Conditions de travail, liberté syndicale, témoignage

On a rencard avec le défenseur des droits, on a envie de parler de vous

Vous travaillez ou avez travaillé dans un établissement Korian (EHPAD, SSR, HAD, Résidence service, siège…) ? Alors nous avons besoin de vous et de ce dont vous avez pu être témoin. C’est pour nous aider à notre inlassable tâche de défense des salarié-es, de nos conditions de travail et des conditions de prise en charge de nos ainé-es.

Avez vous déjà été témoin de situation de :

Discrimination,
harcèlement, 
suicide ou tentative de suicide d’un salarié,
manque de matériel, 
manque de personnel, 
défauts de soin, 
non respect du cadre légal, 
de maltraitance institutionnel ? 

Vous pouvez faire remonter votre témoignage à l’aide de notre formulaire de contact sur cette page. Confidentialité garantie .

Pourquoi cet appel à témoin et pourquoi maintenant ?

Nous sommes actuellement en lien avec le défenseur des droits. “Le Défenseur des droits veille au respect des droits et libertés“ nous dit la Constitution. Il faut dire que nos derniers échanges concernant la situation de Khedidja, une de nos déléguées syndicales qui est menacée de licenciement après avoir dénoncé des dysfonctionnements, les ont un peu fait halluciner. Hasard du calendrier, dernièrement il a fait un rapport sur la discrimination des personnes syndiquées.

D’ailleurs avez-vous signé la lettre ouverte à la ministre pour soutenir Khedidja ?

c’est par ici

A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire (G. Orwell)

Le recensement de tous vos témoignages est important. Lorsque nous effectuons des signalements graves, il est trop fréquent d’entendre que “la direction n’était pas au courant”, “c’est un cas particulier”, “c’est accidentel mais d’habitude tout va bien” ou qu’en fait “il n’y a pas de problème”.

Cet appel à témoin peut faire la différence entre un cas isolé et une situation plus générale. Entre un “pépin” et un “système”. Les causes profondes et les responsabilités ne seront pas les mêmes.

Dans le premier cas le responsable est souvent tout trouvé : ce serait untel qui s’est trompé, ou qui a fauté, ou qui sera sanctionné… et fin de l’histoire.
Alors que dans le second cas, ce serait la direction, les directives, les pratiques ou politique groupe qui pourraient être en cause.

Les témoignages sont une aide précieuse pour améliorer les situations collectives et faire bouger les choses. Les petits ruisseaux font les grandes rivières qui nettoieront les écuries d’Augias.

C’est les élections pro à Korian ! Renseignez-vous ! discutez-en avec les collègues et relayez l’info !
Actu sociale, CHSCT, Conditions de travail

Quelques lectures nouvelles sur des sujets très actuels

Contre le déni, la lecture.

Voici 3 ouvrages récents qui concerneront ou parlerons surement à beaucoup de nos lecteurs :

_ Infirmière – Vocation engagement et parcours de vie

_ Le silence des cadres
_ Le dictionnaire des risques psychosociaux

Infirmière Vocation, engagement et parcours de vie – Diane-Gabrielle Tremblay

 De tout temps, les infirmières ont porté le système de santé à bout de bras. Contraintes aujourd’hui à une charge de travail démesurée ainsi qu’à des horaires impossibles, elles s’usent prématurément et finissent par quitter la profession, et ce malgré leur profond sentiment d’appartenance.

Que penser d’un milieu de travail qui pousse ses salariées à le fuir, tout en déplorant du même souffle une pénurie de main-d’oeuvre ? N’y aurait-il pas des ressources et des mesures à mettre en place pour corriger le tir ?

Diane-Gabrielle Tremblay plonge au coeur de la problématique et analyse l’organisation du travail des infirmières, ainsi que la question du vieillissement de la main-d’oeuvre. Cet ouvrage est l’un des rares qui tentent de faire le point sur le métier féminin par excellence à travers sa tumultueuse histoire, mais surtout à partir de l’expérience concrète et contemporaine d’une trentaine de femmes.

Leur parcours professionnel est ici scruté à la loupe, avec ses défis, ses écueils, ses réussites, de l’appel de la vocation jusqu’au départ à la retraite, en passant par la professionnalisation et les enjeux de conciliation travail-famille.

Diane-Gabrielle Tremblay est professeure en économie du travail et en gestion des ressources humaines à la TÉLUQ. Également titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux socio-organisationnels de l’économie du savoir et directrice de l’ARUC-GATS, elle a fait paraître Conciliation emploifamille et temps sociaux (PUQ, rééd. 2013), ainsi que Les avocates, les avocats et la conciliation travail-famille (Remue-ménage, 2013)

