Suite de la mobilisation à Korian et de tout les salarié-es du Sanitaire et du Social. Après une belle réussite le 25 Mai, il s’agit maintenant de s’unir avec le reste de notre secteur et la population pour gagner : salaires, embauches, moyens ! Préparons le 16 juin !
Korian a annoncé lundi 25 mai le versement d’une prime d’un montant unique pour les EHPADS, SSR, à hauteur de 1500 euros.
Deux jours plus tard, nous n’avons toujours pas d’information sur les conditions d’attribution que souhaite mettre en place la direction et qui seront les VRAIS bénéficiaires de cette prime !
Nous avons besoin de savoir si cette prime ne va pas se substituer à celle du gouvernement (entre 1000 et 1500euros pour les EHPAD) et si Korian ne va pas se « rembourser » sur les subsides de l’état.
L’addition est dure à avaler !
Nous demandons le versement de la prime annoncée par Korian, ainsi que la somme prévue par le gouvernement !
NOUS EXIGEONS LA MISE EN PLACE D’UNENÉGOCIATION IMMÉDIATEMENT
STOP aux divisions ! NON aux exclusions ! Nous demandons :
des augmentations de salaire à notre juste VALEUR
des conditions de travail digne et dans le respect des résident-es et de notre éthique
l’application du PLAN GRAND AGE : 1 salarié-e / 1 résident-e
abolition des quotas imposés par KORIAN et le remplacement à 100% des absences
versement de la prime de 1500euros de l’état et des 1000euros de Korian promis par la direction générale pour tous sans exception.
MOBILISONSNOUS!RECONNAISSANCEDENOTRETRAVAIL
TOUS, LE 16 JUIN, 10H AU SIÈGE : 21-23 RUE BALZAC PARIS
Les salarié-es de plusieurs dizaines d’établissements Korian se sont mobilisé-es ce lundi 25 Mai répondant ainsi à l’appel de l’intersyndicale SUD-CGT-FO. Certain-es quelques instants, d’autres toute la journée ; certains piquets de grève était festif et d’autres plus posés ; partout la même détermination, après un moment très difficile, pour les familles et les salarié-es.
Aujourd’hui une seule certitude : la lutte commence à payer ! Après des semaines de tergiversation et face à la mobilisation, les patrons de Korian annoncent débloquer une prime de 1500€ en juillet pour l’ensemble des salarié-es ayant eu une présence effective lors de la crise et présent lors du versement.
SUD Santé Sociaux interpellera la Direction de Korian concernant les contrats précaires (CDD, intérim) qui étaient avec nous sur le pont et qui ne feront plus parti des effectifs en juillet.
Pour SUD Santé Sociaux, il ne saurait être question de tout remballer : comme dans la fonction publique hospitalière, nous considérons cette prime comme un acompte. Une prime exceptionnelle ne saurait remplacer une véritable augmentation des salaires.
Le gouvernement vient de lancer une discussion intitulé le “Ségur de la Santé”. SUD Santé Sociaux y participent et les premiers échanges nous font dire que, à Korian comme dans l’ensemble de la Santé et du Social, les salarié-es ne sont pas prêt-es de raccrocher les gants.
De nombreuses organisation, collectifs et syndicats nous invitent à faire du 16 juin notamment une date importante pour faire avancer nos revendications :
des recrutements massifs
augmentation des salaires de 400€ net minimum
Un système de protection sociale unique, uniforme et universel, assuré à 100% par la Sécurité sociale, avec une gestion démocratique par les représentant-es des travailleuses et travailleurs.
Nous invitons l’ensemble des salarié-es de Korian à nous contacter et à contacter nos syndicats départementaux afin de construire cette mobilisation avec et pour les usager et les usagères.
SUD Santé Sociaux, avec la CGT et FO appelons à la grève ce lundi 25 Mai. La prime COVID se fait attendre. Nous voulons des réels augmentations des salaires et des recrutements. Et pour cela mettons la pression par la grève en nous unissant avec les familles et la population ! Public, privé : UNITÉ !
Depuis 2 mois, l’ensemble des salariés de la santé privée du secteur sanitaire, du médico social, les agents de la Fonction Publique Hospitalière ont fait face à la pandémie, mais à quel prix !!!
Tous les collègues, quel que soit leur fonction, leur statut, leur secteur ont dû travailler différemment, réorganiser les pratiques, avec une polyvalence extrême imposée à tous, remettant en cause les RTT, la durée maximale de travail hebdomadaire à grand renfort d’ordonnances et de déréglementation.
