On me le refuse aussi, je ne suis pas dans les délais. Donc, je demande à la liste de rappel de me proposer une autre solution. Voici la solution que j’ai reçue, sur un ton de voix aussi agréable qu’une gastro : « Trouve toi une gardienne comme tout le monde »!

J’ai démissionné !

NB (Je tiens à ajouter que pendant mes 5 années au centre hospitalier de ma région, j’ai fait des rencontres merveilleuses. Je m’ennuie de mes collègues avec qui j’ai développé une belle complicité, ce qui rendait tout de même l’atmosphère agréable à travailler. Je m’ennuie également de mettre du soleil dans la journée de mes patients. Pour eux, j’étais à ma place, et ils appréciaient ma façon de prendre soins d’eux. Je les remercie, collègues et patients, qui m’ont permis de tenir le coup pendant tout ce temps. Maintenant, je ne suis plus là, mais sachez que je vous soutiendrai toujours et m’impliquerai à faire reconnaître cette gratifiante vocation !!!

Merci de partager cette lettre !

 

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Actu sociale, Conditions de travail

Encore un suicide de salarié à l’hôpital Georges Pompidou

Tant de destruction volontaire du système de santé par les pouvoirs publics et tant de vies perdues à la gagner…

Un Article de la Fédération Sud Santé Sociaux du jeudi 9 fevrier 2017

L’un des nôtres a mis fin à ses jours

Il s’agit du suicide d’un hospitalier,
Il s’agit du suicide d’un infirmier,
Il s’agit du suicide d’un travailleur…

A l’heure où le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou fête ses 40 ans, c’est dans un autre endroit portant le même nom, l’Hôpital Européen Georges-Pompidou, aujourd’hui connu sous l’acronyme HEGP, qu’un infirmier par son geste désespéré vient nous rappeler que soigner est un art.

Ce « mec en or », apprécié et reconnu par ses pairs, ses collègues de l’APHP, ses camarades, est revenu sur son lieu de travail un soir où pourtant il était de repos, a revêtu sa blouse blanche et a sauté par la fenêtre du huitième étage.

Ne cherchons là aucun message, ne cherchons là aucune raison sauf à comprendre l’idée que le désarroi pousse parfois l’humain à vouloir en finir avec la vie, le suicide paraissant à ce moment le seul remède à la douleur psychique.

Ne cherchons là aucun message, ne cherchons là aucune raison sauf à se rendre à l’évidence qu’un infirmier qui allait mal s’est suicidé au sein même d’un hôpital qui va mal.

Comment trouver du sens à ce que l’on fait, dans une société si ubérisée (le correcteur orthographique propose upérisée comme quoi l’intelligence artificielle nous dépasse), comment trouver du sens à ce que l’on fait dans une société si ubérisée où les soignants passent plus de temps à prouver par un clic qu’ils soignent qu’à faire ce pourquoi ils sont là, soigner.

Comment donner du sens à ce que l’on est, dans une société si ubérisée où nulle part, l’humain ne l’emporte sur la virtualité alors que tout s’écroule autour de soi.
Le pompier pyromane FHF le crie sur toutes les ondes : « L’hôpital est sans doute proche d’une situation de burn-out » !

Un très mauvais diagnostic de situation fait par les Directeurs, qu’ils soient du privé ou du public, pourtant au fait car promoteurs du management par la peur.

L’Hôpital est en feu Messieurs les Marquis ! L’Hôstérité tue les patients, l’Hôstérité tue les soignants ! L’Hôpital devra se guérir lui-même avant de réapprendre à guérir les autres.

Il va falloir du temps. Nous, soignants, administratifs, techniques… refusons de digérer la potion néolibérale imposée par le gouvernement, imposée par tous ces députés qui ont voté des PLFSS létaux ! 41000 morts de plus en 2015, 28000 en 2016, un sinistre record attendu pour 2017 !

Parce qu’à bout, parce qu’au bout de ce qui est humainement possible dans un environnement où justement l’humain se devrait d’être la seule préoccupation. Où pourtant l’humain se voit humilié lorsqu’il est du côté soignant, où pourtant l’humain se voit maltraité lorsqu’il est du côté soigné.

