Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

AlloKorian : le n°13 est sorti ! Spécial campagne et journée d’action européenne

AlloKorian&Pour s’y abonner pour vous et pour vos collègues c’est gratuit et c’est ici http://eepurl.com/bSo58j

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Gréves et mobilisations KORIAN du 7 Avril 2017

SUD Santé Sociaux appelle à l’action, jusqu’à satisfaction
et s’associe à toutes les initiatives et à toutes les organisations qui iront dans ce sens !

Nous vous invitons à y prendre part vous aussi de différentes manière, par l’action et la sensibilisation :

  • La campagne SUD contre la dégradation des conditions de travail et de prise en charge a démarré depuis un mois, tous les slogans et les visuels peuvent être repris et diffusés massivement. Soyez créatifs, faites des photos, des chansons, etc.
    Seul ou avec tes collègues 1) Choisis ton Slogan/ ton image 2) Mets le sur ton visage 3) fais en un selfie 4) nous envoyer la photo à SudSolidairesKorian@gmail.com
    Slogans à télécharger/Imprimer
    Affiches à télécharger

  • Diffusez à vos collègues les derniers APPELS AUX SALARIE-ES DU GROUPE KORIAN:

 HALTE AUX PRESSIONS, RÉPRESSIONS OU DISCRIMINATIONS
HALTE AUX DÉGRADATIONS DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Appels Tract à télécharger

 

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Répression, discrimination, Maltraitance institutionnelle, … quand c’est non, c’est NON !

prendre soin VS limonger

Les sections SUD KORIAN apportent et apporteront leur soutien actif aux actions en cours et se joignent aux initiatives de la CGT KORIAN :

  • Soutiens à Fatima de Korian Brune, victime d’un simulacre de procédure en vue d’un licenciement trop volontariste : Venez en nombre au rassemblement prévu le 7 avril 2017 à 9h30 devant l’établissement Korian Brune 117, boulevard Brune 75014 Paris.
  • Soutiens à aux salariés de Korian les Parents qui pour avoir dénoncé la maltraitance institutionnelle en font les frais deux fois plus.
  • Soutien par pour les moyens possibles, contre toute forme de discrimination ou  harcèlement : actions de sensibilisation, presse, tractage, gréve, etc.
  • Soutien à la pétition en ligne contre les pressions, répressions et / ou manipulations contre des salarié-es ou leurs représentant-es dans le groupe Korian, à signer et partager : https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeI0hia6OVUlMwMDiqEo3dciUQI-7CThuXO_bvbyOVomdnSSA/viewform?c=0&w=1
  • Nous exigeons pour l’ensemble des salarié-es du groupe Korian d’avoir des pratiques à la hauteur du discours (bientraitance, transparence, empathie, etc..) y compris dans les Relations Sociales.
  • Nous rappelons l’appel nationale à la gréve et à l’action du 7 avril 2017 et invitons le personnel Korian à y prendre part de toutes les manières possibles.

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autres - divers, BTHE, Conditions de travail, droit du travail, témoignage

Retour sur les Interviews de AlloKorian

leader europeen

Nous vous livrons ici des citations tirées de ce que des salariés nous ont fait remonter dans le cadre des interviews AlloKorian auxquelles chacun-e de vous peut participer. Ces interviews ont touché des salarié-es KORIAN d’ehpad ou de SSR, de jour ou de nuit, soignants et non soignants, et elles ont inspiré plusieurs de nos slogans repris dans le cadre de notre campagne de sensibilisation en cours.

Des réponses claires, plutôt unanimes mais bien différentes du déni que certaines directions ressassent trop souvent aux personnels ou à leurs représentant… (Une seule salariée nous a faire part d’une situation positive pour son service de nuit).

Qu’est ce que vous voyez le plus changer dans votre travail quotidien et dans celui de vos collègues en général ? Quel regard portez vous sur les conditions de travail de votre établissement ?

« La charge de travail de plus en plus importante »

« Le non remplacement en cas de congés ou arrêt maladie »

« La cadre nous demande de récupérer nos heures si le taux d’activité est faible certaines refusent et se font mal voir d’autres acceptent. Nous manquons de matériels (chaises percées) les lits électriques sont vétustes , ainsi que les chambres »

« Plus de stress plus de brun out »

« on nous demande toujours plus avec beaucoup moins de personnels! Les conditions de travail sont difficiles aux quotidiens . Manque de respect, de valorisation de notre travail ».

« Épuisement professionnel, économie sur tout »

« Effectif réduit de plus en plus pour absentéisme et démission »

D’après vous, quelle est l’incidence de ces évolutions pour vos résidents ou patients ? Quelle influence cela a-t-il sur la qualité du service client ?

« On tombe dans la maltraitance »

« Moins de temps passé auprès des résidents »

« Le travail à la chaîne »

« Plaintes régulières des patients »… « Manque d’hygiène dans les douches collectives »

« moins de temps, moins de disponibilité pour les résidents, sentiments d’insatisfaction du personne »

« Une moins bonne prise en charge à tous niveau, moins de temps à leur consacré même pour parler tout simplement »

« l’utilisation de matériel ergonomique  nous aide aux transferts des patients mais on n’en a pas usage quand on est en sous effectifs, il faut aller vite… la prise en soin n’est pas faite dans sa globalité (petite toilette, pas de brossage des dents….), absence de discussion avec les résidents ».

« Manque de temps pour faire plaisir au résident »

« Soins de nursing réduit
Manque d attention
Manque d humanisme »

Quelle incidence cela peut-il avoir sur votre métier ou carrière ?

« Irritabilité entre collègues
Fatigue
Burn out
Arret maladie »

« Cela rabaisse notre travail »

« Obligé de compléter des postes non remplacés »

« Accident de travail , envie de changer, ras le bol général »

« Un écœurement du métier , manque de motivation, augmentation du nombre d’accident de travail. Dépression. Maltraitance »

« Insatisfaction de ce que je fais »

« Un dégoût de la profession »

« on est démotivée,on fini par bacler notre travail on est quasiment des robots »

« Démission , burn out »

Comment vivez vous les objectifs commerciales et financiers de l’entreprise dans votre quotidien professionnel ?

« Difficilement quand les conditions de travail se dégrade pour faire des économies »

« Très mal, ne pensent qu’à eux »

« Très mal, si baisse d’activité on nous fait comprendre qu’il ne faut rien demander »

« non en adéquation avec les missions de prendre soins et d’accompagnement des résidents »

« Mal, l’argent est au centre de tout »

« Tais toi et bosse »

« Mal, travailler a moindre cout et donner de plus en plus »

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Pétition contre les pressions, répressions et / ou manipulations contre des salarié-es ou leurs représentant-es dans le groupe Korian

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La pétition en ligne au bout de ce lien :

https://goo.gl/forms/khKbmAtkRI7AZd1l2

Ou ici en faisant dérouler le formulaire ci dessous

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Campagne SUD KORIAN pour l’amélioration des conditions de travail

Photos et vidéos.

