BTHE, EHPAD du groupe, Métiers, salaire

102 millions d’euros de plus que l’an dernier pour le CA Korian. Combien pour le personnel ?

Au 31 mars 2016, le CA du groupe se monte à 730,4 millions d’euros (M€), en croissance de 16,3% par rapport aux résultats présentés à un an (628 M€). (Source du 09/05/16 – 16h37 – HOSPIMEDIA )
lala lalala, lala lalala

102 millions de + au CA, et moi, et moi, et moi !!?
Patronat et actionnariat, et moi, et moi, et moi !!?
Plus je trime, et moins j’y gagne…
J’y pense puis je subis
Cette vie là ça suffit !!!!

lala lalala, lala lalala

profitsimpson profit

 

Les Négociation Annuelles Obligatoires (NAO) vont démarrées début juin. Elles devraient aborder pour tous les salariés du groupe des améliorations qui nous sont chères (Progrès sociale et salariale : 13éme mois, primes, subrogation, compensation pénibilité, etc.).

Les très bons résultats enregistrées par Korian devraient être une bonne nouvelle certaine pour l’ensemble des salarié-e-s du groupe qui sont à la source même du profit de l’entreprise et qui devraient bénéficier de la croissance (dans leurs salaires, ou par d’autres avantages nouveaux).

Pourtant, le doute était de mise après l’annonce fin mars de la priorité donnée à un programme de rétablissement de la performance financière, puis d’un plan stratégique pour septembre, en réaction à des bénéfices 2015 moins copieux que souhaités. inquiétude encore dans le cadre du versement de la Participation après l’annonce que cette année les objectifs de Korian France n’auraient pas été atteint en totalité.

Avant de vouloir rationaliser encore les coûts, et rechercher toujours plus de performance dans la finance, il nous semble utile de considérer tout ce que le personnel a déjà subi par satisfaire toujours plus de quête de profits dans des conditions que nous jugeons indécentes. Et pour cause :

  • Dans tous les établissements, les absences non remplacées sont devenues habituelles et constituent autant de salaires non versés.

  • Dans tous les établissements, les turn-over sont fréquents et les délais de recrutement et d’embauche constituent là aussi moins de masse salariale a verser.

  • Sans compter le travail non rémunéré que le personnel donne souvent sur son temps de pause pour réussir à répondre à l’ensemble des besoins des résidents / patients.

    Il y a dans tout ça comme des faux airs de service minimum et l’impression qu’il faudrait accepter encore et encore toujours plus de restrictions.

    Pourtant, si les remplacements ou les pourvois de postes étaient systématiques, il est certains que ce serait plus supportable pour le personnel en poste et pour les résidents / patients. Mais cela représenteraient des coûts en plus, au lieu de quoi ce sont les salariés, les usagers, et non les bénéfices, qui en supportent régulièrement les conséquences.

Dans ce contexte, les NAO 2016 doivent légitiment accorder toute l’importance nécessaire à la prise en compte de ces aspects et accorder en conséquence des avancées concrètes pour tous les salarié-e-s.
Aucune profession ni aucun service ne doivent être oublié :

Équipes de nuit, équipes de jour, IDE, AS, ASH, Ergothérapeutes, Psychologues, Psychomotriciens, Paramédicaux, Cuisiniers, Serveurs, Animation, Hôtesse d’accueil, Hébergement, Service Technique, Administratif, IDEC, Kiné MEDEC, AMP, ASG.

Toutes et tous sont dans la même galère ! Pour toutes et tous des meilleurs salaires, un meilleur air et de meilleurs carrière !

Dans le cadre de ces NAO auxquelles participeront les syndicats CGT, CFDT, FO, et UNSA, SUD Solidaires apportera un soutien inconditionnel aux revendications les plus justes et les plus motivées.

BTHE

Institut du bien vieillir Korian : Le jeu, une thérapie non médicamenteuse recompensée

L’Institut du Bien Vieillir Korian annonce que LUDIM vient d’être distinguée pour ses recherches. LUDIM est une étude pour évaluer l’efficacité du jeu dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer en EHPAD.

Cette étude a obtenu le 1er Prix du Concours national de la Ville des Aînés (Lyon) – catégorie « Autonomie, Soins, Service ». Avant ça LUDIM avait déjà obtenu une bourse de 10 000€ versée par la Fondation Médéric Alzheimer (créée par Malakof Mederic 3ème actionnaire de Korian).

Pour cette étude, 54 résidants de 6 EHPAD du groupe Korian ont suivi 2 séances de jeux par semaine pendant 4 mois. Les résultats de cette étude ont démontré que :

  • Le bien-être du résident évolue positivement suite à une séance de jeu

  • Le cadre ludique permet de diminuer, durant la séance de jeu, les troubles du comportement des résidents de façon plus significative qu’une séance de jeu traditionnelle,

  • Le cadre ludique permet d’augmenter les interactions sociales des malades de façon plus importante qu’une séance de jeu traditionnel,

  • Le cadre ludique est jugé plus adapté par les professionnels d’EHPAD qu’une séance de jeu traditionnel.

