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Gréve nationale Korian France : Une motion déposée à Korian Champ de Mars

Dans le cadre du mouvement de gréve et d’action nationale initiée dans le groupe Korian, une motion a été déposée ce jour à Korian Champ de Mars et s’ajoute localement à la liste des revendications nationales.

Solidaire à 100% des revendications nationales inscrites au préavis et qu’elle reprend, cette motion rajoute des demandes nécessaires et chères aux salarié-es du site :

– La cesse la dégradation des organisations de travail devenue monnaie courante et qui nuisent à la qualité de la prise en charge. En effet, le mode d’organisation dégradé y devient plus fréquent qu’une organisation avec un effectif au complet, lequel étant par ailleurs déjà insuffisant depuis les suppressions de postes AS / IDER / Contrats Pro …

– La cesse des glissements ou délégations de tâches et de responsabilités aux AS ou IDE par leurs chefs (réorganisation face aux absences, gestion des stocks de matériel, des commandes, etc..) Mais à la place, la présence du CODIR sur le terrain.

– Une meilleure vigilance sur les admissions de cas psychiatrique ne relevant pas des compétences d’un EHPAD.

 

 

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Sur la gréve d’avril 2015 à Korian Champ de Mars

Pourquoi SUD n’est pas signataire du protocole de fin de conflit ?

Parce que notre fonctionnement est démocratique, que nos revendications sont légitimes et qu’il est hors de question de les taire ou d’y renoncer.

Nous agissons avec et pour les salarié-e-s mais ne décidons pas à leur place. D’accord ou pas d’accord, c’est une affaire collective avant tout, et avant nous.
Aussi, lorsque autant de salarié-e-s sont en gréve, c’est avant tout parce qu’elles et ils recherchent de bonnes raisons de ne plus l’être. Et ces raisons ce sont des garanties que leurs problémes sont bien compris et seront solutionnés. Or, la majorité des grévistes attend de vraies garanties à la place des « propositions » sensées résoudre leur conflit.

Plus d’un mois après le débrayage du 4 mars, de celui du 14 avril 2015, aux jours de gréve du 15, 16, 17, 18, 19 et 20 avril 2015, de 8h à 20h00, 38 salarié-e-s titulaires ont pris part au mouvement de gréve sur Korian Champ de Mars. Seuls 15 titulaires en poste sur la même période n’y ont pas pris part. Soit une participation à 72%.

Ce mouvement à concerné notamment 100% des titulaires aides-soignant-e-s, serveurs, animateur, cuisiniers et plongeurs disponibles et 75% des ASH.

C’est ce que la direction de l’établissement qualifie de « mouvement de gréve de certains membres du personnel » dans son annonce affichée à l’intention des familles et résidents (mais pas au personnel).

Malgré cette mobilisation hyper majoritaire et la légitimité des attentes, la direction n’a jamais accepté de garantir aux salariés des rémunérations plus décentes, ni des embauches inconditionnelles sur les 2 postes de soins créés en juin mais non pourvus ou pour des postes supplémentaires au restaurant, ni pour une prime de compensation pour des centaines d’heures de pauses non prises, travaillées ou dérangées. Sur le besoin de confiance et de sérénité du personnel en gréve, les problémes graves de management que salarié-e-s et représentant-e-s rapportent et dénoncent depuis au moins 2 mois, et alors que la notion de « harcèlement » a été abordé plusieurs fois, c’est en terme de « ressenti exprimé sur la communication de la direction » que le problème nous a été présenté dans le protocole d’accord.

Dans ce contexte, la direction de l’entreprise a donc préféré la fermeté voir l’entêtement, laissant sa clientèle et les non grévistes dans la situation qu’ils ont connu, plutôt que de satisfaire aux demandes des grévistes qui n’avaient pourtant rien d’excessives.

Car, nous n’en démordrons pas : 1100 ou même 1300 euros ce n’est un salaire pour un personnel d’EHPAD à temps plein, avec des journées de travail de 8h à 20h.
Comment une entreprise aussi prospère que Korian peut proposer à des salarié-e-s titulaires un salaire inférieur à celui de certain-e-s vacataires sur le même poste ?

Oui, les attentes du personnel sont légitimes, humaines, normales et saines. Il ne devrait même pas y avoir à réclamer là dessus, encore moins à mener plusieurs jours de gréve. Ces problémes ne devraient pas exister dans une entreprise où croissance et bénéfices ne cessent d’augmenter dans des proportions aussi fulgurantes.
La direction devrait récompenser l’effort et l’engagement de tout son personnel, et respecter le courage qui pousse à dire les choses en face dans l’intérêt de tous. L’argent ne devrait pas être plus tabou quand il s’agit de le redistribuer que lorsqu »il est question de recettes.
Quant à saisir le salaire des heures de gréve, quelque soit la partialité du prétexte, c’est pour toutes et tous les grévistes un signe de plus qu’elles et ils ne sont clairement pas compris ou qu’elles et ils valent moins que ce qu’on leur retire.

Bonnes conditions de travail et bonnes conditions de séjour ne peuvent être dissociées. Du côté des familles d’ici comme pour les salariés d’ailleurs, la majorité des retours qui nous sont adressés approuvent nos revendications et témoignent du choc considérant le décalage énorme entre frais de séjour/profits et salaires.

Comme en Ile de France, dans l’Indre et Loire et dans bien d’autres départements où se trouvent des établissements du groupe, la solidarité aux grévistes n’a donc pas tardé à se manifester et l’appel à la solidarité financière est aussi bien suivie, bien mieux que ne l’a été l’appel à la générosité et à l’humanité de l’entreprise. Un suivi d’autant plus concerné que les solutions attendues, nous dit on, ne peuvent se prendre au niveau du seul établissement du Champ de Mars, ce serait « prétentieux » pour ses salarié-e-s que de prétendre là-bas à l’exclusivité des difficultés et des besoins.

Mais notre refus de signer, n’empêchera pas l’entreprise de dors et dejà respecter ses propositions qui n’auraient d’ailleurs jamais dû attendre une gréve pour arriver.

Notre refus de signer tient au fait que les revendications initiales justifiées et longuement argumentées lors de la gréve ne peuvent se balayer comme ça, que la reconnaissance et la détermination des salarié-e-s ne se bradent pas et que nous continuons d’exiger les solutions legitimes attendues par les salarié-e-s.

Il ne peut y avoir de sortie de crise sans qu’il y ait de solution à la plupart des raisons de la crise.

 

Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire dans la colonne de droite ou « commentaire » en fin d’article. Et pour trouver le syndicat SUD prés de chez vous, cliquez là

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Korian – Medica : Les salariés n’ont absolument pas à subir le défaut de management d’un groupe qui se dit exemplaire

Cité par Hospimedia, cette déclaration d’Anne Taquet venait ponctuer l’introduction de la réunion extraordinaire du comité d’entreprise Medica le 23 avril alors que le redressement fiscal dont a fait l’objet l’entreprise « excusait » le non versement de la participation à des milliers de salariés du groupe Korian.

