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Mobilisation Korian France : Faut pas pousser mémé dans les « Or Gris » ! Le communiqué de Presse de SUD Santé Sociaux

   Korian : Faut pas pousser mémé dans les « Or Gris » !

Dans le réseau Korian, le personnel est usé, épuisé, ou esquinté. La qualité de la prise en charge et du service est mise à mal par des organisations de travail en mode dégradé qui tendrait à devenir la norme. Le sens des métiers s’étiole à mesure que la santé se délabre. La pression se relâche à l’approche d’un sondage Ipsos sur la satisfaction du personnel et puis dès le bouclage de l’enquête, ça repart.

A Korian, le management ressemble de plus en plus à du marketing, le personnel devrait gober et attendre sans fin quand il entend à longueur de temps que le verre quasiment vide qui lui sert de quotidien serait en fait pas loin d’être plein.

Effectifs, équipement, rations alimentaires, matériel courant… il n’y a pas eu besoin de canicule pour que cela fonde depuis la fusion Korian-Medica.

Pourquoi ?

Parce que les économies d’échelle rognent tout, tant les moyens humains que matériels, la qualité de prise en charge et le temps d’écoute.

Mais les directions prétendent que les moyens sont suffisants et demandent toujours plus aux équipes avec moins. Plus de services, plus de paperasse, plus de repas invités, plus d’événements, plus d’admissions (y compris dans l’urgence), plus de responsabilités, plus d’initiatives, plus de projets, plus de réunions, plus de commercial, plus de précarité, plus de corvéabilité…

Ce déni quotidien est épuisant, plus encore que la charge de travail, surtout que râler est mal vu.. Cela pousse des salariés au burn-out ou à la démission, et ceux qui résistent le plus sont plus que d’autres menacés de sanctions. Ceux qui n’ont pas la force de se battre, acceptent souvent la routine au risque de devenir maltraitants.

SUD n’accepte aucune de ces options, nous avons mené autant de batailles sur le terrain des conditions de travail et de séjour. Nous redoublons encore la mise, à destination des usagers, des tutelles et des pouvoirs publics coupables de complicité passive.

Avec l’intersyndicale, le syndicat SUD de Korian appelle à une grève reconductible à compter du 22 juin 2017.

L’or gris c’est quand de mauvais conditions, de travail et de prise en charge, rapportent plus que les bonnes !

 

A bons entendeurs…

Pour toutes vos photos, nous pourrons pas tout publier tout de suite mais nous les étudierons attentivement, comme les messages qui les accompagnent. Nous écrire à sudsolidaireskorian (AROBASE) gmail.com

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Politique groupe, salaire

Korian : SUD Santé appel à la grève illimitée le 15 avril

http://www.sudsantesociaux.org/greve-illimitee-au-sein-du-groupe.html

Communiqué de Presse
Grève illimitée au sein du Groupe Korian

Un an après le mariage fusionnel qui a conduit à l’absorption de Medica par Korian, le cours de l’action en bourse s’est envolé, les bénéfices ont coulé à flot et les actionnaires ont été arrosés de dividendes.

Du côté des salarié-es le constat n’est pas le même et on est bien loin de l’idylle.
Salaires, conditions de travail, reconnaissance professionnelle, reconnaissance de la représentation du personnel tout est à la traine. La pression sur le personnel est à son comble, il faut faire plus mais toujours avec moins de moyens et moins de reconnaissance.

Les chiffres sont là et trahissent la véritable vocation du groupe, soigner le capital !
Ainsi, le chiffre d’affaire a grimpé de 64% et les bénéfices ont gagné plus de 116% en 1 an. Près de 30 Millions d’euros ont été distribués aux actionnaires. Alors que de son côté le PDG affiche un revenu de 658 788 €, le personnel fait ceinture avec pour seule augmentation celle, infime, liée à la majoration conventionnelle pour ancienneté.

Le personnel en a assez de la politique du groupe Korian qui consiste à faire toujours plus de croissance en augmentant la « performance ». Il en a assez de trimer pour enrichir toujours plus les actionnaires. Il n’accepte plus que la recherche d’économie à tout prix pénalise aussi les personnes âgées et les malades par des conditions d’accueil et de prise en charge dégradées.

Les capitalistes nous coûtent cher ! Chaque mois, les salarié-es sont dépossédé-es d’une partie de la richesse produite par leur travail. Il est légitime qu’une autre politique sociale et salariale et qu’un réel partage des richesses voient le jour à Korian.