En plus de la pétition en faveur d’une gestion plus humaine dans le groupe Korian Rejoignez la campagne ! Donnez vie à vos idées !
Suite de la mobilisation initiée le 7mars dans le groupe Korian.

Le 8 Mars dernier c’était la journée de la Femme.

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Mais sur les conditions de travail les enfants ont leur mot à dire !

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Pression, discrimination, menace, sanction-harcelante : Un guide pour se défendre

Vous vous sentez harcelé-e par des pressions et ou des menaces répétés, par des répétitions de procédures disciplinaires injustifiées et ciblées contre vous ? Alors ce guide est fait pour vous, pour vous apprendre à vous défendre et pour nous aider à vous aider (partager le avec tous vos collégues concerné-es).

Exemple typique de situation :

Vous avez un jour signalé un dysfonctionnement ou une maltraitance relevant de la responsabilité de votre direction mais votre direction vous l’a reproché. En représailles et pour vous dissuader de recommencer, elle, ou un-e autre, vous met régulièrement sous pression * dans votre travail et ou en dehors.

Pour celles et ceux qui subissent de telles traitements, il y a plusieurs orientations  et nous soutenons ici la 3éme :

  • Se résigner,  ne plus rien dire, au risque de devenir complice de dysfonctionnement ou de maltraitance
  • S’épuiser, souffrir, craquer, se faire virer ou claquer la porte.
  • Résister, se défendre, alerter collectivement, faire entendre raison, virer toute forme d’oppression et réhabiliter la liberté d’expression et la bientraitance dignes de ce nom.   

Pour vous aider à Résister, à vous défendre, à alerter collectivement, à faire entendre raison, à virer toute forme d’oppression et à réhabiliter la liberté d’expression et à la bientraitance aidez nous à vous aider et ensemble soyons plus nombreux à pousser dans le même sens. 

Toute sanction disciplinaire injustifiée doit être contestée par écrit.
Toute forme de suspicion de discrimination ou harcèlement doit être signalée par écrit.

Pour pouvoir vous accompagner et vous aider dans ces démarches, envoyez-nous tous les écrits et les réponses déjà reçus jusque là (ceux de la direction et les vôtres) : les notifications de sanction, les compte rendu d’entretien préalable, les contestations écrites de sanction, les alerte écrites à la direction, etc.

Tous ces documents sont à nous adresser uniquement par mail à cette adresse
Pour chaque document, il est indispensable de préciser le nom de votre établissement dans le titre du mail ! Sinon nous ne pourrons pas vous aider.

process signalement

Pour scanner facilement vos document avec votre téléphone, il existe plein d’appli gratuite :
– Pour téléphones Android
– Pour téléphone Iphone  (chercher « scanner »)

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Korian le Diamant : Reportage TV sur la mobilisation du personnel, par France 3 Normandie

La mobilisation des salarié-e-s de Korian le Diamant qui a eu lieu le 7 mars dernier, a reçu le couverture de 3 médias : Ouest France, l’Orne Hebdo et France 3 Normandie.

La situation que nous avons déploré là-bas (mais aussi ailleurs malheureusement), non remplacement, surcharges de travail, manque d’effectif, dégradation des conditions de travail,… a retenue l’attention des médias plus qu’elle n’avait attiré celle des responsables jusque là.

Les 2 articles de la presse écrite sur la mobilisation à l’EHPAD d’Alençon sont disponibles ici.

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Suicide de l’une des nôtres, une infirmière s’est donnée la mort au travail le 7 mars

Communiqué de la fédération SUD Santé Sociaux du 8 mars, au lendemain de la mobilisation exceptionnelle des personnels de santé à Paris et devant le ministère.

marisol-touttraine

http://www.sudsantesociaux.org/suicide-de-l-une-des-notres.html

Suicide de l’une des nôtres, infirmière à l’hôpital Cochin

L’une des nôtres a mis fin à ses jours. La Fédération SUD Santé Sociaux s’associe à la douleur de la famille, des proches, des collègues de l’infirmière qui a mis fin à ses jours le mardi 7 mars 2017 à l’hôpital Cochin, son lieu de travail.

 

Combien de temps perdu à attendre que ça s’améliore au quotidien, collectivement, individuellement ?

Combien de temps perdu à essayer de comprendre l’incompréhensible sauf à regarder nos outils de travail se déliter autour de nous ?

Combien de fois encore devrons-nous comme aujourd’hui communiquer sur la mort de l’un des nôtres, communiquer sur la mort de l’une des nôtres en particulier le 8 mars 2017, jour des droits des femmes ?

Nous étions 35000 mardi 7 mars dans la rue à attendre des réponses.

Ignorant la bienséance dans de telles circonstances, Madame la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé a refusé la rencontre avec celles et ceux qui perdent leur vie à la gagner.

Paris le 8 mars 2017,
Pour La Fédération SUD Santé Sociaux,
Jean Vignes,
Secrétaire Général

Pour contacter le Syndicat SUD Santé APHP rdv sur cette page

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Photos de la mobilisation de salarié-e-s KORIAN du 7 mars

Envoyez nous les vôtres, vos récits, vos impressions etc. à SudSolidairesKorian@gmail.com, nous mettons à jour au fur et à mesure.

La campagne en faveur des conditions de travail et de prise en charge ne fait que commencer, elle se terminera lorsque Soignants, Résidents-Patients, et Usagers auront enfin gagné.

Nous ne voulons plus marcher sur la tête ! L’actionnariat de la Santé est has-been et les seules actions légitimes sont celles des salarié-e-s !

 

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L’affrontement entre le Bien et le Mal : La victoire de la justice !

Fatigués, épuisés, on travaille pour des financiers » […] On en perd l’sens de nos métiers.
Quand la colère s’écrie trop longtemps pour des sourds c’est en chanson qu’elle s’entend le mieux !

 

 

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Mobilisation du 7 mars à Korian le Diamant (Alençon)

Deux article dans la presse régionale du jour :

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Les salariés de la maison de retraite Korian d’Alençon réclament des postes

Mouvement de grève ce mardi 7 mars 2017 devant la maison de retraite Korian d’Alençon (Orne).

Plus de la moitié des salariés de la maison de retraite Korian Le diamant d’Alençon ont manifesté, ce mardi 7 mars 2017, devant leur établissement. Ils ont décidé de débrayer pour protester contre leurs conditions de travail. Le mouvement est national ; c’est le premier dans l’histoire du groupe Korian.

Plus de la moitié des salariés de la maison de retraite Korian Le diamant d’Alençon ont manifesté, ce mardi 7 mars 2017, devant leur établissement. Ils ont décidé de débrayer pour protester contre leurs conditions de travail. Le mouvement est national ; c’est le premier dans l’histoire du groupe Korian. À leurs côtés, des représentants du syndicat Sud santé.