Mais le même principe de na pas subir le défaut de management peut s’appliquer a bien d’autres situations que subissent les salariés :

– la pénibilité, les non remplacements parce que le taux d’occupation a baissé, le non paiement de pauses non prises ou dérangées faute d’une organisation ou de remplacements pas à la hauteur, etc..

Si la mauvaise gestion fiscale doit priver de participation les salariés qui n’y sont pour rien, si la profitabilité est à ce prix là, est ce que les condamnations Prud’hommales aussi devraient impacter à la baisse les parts de revenus des salariés… Il n’est pas acceptable que le coût des manquements de certains dirigeants de l’entreprise puisse se payer sur le dos de son personnel ! Plutôt éponger les pertes du côté des actionnaires ou sur les salaires des dirigeants.

Sur la gréve au Champ de Mars * un autre article Hospimedia que nous commentons ici répond mieux que les négociations :

« Plus que de la réorganisation du travail, c’est une meilleure organisation de l’établissement qui est envisagée« , explique Monique Rolland, directrice des ressources humaines pour Korian-Medica. Pour pallier les dysfonctionnements, sont notamment prévus : la mise en place de fiches d’événements indésirables pour étude hebdomadaire (existantes mais non utilisées jusqu’alors) ou encore la rémunération des temps de pause non effectués » (ouf, il était temps..!!).

* Notons, contrairement à ce qu’indique Hospimedia que le protocole n’a pas été signé par les salariés… mais seulement par la déléguée syndicale CGT et contre la volonté de la majorité des grévistes (toutes appartenances syndicales confondues). Pas de signature de fin de conflit pour SUD donc parce que la démocratie et parce que les réponses apportées sur des demandes essentielles ne sont pas à la hauteur des attentes des grévistes. Quant à la rémunération des temps de pauses telle qu’énoncée au protocole, elle est conditionnée a un tel parcours du combattant hiérarchique que la fin de la corvéabilité gratuite n’est semble-t-il pas encore pour demain… Idem pour le paiement rétroactif de plusieurs centaines d’heures de travail non rémunérées ces dernières années.

Les grévistes du Champ de Mars ne prétendent pas à l’exclusivité ou au monopole des situations anormales. Mais puisque les réponses salariales sont systématiquement repoussées au motif de la nécessité pour l’entreprise d’une harmonisation groupe (les améliorations doivent pouvoir s’appliquer à tous les établissements), SUD et les grévistes du Champ de Mars sont fiers de non seulement défendre leur dignité professionnelle mais aussi d’agir du même coup en faveur des milliers de salariés Korian-Medica. 

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Korian Champ de Mars – 17 avril 2015 – 19 salariés en gréve

« Quoi!? Vous n’êtes pas payé plus que ça? Mais c’est scandaleux, au prix qu’on paye c’est une honte! » Ainsi s’est exprimée une famille auprès des grévistes aujourd’hui.

Korian Champ de Mars est l’un des EHPAD les plus lucratifs de France, les clients y dépassent souvent les 6000€ par mois. Mais les profits ont vocation à partir ailleurs.

Et pourtant on y trouve un très grand nombre de salariés avec moins de 1 300€ versés par l’entreprise chaque mois.

En cause, la politique du groupe: Maximiser toujours plus les profits mais en dépensant le moins possible.

S’il est évident qu’un client qui paye bien plus cher qu’ailleurs attend en retour beaucoup plus de service et de qualité, le personnel n’est pas payé plus qu’ailleurs mais écope de beaucoup plus de sollicitation et d’exigences auxquelles il faut répondre. Et faute d’avoir plus de collègues il lui faudrait 4 bras et le don d’ubiquité.

Malgré cela toute compensation salariale de la pénibilité est rejetée, comme est rejeté le moindre euro ou le moindre poste supplémentaire pour ces salariés. Les millions des actionnaires passent d’abord.
Qu’importe qu’ils soient des dizaines de salariés à régulièrement pas prendre leurs pause ou à commencer le travail en avance pour pouvoir finir toilettes et préparation des résidents à temps pour le déjeuner.. L’entreprise sait profiter de ce travail gratuit qui participe à la satisfaction d’une clientèle qui le vaut bien mais ne serait pas en mesure de le récompenser.

La politique de groupe serait plus forte que tout autre raison. Peinture, moquette ou assiette Guy Degrenne, oui mais pour des salaires plus décents… Comment ne pas être révolté?

Non seulement le personnel du Champ de Mars a du subir des mois durant des méthodes managériales inqualifiables, sans que la direction de l’entreprise n’intervienne en faveur du personnel avant cette gréve, mais en plus il faudrait que le personnel soit toujours plus performant sans que la paie ne bouge et en acceptant que l’effectif soit ajuster à la baisse selon le taux d’occupation.
Le Salarié doit-il satisfaire à ses dépends des caprices économique toujours plus gourmands ?

Oui les salariés ont un coût mais ils sont bien conscient des profits que leur travail rapporte.
Nous doutons fort que les millions versés aux actionnaires ou les revenus du PDG M Coléou à plus de 660 000€ l’an soit plus justifiés que les chiffres nettement mois avides de zéros que nous réclamons pour le personnel de l’établissement.

L’entêtement de l’entreprise à refuser des demandes aussi légitime n’a pas plus de bon sens selon nous que n’en a la composition du budget animation de l’établissement où les dépenses pour fleurs d’obsèques occupent plus du tiers des dépenses. Si pour l’entreprise tout cela est logique et sensé, alors pour nous la reconduite de la gréve durera autant qu’il faudra.

Une caisse de solidarité est déjà mise en place et toute personne qui souhaite adresser un don ou un petit message de soutien peut nous contacter par là

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Korian Champ de Mars – 16 avril 2015 – 22 salariés en gréve

Satisfaire les actionnaires c’est bien pour eux, mais satisfaire les salariés et les résidents c’est mieux !

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La gréve à Korian champ de mars qui avait été reconduite la veille après l’absence de concession annoncées la veille s’est déroulée de 8h00 à 20h00 le 16 avril 2015 : 11 AS / ASG (100 % du service), 9 ASH / lingere, 1 Infirmier, et 1 Serveur y ont pris part.

Une fois encore, malgré de longues discussions entre grévistes et dirigeants, le personnel insatisfait reconduit son mouvement pour la journée du 17 avril 2015.

Il est évident pour nous que l’entreprise peut et doit faire mieux pour garantir des relations de travail saines et dignes de ce nom pour tout son personnel, qu’elle peut et doit faire mieux contre la pénibilité de toutes et tous et en faveur du pouvoir d’achat des plus mal payé-e-s, qu’elle peut et doit créer un poste supplémentaire en salle de restaurant.

Il est tout aussi évident pour nous qu’une partie des problémes ayant entrainé cette gréve, et qui avait déjà été rapportés aux dirigeants, notamment par une gréve de débrayage début mars, n’ont pas cessé pour autant depuis, aussi nous nous interrogeons sur des responsabilités ou des contrôles qu’il y aurait ou non pour des dirigeants sièges quant au management agressif exposé lors de ces 2 derniers jours.