C’est en ce sens que la Fédération SUD Santé Sociaux lance un appel à la grève illimitée à l’ensemble des personnels du groupe à compter du mercredi 15 avril 2015.
Elle exige dès à présent l’ouverture de négociations, en particulier sur les salaires, la reprise d’ancienneté, les congés pour jours fractionnés, etc.

A Paris
Le 14 avril 2015.

Pour la Fédération SUD Santé Sociaux
Jean- Louis ROTTER
Secrétaire fédéral

La CGT avait appelé à l’Action le 15 avril 2015 :
http://www.le-fruit-des-amandiers.com/2015/04/medica-france-tous-dans-l-action-le-15-avril.html

Et un communiqué de presse a également été diffusé aujourd’hui par la fédération CGT :
http://data.over-blog-kiwi.com/0/70/16/65/20150414/ob_4de6b4_cp-18-korian-medica-pub.pdf

Suite aux appels CGT et SUD, des gréves et actions ont eu lieu dans plusieurs EHPAD du groupe comme :

Korian Champ de Mars à Paris (débrayage le 14 avril et une gréve les 15 avril et suivants)
Korian Les Catalaunes à Chalons en Champagne et Korian Sarmatia (ex Les Jardins De Sermaize) dans la Marne (gréve et manif)
Korian L’île de Migneaux (ex Mapi) à Poissy dans les Yvelines (débrayage)
Korian Clairière aux Chênes (ex Doyenné) à Chasseneuil-du-Poitou dans la VienneKorian le Carmel (ex Doyenné) à Tarbes dans les hautes Pyrénées


Les salariés de Korian-Medica entament un mouvement de grève sur une cinquantaine d’établissements

Les premiers débrayages ont débuté hier soir. Soutenus par la CGT Korian-Medica France et la fédération Sud santé sociaux, les salariés de Korian-Medica participeront ce 15 avril à un mouvement de grève nationale. Suivie sur une cinquantaine d’établissements de Paris, Lille, Roanne, Nice, Le Havre, Chambéry ou encore Lyon et le Cannet, la mobilisation entend dénoncer l’enrichissement des actionnaires du groupe au détriment des salariés.

Point de départ du mouvement social, l’annonce à l’occasion du comité d’entreprise (CE) du 3 avril du non-versement de la prime d’intéressement malgré un résultat net part groupe (RNPG) en hausse de 116,3% (lire ci-contre). « Ce que nous dénonçons, explique le secrétaire fédéral de Sud Jean-Louis Rotter à Hospimedia, c’est avant tout cet affichage des profits et du salaire astronomique du directeur général [658 788 euros à en croire le Journal du Net, NDLR] quand rien ou quasiment rien n’est accordé au personnel. » Un constat partagé par Cynthia Mouyombo, déléguée centrale pour la CGT qui le rappelle : déjà pénalisés par l’absence d’augmentation de la valeur du point à 6,98, les salaires du personnel n’ont pas été revus depuis juillet 2013*.

« Au-delà des demandes salariales, les revendications portent sur la reconnaissance du personnel dans un secteur qui les maltraite dans sa recherche de rentabilité à tout crin« , reprend Jean-Louis Rotter. Aussi les syndicats exigent-ils l’ouverture de négociations sérieuses relatives à la reconnaissance des métiers, aux remplacements à 100% ou encore aux conditions de travail, ainsi qu’au versement de la participation — de l’ordre de 300 € — et à la revalorisation salariale.

Si Yann Coléou, directeur général de Korian-Medica, a consenti à participer à un CE extraordinaire le 23 avril prochain pour revenir sur les doléances des salariés — chose dont se satisfait la CGT —, la situation a poussé Sud à lancer un appel à la grève illimitée au sein du groupe Korian. Et d’anticiper sur les suites du mouvement : « Nous avons bon espoir que la direction générale entende enfin raison, mais il n’est pas exclu qu’un mouvement plus large prenne corps pour dénoncer l’austérité imposée à l’ensemble du secteur sanitaire et médico-social. » Si elle ne s’est pour l’heure pas associée à l’action en cours, la CGT DomusVi a quant à elle d’ores et déjà fait connaître son soutien.

Agathe Moret

* Exception faite des salariés de Medica ayant moins de cinq ans d’ancienneté, soit 68% des effectifs. Ces derniers, ont pu bénéficier, dans le cadre des négociations salariales de décembre 2014, d’une augmentation de 15 à 20 euros bruts. À noter qu’aucun syndicat ne s’est porté signataire de ces négociations. Du côté de Korian, une augmentation de 5% a par ailleurs été consentie pour la majoration conventionnelle d’ancienneté.