Il va falloir du temps. Nous, soignants, administratifs, techniques…refusons de digérer la potion néolibérale imposée par le gouvernement, imposée par tous ces députés qui ont voté des PLFSS létaux ! Une fois de plus, une fois de trop, l’un d’entre nous s’est donné la mort.

L’un des nôtres a mis fin à ses jours. La Fédération SUD Santé Sociaux présente ses condoléances à sa famille, ses proches et à ses collègues.

L’un des nôtres a mis fin à ses jours. La Fédération SUD Santé Sociaux accuse Martin Hirsch, la FHF, la Ministre de la Santé ainsi que tous les députés qui par leur vote ont sinistré notre système de santé, par leur vote ont condamné l’Hôpital.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle toutes les personnes qui participeront à la manifestation prévue à Paris le 7 mars 2017, et ils et elles seront nombreuxses, à porter un brassard noir en mémoire de toutes celles et ceux qui ont perdu leur vie à la gagner.

hospitalithumanit

Actu sociale, Conditions de travail

ARS : Politique d’amélioration des conditions de travail et modernisation sociale

Sans doute conscientes des sérieuses problématique des conditions de travail et des besoins de modernisation sociale dans le secteur, les ARS ont lancé depuis plusieurs mois des appels à projets auprès des établissements.

VOICI QUELQUES EXTRAITS DU CAHIER DES CHARGES DE SÉLECTION DES PROJETS RELATIFS AUX POLITIQUES D’AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL ET A LA MODERNISATION SOCIALE CONFORMÉMENT A LA CIRCULAIRE N°DGOSlRH3IMElMMSI2013/410 DU 17 DÉCEMBRE 2013

L’appel à projets concerne l’aménagement des locaux et des postes de travail, les formations-actions, les prestations d’assistance consultant conseil, de pilotage et d’accompagnement des démarches visant à améliorer les conditions de travail.

Sont éligibles : Les établissements publics et privés de santé

Le projet doit être impérativement réalisé dans le délai de 4 ans correspondant a la prescription quadriennale (au plus tard le 31/12/2018).

Le dossier doit impérativement comprendre l’ensemble des éléments prévus a la circulaire N°DGOSlRH3IMElMMSI2013/410 DU 17 DECEMBRE 2013 :
_ La présentation détaillée du projet et de contexte (y compris diagnostic approfondi),
_ L’avis des instances,
_ Le document unique,
_ Le calendrier prévisionnel (phasage du projet),
_ Le budget prévisionnel,
_ Le montant de la subvention sollicitée et, le cas échéant, des co-financements
envisagés,
_ Le projet de contrat,
_ les modalités d’action et d’évaluation.

Les crédits ne seront attribués qu’apres vérification par l’ARS du service fait. En effet, les bénéficiaires d’un financement FIR doivent adresser a l’ARS les pièces justifiant la réalisation de l’action.
Les projets qui bénéficieront de subventions dans ce cadre devront rendre compte de manière régulière au moins annuellement a l’ARS et s’engagent à participer au dispositif d’évaluation. Des revues de projets pourront également être organisées.

Les dossiers sont instruits par l’Agence régionale de santé a l’issue de l’appel à projets.

Priorité

_ aux projets portés dans le cadre d’actions innovantes pouvant associer plusieurs établissements et permettre des mutuallsations,
_ aux projets susceptibles de concourir à une réorganisation de l’offre territoriale de soins,
_ aux projets en relation avec des mesures inscrites dans le plan de redressement (PRE) ou
le contrat de retour à l’équilibre financier (CREF) de l’établissement promoteur.

Peuvent candidater au soutien financier en accompagnement, les projets s’inscrivant dans l’une des 4 finalités suivantes :
1. Le développement d’une politique de prévention des RPS
2. Le développement d’une politique de prévention des troubles musculo-squelettiques
3. La mise en place de processus expérimentaux d’organisation susceptibles d’améIiorer les rythmes de travail et les relations de travail dont la réduction de l’absentéisme
4. L’accompagnement des mobilités fonctionnelles et professionnelles

CHSCT, Conditions de travail, Convention Collective du 18 avril 2002

Convention Collective du 18 avril 2002 – Titre 10 : Conditions de travail, d’hygiène et de sécurité

Convention Collective du 18 avril 2002 – Titre 10 : Conditions de travail, d’hygiène et de sécurité

Conditions de travail et sécurité.