Et l’institut du bien vieillir d’annoncer que dès le début de l’année 2016, des séances de thérapies non médicamenteuses dans un cadre ludique émanant du programme de recherche LUDIM et destinées aux personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, seront déployées dans 31 établissements du groupe Korian par du personnel préalablement formé. On reconnait bien là la méthode Korian et la notion de temps… Primer le 16 décembre 2015, et déployer dés le début 2016 dans 31 établissements : formation des personnels, aménagement en adéquation avec le cadre existant, etc. Le futur c’est l’hyper vitesse, comme si au même moment dans les établissements, et aussi bonne soit la méthode, rien d’autre n’existera plus.

http://www.silvereco.fr/alzheimer-ludim-une-therapie-non-medicamenteuse-plusieurs-fois-recompensee/3153287

http://www.capgeris.com/animations-1434/ehpad-le-jeu-comme-alternative-a-la-therapie-medicamenteuse-a37409.htm

Actu sociale, BTHE

Enquête Animation en EHPAD et MAS, à laquelle Korian, la croix rouge et SOS ont contribué

L’animation auprès des personnes âgées n’est souvent pas jugée prioritaire par les structures spécialisées. Mais la perspective de pouvoir toucher des financements au même titre que pour les autres soins tend à faire bouger les lignes.

En attendant, et bien que de plus en plus dans le privé lucratif la recherche de visibilité (vitrine) à travers l’animation soit recherchée cela se fait malheureusement sans réelle cohérence harmonisée avec le reste des services et les recherches de visibilités ponctuelles se font souvent au détriment de la qualité quotidienne de l’animation car les moyens sont souvent encore loin des ambitions.

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Ce blog permet l’échange et la collaboration entre les salariés de différents établissements ou sociétés. Si vous avez une question, ou une remarque, utilisez le formulaire prévu , ou « commentaire » en fin d’article. Pour vous syndiquer et trouver votre syndicat cliquez ici.

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D’aprés Hospimedia :

Pendant six mois, le cabinet de conseil privé Conseil et recherche s’est penché sur la question de l’animation en Ehpad et en Mas. Financements, profil des animateurs ou encore vision de la fonction… l’état des lieux réalisé entend proposer des axes d’amélioration et identifier de nouvelles modalités d’animation.

Sur la base des observations d’une première mission réalisée auprès d’un établissement du secteur handicap, le cabinet de conseil privé Conseil et recherche a entrepris un projet de recherche collaborative sur l’animation en Ehpad et en maison d’accueil spécialisée (Mas). Lancée en janvier dernier auprès de quinze structures et complétée par un questionnaire envoyé à l’ensemble des établissements français, l’initiative s’est achevée le 18 août. Imane Baïz, chargée de projet, en livre les principaux enseignements.

L’animation, pas jugée prioritaire

« La première chose qui ressort des visites réalisées auprès des établissements, c’est que l’animation n’est pas toujours jugée prioritaire, précise la chargée de projet. Il arrive d‘ailleurs que certains établissements ne disposent tout simplement pas d’animateurs. » Pourquoi ? Outre la question logistique — qui laisse entrevoir une « grosse hétérogénéité » des espaces d’animation —, le financement de l’animation constitue un point essentiel. « Le manque de moyens financiers est un argument qui revient souvent pour expliquer l’incapacité des établissements à inviter des professionnels extérieurs ou à organiser des sorties, analyse Imane Baïz. Pour autant, les visites que j’ai réalisées sur les structures ont permis de montrer que le budget n’est pas le seul élément à prendre en compte. Au-delà des financements, le profil des animateurs joue beaucoup« , souligne-t-elle en évoquant notamment les animateurs issus des Beaux-Arts, « capables de mettre en place des activités intéressantes avec peu de moyens« .

Élaborer des indicateurs pour légitimer les financements

Au-delà, l’enquête a permis de mettre en exergue l’impact de la définition de l’animation sur son développement au sein de la structure. Comme le précise le cabinet conseil, « l’animation est souvent entendue comme une activité relevant uniquement de l’occupationnel alors qu’il s’agit de quelque chose de plus global, que l’on peut lier à la vie de l’établissement dans son ensemble et qui peut se retrouver jusque dans les soins« .

Dans ce contexte, l’animation peut avoir un rôle non négligeable pour la qualité de la prise en charge du résident. « Il y a très peu d’établissements où l’évaluation de l’animation est formalisée, mais si l’on arrive à élaborer une série d’indicateurs — une baisse des cas de dépression par exemple —, on pourrait mesurer son l’impact sur le résident et imaginer à terme une base objective pour légitimer les financements. » Une perspective, qui, si elle reste encore à discussion, aurait fait l’objet d’échanges avec l’Agence nationale d’appui à la performance (Anap)*. En attendant le lancement de travaux sur un hypothétique tableau de bord animation, le cabinet conseil, de son côté, prévoit déjà d’étendre sa démarche. « Grâce aux éléments que nous a communiqués le ministère, nous allons tenter de mettre en relation un réseau d’artistes et d’intermittents du spectacle avec les établissements et voir si cet axe de développement de l’animation est porteur.« 

La méthodologie

Réalisée entre janvier et juillet, l’enquête s’est articulée en deux phases. Afin de réaliser un état des lieux de la pratique de l’animation (financements, objectifs, priorités de développement et évaluation de la performance de l’activité), un questionnaire a été envoyé à l’ensemble des Ehpad et maisons d’accueil spécialisées (Mas) de France, sur la base du fichier national des établissements sanitaires et sociaux (Finess). Afin d’affiner l’analyse et identifier les pistes d’amélioration, quinze établissements ont fait l’objet de visites, soit sept Mas et huit Ehpad. Parmi les structures engagées dans la démarche, comptaient notamment la Croix-Rouge, le groupe associatif SOS et le groupe privé commercial Korian.