Actu sociale, BTHE

Korian Clos du Mûrier : Suivi des accords de fin de gréve

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

Après l’annonce d’un octroi par l’ARS de dotations de postes supplémentaires ( 2,5 ETP – Emplois Temps Plein ) couplée à l’intention de la direction de financer un poste AS déjà existant avec une partie de cette nouvelle subvention, les délégués du personnel ont exprimé leur désaccord : Pour que le personnel ne soit pas lésé dans le nombre de poste : 2,5 en plus et non 2,5 moins 1.

Un tract de l’intersyndical Force Ouvrière et SUD Santé Sociaux du 37 a été distribué à l’EHPAD Korian Clos du Mûrier.

Tract Fondettes – Clos du Murier du 9 février

BTHE, Conditions de travail

La gréve à l’Ehpad Clos du Murier et ses conclusions vues par Hospimedia

D’après Hospimédia, Christophe Kohn, responsable de coordination RH opérationnel au groupe Korian reconnait une réelle souffrance au travail en lien avec la charge de travail au Clos du Mûrier. Peut être le plus gros gain concret déjà obtenu par les grévistes. Ci-dessous l’article d’Hospimedia.

Après 5 jours de grève, les personnels de l’Ehpad Clos du Murier obtiennent gain de cause

Les personnels de l’Ehpad Clos Les Muriers du groupe Korian et la direction ont signé un protocole de fin de grève mercredi dernier. Les personnels réclamaient, entre autres, 13e mois et postes supplémentaires.

Après 5 journées de grève, l’Ehpad du groupe Korian, Clos des Muriers (Fondettes, Indre-et-Loire), a signé mercredi 4 juin un protocole de sortie de conflit avec les quelque 25 salariés qui manifestaient depuis samedi pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Une partie de l’équipe de cet établissement de 85 lits, qui associe une unité d’hébergement pour personnes âgées désorientées (Uhpad), un accueil de jour et une unité de gérontopsychiatrie, avait en effet cessé son activité depuis samedi matin 30 mai, suite à l’annonce d’une modification du planning, l’une des aides-soignantes (ASD) étant assignée à l’accompagnement d’une professionnelle en remplacement.

« Cela a mis le feu aux poudres, résume Isabelle Jalais, IDE au Clos des Muriers. Nous manquons de personnel, nous l’avions signalé depuis le mois d’octobre, mais on ne nous entendait pas. » L’établissement dispose pourtant de 20 postes d’ASD/AMP pour 85 lits. « Mais le site est organisé en 6 petites unités de vie, sur un grand volume de locaux, ce qui pèse sur la charge de travail et génère une réelle souffrance au travail », reconnaît Christophe Kohn, responsable de coordination RH opérationnel au groupe Korian.

Dans l’urgence, l’établissement a donc fait appel aux professionnels des autres sites du groupe alentour. « Nous avons même vu des directeurs arriver d’autres Ehpad pour faire les toilettes des résidents », souligne Isabelle Jalais. Des négociations ont immédiatement été entamées avec la direction régionale du groupe. Les salariés grévistes demandaient la création de postes supplémentaires, l’attribution d’un 13e mois, un support matériel, l’amélioration de leur formation professionnelle. « Nous avons presque tout obtenu », s’enorgueillit Isabelle Jalais. Presque tout, sauf le 13e mois…

Ainsi, une ASD/AMP supplémentaire – en CDI – viendra compléter l’effectif l’après-midi, période la plus chargée selon l’équipe. Deux CDD de trois mois seront également recrutés en attendant le renouvellement de la convention tripartite avec l’ARS et le conseil général. Tous ces postes sont en équivalent temps plein. « Nous avons également obtenu la garantie que tous les faisant fonction d’ASD/AMP se verraient proposer une validation des acquis de l’expérience pour obtenir leur diplôme », poursuit l’IDE. Ce qui constitue un réel effort pour le groupe qui devra abonder son plan de formation en conséquence.

