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Grève à l’EHPAD Lepine-Providence, Versailles

Ce mardi une trentaine de salariés de l’EHPAD fondation Lepine-Providence étaient en grève suite à une réorganisation de leurs horaires de travail par un changement de la durée d’une journée de travail de 10 à 12h.

Les réorganisation du temps de travail et du travail en général sont souvent motivées par des objectifs économique (réduction d’effectif / de masse salariale notamment). Officiellement, pour l’allongement des journées (amplitude), il s’agit avant tout de répondre à des besoins en début et en fin de journée (levers, toilettes, couchers) mais sans créer de postes supplémentaires pour autant.

Notons qu’une vraie pause déjeuner est une obligation légale et non une contrepartie.
Pour une pause plus longue décidée unilatéralement la moindre des choses selon nous serait de ne pas l’imposer ou alors de la rémunérer.

D’autre part, pour qui prétend se soucier de la qualité de prise en charge et de service, on peut s’interroger sur l’efficacité du travail 11h après la prise de poste. Quant à accompagner le salarié dans ses obligations et difficultés familiales on peut sourire lorsque cela n’est évoqué qu’après coup… Ça ressemble à du « acceptez nos réorganisations, pour vous on verra plus tard ».
L’employeur entend il prendre 100% à sa charge les frais de garde?

Source : http://www.lesnouvelles.fr/2014/06/24/les-salaries-de-lehpad-lepine-providence-en-greve/

“Non aux douze heures”. Tel est le slogan scandé par les salariés grévistes de l’ehpad (établissement
d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Lépine-Providence de Versailles.
La direction souhaite en effet changer leurs horaires, passant les journées de dix à douze heures, pour permettre aux salariés d’avoir une
véritable pause déjeuner. Ce qu’ils ne souhaitent pas. «Les journées sont déjà assez longues», souligne une salariée. «Cela impacterait aussi notre vie de famille et le coût de la garde de nos enfants», ajoute une autre. «La direction compte
aussi supprimer des postes, renchérit une salariée.
Actuellement, nous sommes quatre aide-soignantes à chaque étage (il y a trois étages avec 27 résidents chacun). Ils veulent que l’on passe à trois. Ce n’est pas possible !»
Antoinette Dechamps, directrice de l’ehpad, explique pour sa part : «La direction a engagé une démarche d’amélioration de la qualité des soins.
Cette nouvelle organisation a pour objectif de reconsidérer le déroulement des tâches, avec des
conséquences sur les horaires. Cette nouvelle organisation renforce le temps de présence du personnel aux moments clés, du lever au coucher.
Les tâches sont plus fluides. Cela permet aussi à nos salariés d’augmenter la qualité de vie au travail en ayant une pause déjeuner dissociée du temps de travail. Bien sûr, si ces nouveaux aménagements ont des conséquences sur la vie personnelle des salariés, nous sommes prêts à les accompagner.» Quant aux possibles suppressions de postes, la directrice explique qu’il s’agit plutôt d’une «réorganisation des effectifs,d’une remise en question de qui fait quoi».