Il est tout aussi évident qu’un salarié que le bien être du résident est lié à celui du personnel qui s’en occupe et qu’un salarié heureux est aussi plus productif (il n’y a pas que nous qui disons ça !), or si l’amélioration de la performance est une des orientations phare du groupe Korian, alors la réponse aux attentes des salariés doit faire partie de l’équation.

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Korian Champ de Mars – 15 avril 2015 – 17 salariés en gréve

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17 salariés en gréve, le 15 avril 2015 rue de la fédération devant l’EHPAD Korian Champ de Mars.
( 9 ASD et ASG (90% des titulaires) 6 ASH 1 Serveur et 1 Animateur ).

La gréve illimitée à Korian Champ de Mars

Soutenue par les syndicats SUD et CGT a été reconduite

Pour: des relations managériales à assainir et plus humaines, un travail moins dans l’urgence et moins sous pression, une meilleur prise en compte des représentants du personnel locaux et plus de moyens pour les instances, une réelle reconnaissance des postes et des métiers, une prise en compte et une reconnaissance réelles de la pénibilité (physique et psychique cumulés), pour un nombre de personnel constant et plus important (titularisations de CDI au lieu de CDD de vacations temps plein, 1 serveur supplémentaire au restaurant, occupation des postes d’AS volantes mi-temps créées en juin 2014 mais inoccupés depuis plus de 6 mois…remplacement de toutes les absences), pour le respect des cahiers des charges et ou procédures des unités PASA / Eiffel et des postes de leur personnel, pour la mise en place de la subrogation, pour une revalorisation salariale des postes serveurs/serveuses, plongeurs et hôtes/hôtesses d’accueil, pour une revalorisation salariale de tous les personnels par la mise en place d’un 13ème mois, pour la considération à 100% de toutes les années travaillées des salariés à temps partiel dans le clacul de la majoration de l’ancienneté, pour l’application inconditionnelle de la convention collective et l’octroi des jours de CP supplémentaires dans le cas de congés payés fractionnés.

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Pas facile pour le gréviste ou sympathisant de gérer le dilemme de la bientraitance.. Entre faire gréve en laissant les résidant ou ne pas le faire et se résigner à ce que les améliorations ne viennent pas.
Heureusement, pour déculpabiliser le gréviste bien traitant sachez qu’en période de gréve les remplaçantes viennent travaillez en plus grand nombre qu’en temps normal ! Comme quoi, l’entreprise sait trouver des alternatives ou des ressources pour ne pas laisser des soignants se débrouiller seuls quand leur collègues viennent à manquer. Faut-il faire gréve longtemps pour pérenniser la pratique?

Un grand merci aux résidents d’ailleurs qui ont dû sacrifier une partie de leur dotation en personnel et de leur prise en charge en prêtant au Champ de Mars un peu de leur personnel.

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État des lieux avant fusion – Baromètre syndicale

D’ici à la fusion Korian-Medica, à quoi les salariés de Korian peuvent s’attendre ?

La réponse tient selon nous au bilan que l’ensemble des salariés pourraient déjà faire de l’effet des projets « first » et « optim » sur leur conditions de travail depuis le lancement, et des conséquences liées aux baisses de taux d’occupation dans certains établissements.

Pour cette analyse, nous prendrons l’exemple de Korian Champ de Mars dont la particularité est d’être l’un des EHPAD les plus rentables du groupe (sinon Le plus rentable) et d’être aussi l’EHPAD qui a reçu des salariés l’un des plus mauvais taux de satisfaction d’ensemble suite au baromètre social Kommunity.

Le Champ de Mars ne prétend pas pour autant avoir le monopole ou l’exclusivité des problèmes évoqués. L’analyse se veut au contraire solidaire de tous les salariés du groupe Korian qui seraient confrontés à des situations similaires.
Nous souhaitons aussi, dans la perspective d’une fusion, que l’analyse puisse être une base de réflexion sur:
– Ce qu’il ne faudrait pas faire ou généraliser.
– Ce qu’il serait sérieux d’améliorer en priorité.

Confrontés à des difficultés ne datant pas d’hier, les salariés de Korian Champ de Mars ont entendu début août des dirigeants leur exprimer tout l’intérêt qu’ils portaient à leur travail ainsi que l’ambition du groupe pour faire de Korian Champ de Mars un établissement d’excellence voir de luxe. Rien à redire jusque là.
Mais en parallèle de ce beau discours très motivé (pour ne pas dire exalté) tout le monde aura pu apprécier depuis la limite des moyens de cette ambition.. Lesquels se résument exclusivement par des projets en deux mots : « first » et « optim » , projets phares d’une entreprise qui pour devenir numéro un sur le marché de la dépendance compterait beaucoup (trop) sur ses employés.

Plus concrètement, nous avions demandé lors de la grève d’avril, entre autre, qu’on nous rende le demi poste d’ASH perdu lors d’un précédent resserrement de gestion. De même nous demandions plus d’aides soignantes pour palier de façon polyvalente aux imprévus, aux absences trop fréquentes et trop souvent non remplacées, aux prises en charges lourdes et à l’exigence de la clientèle : Un vrai plus dans le service qui donnerait du temps à toutes pour effectuer ces tâches que le bon fonctionnement exige en théorie mais ne permet pas selon nous dans la pratique. Et une juste compensation pour tout ce que selon nous bon nombre de salariés à depuis longtemps enduré.
Cette demande n’aura pas reçu non plus de réponse favorable puisque cela aurait un coût. C’est pourtant selon nous une nécessité toujours d’actualité.
Au lieu de quoi il a été préféré semble-t-il de généralement improviser, soit en pressant les contrats pro dans des conditions plus que limite, soit en profitant à moindre frais de la gentillesse et de la santé de quelques aides soignantes qui n’osent dire non mais qui s’épuisent.

Il y a quelques mois déjà, les salariés volontaires du Champ de Mars avaient été invités à participer à l’action du cabinet de conseil Altedia, venu au secours d’un personnel « malade »* de son travail.

* Selon les termes employés et repris par plusieurs cadres du groupe.

Pour apprécier le « mal » en question, il faut considérer un malaise socio-professionnel très ancien. Malaise que l’entreprise n’a jamais semblé décidé à soigner selon nous. Ni durant la direction catastrophique, aux commandes jusqu’en fin 2011 et encore moins en virant la direction suivante qui nous semblaient pourtant aller dans le bon sens.

° Les charges de travail ont maintes fois été soulignées, sans compter des glissements de tâches voir de poste, et les iniquités.

° Depuis janvier 2013 seulement, les salariés de Korian Champ de Mars ont connu (entre autre):

– 3 Directions
– 3 Idec
– 3 Gouvernant(e)s

À chaque fois, nouvelles pertes de repère et de cadre, nouvelles consignes, et nouvelles organisations. Les nouvelles personnes en poste ne sauraient en être responsables mais on se demande sur quel pied les salariés sont sensés danser chaque fois qu’ils changent de formule et qu’il leur faut accompagner et soutenir encore un nouvel effort de changement?