Le gouvernement Macron/Philippe orchestre la discordance entre les salariés de la santé privée, les fonctionnaires et les agents publics par l’annonce de l’attribution de prime soumise à condition, disparate et inéquitable.
Le gouvernement déclare vouloir accrocher une médaille à la poitrine des soignants et profite de l’occasion pour détricoter les conventions collectives, le code du travail, le statut, réduire les droits et les acquis sociaux des travailleurs du secteur privé comme ceux du public et détruire la fonction publique.
Nous devons restés soudés et unis et refusons la division et l’opposition entre le privé et le public ou en fonction du lieu d’exercice et du temps de travail.
La colère gronde dans tout le pays. La crise sanitaire n’a pas confiné les revendications :
Versement de la prime de 1000€ de KORIAN pour tous, sans éléments discriminant
Versement de la prime de 1500€ de l’état pour tous, sans éléments discriminant
Prime grand âge de 100€ dans le secteur privé,
De véritables augmentations salariales conventionnelles de 300€ net par mois,
Majoration des heures supplémentaires à 50%
Reconnaissance en maladie professionnelle du Covid 19 pour tous
Augmentation des effectifs dans les EHPAD pour l’obtention d’un ratio d’un agent pour un résident
Abrogation ordonnance du 25 mars 2020
Abrogation de la loi sur les retraites
L’heureestàlamobilisation.
Nous appelons à une journée de grève devantchaque établissement le 25 mai 2020.
Clairement, la honte à Korian, la “hchouma” même. Et qu’on ne vienne pas nous dire que l’on parle des salarié-es. Ça suffit les intoxs ! Trouvez-nous un-e salarié-e ayant eu l’idée de génie suivante : verser des dizaines de millions d’euros aux actionnaires de Korian ? Mise au point. Le Poing serré et levé !
Mise à jour 30 avril : face au tollé, Korian à annoncé qu’il n’y aura pas de dividendes versées cette année. Notre revendication reste inchangée : pas de profits sur le dos des personnes âgées dépendantes, que ce soit en période épidémique ou non !
Nous venons d’apprendre par voie de presse que cette année ce sont 54 millions d’euros qui sont toujours de côté pour aller dans la poche des actionnaires. De quoi embaucher entre 1500 et 2000 aide-soignantes !
Plusieurs centaines de personnes sont décédées au sein des établissements Korian des suites du COVID-19 malgré le professionnalisme des salarié-es.
Plusieurs établissements n’ont pas eu et n’ont toujours pas l’équipement nécessaire pour faire face à l’épidémie de COVID-19. La consigne a longtemps été : “s’il n’y a pas de de cas diagnostiqué dans l’établissement, alors pas de masque”. Des nouvelles personnes âgées ont été accueillies dans les EHPAD Korian sans qu’elles n’aient été préalablement dépistées au COVID-19.
Les directions d’établissements font pression sur les salarié-es pour les empêcher de faire des droits de retrait. Des collègues sont empêchés de communiquer avec la presse ou avec les familles. La presse est empêchée d’accéder aux établissements.
Les salarié-es font le maximum avec les moyens alloués. Deux collègues sont décédées. Nous leurs rendons une nouvelles fois hommage.
La communication de notre employeur, associé à l’UNSA et la CFDT Korian, qui consiste à amalgamer nos critiques légitimes de l’entreprise Korian avec les compétences des salarié-es de Korian est indigne moralement et syndicalement indéfendable.
L’UNSA et la CFDT ont validé le passage à la semaine de travail de 60h. Ils viennent maintenant la main sur le cœur se dire préoccupés de l’impact des articles de presse sur la santé des salarié-es. Nous nous interrogeons sur la réelle indépendance de l’UNSA et de la CFDT Korian vis-à-vis de notre employeur.
Nous cherchions des collègues qui sont d’accord pour filer 50 millions d’euros aux actionnaires. Nous en avons trouvé, ils sont à l’UNSA et ils nous représentent au comité social et économique et votent chaque année « pour » les bilans incluant le reversement des dividendes aux actionnaires !
Nous invitons les collègues à tourner le dos à la grossière tentative de communication de notre employeur organisée bras-dessus bras-dessous avec l’UNSA et la CFDT Korian.
Nous ne sommes pas inquiet par les menaces de “procédures baillons” de notre employeur soutenu par l’UNSA et la CFDT. La liberté d’expression et la liberté syndicale sont toujours de mises, même en période de pandémie.
Nous n’en appelons pas à l’État, la “startup-nation” de monsieur Macron et les gouvernements avant lui ont toujours chouchouté les capitalistes de “l’or gris” et autre adeptes de “silver economy” qui consiste à faire du profit sur la dépendance des personnes âgées et sur nos bas-salaires.