Le silence des cadres : Denis Monneuse

Cela fait dix ans que j’observe le monde du travail et rencontre de nombreux salariés en tant que sociologue. J’ai voulu dresser le bilan à partir de la question suivante : qu’est-ce que qui m’a le plus frappé ?
Réponse : le silence des cadres. La norme est qu’un cadre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne ! D’où l’idée d’enquêter sur le « malaise des cadres », serpent de mer médiatique aussi vieux que la notion de cadre.
Ce « malaise » est-il un mythe ou une réalité ? Sur quoi repose-t-il ? De quelle liberté d’expression disposent les cadres ? Quels sont les alternatives au silence ? Quelles sont leurs frustrations et leurs aspirations ? Sont-ils encore loyaux ? Leur santé est-elle en danger ? Quel est l’avenir de cette catégorie sociale, un siècle après sa création ? Voilà quelques-unes des questions abordées dans l’ouvrage.
Saviez-vous qu’un cadre fait en moyenne 0.8 seconde de grève par an ? Que leur nombre a plus que doublé depuis les années 1980 ? Que les cadres sont plus syndiqués que la moyenne ? Que l’écart salarial entre les ouvriers et eux n’est plus que de 1 à 2.7 (contre 1 à 4 dans les années 1960) ?
Qu’ils sont de plus en plus nombreux à être en arrêt maladie ? Qu’ils ont plus de problèmes d’alcoolisme que les employés? Qu’ils se plaignent du « management Excel » ? Qu’il y a désormais des « vrais » cadres et des « faux » cadres ?
L’analyse, qui s’appuie sur plus d’une centaine de témoignages, se veut surtout constructive. Le dernier chapitre rassemble ainsi un ensemble de propositions concrètes.
Reste à savoir si tous ceux qui jurent, la main sur le coeur, vouloir agir pour la santé au travail et mettre l’humain au centre de l’entreprise… seront prêts à passer du discours aux actes !

Denis Monneuse est sociologue, directeur du cabinet de conseil « Poil à Gratter » (www.poil-agratter.com). Chercheur associé à l’IAE de Paris, il est spécialiste des questions de santé au travail. Il est notamment l’auteur des ouvrages L’absentéisme au travail (Afnor, 2009) et Le Surprésentéisme (De Boeck, 2013)


Le dictionnaire des Risques Psychosociaux – Philippe Zawieja, Franck Guarnieri

Stress, suicide, harcèlement, épuisement professionnel, workaholism… Au-delà de la souffrance qu’elles désignent, ces notions souvent récentes constituent une approche inédite, et demandent à mieux être comprises, dans leur ensemble et isolément. C’est tout l’enjeu de ce dictionnaire, pionnier en son genre. Le lecteur y trouvera représentés, avec les 314 entrées (rédigées par 251 contributeurs) qui le composent, tous les champs disciplinaires s’intéressant à la souffrance au travail :
psychologie du travail et des organisations, psychologie sociale et psychosociologie, psychanalyse, psychopathologie et psychiatrie, ergonomie, sociologie du travail et des organisations, médecine du travail, droit du travail et de la sécurité sociale, sciences de gestion, philosophie… Y sont détaillés les principaux concepts, notions, approches, méthodes, théories, outils, études, etc., ayant cours dans l’étude des risques psychosociaux, mais aussi certaines professions emblématiques (infirmières, travailleurs sociaux,  agriculteurs, vétérinaires, éboueurs, policiers, entrepreneurs de travau forestiers, employés des centres d’appel, etc.).

Ce vaste travail a été dirigé par Philippe Zawieja, chercheur associé au Centre de recherche sur les les risques et les crises (MINES ParisTech) et animateur de la cellule Recherche du groupe de santé européen ORPEA, et Franck Guarnieri, directeur du Centre de recherche sur les risques et les crises (MINES ParisTech) et directeur de la rédaction de la revue Cultures de sécurité. Ils ont également dirigé l’ouvrage Épuisement professionnel. Approches innovantes et pluridisciplinaires chez Armand Colin (2013)

BTHE, Conditions de travail, droit du travail, Politique groupe

Pour travailler heureux, soyons organisés !

osons dire non - sud

Quel est le point commun entre des salariés de la Direction du Service Informatique (DSI) de Korian, des salariés de ses EHPAD (du Champ de Mars et d’ailleurs), de ses SSR, de ses sièges de Guersant, Devecey ou Massy ?

Tous ont des conditions de travail dont l’état n’est pas étranger à une certaine politique du groupe.

Une politique de profitabilité que nous trouvons particulièrement exagérée, et qui n’accepterait sa limite quoi qu’il en coûte aux salariés et au service client. Une politique qui pèse du poids de ses objectifs sur tous les niveaux hiérarchiques de l’entreprise. Et chacun, pour « bien faire » faisant redescendre la pression du résultat et des économies aux salariés en dessous de lui.

Pourtant, à quelque rang que l’on soit, et si nombreux soient les obstacles : IL N’Y A PAS DE FATALITÉ !
La loi du plus fort qui voudrait nous faire croire qu’un patron a toujours raison, ne vaut que pour des employés isolés, méconnaissant leur droit et surtout ignorant qu’ils peuvent s’organiser en nombre.

Face aux réorganisations de travail qui ne serviraient que des dividendes, face aux effectifs insuffisants, face aux prestataires, aux équipements ou aux services trop bas de gammes, face aux retards ou escamotages de paie, face à tout ce qui n’est pas normal : Soyons Solidaires et ensemble Osons dire Non.