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Notre soutien aux usagers du Fil du Temps suite au décès tragique d’une résidente

Un drame est survenu le 8 mars dernier, à l’EHPAD Korian Au Fil du  Temps (ex Ophéliades) de Meaux où une résidente s’est jetée par la fenêtre du deuxième étage de l’établissement.

Nous imaginons le choc que cela peut représenter pour l’ensemble des usagers, et nous souhaitons, dans ce moment très difficile et perturbant, manifester notre meilleur soutien au personnel de l’établissement qui avait déjà vécu un drame similaire 3 ans plus tôt.

Nous souhaitons également, afin que de tels drames aient le moins de chances possibles de se reproduire, ici ou ailleurs, attirer toute l’attention nécessaire des décideurs sur l’importance qu’il peut y avoir à augmenter les moyens d’encadrement en EHPAD – notamment le nombre de postes – et à prendre en compte toutes les difficultés ou les problèmes que le personnel peut régulièrement signaler au quotidien sur la prise en charge, les conditions ou l’organisation du travail.

On se souvient que vers avril 2013, des inquiétudes quant à des dysfonctionnements au « Fil du temps » de Meaux » avait vu naitre un blog tenu par un collectif qui entendait « faire avancer les problématiques de dysfonctionnements ».

Un blog ne suffit pas pour améliorer un établissement, mais son contenu peut notamment témoigner d’un malaise qui n’aurait pas trouvé suffisamment de considération localement. L’expression en ligne aurait ainsi le mérite d’encourager la réflexion et l’échange, de façon plus réfléchie, plus claire et moins conflictuelle, tout en favorisant une prise en compte, et donc une force de proposition, plus nombreuse. Nous croyons donc e

D’ailleurs, on sait chez SUD que l’évocation de ces mêmes dysfonctionnements au « Fil du Temps » avait été mentionnée l’été dernier comme principal élément de reproche envers une psychologue, lors de son entretien préalable à sanction et dans son courrier de licenciement. La solidarité de cette salariée envers le personnel en grève du Champ de Mars figurait également tout prés des reproches.
Dans la foulée d’une mise à pied soudaine, elle avait été virée pour « faute grave » ou plus précisément, d’après la direction elle-même, pour une « participation active à l’alimentation d’une page publique Facebook dénigrant l’établissement Korian Au Fil du Temps, la direction et le groupe Korian »…

Ce licenciement, « son motif » et le cas de cette salariée qui avait déjà évoqué à plusieurs reprises et en vain des dysfonctionnements à sa hiérarchie, caractérisent pour nous un cas d’école syndicale de paradoxe institutionnel ou d’entreprise :
L’autocritique que pourrait faire une salariée de son propre établissement serait assimiler à du dénigrement sans autre forme de considération. D’un côté nous trouvons que les moyens sont souvent insuffisants pour assurer une prise en charge à la hauteur ; de l’autre côté, et faute selon nous de réponse appropriée, il en résulte parfois des troubles psychosociaux (liste ici) pouvant aussi entrainer de la maltraitance. Et pourtant, celle qui résisterait ou tenterait de résister à ce paradoxe n’aurait d’autre choix qu’un statut de mouton noir ou une lettre de démission.

Heureusement que le syndicalisme existe pour proposer d’autres alternatives.

Enfin d’après de récentes informations sur le « Fil du Temps », l’établissement  s’était séparé d’une autre psychologue recrutée, ce juste avant la fin de sa période d’essai.  Il n’y avait donc plus de poste de psychologue lors de ce terrible événement.