Nous en appelons à vous les collègues : Encore et toujours, témoignons de la situation dans nos établissements ! Nous le devons aux résident-es et aux collègues qui ont perdu la vie au travail.
Organisons-nous à l’intérieur et à l’extérieur Korian, regroupons-nous pour imposer un changement en profondeur de société et ne plus subir le manque d’effectif, le manque de matériel et les bas salaires !
Forçons Korian à renoncer à verser des dividendes, cette année et les suivantes ! Pas de profit sur le dos des personnes âgées dépendantes !
Les difficultés habituelles auxquelles nous faisons face sont exacerbées par la crise coronavirus. Et bien ce n’est pas le moment de les passer sous silence : Témoignons !
Accusations calomnieuses, menaces de procédures juridiques, collusions de certains syndicats avec le patronat, prime. L’intersyndicale FO, CGT et SUD de Korian s’exprime. Battons-nous pour nos vies et celles des résident-es ; pour nos conditions de travail et nos salaires ! Communiqué.
Une hécatombe de décès parmi les résidents ! Un nombre croissant de cas Covid-19 confirmé parmi le personnel des sites ! Au moins deux décès parmi le personnel ! Ça Suffit !
communiqué FO, CGT, SUD Korian
Dans ce contexte inédit de crise sanitaire, tous les salariés sont attentifs et respectueux des protocoles mis en place et assurent avec professionnalisme leur mission.
L’Union Nationale des Syndicats Force Ouvrière de la Santé Privée, l’Union Fédérale Santé Privée CGT, Sud Santé Sociaux dénoncent le manque de réaction par rapport à la mise en place du matériel de protection en nombre suffisant et exigent que l’ensemble des personnels puisse travailler avec le matériel de protection nécessaire pour assurer leur sécurité et celles des patients.
L’UFSP CGT, l’UNSSP FO, Sud Santé Sociaux exigent également que l’ensemble des personnels et résidents des EHPAD, des SSR, cliniques, HAD soit régulièrement testés. Cette crise sanitaire ne doit pas permettre au groupe KORIAN de s’affranchir de son obligation légale de tout mettre en œuvre pour protéger et assurer la sécurité des salariés, dont nous dénonçons les allégations à peine voilées de menaces et de diffamations orchestrées par la direction générale et certaines organisations syndicales soumises au patronat. La Direction Générale a-t-elle mis en place le nécessaire en temps et en heure.
Notre priorité reste la sécurité et la protection physique et mentale de tous les travailleurs.
Fort des ordonnances, les employeurs n’hésitent plus à déroger au Code du Travail, à la Convention Collective Nationale, aux accords de branche et aux accords d’entreprise. Korian compte utiliser les dérogations autorisées par la loi d’urgence : Augmentation des heures hebdomadaires jusqu’à 60h, prise des RTT, modification des horaires… Certaines Organisations syndicales ont validé ce projet lors d’un vote du Comité Social et Économique Central. Pour nous, c’est de la folie !
Les difficultés habituelles auxquelles nous faisons face sont exacerbées par la crise coronavirus. Et bien ce n’est pas le moment de les passer sous silence : Témoignons !
Il n’est pas question que cette situation exceptionnelle ne constitue un moyen pour bafouer les droits des salariés.
Aujourd’hui, l’ensemble de la population se rend compte de l’importance des missions dangereuses des personnels de la santé et leur rend hommage. Par ailleurs, le Gouvernement n’a pas eu d’autre choix que d’annoncer l’octroi d’une prime pour les soignants touchés ou non par l’épidémie de Covid-19.
La vie d’un personnel soignant se résumerait-il à une simple prime ???
La prime, oui, mais cela ne sera pas suffisant !
Les salariés n’attendront pas la fin du confinement pour porter les revendications suivantes :
Un effectif suffisant soit 1 personnel pour 1 résident
Nous exigeons les protections nécessaires à l’exercice de nos missions
Augmentation générale des salaires
Amélioration des conditions de travail
Amélioration des perspectives professionnelles et de carrières
Amélioration des droits conventionnels et des conditions d’exercice du droit syndical
Respect des conventions collectives, du code du travail
L’Union Nationale des Syndicats FORCE OUVRIÈRE de la Santé Privée, l’Union Fédérale Santé Privée CGT, Sud Santé Sociaux appellent les syndicats à tout mettre en œuvre pour exiger l’arrêt de ces pratiques, les protections nécessaires, en utilisant tous les moyens y compris la grève.