° Les répercussions de tout ça sur la prise en charge des résidents ont également été signalées. Mais faute d’écoute ou d’actions suffisantes tout en haut le malaise de salariés consciencieux s’est encore creusé et les démissions n’ont pas été en reste.

La grève pour la bientraitance survenue en avril dernier, s’inquiétait de notamment de tous ça et d’une démotivation d’une grande partie du personnel du fait entre autre d’un grand manque de confiance dans la politique du groupe et de certaines de ses manifestations perceptibles.

Auparavant, fin février, un rendez vous au siège diligenté par plusieurs salariés inquiets pour l’avenir de leur établissement, pensait être l’occasion d’un échange constructif face aux vives préoccupations de certains salariés.
Ce rendez-vous avait au contraire précipité une confiance déjà mal en point et les espoirs d’amélioration avec. En cause, le peu d’intérêt perceptible selon nous accordé par le groupe à l’opinion ou l’expertise de ses salariés (presque coupables d’avoir osé solliciter cet entretien). Ceci ayant joué un rôle déterminant auprès des futurs grêveurs.

Suite à tout ça, les salariés ont été extrêmement perplexes et confus devant ce qui était attendu d’eux par le cabinet de conseil Altedia. Et qui pourrait se résumer selon nous par : Trouver soi mêmes des solutions à des problèmes qui découlent nous semble-t-il de la politique ou de certaines inactions du groupe.

C’est certainement dommage que l’expertise de ce cabinet n’ait pu aller un peu plus loin. La faute sans doute à ce que les salariés ont perçu comme un nouveau projet imposé et qui déresponsabiliserait encore  et toujours les grands décideurs.
Le constat à mi-projet reste malgré tout extrêmement révélateur et sous entend tout ce que le groupe doit améliorer (iniquité, glissement de tâches, manque de clarté des attentes et des consignes, fréquence des turn-over du personnel d’encadrement, absences/non remplacements, charges de travail trop lourdes, manque de reconnaissance, de gratification et de valorisation professionnelle, etc.).

Une amélioration conditionnée selon nous par la nécessité d’une volonté des décideurs de favoriser davantage le service et le personnel.

Force est de constater que le projet d’entreprise Korian Optim est bien incapable d’assurer l’effectif d’aides soignants normalement prévu au quotidien pour le Champ de Mars.
Les absences d’AS sont si nombreuses que si ont additionne les heures d’absence remplacées et celles qui ne le sont pas, ont arrivait sur une période de 6 mois à une moyenne de prés de 2 ETP (emploi à temps plein) par jour.

Cette analyse semble être largement confirmée par les résultats du baromètre social Kommunity.
Les manques : de confiance en l’avenir, de reconnaissance, de rémunération, de ressources, de formation qualifiante, d’écoute, de sécurité, de soutien hiérarchique, sont autant de signaux que nous trouvons extrêmement préoccupant quant aux conditions de travail et qui nécessitent selon nous des actions fortes de la part du groupe sous peine de creuser encore plus les mécontentements et les troubles.

Avant de vouloir croître, et d’être tenté d’exporter « l’efficacité » de son modèle à d’autres, Korian devrait selon nous prendre TOUTE la mesure de la gravité de situations qui se répètent.
Ne pas le faire reviendrait selon nous à généraliser sur l’ensemble du personnel un climat délétère avec toutes les conséquences que l’on peut craindre avec.

Vouloir rassurer les actionnaires, c’est bien. Mais une réflexion comparative des politiques RH de Medica et Korian, avec les IRP respectives, nous semblerait au moins aussi importante.

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Gréve pour la bientraitance au Champ de Mars – chapitre 2

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Cet article pour faire un point sur la situation après une semaine de gréve et autant de trêve.
Amis grêveurs, comme la direction vous l’avait si bien rabâché, vous ne serez pas payés pour toutes les heures de gréve que vous avez récemment cumulé. Dans sa grande mansuétude, la direction l’avait fait plusieurs fois avant, y compris à Korian Champ de Mars mais il s’agissait d’autres causes et d’autres syndicats. On se souviendra aussi longtemps du petit déjeuner et du déjeuner offerts à tous les non grévistes le premier jour de la gréve…

Cela nous renseigne une fois de plus sur comment ce groupe aborde le dialogue social et l’équité avec les partenaires sociaux. Vous et SUD d’un côté et de l’autre ceux qui ont travaillé avec la direction pour empêcher la gréve et qui depuis se réjouissent à l’attention de nos collègues que nous n’ayons « rien obtenu ». En revanche, nous refusons tout amalgame et ne faisons aucun reproche aux non grévistes quelque soit leur appartenance ou non appartenance syndicale. Certains ont suivi ou subi un mot d’ordre, d’autres ont subi leur propre précarité, ailleurs d’autres ont « désobéi », certains ont scissionné et aujourd’hui nous rejoignent.

Pourquoi avoir choisi SUD? Nous demandait la responsable des ressources humaines qui prenait part aux négociations… Nous l’avons fait pour une totale indépendance vis à vis de la direction de Korian.

Nous reconnaissons que la semaine de gréve n’a jusque là apporté aucune amélioration sur les conditions de travail que nous dénonçons. Le directeur régional a plusieurs fois refuser nos propositions disant ne pouvoir « décider à l’aveugle ». Mais nous qui avons des yeux, que nous avons utilisé depuis de nombreuses années pour dépeindre la réalité de la situation au Champ de Mars, nous qui avons également de bonnes oreilles et même des yeux aussi dans bien d’autres maisons, nous trouvons assez irresponsable cette position que le siège à choisi. Mais ça les regarde, et nous imaginons que c’est une décision réfléchit et assumée.

Les grêveurs maintiennent la trêve. Non pas qu’ils croient à de nouvelles négociations. Mais parce que de nouvelles retenues de salaire seraient un trop beau cadeau et surtout moins efficaces que d’autres formes d’actions collectives et Solidaires autrement plus prometteuses.

Merci à tous les amis des grêveurs,
et restez bien informés !

à suivre…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Droit de réponse

Aujourd’hui, (dans un élan visant sans doute à réstaurer les gros manques de confiances existant entre siége/direction et salariés…) korian adressait à toutes les familles du Champ de Mars, un courrier « d’explication » très subjectif sur le mouvement de gréve qui touche l’établissement, sans en toucher mot aux grévistes ou aux salariés.

A la lecture du document, plusieurs rectifications s’imposent.

La gréve toucherait « une petite partie du personnel ». 12 salariés ont pris part à cette gréve. 6 autres sont venues la soutenir sur leurs jours de repos, 9 autres sur leur temps de déjeuner ou de pause (bravant l’interdiction de le faire!) et 5 autres reprennaient la gréve aujourd’hui avant l’annonce d’une nouvelle trève. Nous savons que le groupe aime les additions, aussi nous lui laissons le soin du calcul de cette « petite partie ». Qu’il soit assurez qu’en minimisant la réalité c’est aussi le meilleur moyen de l’augmenter.

