SUD Santé Sociaux, avec la CGT et FO appelons à la grève ce lundi 25 Mai. La prime COVID se fait attendre. Nous voulons des réels augmentations des salaires et des recrutements. Et pour cela mettons la pression par la grève en nous unissant avec les familles et la population ! Public, privé : UNITÉ !
Depuis 2 mois, l’ensemble des salariés de la santé privée du secteur sanitaire, du médico social, les agents de la Fonction Publique Hospitalière ont fait face à la pandémie, mais à quel prix !!!
Tous les collègues, quel que soit leur fonction, leur statut, leur secteur ont dû travailler différemment, réorganiser les pratiques, avec une polyvalence extrême imposée à tous, remettant en cause les RTT, la durée maximale de travail hebdomadaire à grand renfort d’ordonnances et de déréglementation.
Le gouvernement Macron/Philippe orchestre la discordance entre les salariés de la santé privée, les fonctionnaires et les agents publics par l’annonce de l’attribution de prime soumise à condition, disparate et inéquitable.
Le gouvernement déclare vouloir accrocher une médaille à la poitrine des soignants et profite de l’occasion pour détricoter les conventions collectives, le code du travail, le statut, réduire les droits et les acquis sociaux des travailleurs du secteur privé comme ceux du public et détruire la fonction publique.
Nous devons restés soudés et unis et refusons la division et l’opposition entre le privé et le public ou en fonction du lieu d’exercice et du temps de travail.
La colère gronde dans tout le pays. La crise sanitaire n’a pas confiné les revendications :
Versement de la prime de 1000€ de KORIAN pour tous, sans éléments discriminant
Versement de la prime de 1500€ de l’état pour tous, sans éléments discriminant
Prime grand âge de 100€ dans le secteur privé,
De véritables augmentations salariales conventionnelles de 300€ net par mois,
Majoration des heures supplémentaires à 50%
Reconnaissance en maladie professionnelle du Covid 19 pour tous
Augmentation des effectifs dans les EHPAD pour l’obtention d’un ratio d’un agent pour un résident
Abrogation ordonnance du 25 mars 2020
Abrogation de la loi sur les retraites
L’heureestàlamobilisation.
Nous appelons à une journée de grève devantchaque établissement le 25 mai 2020.
Clairement, la honte à Korian, la “hchouma” même. Et qu’on ne vienne pas nous dire que l’on parle des salarié-es. Ça suffit les intoxs ! Trouvez-nous un-e salarié-e ayant eu l’idée de génie suivante : verser des dizaines de millions d’euros aux actionnaires de Korian ? Mise au point. Le Poing serré et levé !
Mise à jour 30 avril : face au tollé, Korian à annoncé qu’il n’y aura pas de dividendes versées cette année. Notre revendication reste inchangée : pas de profits sur le dos des personnes âgées dépendantes, que ce soit en période épidémique ou non !
Nous venons d’apprendre par voie de presse que cette année ce sont 54 millions d’euros qui sont toujours de côté pour aller dans la poche des actionnaires. De quoi embaucher entre 1500 et 2000 aide-soignantes !
Plusieurs centaines de personnes sont décédées au sein des établissements Korian des suites du COVID-19 malgré le professionnalisme des salarié-es.
Plusieurs établissements n’ont pas eu et n’ont toujours pas l’équipement nécessaire pour faire face à l’épidémie de COVID-19. La consigne a longtemps été : “s’il n’y a pas de de cas diagnostiqué dans l’établissement, alors pas de masque”. Des nouvelles personnes âgées ont été accueillies dans les EHPAD Korian sans qu’elles n’aient été préalablement dépistées au COVID-19.
Les directions d’établissements font pression sur les salarié-es pour les empêcher de faire des droits de retrait. Des collègues sont empêchés de communiquer avec la presse ou avec les familles. La presse est empêchée d’accéder aux établissements.
Les salarié-es font le maximum avec les moyens alloués. Deux collègues sont décédées. Nous leurs rendons une nouvelles fois hommage.
La communication de notre employeur, associé à l’UNSA et la CFDT Korian, qui consiste à amalgamer nos critiques légitimes de l’entreprise Korian avec les compétences des salarié-es de Korian est indigne moralement et syndicalement indéfendable.
L’UNSA et la CFDT ont validé le passage à la semaine de travail de 60h. Ils viennent maintenant la main sur le cœur se dire préoccupés de l’impact des articles de presse sur la santé des salarié-es. Nous nous interrogeons sur la réelle indépendance de l’UNSA et de la CFDT Korian vis-à-vis de notre employeur.