Petit retour d’une réunion avec l’employeur où le manque de respect a côtoyé les problèmes structurels. La priorité n’est définitivement pas de faire office de service communication pour la direction.
Ce vendredi 21 avril 2020, le Comité Social et Économique des établissements EHPAD Nord de Korian s’est réuni. Covid oblige, nous étions en téléconférence. Face à la direction, nous étions une vingtaine à représenter les salarié-es de presqu’une centaine d’établissements.
Le Covid était sur toutes les lèvres. Mais nous avons aussi ferraillé sur les congés qu’on nous empêche de prendre en ce moment du fait de la pandémie et du nombre insuffisant de personnel. Comme si cela ne suffisait pas, l’employeur veut nous les sucrer si on ne les pose pas d’ici le 30 juin. Pour eux, notre temps de travail c’est avant tout de l’argent et, même pendant le COVID, Korian reste une boîte capitaliste prête à gratter sur tout.
Mais la palme de la sortie de route sera pour le médecin. En plus des résidents, deux collègues sont décédées à Korian des suites du Covid19, ce qui ne l’empêchera pas de dire : : “je suis pris par le temps, je m’occupe des vivants plutôt que des morts” (sic)…
Entre le médecin outrancier et l’employeur qui s’est cru dans une conférence de presse style “Monsieur le Premier Ministre” en limitant les échanges à des questions / réponses dépolitisantes, cette réunion aura montré les limites d’un CSE que l’employeur et le gouvernement veulent “aseptiser”, composé de soi-disant expert-es en “dialogue social”.
Nous sommes donc montés au créneau. En pleine pandémie, alors que Korian est sous le feu des projecteurs pour sa gestion calamiteuse, il est hors de question de nous cantonner au rôle des pauvres salarié-es en détresse allant chercher l’illumination auprès de l’employeur.
Collègues, ce n’est pas le moment de rester isolé-es face aux difficultés !
Les difficultés habituelles auxquelles nous faisons face sont exacerbées par la crise coronavirus. Et bien ce n’est pas le moment de les passer sous silence : Témoignons !
SUD Santé Sociaux et notre Union Syndicale Solidaires étions déjà opposés à l’usage de la visio-conférence pour les réunion des Instances Représentatives du Personnel. La pratique en période de crise nous donne raison.
Outre cela c’est le fonctionnement même des CSE à Korian qui est défaillante. Expédier en quelques dizaines de minutes des informations et échanges qui vont impacter la vie de plusieurs milliers de salarié-es réparti-es dans plus d’un quart du territoire métropolitain, ce n’est pas possible ! A la section syndicale SUD Korian, nous nous nous étions opposées à cette organisation. Nous voulions des élu-es de terrain et le maintien des CHSCT par établissement avec des réelles possibilités de pression auprès des directions de VOTRE établissement. L’unité syndicale aurait permise de l’obtenir, mais l’UNSA et la CFDT s’y sont opposés, préférant négocier des sièges déconnectés du terrain
Aujourd’hui, c’est nous toutes et tous qui payons ces choix.
Les Instances Représentatives du Personnel ne sont pas là pour boire la parole patronale. Nous sommes là pour représenter les salarié-es et leurs intérêts, pas pour relayer la comm’ patronale.
Nous voulons :
Le respect et l’arrêt des entraves au fonctionnement des instances
La tenue régulière de réunions IRP tout au long de la crise
Des Instances de terrain : un établissement = un CSE
Le rétablissement des instances distinctes après la crise : Comité d’Entreprise, CHSCT, DP.
Nous sommes au boulot. Aujourd’hui comme hier et comme demain.
Depuis le début de la crise, nous faisons face au manque de matériel et à la propagation du virus. L’État et nos employeurs sont “responsables”, aujourd’hui comme hier. “Nous décidons, vous n’êtes que des salarié-es”, ils nous l’ont assez rabâché au boulot et pendant nos grèves. Depuis des décennies, c’était même être très “responsable” que de sous-financer les EHPAD et l’ensemble de notre système de santé et de protection sociale en diminuant les cotisations patronales… Et la responsabilité ça paye : un million d’euros de salaire annuel pour notre directrice générale, des dizaines de millions de dividendes pour les actionnaires.
Mais demain, nos dirigeants seront aussi “responsables” de leurs manquements… devant la justice cette fois-ci. Il devront répondre du manque de bras, de moyens de protection, de dépistage et in fine de la propagation du virus et de la surmortalité dans les EHPAD.
Nous, salarié-es, devons faire un double effort : assurer autant que nous pouvons pour nos aîné-es et témoigner, une nouvelle fois, de la situation. Pour que demain ne soit pas comme hier : pour des embauches massives, des vrais salaires et la fin du profit sur le dos des personnes dépendantes.