« Cela couvait depuis des mois, témoigne une salariée. Nous avons une charge de travail excessive, plus de directrice depuis deux mois. » Plusieurs réunions ont eu lieu entre les délégués du personnel et les représentants de la direction, « mais les réponses sont trop floues. Rien ne bouge. »

http://www.ouest-france.fr/normandie/alencon-61000/alencon-les-salaries-de-la-maison-de-retraite-korian-manifestent-4840808

Fatigués. Démotivés. En colère. Des salariés de la maison de retraite Korian Le Diamant d’Alençon ont manifesté mardi 7 mars en fin de matinée devant leur établissement.

Tous répondent à la journée de grève nationale lancée dans la fonction publique. Une mobilisation activement soutenue par les professionnels de santé.

À Alençon, c’est la première fois qu’une telle manifestation est organisée devant l’Ehpad* Korian. « Nous voulons aujourd’hui signifier que nous désapprouvons les choix du groupe Korian, expliquent les salariés présents, soutenus par leurs délégués du personnel et les représentants du syndicat Sud Santé de l’Orne. Les chefs de service se démènent mais les budgets sont trop serrés, les postes ne sont pas remplacés… Les plannings sont décousus avec des remplacements de dernière minute ». Autre revendication : les salaires « trop bas donc non attractifs ».

Sur les banderoles, on peut lire « personnel épuisé », « Ehpad en colère », « mais où est donc passé l’humain ? ». Des mots maintes fois répétés contre les directives de l’ARS (agence régionale de santé), également visée.

L’Ehpad Korian Le Diamant compte 84 résidents pour 48 salariés. Il y a deux mois, la directrice a donné sa démission. Le poste n’est toujours pas remplacé. Ce qui accentue la lassitude du personnel qui ce mardi a crié haut et fort son ras-le-bol.

http://www.orne-hebdo.fr/2017/03/07/les-salaries-de-la-maison-de-retraite-korian-d-alencon-reclament-des-postes/

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A Korian Les Parents les répressions se suivent et se ressemblent

Un rassemblement de soutien à l’aide soignante Muriel est organisé le 15 mars 2017, 11h00 par EHPAD Maltraitance à Korian Les Parents 22 Rue Vandel 13008 Marseille.

Pour plus de détails, voir l’événement Facebook de l’organisateur :
https://www.facebook.com/events/483996138657527/

Deviendrait-il risqué pour les salariées d’incarner à la lettre les valeurs de l’entreprise? Voilà en tout cas qui pousse des salarié-e-s à réagir sinon à se révolter…

Bienveillance. Transparence. Décidément syndicats et patronat n’ont pas du tout la même définition. Et alors que des syndicats y croient absolument et dur comme fer, force est de constater que la direction n’a pas la même conception des choses et ce ne sont pas de tels recours à la répression qui les mettront d’accord, ou qui apaiseront les tensions.
Mais bon.. qui peut encore croire que c’est là le souhait de la direction ?

 

 

 

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Gréve et Mobilisation dans le Groupe Korian : Jeux, 7 et Mars

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Gréve et Mobilisation dans le Groupe Korian : Jeux, 7 et Mars
Des milliers de salarié-e-s KORIAN face à leur avenir.

Il y a 1001 et moyens de se mobiliser et de soutenir l’action de toutes celles et ceux qui se bougent pour améliorer le présent et l’avenir.
Mais il n’y a qu’une chose qui empêche souvent les situations de s’améliorer et qui fait qu’elles se dégradent souvent encore plus : c’est le fait de ne rien faire.
Le 7 mars est une 1ére ! C’est la 1ére fois qu’un appel unitaire nationale est lancée dans le groupe Korian par 3 organisations syndicales (Cgt Fo Sud), preuve que la situation est grave et que si le personnel ne se mobilisait pas en nombre pour redresser la situation, cela pourrait devenir encore pire..

Mais le 7 mars n’est qu’un début et, pour bien débuter, cette journée à besoin de vous. Besoin que vous soyez vu-es et que vous vous fassiez entendre avec nous. Ou que vous soyez et quelque soit votre établissement.

Le droit de gréve est simple, mais à force de ne pas s’en servir, beaucoup on oublié qu’il existait… Parfois, certain-e-s croient même qu’il faut demandé la permission comme si on posait un CP…

Le rassemblement peut se faire à tout moment (c’est vous qui décidez) et c’est pendant ce rassemblement que vous décidez ce que vous voulez faire (une gréve toute la journée? toute la semaine? un rassemblement de quelques heures avec vos slogans et des pancartes que vous vous fabriquerez ? …etc.

Quelque soit la méthode, l’objectif sera souvent le même : Vous réappropriez votre travail et faire entendre haut et fort vos attentes légitimes.

Si vous manquez d’idées, voici un Petit Kit de Slogans (made in SUD Korian) qu’il vous suffit d’imprimer pour vous en faire des affiches ou des pancartes. Partagez les ! Et surtout avec les collègues qui veulent participer mais qui ne savent pas comment.

Et ici un questionnaire pour recueillir votre opinion sur cette gréve.

piedsurterrevsbullefinanciere

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Votre avis sur la gréve du 7 Mars pour 25000 salarié-e-s Korian

Votre Avis ? Vos idées ? Vos attentes ?

Pour prés de 25 000 salarié-e-s de plus de 380 sites KORIAN de France, un appel à la Gréve à été lancé par 3 syndicats, CGT, FO, et SUD pour le 7 Mars 2017. Les syndicats appellent aussi toutes celles et ceux qui le peuvent à venir manifester à Paris le même jour Place Denfert Rochereau à 13h00.

Cliquez sur l’image pour vous exprimer, et pour partager le questionnaire il suffit de copier ce lien : https://goo.gl/forms/fyqR8wzJTFPQoBz63 ou de partager notre article.

sondage-grevekorian7mars

 

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EHPAD en Colére : l’Appel de SUD à tous les EHPAD (privés et publics) de France pour la gréve du 7 mars

En plus des 25 000 salarié-e-s KORIAN qui sont appelés à se mettre en gréve et à manifester le 7 mars pour leurs conditions de travail et leur salaire, les salarié-e-s de tous les EHPAD du pays (public comme privé) y sont appelés aussi, de même que l’ensemble des personnel de santé.

Source : site de la fédération Sud Santé Sociaux : http://www.sudsantesociaux.org/ehpad-en-colere-halte-aux.html

Halte aux dégradations imposées des conditions de travail et de soins ! Le tract à partager

Sur le terrain dans nos EHPAD, les Hôpitaux, les SSR… les conditions de travail et de rémunération ainsi que la qualité des prises en charge des usager-ères du système de santé et de protection sociale sont incessamment attaquées sous prétexte de faire des économies.

Tant que chaque jour l’hôstérité frappera tant que chaque jour un EHPAD un hôpital, un SSR… sera attaqué. Il n’y aura pas un jour où nous ne laisserons tranquille ce gouvernement !