« Par ailleurs nous avons obtenu une dotation en matériel : des adaptables, un véhicule pour accompagner les patients en consultations, un ordinateur supplémentaire… » note Isabelle Jalais. Pour améliorer la communication au sein de l’établissement, il a également été décidé que la responsable RH régionale installe désormais son bureau dans l’établissement. « Il s’agit de fluidifier et clarifier la communication, explique Christophe Kohn. Les équipes ne savaient jamais à qui s’adresser pour avoir des réponses pour leurs congés, leurs dates de formation etc. Elles étaient parfois prévenues le matin pour l’après-midi… Donc l’objectif est de travailler avec la direction pour que chacun sache qui fait quoi. » 

« Nous avons été soutenus par les syndicats FO, Sud et CGT, mais aussi par les familles, qui avaient signé une pétition, tient à signaler Isabelle Jalais. Et même des résidents ont affiché leur support en se collant un autocollant sur le torse… » La direction des ressources humaines a également tenu à saluer le professionnalisme de l’ensemble de l’équipe, gréviste ou non, et le respect qui a marqué toute la durée de la négociation.

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, témoignage

Fin de conflit à Korian Clos du Mûrier : Place aux engagements

Après 5 jours de grève et après négociations, le personnel de l’Ehpad Korian Clos du Murier, Fondettes, a repris le travail.

brecht

Piquet de grève sur le parking de l’établissement, prises de décisions collectives, diffusion de tract à la population, soutien des familles de résident-es, couverture des médias locaux, caisse de grève, le mouvement de grève s’est bien organisé.

Avec le soutien de familles, de résidents et l’appui syndical de SUD et de la CGT cette lutte collective et démocratique de femmes a payé face au patronat du privé lucratif.

Après 5 jours de gréve, les grévistes ont obtenu :

3 postes supplémentaires d’Aides Soignantes (1CDI et 2 CDD).
– Un engagement de la direction en faveur des formations.
– Une concertation des les renégociations à la hausse des dotations de personnel.

Côté rémunérations, primes et 13ème mois, Korian-Medica devrait s’y consacrer plus sérieusement lors des NAO à venir et en vus des prochains accords d’entreprise.

À moins de préférer attendre des grèves pour agir, les concessions de l’employeur nous semblent en effet être une sage posture, mais un minimum. Comme en témoigne l’évidente nécessité des créations de postes, pour motiver et conserver un personnel de qualité, pour une gestion du personnel plus humaine, pour une meilleur prise en charge du Résidant et pour la pérennité du bon fonctionnement d’établissement.

Améliorer l’Emploi et les conditions de travail c’est autant de gagner en faveur des conditions de séjour.

Pourtant, il va sans dire que déplacer des salariés d’autres EHPAD d’Indres et Loire pour remplacer les grévistes du Clos du Mûrier n’était pas une solution, à moins de vouloir perturber ces autres EHPAD.
D’ailleurs, est ce que les dotations de personnel prévues par l’ARS pour les différents établissements prévoient de telles mutations de personnel sur un autre établissement ?

Il serait bon que l’ARS donne son point de vue là dessus.

Est ce que les usagers des autres EHPAD sont d’accord pour que l’entreprise bouscule leurs repères en détachant intentionnellement leurs soignants habituels? Pas sûr que les usagers concernés aient appréciés.

Quid du remplacement legal des grévistes : il est interdit de recourir à des intérimaires ou de conclure des CDD pour remplacer des grévistes! On n’arrête pas une grève avec du travail temporaire, mais par négociation.
Il n’est pas interdit en revanche (même si le patronat s’y adonne peu) de résoudre les problèmes (augmenter les effectifs, les salaires, etc.) avant qu’ils ne tournent au conflit.

Lorsque des dysfonctionnements, des glissements de tâches ou de postes, des réorganisations incessantes, etc. perdurent, sans que les mécontentements ne soient sérieusement pris en compte et suivis d’améliorations, c’est pour l’entreprise prendre le risque de soudaines secousses sociales.