Notre travail est exemplaire et ne saurait être amalgamé à notre employeur défaillant, comme le propose l’UNSA et la CFDT Korian dans un honteuse pétition. Ce serait un manque de respect pour les collègues, les résident-es malades, et celles et ceux décédé-es… comme récemment notre collègue à Mulhouse.
Non, nous ne serons pas frappé-es par la honte de l’hécatombe qui s’annonce. Nous, salarié-es, faisons notre maximum. Notre Directrice Générale parle “d’union sacrée autour des soignants”, nous répondons que “le courage c’est de chercher la vérité et la dire” (J. Jaurès).
Encore et toujours, nous nous devons de témoigner aux familles ce qu’il se passe. Nous devons faire définitivement exploser la chape de plomb qui règne dans les EHPAD !
N’ayons plus peur, prenons la parole, pensons à l’après et répondons aux interrogations légitimes des familles et à la presse. Pas de clause de confidentialité, la seule limite à notre liberté d’expression sera le secret médical. Parlons de notre travail, du manque d’équipement, de nos difficultés, des consignes contradictoires… Utilisez-nous, SUD Santé Sociaux et son Union Syndicale Solidaires nous serons plus que jamais un porte-voix pour les salarié-es.
Témoignons et soutenons les Collègues
Nous pouvons vous aider pour vos témoignages. Par écrit, audio ou vidéo ; de manière anonyme ou non. Contactez-nous et prenez la parole !
Si vous ne devez signer qu’une seule pétition, signez celle pour soutenir notre collègue dans les Hauts-de-France qui a été mise à pied !
Depuis sa création il y a quelques années, la section SUD Santé Sociaux dénonce les conditions de travail chez Korian et la maltraitance institutionnelle qu’elles provoquent. Les sous-effectifs, le non-remplacement des salarié-e-s absent-e-s, … il y aurait tant à (re)dire.
Aujourd’hui c’est la crise sanitaire. Celle que nous appréhendions, celle que nos responsables politiques et nos employeurs n’ont pas vue, les yeux rivés sur le cours de la Bourse et le taux de croissance. A l’heure du covid-19, les articles se succèdent au sujet des conditions d’accueil dans les EHPAD, du manque de matériel et plus généralement de la gestion de crise. Elle est catastrophique par endroit. Pas partout certes, mais quand il s’agit de vies humaines, l’échec est-il tolérable ?
Des articles se succèdent concernant les décès des personnes âgées dans les EHPAD. Aujourd’hui nous avons appris le décès d’une collègue aide-soignante qui travaillait à Korian à Mulhouse.
Nos pensées vont à la famille d’Elisabeth, aux collègues et aux personnes âgées de l’établissement.
Les salarié-es ont demandé le nécessaire dès le début : organisation de dépistages ; masques obligatoires sans avoir à attendre les premiers cas dans l’établissement ; mises en place de tests en amont des entrées ; arrêts de travail pour les soignant-es détecté-es “covid positif”; généralisation des blouses jetables et interdiction de leurs réutilisations par les personnes qui entrent dans la chambre du résident ; interdiction des visites commerciales à des potentiels nouveaux “clients” dès les premiers stades de la crise.
Votre “Attendons le premier cas avant de rendre les masques obligatoires” d’aujourd’hui nous rappelle votre non-moins dégueulasse “tant qu’il ne tombe pas du lit, on ne prescrit pas de barrière” d’hier.
Vous avez distribué les dividendes sous les applaudissements des actionnaires. Les gouvernements ont vanté les mérites du lucratif marché de “l’or gris”, le nouvel El-Dorado financier. Trop contents de continuer à casser les services publics, vous avez balayé d’un revers de mains les mobilisations massives des salarié-es des EHPAD et de l’aide à domicile qui alertaient que “ça allait péter !”. Aujourd’hui ça pète. Nos vies et nos vieux ne valent pas moins que vos profits.
Cours de l’action Korian au CAC 40.
Garder vos métaphores guerrières et vos médailles de héros et d’héroïnes, aujourd’hui plus que jamais revendiquons :
Des mesures de protections pour toutes les catégories de personnel, en nombre et de qualité.
Des dépistages systématiques pour les personnels et les personnes hébergées en institutions.
Des embauches massives et des augmentations de salaires.
L’interdiction du profit et la construction d’un grand service public de la dépendance.
Un véritable contrôle sur le fonctionnement des EHPAD par les résidents et les salarié-es.
La transparence sur les décès liés au COVID-19 dans les EHPAD.