Les personnels sont déjà épuisés, à bout de souffle, alors qu’ils ont à accueillir, soigner au mieux avec des moyens diminuant une population elle-même de plus en plus précarisée, maltraitée par les mesures d’austérité et de rejet de l’Etat.

Dans chaque hôpital, EHPAD, SSR… nous voulons en finir avec tous ces gens qui osent nous faire la leçon sur notre exercice quotidien alors qu’ils n’y connaissent rien !

Ça suffit !
Nous ne nous laisserons plus faire.
Nous n’allons plus nous laisser endormir.

Dans chaque hôpital, EHPAD, SSR… nous allons faire entendre notre ras-le-bol le 7 Mars à Paris et partout en France dans la rue ou dans nos EHPAD !

Un premier rendez-vous national qui en appellera d’autres, tant que nous ne serons pas satisfait-es de nos conditions d’exercice, de nos conditions de vie, de nos conditions salariales et surtout des conditions d’accueil et de soin proposées à la population. On ne lâchera Rien !

Nous ne voulons plus accepter que pour toujours plus d’économies ou de profits, des moyens ou des postes soient supprimés et le travail soit toujours plus lourd.
Nous disons :
NON aux salaires et au travail de misère !
NON aux surcharges, aux surmenages, aux baisses d’effectifs, au travail à la chaine, au flicage, au stress et aux réorganisations en cascade !
NON aux services dégradés qui font que des salarié-es perdent le sens de leur métier ou leur santé en essayant de gagner leur vie.
NON aux menaces, aux pressions et aux chefs quand ils se comportent en managers d’usines !
Les salarié-e-s de la santé et du social, soutenu par l’intersyndicale CGT, FO, SUD, appellent la population à combattre avec nous ces politiques d’austérité.

Vous l’avez compris Monsieur le Président, ainsi que toutes celles et ceux qui vous sont proches, que c’est en nombre que SUD Santé Sociaux va venir exprimer sa colère !

Avec SUD Santé Sociaux, le 7 mars exigeons :

• L’augmentation générale des salaires avec un smic à 1700€ net mensuel,
• Plus de moyens financiers pour le Sanitaire, le Médico-social et le Social !
• CDI à temps plein pour toutes et tous, Marre de la Précarité !
• Réduction du temps de travail, 32h en 4 jours et 30h en 3 nuits par semaine.
• Une vraie loi pour le sanitaire et le social, qui tienne compte des besoins de la population et soit respectueuse des salarié-es,
• L’abrogation de la loi travail,
• L’abrogation du décret sur les GHT, Groupement Hospitalier de territoire.
Toutes et tous en grève avec le sanitaire et le médico-social
Mardi 7 mars 2017 !
Toi aussi rejoins nous !

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, Métiers

25 000 Salarié-e-s KORIAN de + de 380 établissements sont appelé-e-s à la Gréve et Manifestation le 7 mars !

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Le Tract de l’intersyndicale CGT , FO , SUD

Un autre monde du travail est possible : Inventons le !
Avec vos syndicats (ou sans si le votre n’y est pas),
prenez une pause bien méritée
et venez soufflez un grand coup avec nous


Un tract de SUD Santé Sociaux avait été réalisé

à  l’intention de tous les salarié-e-s de Korian

Tract SUD Condition de travail Korian 2017

Si besoin d’aide pour tracter/imprimer, ou pour connaitre les départs des cars pour la manif ( Contactez nous ! )

Pour vous informez sur le droit de gréve, les préavis, etc.  vous trouverez toutes les infos ici

A lire prochainement sur ce blog, les milles et unes façons de faire gréve, de lutter, de soutenir, … de gagner.

 

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, EHPAD du groupe, salaire

Korian : SUD , CGT et FO appelent à la gréve et manifestation nationale le 7 mars

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Passez vite le message : Faites le savoir,
Toutes et tous en gréve et en manif à Paris le 7 mars !

Ci-joint le tract de l’appel intersyndical.!

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Pour venir en car, pour une info sur le droit de gréve / sur les préavis nationaux déposés, ou pour nous encourager utilisez le formulaire contact habituel.

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Pour rappel, relire aussi le précédent appel revendicatif spécifique de SUD Solidaires,
adressé cette semaine en directions des sites Korian :
Halte aux dégradations volontaires des conditions de travail !

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Appel aux 25 000 salarié-e-s Korian de France pour la gréve et manifestation du 7 mars.

Article à partager, ou tract ici à télécharger

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Conditions de travail, Métiers, témoignage

Lettre de démission d’une AS : « l’onde de choc » et après…?

Il y plus d’un an de ça, une Aide Soignante provoquait une onde de choc sur les réseaux sociaux en publiant sa lettre de démission que nous reprenons plus bas.

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Course contre la montre, charge de travail, épuisement, stress, sentiment de situations inhumaines, …Combien d’autres soignants se sont reconnus dans cette lettre à l’époque et combien d’entre nous s’y reconnaisse encore ?

Pourquoi ? parce qu’il faut bien sûr relativiser l’onde de choc puisque depuis, les conditions de travail et de prise en charge se sont encore dégradées dans les secteurs de santé et pourtant les pouvoir publics n’ont rien fait.

Et si la démission a été pour cette soignante un soulagement, ça n’est évidement pas une solution et preuve en est puisque rien n’a changé depuis et que les restrictions budgétaires à l’origine de tant de mal être et tant de mal-soin, continuent de nuire abondement sur les soignants, les soignés, et sur l’ensemble du système de santé. Voilà pourquoi il est nécessaire d’interpeller encore et encore les responsables par la gréve, par les manifestation, et par bien d’autres formes d’actions. Le 7 mars, les professionnelles de santé adresserons un message fort et déterminé mais ce n’est pas suffisant et la prise de conscience des nécessités de changement doit être ancrée en permanence.

Beaucoup d’entre vous, nous on adressé leur témoignage en réponse à l’appel à interview d’AlloKorian, ces témoignages seront trouver leur place en tant voulu ainsi que tous ceux qui continueront de nous parvenir.

La lettre intégrale de l’Aide Soignante.

Bonjour,

À qui de droit, (membres de la direction,gouvernement ou toute autre personne qui détient le pouvoir de faire évoluer les choses…)

Ça fait des jours que je cherche la bonne façon de décrire, d’expliquer, de m’exprimer, afin de mieux faire comprendre les raisons pour lesquelles j’ai démissionné de ma vocation de PAB. Si je pouvais résumer en une phrase, je dirais « Mon métier me détruit » autant physiquement que psychologiquement. Je ne cherche pas la pitié, je demande seulement un peu d’empathie, de l’écoute et de la reconnaissance, de la compréhension, mais surtout du soutien, le désir de vous faire réaliser… que je tente de sauver mes collègues ainsi que les patients des centres hospitaliers, et peut-être recevoir un peu de ce que j’ai tant donné… !