Article 88

Article 88-1 Principes

L’amélioration des conditions de travail, comme la prévention des risques professionnels, est une préoccupation de l’ensemble des partenaires sociaux. Intervenir sur le contenu et les conditions de travail, modifier son organisation, mieux associer conception et exécution, sont autant d’objectifs que ces derniers se donnent pour permettre de conjuguer au mieux l’intérêt des personnels et celui des établissements.

Les parties contractantes conviennent que le droit d’expression issu de la loi du 3 janvier 1986, qui a pour objet de permettre à tous les salariés de s’exprimer sur le contenu, l’organisation et les conditions d’exercice de leur travail, est un moyen de leur reconnaître la compétence de s’exprimer sur leur travail.

Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail est l’instance représentative du personnel privilégiée pour discuter de toutes les questions relatives à la santé des salariés, à la sécurité, aux conditions de travail.


Article 88-2 Prévention des risques et amélioration des conditions de travail

Les parties conviennent de la nécessité de la mise en œuvre d’une politique de prévention accrue visant à réunir toutes les conditions pour limiter au maximum les risques liés à la spécificité de l’établissement et ceux liés aux équipements.

L’amélioration des conditions de travail, de l’hygiène, de la sécurité et la préservation de la santé au travail peut largement être facilitée par une meilleure connaissance des risques inhérents à certains postes de travail.

Il est ainsi rappelé l’importance des dispositions relatives à la formation à la sécurité, telles qu’elles résultent des articles R. 4141-1 et suivants du code du travail, dans la lutte contre les risques accident du travail, qu’il s’agisse de la formation dispensée à l’ensemble des salariés ou spécifiques aux titulaires de contrats précaires.

Article 88-3 Aménagement des postes de travail et l’organisation du travail

L’organisation du travail est un domaine important où peuvent et doivent être réalisés des progrès non négligeables qui serviront tant le personnel que les patients et finalement l’efficacité de l’établissement.

Ainsi, l’introduction de nouvelles technologies, ses conséquences éventuelles sur l’organisation du travail et son évolution devront être périodiquement mises à l’ordre du jour des réunions du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail et du comité d’entreprise, de même que la répartition de la charge de travail en équipe, l’amélioration de la communication entre les personnes d’un même service.

Pour lutter contre les mauvaises postures nuisibles à la santé des salariés et à la bonne marche du service, les établissements, en concertation avec les salariés concernés et les institutions représentatives du personnel, s’attacheront à mettre en place des équipements adaptés et des formations régulières permettant au personnel, par une meilleure connaissance, d’agir pour améliorer leurs propres conditions de travail.

Article 88-4 Mise en œuvre du droit d’expression

Dans le domaine de l’amélioration des conditions de travail, les parties à la présente convention entendent rappeler le rôle également privilégié de l’application du droit à l’expression des salariés. Ainsi, les salariés bénéficient, sur les lieux et pendant le temps de travail, d’un droit à l’expression directe et collective sur le contenu, les conditions d’exercice et l’organisation de leur travail. Cette expression a pour objet de définir les actions à mettre en œuvre pour améliorer leurs conditions de travail, l’organisation de l’activité et la qualité de la production dans l’unité de travail à laquelle ils appartiennent et dans l’entreprise.

Les modalités de mise en place de ce droit sont définies conformément aux articles L. 2281-5 à L.2281-11 du code du travail. Le temps consacré à l’expression est payé comme temps de travail.

Prescriptions en matière d’hygiène.

Article 89

Les parties entendent également rappeler, compte tenu de la nature de l’activité des établissements, l’importance qu’elles attachent au respect des règles d’hygiène sur les lieux de travail. Ainsi, qu’il s’agisse de la réglementation relative à la médecine du travail, des dispositions légales ou réglementaires spécifiques à l’activité des établissements, des différentes procédures internes, des normes de prophylaxie, l’employeur devra veiller à leur stricte application.