La direction et l’équipe régionale ont, d’après elles, pris toutes les précautions pour que la vie quotidienne soit la moins perturbée possible. S’agit il d’une inversion maladroite qui aurait remplacé « les grévistes » par « la direction et l’équipe régionale » dans le texte? Ou est-ce que cela inclue le généreux travail des grévistes dans le service dont il est fait cas? Car les grévistes ont fait, font et feront le maximum pour ne prendre personne en otage, pour que le service soit le même que d’habitude, en assurant directement une partie du service. Combien ont ainsi continué de travailler avec un brassard, d’assurer les toilettes du matin, le service technique, les animations, l’accompagnement des résidents, la prise en charge relationnelle des plus désorientés, le sauvetage en pleine rue de résident fugeur, ..?  Comment se fait il qu’une direction qui dit avoir fait tout son possible n’ait pas été capable de remplacer des non grévistes absents (5 sur les seuls jours de vendredi, lundi et mardi et derniers)?
Pourquoi certains résidents, désorientés ou non, préferaient le piquet de gréve et ses occupants aux autres lieux de la maison?

Pour korian, »il n’est pas question de remettre en cause le droit de grève » ce qui n’empêche que durant tout le temps du préavis les efforts ont porté bien plus sur une dissuasion de faire grève, non sans une très lourde insistance, plutôt que de solutionner les problèmes pour éviter la gréve. De plus, et durant tout le temps de la grève, tous ont pu comptabiliser un nombre considérable d’infractions au code du travail de la part de la direction sur les modalités du droit de grève.

Dans le cadre du dialogue social, Korian prétend esperer que ses propositions sauront satifaire les attentes des grévistes, et ce alors même que les portes paroles des grévistes ont quitté le siége ce jour trés décus, sans aucune satisfaction en vue, et bien décidé à rompre la trêve ce dont ils ne se sont pas cachés! De qui se moque-t-on?

Sur les réponses apportées aux revendications et à la gréve, le courrier évoque ce que les grévistes eux mêmes n’osent plus esperer en rêve (une reconnaissance de leur travail sous forme de salaires décents..) mais rien sur le souhait de postes supplémentaires, revendication première, qui a occupé 3/4 des 2h de réunion au siége ce jour. Le siège a pourtant su trouver « de très bon arguments » comme : Ce ne sont pas des postes en plus qui amélioreront les conditions de travail et la qualité du service. Si on crée un poste en plus aujourd’hui, les familles en voudront un autre demain. Si on a un poste en plus, ça n’empêchera pas les absences…

L’entête du papier étant celle du siege et non celle du Champ de Mars, nous devinons à qui l’on doit ce bel exemple de franchise, de bonne foi et de transparence…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Trève prolongée – Restons plus que jamais mobilisés!

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Mardi 16 avril 2013, après une nouvelle discussion n’apportant rien de nouveau de concret. Les grêveurs ont levé la trêve.
Suite à un long argumentaire avec la direction locale, d’une bonne volonté plus convainquante, et pour éviter un durcissement et une extension du conflit que personne au Champ de Mars comme ailleurs ne saurait contrôler, les grêveurs ont décidé de prolonger encore la trêve le temps que les solutions se mettent en place.
Il n’y a pas pour autant de renoncement sur le fond mais juste une fois de plus un effort des grêveurs sur la forme.
Que le siége utilise ce temps pour vraiment soulager celui de ses employés.
La banderole est reposée mais ne manque pas de candidats pour la porter et chaque journée sans solution ne sera qu’un renfort de plus à la mobilisation et à le reprise de la grève.

Vendredi 12 avril 2013, après discussion avec la direction et voulant croire à une volonté sincère du siège de rouvrir la négociation, les grêveurs du Champ de Mars ont convenu d’une trêve.

Bien conscients qu’aujourd’hui la sortie de crise est encore très incertaine, les grêveurs veulent laisser une chance à la coopération et ont pour cela appelé à la trêve les établissements solidaires prêts à rejoindre le mouvement de grève.
Nous espérons que le groupe n’a pas cherché par là juste un moyen de gagner du temps et de reposer ses cadres très éprouvés ses derniers jours. Aussi nous appelons les établissements solidaires à ne pas se démobiliser et à se tenir prêt dés le 17 avril en cas d’échec des discussions. Au contraire, que tous ceux qui ont manqué de temps pour bien se.mobiliser en profite pour se renforcer avec la même discrétion. Nous vous déconseillons de recourir au préavis ou d’annoncer quoi que ce soit, l’exemple du Champ de Mars montre bien que le préavis n’a offert aucune solution mais juste un cadeau à la direction pour lui donner le temps d’influencer le personnel pour empêcher la grève*.
Vous serez tenus au courant aussi bien que jusqu’à présent et de la même façon.
Un grand merci encore pour votre réactivité!
Un grand grand merci à tous les soutiens!
Nous ne pouvons pas répondre à tous les mails mais nous les lisons bien et nous gardons tous les contacts.
Dés la fin de la grève, cet espace deviendra un lieu d’information et d’échange sur le droit du travail à Korian. Tout le monde pourra participer librement sous forme de questions réponses.

Merci de votre soutien et restez connectés!

* Gardez bien à l’esprit qu’en cas de grève le droit du travail si peu considéré d’ordinaire est très librement transgressé par la direction qui s’autorisera à dire aux salariés : vous n’avez pas le droit de prendre votre pause avec les grévistes, en tant que contrat pro vous n’avez pas le droit de grève, si vous ne faite pas grève on vous demandera quinze fois et avec insistance si vous travaillez au cas où vous voudriez changer d’avis, on vous appellera chez vous pour essayer de savoir avant ce que vous avez prévu, si vous avez des demandes de congés en cours ça attendra après la grève histoire de vous dissuader d’y prendre part, et surtout on vous répétera tellement que si vous faites grève vous ne serez pas payer que certains employés croiront pouvoir perdre leur mois de salaire en faisant grève rien qu’une journée. Ils rappelleront aux employés en CDD qu’ils sont en CDD, ils vous garantiront que la grève n’apportera rien et ils diront avoir déjà prévu monts et merveilles pour bientôt, etc…
C’est important d’avoir tout ça à l’esprit et de rester vigilant pour éviter qu’ils transgressent trop.

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Commentez ici tant que vous voulez vos grèves, vos expériences professionnelles, votre point de vue client, mais surtout veillez à n’employer aucune insulte, à ne pas donner de nom propre et à éviter tout ce que Korian pourrait taxer de diffamatoire. Restez sur les faits et les dysfonctionnements que vous rencontrez, ce n’est pas ça qui manque.

Si vous voulez entrer en relation ou témoigner de la situation de votre établissement, adressez vos messages à greveurs.greveuses@gmail.com
en indiquant le nom de votre établissement et des coordonnées,
nous tâcherons de vous mettre en relation avec d’autres.

Relayez tant que vous pouvez à vos collègues
des autres maisons Korian et aimez nous (sur Facebook)!

autres - divers

« Grêver » ou pas « grêver » telle est la question

Un jour les négociations avancent, un autre jour elle reculent, et puis stagnent et puis… et puis… et puis… Et puis zut !