Pour commencer, avoir entre 12 et 16 patients pour une seule préposée…. C’est selon MON jugement, INHUMAIN ! Comme j’aimerais vous faire visualiser !!!

D’abord, faisons une moyenne entre le minimum et le maximum de patients attribués à une préposée. Une journée typique où j’ai 14 patients. J’arrive à 7h. Je dois distribuer le déjeuner à 8h. Je dois évidemment lever les 14 patients au fauteuil (pour stimuler leur autonomie) en une heure, on se comprend là-dessus ?

J’aimerais savoir, en combien de temps vous pensez qu’une personne met pour lever ces 14 patients en considérant qu’il y a en moyenne (sans exagérer):

– 2 patients paralysés d’un côté.

– 2 patientes très confuses qui ont fait dans leur culotte et ont fait des dégâts dans leur lit, leurs mains, leurs visages… (Changement de lit urgent, on s’entend ???)

– 2 patients très lourds qui souffrent du dos.

– 2 patients branchés sur des pompes avec lunettes d’oxygène et sondes, bref remplis de fils !!!

– 2 patients à qui on doit expliquer et réexpliquer les principes de la marchette (pour stimuler leur autonomie) et les installer dans un fauteuil gériatrique avec ceinture et tablette.

– 1 patient à installer droit dans son lit, oreiller au dos, parce qu’il doit rester alité.

– 2 patients qui sont faciles à mobiliser, mais qui refusent de se lever et deviennent agressifs.

– 1 patient autonome. (La joie!)

Mais ce n’est pas tout. Pendant que l’on doit lever tous ces patients :

– 6 d’entre eux ont besoin d’aller aux toilettes, se déplacer (pour stimuler leur autonomie) et les autres on doit, soit changer leur culotte, soit les installer sur la bassine ou la chaise d’aisance.

En une heure, pensez-vous qu’il est possible de BIEN faire tout ça ???

Je mets de l’importance sur le mot BIEN et je m’explique…

Je parle de « bien faire » dans le sens où :

– J’aime quand mes patients travaillent eux-mêmes le plus possible pour se mobiliser (ça stimule leur autonomie), mais je pourrais aussi les prendre par le dessous des bras et la culotte et tirer, en disant « Go on se lève » ça irait plus vite !!!

– J’aime aussi quand mes patients ont les parties génitales et les mains bien nettoyées lorsqu’ils vont à la toilette (c’est plus sain), mais je pourrais camoufler le tout avec une culotte d’incontinence neuve, sans laver leurs mains et personne n’en saurait rien, ça irait plus vite !!!

– J’aime aussi répondre aux cloches d’appels le plus efficacement possible. (Souvent les besoins des patients sont importants), mais je pourrais simplement éteindre la cloche d’appel sans répondre à la demande du patient, ça irait plus vite !!!

Bon, revenons au déjeuner. À chaque repas distribué, je leur installe un tablier et m’assure qu’ils aient les mains propres.

Sur les 14 repas distribués :

– 9 d’entre eux ont besoin d’aide pour ouvrir tout leurs contenants.

– 7 d’entre eux ne graissent pas leur rôti et on les assiste le temps qu’ils le fassent avec consignes (pour stimuler leur autonomie).

– 2 d’entre eux ne mangent pas sans aide.

Combien de temps allouez-vous à une personne pour nourrir deux êtres humains ???

Ensuite la PAB doit ramasser tous les plateaux repas, noter le pourcentage de la nourriture mangée par le patient et noter s’il y a lieu les dosages de liquide bu.

Maintenant, pour continuer dans les moyennes non exagérées…

– 9 bains partiels ou complets doivent être faits (en moyenne, selon notre plan de travail).

– 3 lits doivent être changés complètement (sans compter les imprévus).

Combien de temps accordez-vous pour BIEN faire ces tâches ???

Je m’explique encore sur le mot « BIEN »…

– J’aime nettoyer avec soin mes patients. Savonner, rincer, essuyer, crémer (ils le méritent), mais je pourrais aussi n’utiliser que le savon sans rinçage qui n’élimine pas les odeurs et qui ne sent rien et essuyer très rapidement en laissant de l’humidité, personne ne le saurait, ça irait plus vite !!!

– J’aime faire la barbe de mes patients. Ils sont âgés mais ont encore une fierté et j’ai l’impression qu’ils se sentent mieux (c’est sûrement psychologique de ma part). Je pourrais me dire, la barbe peut durer encore 1 jour ou 2, les employés de demain le feront, ça irait plus vite !!!

(et je me le dis souvent, je n’ai pas le choix).

– J’aime quand mes patients propres se couchent dans un lit propre. Je pourrais tout simplement ne pas le faire quand le lit ne semble pas souillé, ça irait plus vite !!!

Ensuite arrive le temps du dîner. Je pourrais répéter le même paragraphe que celui du déjeuner (ça aurait plus d’impact), mais je vais m’abstenir en espérant que cette partie là, a été bien comprise… ça va aller plus vite !!!

Pour faire plus court dans toutes les tâches que je n’ai pas encore mentionnées, je vais les ajouter ici… Notez bien qu’on termine notre travail à 15h. En épargnant beaucoup de détails, puisque les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas…!

– La moitié des patients veulent se coucher après le déjeuner, se relever pour diner, se recoucher après diner et parfois se relever encore. (Moyenne de 21 mobilisations).

– Presque tous vont à la toilette 3 fois par jour (13×3=39), (Pour un patient autonome à ne pas oublier) !!!

Regardez bien, juste la dernière phrase entre parenthèse… 39 FOIS allers/retours des toilettes ou changements de culottes !

Combien de temps allouez-vous à quelqu’un pour faire cette tâche 39 fois ???

(N’oubliez pas d’ajouter à ça les 9 bains partiels ou pas, les 3 changements de lit et la liste qui suit…)

– 3 patients doivent être préparés pour un examen. Ce qui s’avère être de nouvelles mobilisations.

– 1 départ ou une admission de patient (qui inclut du temps de préparation).

– 5 collations à distribuer aux personnes diabétiques (on ne les lance pas sur les tables. Ça indique ici d’installer le patient pour qu’il soit capable de manger ou de le nourrir s’il n’en est pas capable seul).

– Vider les poches souillées dans la chute à linge. (Moyenne 7 par jour, s’il n’y a pas de cas en isolation).

– Désinfecter tous les chariots de poches souillées

– Faire la tâche de la semaine (ex : laver le frigidaire appartenant à tout le personnel).

– Remplir les chariots de lingerie, de nettoyants, crèmes, culottes, etc.

– Ramasser les traîneries sur les tables des patients et désinfecter celles-ci.

– Chaque civière ou fauteuil roulant doit être désinfecté après utilisation.

– Sans oublier que l’on a en moyenne 1h15 min. de pause et dîner combinés.