Nous cherchions des collègues qui sont d’accord pour filer 50 millions d’euros aux actionnaires. Nous en avons trouvé, ils sont à l’UNSA et ils nous représentent au comité social et économique et votent chaque année « pour » les bilans incluant le reversement des dividendes aux actionnaires !
Nous invitons les collègues à tourner le dos à la grossière tentative de communication de notre employeur organisée bras-dessus bras-dessous avec l’UNSA et la CFDT Korian.
Nous ne sommes pas inquiet par les menaces de “procédures baillons” de notre employeur soutenu par l’UNSA et la CFDT. La liberté d’expression et la liberté syndicale sont toujours de mises, même en période de pandémie.
Nous n’en appelons pas à l’État, la “startup-nation” de monsieur Macron et les gouvernements avant lui ont toujours chouchouté les capitalistes de “l’or gris” et autre adeptes de “silver economy” qui consiste à faire du profit sur la dépendance des personnes âgées et sur nos bas-salaires.
Nous en appelons à vous les collègues : Encore et toujours, témoignons de la situation dans nos établissements ! Nous le devons aux résident-es et aux collègues qui ont perdu la vie au travail.
Organisons-nous à l’intérieur et à l’extérieur Korian, regroupons-nous pour imposer un changement en profondeur de société et ne plus subir le manque d’effectif, le manque de matériel et les bas salaires !
Forçons Korian à renoncer à verser des dividendes, cette année et les suivantes ! Pas de profit sur le dos des personnes âgées dépendantes !
Les difficultés habituelles auxquelles nous faisons face sont exacerbées par la crise coronavirus. Et bien ce n’est pas le moment de les passer sous silence : Témoignons !
Depuis sa création il y a quelques années, la section SUD Santé Sociaux dénonce les conditions de travail chez Korian et la maltraitance institutionnelle qu’elles provoquent. Les sous-effectifs, le non-remplacement des salarié-e-s absent-e-s, … il y aurait tant à (re)dire.
Aujourd’hui c’est la crise sanitaire. Celle que nous appréhendions, celle que nos responsables politiques et nos employeurs n’ont pas vue, les yeux rivés sur le cours de la Bourse et le taux de croissance. A l’heure du covid-19, les articles se succèdent au sujet des conditions d’accueil dans les EHPAD, du manque de matériel et plus généralement de la gestion de crise. Elle est catastrophique par endroit. Pas partout certes, mais quand il s’agit de vies humaines, l’échec est-il tolérable ?
Des articles se succèdent concernant les décès des personnes âgées dans les EHPAD. Aujourd’hui nous avons appris le décès d’une collègue aide-soignante qui travaillait à Korian à Mulhouse.
Nos pensées vont à la famille d’Elisabeth, aux collègues et aux personnes âgées de l’établissement.
Les salarié-es ont demandé le nécessaire dès le début : organisation de dépistages ; masques obligatoires sans avoir à attendre les premiers cas dans l’établissement ; mises en place de tests en amont des entrées ; arrêts de travail pour les soignant-es détecté-es “covid positif”; généralisation des blouses jetables et interdiction de leurs réutilisations par les personnes qui entrent dans la chambre du résident ; interdiction des visites commerciales à des potentiels nouveaux “clients” dès les premiers stades de la crise.
Votre “Attendons le premier cas avant de rendre les masques obligatoires” d’aujourd’hui nous rappelle votre non-moins dégueulasse “tant qu’il ne tombe pas du lit, on ne prescrit pas de barrière” d’hier.
Vous avez distribué les dividendes sous les applaudissements des actionnaires. Les gouvernements ont vanté les mérites du lucratif marché de “l’or gris”, le nouvel El-Dorado financier. Trop contents de continuer à casser les services publics, vous avez balayé d’un revers de mains les mobilisations massives des salarié-es des EHPAD et de l’aide à domicile qui alertaient que “ça allait péter !”. Aujourd’hui ça pète. Nos vies et nos vieux ne valent pas moins que vos profits.
Cours de l’action Korian au CAC 40.
Garder vos métaphores guerrières et vos médailles de héros et d’héroïnes, aujourd’hui plus que jamais revendiquons :
Des mesures de protections pour toutes les catégories de personnel, en nombre et de qualité.
Des dépistages systématiques pour les personnels et les personnes hébergées en institutions.
Des embauches massives et des augmentations de salaires.
L’interdiction du profit et la construction d’un grand service public de la dépendance.
Un véritable contrôle sur le fonctionnement des EHPAD par les résidents et les salarié-es.
La transparence sur les décès liés au COVID-19 dans les EHPAD.