Quelles sont nos demandes qui nécessitent de si longues réflexions et si peu de bonnes conclusions?
Ce n’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que oui, un poste qui existait avant l’été dernier doit exister avant l’été prochain, que oui les charges de travail sont trop lourdes ou qu’en tout cas aujourd’hui on ne s’en sort pas (qui oserait dire le contraire?).
Ce n’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que la moitié des AS et la totalité des IDE ne prennent quasi jamais leur pause, qu’elles les travaillent sans qu’on ne leur paye.
C’est pourtant pas si compliqué de reconnaitre que oui les trois quart des employés sont tellement mal payés qu’il suffirait d’une heure de grève pour les mettre à découvert…

Alors bien sûr la direction et tous les cadres de Korian sont concernés par les soucis énoncés. Mais beaucoup moins semble-t-il que par leurs économies. Il leur serait donc inconcevable de croire des salariés qui répètent depuis des années combien les conditions de travail sont mauvaises. Alors on attend les études, les analyses, les plans de réorganisations, les plan de restructurations, les changements de fournisseurs, etc. qui seront peut être mieux que d’autres… peut être… Mais qui trime en attendant? Qui se fatigue? Qui se démoralise? Qui est mal payé pour travailler plus, à la place des collègues absentes, sans pause, en perdant des congés par ci et des congés par là, en faisant des heures sup gratis?
Est ce normal de refuser ça sans attendre? Est-ce normal de ne pas avoir une meilleur reconnaissance que par de longues explications? Faut-il vraiment faire plus de 5 jours de grève pour avoir gain de cause sur tout ça? Est-il écrit quelque part dans le code du travail que l’employeur doit toujours avoir raison?

Pour toutes ces raisons le Champ de Mars est encore en grève,
d’autres EHPAD le soutiennent, se mobilisent, lentement mais surement.

Tout ça pour quoi?
Parce que la direction refuse des postes en plus qui lui couteraient pourtant moins que ce que paye un seul résident en un mois?
Parce qu’à quelques centimes le petit déj, on ne va quand même pas l’offrir à 5 ASH chaque matin?

Parce que dépenser de l’argent ça coûte…

Et la bientraitance dans tout ça !?

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Témoignage d’une ancienne salariée de Korian Champ de Mars

Qu’il est difficile ce travail de soins de la dépendance!!! Il faut comprendre les familles et leurs remarques très souvent justifiées, il faut comprendre les salariés :
12 heures de présence payées 10 (et très mal payées), pour vivre à Paris correctement un deuxième boulot s’impose …chic!

Petit extrait d’un début de matinée mouvementé pour E.,aide soignante Korian ( situation fictive mais proche du réel)

« J’arrive le matin, fatiguée par le transport, inconfortable et souvent long , les collègues dans le même état que moi, me font grise mine, on ne peut pas dire qu il y ait une bonne ambiance dans cette maison . … mais bon je fais avec , j’aime bien ce que je fais et j’ai besoin de travailler.
Il y a du travail , la petite dame rentrée hier, qu’on ne connait pas encore est agressive, elle pince, elle mord, elle tape …je déploie des trésors de patience pour lui faire sa toilette, l’habiller. Est ce que je dispose de tout ce dont j’ai besoin? Non ,bien sur…il me manque une paire de collant en bon état, le seul chemisier de l’armoire n’a plus qu’un seul bouton …il me manque les gants de toilette …que faire? Je cours dans le service pour trouver ce qu’il me faut, entre temps le Monsieur de la chambre 310 me voyant passer , m’appelle, il veut se lever, il ne marche pas et je ne peux pas le sortir seule de son lit …je cherche ma collègue … je l’appelle , elle ne répond pas , elle est sans doute à l’autre bout du service dans une chambre et n’entend pas. On ne dispose pas de téléphone entre nous , pas de « présence » au dessus des portes non plus…et surtout, nous ne sommes que deux aides soignantes pour 20 résidents très dépendants …bon , je me décide , je lève le monsieur seule et l’installe sur sa chaise roulante …Wouahou !!!! il est lourd je vais encore avoir mal au dos ce soir , mais bon il faut bien avancer…Je retourne chez ma petite dame arrivée hier , zut elle a enlevé les quelques sous vêtements que je lui avais trouvés et mis …je recommence mais j’entends le chariot du petit déjeuner qui arrive, je dois me dépêcher…..sinon ça n’ira pas… »

et c’est chaque jour ça , être aide soignante à Champ de Mars ..

J’ai collaboré moins d’un mois et demi dans cet établissement j’ai adoré ses remarquables professionnels de terrain , son équipe cadre avec laquelle j’ai collaboré, je remercie sa directrice pour la confiance qu’elle m’a accordée, son énergie, ses convictions .
Ce n’est pas le personnel que j’ai voulu fuir ….mais un système qui se permet de mépriser le personnel et du même coup, méprise les personnes âgées..
Dirigeants Korian :Reconnaissez la valeur des gens et la grande difficulté de leur mission , valorisez leur salaire , valorisez leur travail !!! merci pour eux!!! le bénévolat des bonnes sœurs de jadis n’est plus d’actualité ….le savez vous?

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Temoignage d’une ancienne salariée du Champ de Mars.

Voilà maintenant un certain temps que je vous ai quitté et je retrouve ces mêmes problématiques qui m’ont fait partir. J’admire ceux qui ont eu la force de rester et qui décident aujourd’hui de faire entendre leurs voix. Au vu de ce que je sais, certaines choses auraient même empiré…

Aujourd’hui je peux dire les choses et si toutes les personnes ayant travaillé ou travaillant chez Korian Champ de Mars disaient tout ce à quoi elles ont pu assister cela ferait un choc à beaucoup de personnes.

Durant mon embauche chez Korian Champ de Mars, j’ai vu nombre de personnes (dont j’ai fait partie) être humiliées, mises sous pression, abandonnées et non soutenues par leur hierarchie.
J’ai vu de nombreux soignants en burn out qui essayaient de faire de leur mieux mais qui n’y arrivaient plus. J’ai vu de nombreuses personnes compétentes partir car elles étaient dégoutées et épuisées de ce fonctionnement.

J’ai vu dans cet établissement une nouvelle politique de management qui pour moi était complétement abérante: plus vous faites ou essayez de bien faire votre travail plus on vous embête alors qu’à l’inverse vous pouvez faire ou ne pas faire ce qu’il vous plaît et vous ne serez jamais embêté. Tout cela semblait tellement suréaliste que j’ai vu des personnes compétentes et sérieuses se demandaient si ce n’était pas elles qui avaient un problème. Et oui, on marche sur la tête…

Le plus désolant c’est de se rendre compte que tant que le taux d’occupation est bon personne n’ira chercher plus loin et ne voudra entendre ce qu’il se passe dans l’établissement. Tous les dysfonctionnements seront gentiments étouffés.