Aussi, plusieurs imprévus arrivent au mauvais moment. En moyenne (j’aime faire une moyenne de mes 5 années d’expérience) 2 de cette liste arrivent au moins tous les jours.

– Renversement de pichet d’eau.

– Vomissures.

– Dégâts de selles ou d’urine.

– Mauvais plateau repas (doit se rendre à la cafétéria en chercher un autre).

-.Commission à faire pour infirmière (aller en stérilisation ou aller chercher une commande au laboratoire).

-.Patient à risque de chute qui se lève seul trop souvent (surveillance étroite difficile à faire lorsqu’on est occupé à une autre tâche).

-.Faire marcher les patients, selon le tableau de recommandation du programme de mobilisation.

– Bonbonnes d’oxygène vides lorsqu’on en a besoin immédiatement.

– Patients en isolation (C difficile ou SARM) qui demande plus de temps de préparation.

– Réunion d’équipe tous les matins (où souvent les préposées sont parfois trop occupées pour y assister, et ça ne semble pas toujours très important aux yeux d’une partie du reste du personnel que la préposée ne connaisse pas les problèmes de ses patients).

– Mettre le plan de travail à jour et signer les tâches faites.

– Nettoyage des bassines, bols de bain et autres équipements.

– Patient qui utilise la cloche d’appel régulièrement parce qu’il a chaud, froid, est mal installé, ça lui pique dans le dos, est inquiet, etc.

Vous allouez combien de temps aux imprévus ???

Notez bien, que mes patients ont toujours été MA PRIORITÉ. Je sais aussi qu’ils m’appréciaient. Souvent je me suis fait remercier pour ma douceur et ma délicatesse. J’aimais beaucoup le nouveau programme de mobilité (faire bouger les patients) en fixant des objectifs aux patients sur leur capacité de marcher, d’aller de plus en plus loin, ainsi que leurs AVQ. Mon but premier était de mettre du bonheur dans leur journée, ils en avaient besoin! De plus, j’ai quand même eu la chance de travailler avec des infirmières en or qui s’épuisaient aussi au travail parce qu’elles (ou ils) aidaient beaucoup à mobiliser les patients en plus de leurs tâches… et je les remercie! Par contre, avec tout l’ouvrage qui en découlait la majorité du temps, je dois avouer que j’étais plus qu’épuisée à la fin de la journée.

Maintenant, je tiens à mentionner un point important à mes yeux (qui concerne tout le monde). Le manque de solidarité entre « certains collègues » ou autres quarts de travail… Je précise ici un point important puisque j’en ai été affectée moi-même comme plusieurs, et je l’ai trop souvent remarqué pour ne pas le mentionner.

Avant de vous en faire part j’insiste sur une précision. Tous les points que j’ai dictés plus haut en parlant de ce que j’aime « bien faire » avec les patients, ont été faits de ma part avec tout mon cœur et toute mon énergie. J’ai toujours fait mes tâches du mieux que je pouvais en me donnant à 100%. Prenant soin des patients, je n’ai jamais eu cette école de pensée qui dit « Ça va aller plus vite »!

Mentionnons maintenant les remarques négatives (de certaines personnes) que j’appelle en autre terme « du bitchage » et qui peuvent nuire au rendement, à l’estime et à la confiance en soi et qui peuvent mener à l’épuisement à force de vouloir être parfaite pour satisfaire et plaire à tous…

J’ajouterai entre parenthèses ma remarque personnelle.

– Plainte d’une collègue du chiffre du soir que les plats de collations ne sont pas ramassés sur les tables des patients. (Dans le pire des cas, il y en a juste 5 qui traînent, alors en passant les verres d’eau avec ton chariot, tu peux facilement les ramasser non ?!!)

– Plainte d’une collègue du chiffre de soir sur le fait que les draps du fauteuil patient n’ont pas été changés en même temps que le lit. (Quand je change le lit du patient, souvent le patient est assis sur son fauteuil, je ne peux donc pas changer le drap du fauteuil. Plus tard, je manque souvent de temps. Mais toi tu peux! À 10h le soir quand tous les patients sont couchés!!! Et si tu n’as pas le temps…. Je ne te jugerai pas) 

– Plainte d’une collègue du chiffre de soir que les culottes n’ont pas été changées pendant la dernière tournée. (Si je commence ma dernière tournée de culottes à 14h et que toi tu passes à 15h30, il est fort possible que tu trouves une ou deux culottes souillées. Penses-tu que je ne vois jamais de culottes souillées quand je commence mon chiffre le matin? Et non, je ne me plains pas, je comprends que ça se peut, puisqu’il n’y a pas encore de minuterie sur la vessie des gens…) !!!

– Plainte d’un autre collègue que le vidage des poches de linge souillées ou le remplissage n’ont pas été faits. (Ben non! Je n’ai pas eu le temps aujourd’hui! C’est rare mais ça arrive.  Mes patients ont été prioritaires! J’espère, moi aussi, que ça ira mieux demain !!!)

-.Affirmation d’une collègue à une autre lorsque j’ai travaillé dans un département où je n’étais pas habituée du tout et qui demande des soins particuliers. «Ha non! Ils nous envoient toujours des petites nouvelles qui sont pas habituées, j’suis assez tannée»! (Yououuu!! je suis là! Que c’est agréable de commencer une journée avec un bel accueil comme ça !!! Surtout quand j’ai angoissé toute la nuit à l’idée d’être obligée d’aller travailler à un endroit où je ne suis pas à l’aise du tout et que j’appréhendais déjà ce genre d’attitude ! Je me demande bien pourquoi…)

-.Phrase que j’entendais tout le temps dans plusieurs départements, sauf dans mon département habituel où mes collègues me connaissent bien. « ELLE EST OÙ MA PRÉPOSÉE ? » ou encore « Hey! C’est toi ma préposée ? Viens ici j’ai besoin ! » (Heu… J’ai un prénom moi aussi et il est encore plus beau que « ma préposée »! De plus, je ne t’appartiens pas! Nous sommes une équipe de 3. Serait-il possible de retenir mon prénom qui est écrit au tableau ?!! Au pire, écris-le sur ton bras si tu n’as pas de mémoire…)

On tente d’apprendre aux enfants le respect, l’acceptation, la compréhension, la communication, bref, rendu en milieu de travail est-ce que l’on pourrait appliquer ces belles valeurs ? Croyez-moi, L’harmonie et la qualité du travail accompli commence par tout ceci… 

Voilà toutes les raisons pour lesquelles je me suis épuisée à vouloir satisfaire tout le monde dans ce que je croyais être « Ma Vocation ».

La petite goutte qui a fait déborder le vase maintenant…!