Des mouvements sociaux peuvent être différé parfois par de belles paroles, quelques rustines ou d’autres ficelles, il n’en demeure pas moins que sans amélioration de fond, tôt ou tard ça pète.

Pourtant les indicateurs, les signaux et les solutions existent pour toute direction disposée à les voir. Et au cas où la visibilité ferait défaut, on veut bien accompagner salariés et usagers pour les piqures de rappel auprès des directions et des pouvoirs publiques.

Lors de ce mouvement, les salariés ont mis en avant ce qui manque le plus au personnel dans les EHPAD : du temps !

  • Du temps pour effectuer les soins

  • Du temps pour donner les repas

  • Du temps pour faire le ménage

  • Du temps d’échange avec les résidents

  • Le respect de nos plannings et de nos postes de travail

  • Des formations qualifiantes

  • Être remplacés lors de nos congés payés

  • Avoir assez de temps pour accompagner les personnes en fin de vie ainsi que leur famille

Elles demandaient aussi qu’une partie des profits soit utilisée pour le confort des résidents et l’amélioration des conditions de travail des personnels.

La plupart de ces demandes ne sont pas des revendications mais des dûs puisqu’elles renvoient à des engagements de qualité de service ou à des devoirs d’employeur (remplacement, formation).

Pour les salariés, ce temps est synonyme d’un manque, d’humanité, conséquence des manques de bras, mais pour d’autres le temps c’est de l’argent… et le temps rapporte plus lorsque les salaires sont bas et les salariés moins nombreux… Pour rappel : relire les inquiétudes que nous exprimions déjà sur ce blog 10 mois plus tôt dans l’article Une gestion plus serrée 

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               Bravo à toutes !

Pour contactez SUD Santé Sociaux de l’Indre-et-Loire Cliquez ici

 

 

 

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Grève à l’EHPAD Korian Clos du Mûrier

Une bonne partie du personnel de l’EHPAD « Clos du Mûrier » de Fondettes, Indres et Loire, ont entamé une grève samedi 31 mai 2014, suivie et reconduite depuis.
Dans cet établissement du groupe Korian, des salariés qui se plaignent de glissements de tâches réclament notamment une augmentation des effectifs, un 13ème mois, et une prime du dimanche.

Alors que le mécontentement n’est pas nouveau et qu’un préavis portant sur des mêmes demandes avait déjà été déposé en octobre dernier, la direction dans ses réponses promet un audit organisationnel…sic. et du CDD au lieu de CDI. La conséquence pour les salariés serait, de reporter l’amélioration des conditions de travail à plus tard plutôt que de prendre dés à présent des engagements concrets en faveur de création de poste et des rémunérations.

Plusieurs usagers, familles et résidents, semblent comprendre les revendications des salariés et certains se disent même solidaires du personnel en grève.

A l’heure de la fusion Korian-Medica, on souhaiterait que le groupe se penche sérieusement sur la problématique effectif / glissements de tâches qui nous a été rapporter par des salariés dans plusieurs EHPAD et sur une revalorisation salariale digne de l’entreprise et de son standing.

C’est la crise pour la population et son pouvoir d’achat mais pas pour le groupe qui est fier de ses milliards de chiffre d’affaire réalisés grâce à ses salariés, de ses centaines de millions de bénéfice, de ses 5% de croissance passés et à venir.

Dans l’intérêt des salariés comme de la qualité du service, la direction générale gagnerait selon nous à satisfaire rapidement des attentes et réclamations qui sans ça ne feraient que s’amplifier.

Pour qui souhaiteraient soutenir ou s’informer de la grève des Fondettes, pour les salariés qui souhaiteraient se syndiquer, vous pouvez contacter le Syndicat SUD Santé Sociaux 37 – http://www.sudsantesociaux37.org
18 rue de L’Oiselet, St Avertin

Les usagers intéressés peuvent aussi se rapprocher de l’Association des familles et amis de résidants, dont les membres du bureau sont très présents. Adresse E-mail : asso.murier.fondettes@aol.fr