Sous le règne d’une certaine direction, il y a eu du harcèlement, des humiliations, des coups de pression, des manipulations MAIS le taux d’occupation était bon donc rien ne s’est passé…

Un EHPAD c’est avant tout le lieu de vie des résidents où des salariés viennent travailler pour veiller à leur bien être et leur apporter tous les soins qui leur sont nécessaires. Je reprends le slogan de Korian : nous prenons soin de la vie.
Pendant mon séjour à Korian Champ de Mars j’ai vu certains salariés tout faire pour essayer de prendre soin des résidents et faire leur métier avec beaucoup de conditions mais à aucun moment donné cette démarche n’a été favorisée par le groupe. Je pense qu’il serait plus honnête et réaliste de changer le slogan en nous prenons soin de nos interêts et de nos investisseurs.

Il serait trop long de tout dire dans ce message, on pourrait faire un livre avec tout se qui s’est passé et se passe dans cet établissement. Mais enfin une nouvelle page peut peut être s’écrire grâce au courage de ceux qui ont osé faire entendre leur voix.

Chers membres du siège cette grève n’est pas un caprice loin de là et tant que rien ne changera il y en aura de plus en plus.

Amis grevistes COURAGE!!

Champ de mars, droit du travail, témoignage

2ème jour de grève. Negociations rompue – La direction revient sur sa parole

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L’essentiel de la grève se déroule devant l’accueil et dans le calme en compagnie de résidents désorientés à qui notre grève semble très bien convenir. D’autres viennent nous encourager ou pousser la chansonnette. Les familles qui s’arrêtent sur notre banderole reçoivent le texte de nos revendications auquel elles donnent beaucoup d’intérêt même si la direction grince des dents.
En général, la famille qui a lu le texte revient nous dire qu’elle est complétement avec nous et certaines même se demandent pourquoi autant travaillent encore…

Au 2ème jour de la grève, nos interlocuteurs nous ont par trois fois invités au dialogue sans nous proposer rien de nouveau. Mais en milieu d’après-midi, ils ont fait plus fort et sont revenus sur les points d’accord de la veille qu’ils ont remplacé par une note de service trop prudente pour être concrète. Encore une fois, le cabinet de conseil véritable cour des miracle du groupe Korian nous est présentée comme la solution incontournable qui d’ici plusieurs mois mettra un terme aux maux de la maison, et ce malgré le refus d’une grande parie de salariés.
Alors que la veille, plusieurs points de revendications étaient présentés comme des formalités qui pouvaient être prises pour acquis, cette fois personne ne veut se risquer à annoncer une échéances même à 3 ou 4 mois. La direction ne veut pas non plus concevoir que les points d’accord vus ensemble puissent apparaitre dans un protocole d’accord de fin de grève.
Devant une tel refus d’acter et de signer les choses, aucune confiance n’est possible et les négociations sont rompues.

Les délégués du personnel Nasma et Olivier ont annoncé leur refus de toute nouvelle négociation avec ces interlocuteurs et attendent désormais du siège que de nouveaux responsables, ayant de vrais moyens d’action, de vrais pouvoirs décisionnels, viennent sur place pour régler la situation.

A suivre…

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Grève au Champ de Mars – Etat des lieux

Aujourd’hui à 9h30, des salariés de Korian Champ de Mars sont en grève.

La direction est aussi matinale que tendue. En particulier le monsieur très énervé qui demande aux aides soignantes à tout bout de champ si elles sont en grève ou si elles travaillent parce qu’il veut savoir… (pour l’aider cf. dictionnaire. définition du mot travail et définition du mot grève).

Après un passage dans le bureau pour recevoir une liste récapitulative de quelques points de revendications acceptés deux jours avant, et après un dialogue ou débat infructueux les portes paroles reprennent leur place.

Les grévistes sont rassemblés devant l’accueil. Très peu agités, et dans une ambiance plutôt bon enfants qui offre machinalement à beaucoup de résidents une distraction qui semble beaucoup leur plaire.

Très vite, peut être parce que les grévistes chantent des chansons, la direction fait venir un huissier de justice pour constater toute infraction. Plusieurs heures durant, l’huissier nous vois donc distribuer le texte de nos revendications aux familles qui le demandent, nous habiller d’une banderole, parler, nous lever, nous asseoir, ou encore boire de l’eau. Par oubli, par non connaissance des salariés, ou par ciblage intentionnelle, allez savoir, la direction n’a communiqué à ce monsieur qu’un seul nom, celui d’un délégué du personnel étiqueté SUD, alors qu’ils sont deux à avoir signé le préavis. L’huissier concentre ainsi l’essentiel de son attention sur ce dangereux individu qui boit de l’eau, parle, s’assied, etc…

Pendant ce temps, des salariés d’autres établissements Korian, s’informent, se parlent, bref réfléchissent, autour de l’idée de solidarités et de revendications communes.

A 17h30, 4 grévistes sont invités à négocier les revendications. Pour la première fois depuis le dépôt du préavis, nous abordons des choses concrètes, proches des réalités locales du Champ de Mars, et même nous avançons. Bons nombre des revendications sont ainsi acceptées même si sur le plus important (postes supplémentaires et conditions salariales) on ne déplore malheureusement aucune avancée.Tout ce qui peut coûter de l’argent de façon régulière au groupe Korian, et ce même à hauteur de quelques centimes par personne et par jours, nous est présenté comme quelque chose de totalement impossible (petit déjeuner, repas, postes en plus hors dotation de l’ARS, …).

Pendant ce temps, des salariés de plusieurs autres établissements Korian ont décidé de passer outre tout clivage syndicaux et de prendre part, à leur manière, au mouvement que les salariés du Champ de Mars ont initié en discutant ensemble, en nous manifestant leur soutien, etc.

Les salariés de Korian Champ de Mars insistent sur les nécessités d’augmenter les effectifs sans attendre et de revaloriser les conditions salariales pour palier aux plus gros problème de la maison : absentéisme et turnover chroniques.
Jusqu’à l’obtention d’un accord sur ses points, la mobilisation durera.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Ils ont déclenché la grève

Le jeudi 4 avril 2013, après 5 jours de préavis le groupe Korian n’a toujours pas accepté les revendications des salariés.

Depuis 9h30 ce matin les salariés sont donc en grève reconductible.

Tous les salariés Korian de France et de Navarre sont invités à se réunir chez eux autour des problèmes communs qui nous touchent tous et de réfléchir à rejoindre notre mouvement.

Bon courage à tous, on veille sur vous,
racontez nous comment ça se passe.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Remerciements à J-1

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement les familles qui ont récemment proposées de faire une quette pour composer les pertes salariales, dues au non paiement des jours de grève, pour les employés les plus précaires. Ceci donne du courage à tous et montre bien que les revendications sont légitimes.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement les nombreux salariés d’autres maisons Korian pour leurs appels, leurs messages de soutien et surtout pour leur intention de prendre part au mouvement avec leur établissement et avec nous. La solidarité rend plus fort et aide à faire avancer les choses.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient tous les syndiqués CGT qui soutiennent le mouvement malgré les difficultés rencontrées.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient tous les anciens collègues qui se sont manifestés récemment en proposant leur présence et en adressant leur soutien.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars remercient chaleureusement SUD Solidaire pour les soutiens, les conseils et l’expertise apportés.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne remercient pas les responsables du Groupe Korian dont la politique irresponsable et la non prise en compte de nos problèmes endémiques a conduit là.