Je suis monoparentale. Je n’ai pas de mère ou de belle-mère disponible en tout temps, comme bien d’autres, pour s’occuper de mon enfant au besoin. Comme je suis seule avec mon enfant, je ne suis pas assez fortunée pour réserver un budget au gardiennage. Étant disponible sur le chiffre de jour, on exige d’être disponible et de travailler au moins 2 soirs semaine. Je réussis parfois à m’organiser mais là dans ce cas-ci c’était plus compliqué. On me demandait de travailler de soir (dans le département mentionné plus haut où je ne suis pas à l’aise et ne me sens pas la bienvenue) et de rentrer de jour le lendemain. Je tente par tous les moyens de trouver une solution. Je demande un refus de quart. On me dit que selon la nouvelle convention, on ne peut plus faire ça. Je tente d’échanger avec un autre employé, je ne trouve personne et je n’ai pas droit à la liste d’employés. Je demande alors des vacances fractionnées. On me le refuse aussi, je ne suis pas dans les délais. Donc, je demande à la liste de rappel de me proposer une autre solution. Voici la solution que j’ai reçue, sur un ton de voix aussi agréable qu’une gastro : « Trouve toi une gardienne comme tout le monde »!

J’ai démissionné !

NB (Je tiens à ajouter que pendant mes 5 années au centre hospitalier de ma région, j’ai fait des rencontres merveilleuses. Je m’ennuie de mes collègues avec qui j’ai développé une belle complicité, ce qui rendait tout de même l’atmosphère agréable à travailler. Je m’ennuie également de mettre du soleil dans la journée de mes patients. Pour eux, j’étais à ma place, et ils appréciaient ma façon de prendre soins d’eux. Je les remercie, collègues et patients, qui m’ont permis de tenir le coup pendant tout ce temps. Maintenant, je ne suis plus là, mais sachez que je vous soutiendrai toujours et m’impliquerai à faire reconnaître cette gratifiante vocation !!!

Merci de partager cette lettre !

 

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Accords et Actus CE - IRP, autres - divers, CHSCT, Conditions de travail, droit du travail

Négociations Accords Korian

Des négociations se poursuivent pour notamment un accord QVT (Qualité de Vie au Travail) et un accord BDES (Base de Données Économique et Sociale).

dialogue-social

Sur l’accord QVT, l’attention est palpable et l’enjeu clair pour les salarié-e-s : Faire que cet accord ne soit pas comme tant d’autres (juste un faire valoir, un papier remplis de mots inconséquents ou d’améliorations de pacotilles) mais que au contraire les problématiques de remplacements, d’augmentation de charge de travail, d’insuffisances d’effectifs, de moyens de prises en charge, de subrogation, de prévoyance, etc. (en bref les conditions de travail et de vie) occupent plus de place que l’avènement du télé-travail ou la couleur des vestiaires…

L’accord BDES est moins parlant pour beaucoup et pourtant… Il peut conditionner à lui seul la capacité ou non pour chaque représentant du personnel de pouvoir ou non exercer correctement ses missions pour les salariés.

La direction peut voir son intérêt à concentrer l’essentiel des moyens d’information entre les mains d’une poignée d’élu-e-s centraux et à en réduire l’accès aux plus grand nombre des autres élu-e-s. Bien que se soit contraire au principe de transparence, les directions de Site elles mêmes pourraient (si elles ne le sont déjà) se trouver limiter dans leur accès aux données de leur propre site au profit d’une centralisation siége.

On comprendrait moins en revanche que les 4 syndicats négociateurs (CFDT, CGT, FO et UNSA) cautionnent ce principe et qu’ils acceptent une telle baronnie dans la gestion des données, en privant les CHSCT, DP ou mêmes les CE de toutes les données que le code du travail permet de leur accorder.

Les missions de Délégué-e-s de Site sont très difficiles au quotidien, la quantité de probléme de droit ou de conditions de travail à contrôler est énorme et dépasse de loin les crédits d’heures mensuels dont ils et elles disposent. Même constat pour les élu-e-s des CE.

Alors que depuis plus de 2 ans ces bases de données devraient être en place partout, alors que constamment les élu-e-s doivent faire des pieds et des mains pour obtenir les infos auxquelles ils et elles ont droits (sans y arriver bien souvent). Nous ne saurions accepter que les élu-e-s disposent d’encore moins d’infos que celles prévues actuellement par la loi, nous exigeons au contraire que toutes ses informations leurs soit rassembler sur chaque site et sur chaque instance avec une total indépendance d’accés pour les élu-e-s.

C’est le travail et la responsabilité des directions Rh et des relations sociales que de permettre l’exercice des missions des élu-e-s et de veiller activement à ce qu’aucune forme d’entrave ne s’ancre ou ne s’insinue.

Les syndicats CFDT, CGT, FO et UNSA qui négocient cet accord en portent toute la responsabilité. Ils doivent donc veiller à ce que l’accord ne fasse pas fonction de contention pour les élu-e-s des sites ou des CE.

Voici pour rappel ce que prévoit le code du travail sur l’accès à la BDES par le CHSCT  :
(la liste est longue mais les salarié-e-s et leurs élus le valent bien !)

L2323-9 Code du travail

« Les éléments d’information transmis de manière récurrente au comité d’entreprise et au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail sont mis à la disposition de leurs membres dans la base de données mentionnée à l’article L. 2323-8 et cette mise à disposition actualisée vaut communication des rapports et informations au comité d’entreprise, dans les conditions et limites fixées par un décret en Conseil d’Etat.

Lorsque les dispositions du présent code prévoient également la transmission à l’autorité administrative des rapports et informations mentionnés au premier alinéa, les éléments d’information qu’ils contiennent sont mis à la disposition de l’autorité administrative à partir de la base de données et la mise à disposition actualisée vaut transmission à cette autorité.

Les consultations du comité d’entreprise et du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail pour des événements ponctuels continuent de faire l’objet de l’envoi de ces rapports et informations. »

L2323-8 Code du travail

« Une base de données économiques et sociales, mise régulièrement à jour, rassemble un ensemble d’informations que l’employeur met à disposition du comité d’entreprise et, à défaut, des délégués du personnel ainsi que du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

La base de données est accessible en permanence aux membres du comité d’entreprise ou, à défaut, aux délégués du personnel, ainsi qu’aux membres du comité central d’entreprise, du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail et aux délégués syndicaux.

Les informations contenues dans la base de données portent sur les thèmes suivants :

1° Investissements : investissement social (emploi, évolution et répartition des contrats précaires, des stages et des emplois à temps partiel, formation professionnelle et conditions de travail), investissement matériel et immatériel et, pour les entreprises mentionnées au sixième alinéa de l’article L. 225-102-1 du code de commerce, les informations en matière environnementale présentées en application du cinquième alinéa du même article ;

1° bis Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein de l’entreprise :

diagnostic et analyse de la situation respective des femmes et des hommes pour chacune des catégories professionnelles de l’entreprise en matière d’embauche, de formation, de promotion professionnelle, de qualification, de classification, de conditions de travail, de sécurité et de santé au travail, de rémunération effective et d’articulation entre l’activité professionnelle et la vie personnelle, analyse des écarts de salaires et de déroulement de carrière en fonction de l’âge, de la qualification et de l’ancienneté, évolution des taux de promotion respectifs des femmes et des hommes par métiers dans l’entreprise ;

2° Fonds propres et endettement ;

3° Ensemble des éléments de la rémunération des salariés et dirigeants ;

4° Activités sociales et culturelles ;

5° Rémunération des financeurs ;

6° Flux financiers à destination de l’entreprise, notamment aides publiques et crédits
d’impôts ;

7° Sous-traitance ;

8° Le cas échéant, transferts commerciaux et financiers entre les entités du groupe.