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne remercient pas une petite poignée d’employés qui pour des raisons obscures travaillent main dans la main avec la direction contre la grève et contre les revendications des grévistes. Ces personnes qui dans un premier temps s’étaient dit d’accord sur les revendications et sur la grève et pour qui les revendications et le contenu du préavis avaient été spécialement remaniés ont refusé de le signer pour aujourd’hui travailler contre. Quelle belle image de l’unité
syndicale tant vantée mais si rarement manifestée…

Les futurs grévistes de Korian Champ de Mars ne comptent que sur eux mêmes et toutes les solidarités qui se manifestent et se manifesteront pour améliorer leurs conditions de travail, faire avancer les choses et faire valoir leur droit.

Champ de mars, droit du travail, témoignage

Pour la bientraitance

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Champ de mars, droit du travail, témoignage

Grêveurs et grêveuses

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Champ de mars, droit du travail, témoignage

Liste intégrale des revendications adressées le 29 mars 2013

Pour la bientraitance à Korian Champ de Mars:

Avis de grève reconductible le jeudi 4 avril 2013

Les conditions de travail à Korian Champ de Mars, très difficiles depuis de nombreuses années et plusieurs fois dénoncées, suivent un cercle vicieux nuisible aux salariés et vecteurs de maltraitance sur les personnes agéés dont nous avons la charge. Le siège n’a selon nous jamais consenti aux efforts nécessaires pour améliorer les choses, bien au contraire.

En conséquence, et après avoir cru à un redressement, il est très difficile pour une grande partie des salariés d’envisager aujourd’hui une suite à la collaboration. Le moral est très bas, beaucoup de salariés souhaitent partir et la confiance entre les salariés et le siège est rompue.

Nos mauvaises conditions de travail (charge de travail, turnover incessants, nouvelles organisations tous les 6 mois, etc.) n’ont d’égal que la rigueur de la politique salariale (trop de précarisation des employés mêlée à une désinformation sur le droit du travail, des salaires souvent plus bas que dans les autres maisons parisiennes, la non rémunération des heures supplémentaires ou d’heures de pause imaginaires, le non remplacements de trop d’absences et des baisses de personnel quand il en faudrait plus, etc.)

Pour restaurer la confiance, réparer les injustices, fidéliser le personnel, et redresser la situation nous exigeons de la part du groupe Korian des garanties et des gestes forts dans le sens de vraies solutions que nous declinons suivant la liste de revendications ci-dessous. En contrepartie, l’établissement pourra enfin atteindre l’excellence de service à laquelle il prétend depuis des années sans s’en être donné les moyens jusque là.


_ 2 postes d’AS supplémentaires à temps plein. Postes associés à des tâches polyvalentes au RDC et dans les étages selon les besoins spécifiques. Ce afin de répondre correctement aux exigences de prise en charge liées à une dépendance grandissante, au problème d’absences récurrentes, au manque de présence ou de disponibilité en certains lieux ou à certaines heures, à des charges de travail trop importantes et souvent inégales, et au problème posé par certains résidents compliqués devant l’accueil et ailleurs.

_ Le retour à 6 postes d’ASH à temps plein en continu, comme avant l’été dernier, et non 5 et 1/2 suite à un grignotage lors des prises de congés d’été.

_ Le remplacement systématique de chaque absence d’AS, d’ASH et d’IDE quelque soit le taux d’occupation ou, en cas de non remplacement, une redistribution équitable, sous forme de primes versées à tous les employés présents, de l’intégralité de la masse salariale non distribuée du fait de l’absence. Comme cela était le cas avant la reprise de l’établissement par Korian.

_ Le versement équitable sous forme de primes de toutes les économies de masse salariale réalisées sur 2012 par toutes les absences non remplacées et les vacances lors de turnover sur différents postes.

_ Pour chaque AS et IDE, le paiement de 11 heures, contre 10 actuellement, sur les 12 heures de présence quotidienne, d’autant plus que l’emploi du temps prévoit une heure de pause (15min le matin et 3/4h l’après midi pour les AS, 30min le matin et 30min l’après midi pour les IDE) mais que le rythme et les charges de travail ne permettent pas de les prendre.

_ Une revalorisation de 10% pour tous les salaires, justifiée par l’importance de la charge de travail couplée à la grande exigence et la dépendance grandissante de nos résidents, par le préjudice moral du fait des mauvaises conditions depuis des années, par le besoin de fidélisation du personnel confronté à une réalité salariale souvent meilleure ailleurs, par la bonne croissance annuelle du groupe Korian, par la bonne rentabilité de l’établissement et par l’ambition d’excellence du service. Cette revalorisation sera complétée d’une augmentation à chaque nouvelle année d’ancienneté. L’augmentation selon l’ancienneté se poursuivra chaque année suivant le montant précédent mais majoré suivant le taux de croissance annuel du groupe Korian. Ex: si le groupe korian enregistrait 10% de croissance l’année prochaine ainsi que l’année suivante, l’augmentation serait de 20 +10% soit 22 l’année prochaine et 22 + 10% soit 24,2 l’année suivante. Ceci n’annulant aucunement les primes et autres considérations salariales déjà existantes.

_ La subrogation pour tous les congés maternité, paternité, et les congés maladie.

_ A compter de 2013 et pour tous les salariés, le remplacement de la PASE par un 13ème mois indexé sur la base d’un smic équivalent à 35h pour tous les salariés ou un prorata pour les salariés qui ne sont pas à temps plein.

_ La mise en place d’une vraie procédure efficace pour garantir la prise en compte et le paiement de toutes les heures supplémentaires, dés le premier 1/4 d’heure, majorées de 50%. Des employés effectuent régulièrement des heures supplémentaires pour les besoins du services sans que celles-ci ne soient jamais prises en compte et encore mois rémunérées.

_ Le règlement de chaque jour et chaque heure travaillée le même mois et non le mois suivant ou, dans le cas de vacations ou de remplacements intervenants dans les 5 derniers jours du mois, une avance réglée sous 5 jours au plus tard.

_ Une prime pour le dimanche ou les jours fériés.

_ Le bannissement de tout recours à la division, à la manipulation, à l’intimidaion ou au harcèlement comme technique de management. « Diviser pour mieux régner », « la carotte et le bâton », etc. sont des procédés indignes mais trop courants depuis des années et que les salariés n’accepteront plus.

_ L’embauche dans les plus brefs délais d’un psychologue du travail dont le poste est vacant depuis plus d’un an maintenant.

_ Un petit déjeuner offert aux employés les plus matinaux et notamment aux ASH qui font la distribution aux résidents. Cela se faisait du temps d’Hotelia avant que la maison soit reprise par le groupe Korian.

_ Un déjeuner offert pour chaque employé à qui il incombe d’aider les résidents à manger.

_ La mise aux normes de sécurité de tout le bâtiment à commencer par les fours de la cuisine et les ascenseurs.

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