Ces informations portent sur les deux années précédentes et l’année en cours et intègrent des perspectives sur les trois années suivantes.

Le contenu de ces informations est déterminé par un décret en Conseil d’Etat et peut varier selon que l’entreprise compte plus ou moins de trois cents salariés. Il peut être enrichi par un accord de branche ou d’entreprise ou, le cas échéant, un accord de groupe, en fonction de l’organisation et du domaine d’activité de l’entreprise.

Les membres du comité d’entreprise, du comité central d’entreprise, du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, les délégués syndicaux et, le cas échéant, les délégués du personnel sont tenus à une obligation de discrétion à l’égard des informations contenues dans la base de données revêtant un caractère confidentiel et présentées comme telles par l’employeur. »

Article R2323-1-4 Code du travail

« Dans les entreprises de moins de trois cents salariés, la base de données prévue à l’article L. 2323-7-2 comporte une présentation de la situation de l’entreprise, notamment le chiffre d’affaires, la valeur ajoutée, le résultat d’exploitation, le résultat net et les informations suivantes :

A.-Investissements :

1° Investissement social :

a) Evolution des effectifs par type de contrat ;

b) Evolution des emplois par catégorie professionnelle ;

c) Situation en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et mesures prises en ce sens ;

d) Evolution de l’emploi des personnes handicapées et mesures prises pour le développer ;

e) Evolution du nombre de stagiaires ;

f) Formation professionnelle : investissements en formation, publics concernés ;

g) Conditions de travail : durée du travail dont travail à temps partiel et aménagement du temps de travail ;

2° Investissement matériel et immatériel :

a) Evolution des actifs nets d’amortissement et de dépréciations éventuelles (immobilisations) ;

b) Le cas échéant, dépenses de recherche et développement.

B.-Fonds propres, endettement et impôts :

1° Capitaux propres de l’entreprise ;

2° Emprunts et dettes financières dont échéances et charges financières ;

3° Impôts et taxes.

C.-Rémunération des salariés et dirigeants, dans l’ensemble de leurs éléments :

1° Evolution des rémunérations salariales :

a) Frais de personnel y compris cotisations sociales, évolutions salariales par catégorie et par sexe, salaire de base minimum, salaire moyen ou médian, par sexe et par catégorie professionnelle ;

b) Pour les entreprises soumises aux dispositions de l’article L. 225-115 du code de commerce, montant global des rémunérations visées au 4° de cet article ;

c) Epargne salariale : intéressement, participation.

D.-Activités sociales et culturelles : montant de la contribution aux activités sociales et culturelles du comité d’entreprise, mécénat.

E.-Rémunération des financeurs, en dehors des éléments mentionnés au B :

4

1° Rémunération des actionnaires (revenus distribués) ;

2° Rémunération de l’actionnariat salarié (montant des actions détenues dans le cadre de l’épargne salariale, part dans le capital, dividendes reçus).

F.-Flux financiers à destination de l’entreprise :

1° Aides publiques ;

2° Réductions d’impôts ;

3° Exonérations et réductions de cotisations sociales ;

4° Crédits d’impôts ;

5° Mécénat.

G.-Sous-traitance :

1° Sous-traitance utilisée par l’entreprise ;

2° Sous-traitance réalisée par l’entreprise.

H.-Pour les entreprises appartenant à un groupe, transferts commerciaux et financiers entre les entités du groupe :

1° Transferts de capitaux tels qu’ils figurent dans les comptes individuels des sociétés du groupe lorsqu’ils présentent une importance significative ;

2° Cessions, fusions, et acquisitions réalisées. »

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Halte aux dégradations volontaires des conditions de travail !

Gréve nationale et Manifestation le 7 mars !
Les salarié-e-s de Korian
et tous les salarié-e-s de la Santé
et du Social y sont appelés.

Un tract de SUD Santé Sociaux à été réalisé
à  l’intention de tous les salarié-e-s de Korian

Tract SUD Condition de travail Korian 2017

Si besoin d’aide pour tracter/imprimer,
ou pour connaitre les départs des cars pour la manif ( Contactez nous ! )

On vous invite : à le diffuser par mail et Facebook ou en papier
Et à nous rejoindre à Paris, Place Denfert-Rochereau le 7 mars à 12h00

SUD santé sociaux Sections Korian

Halte aux dégradations volontaires
des conditions de travail !

Économies et profits = Moyens ou postes supprimés /
Organisations dégradées / Travail toujours plus lourd, etc.

                         NON à la misère du travail ! Non aux salaires de misère !

NON aux surcharges , aux surmenages, aux baisses d’effectifs, au travail à la chaine, au flicage, au stress et aux réorganisations en cascade !


NON aux services dégradés qui font que des salarié-es perdent le sens de leur métier ou leur santé en essayant de gagner leur vie.

Nous disons NON aux chefs quand ils se comportent en managers d’usines !

Nous disons NON aux menaces et aux pressions !

Pour la Bientraitance, toutes et tous exigeons :

  • Une entreprise qui met l’humain au cœur du travail et non la finance et l’hyper profit !
  • Une entreprise juste, équitable, qui respecte le sens du travail et des métiers,

  • Une entreprise qui respecte les conditions du travail et les droits du personnel.

  • Une entreprise qui écoute et entend tous les salarié-es qui l’enrichissent.

  • Une entreprise qui partage et rémunére à la valeur réelle du travail et de la charge.

Si ces principes et ces valeurs sont les vôtres !

Rejoignez Nous et Ensemble : Imposons les !

Organisations et conditions de travail dégradées, Pénibilité, Salaires, Primes, Remplacements, Formation, Management plus humains et plus justes, Carrière, Santé, Droits, Partage des richesses produites, Avantage sociaux, etc…

Le travail est immense mais avec vous
nous y arriverons
!

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Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, témoignage

Korian : +15,8% du Chiffre d’affaires 2016 : 2 Milliards 986 Millions 800 Milles € !!!

2 986 800 000 € c’est le chiffre d’affaire 2016 du groupe Korian, en forte augmentation de +15,8% par rapport à 2015. Et vous, sur la même période :

– Comment ont évolué vos rémunérations?
– Comment ont évolué vos effectifs?
– Comment a évolué votre charge de travail ?
– Comment ont évolué vos conditions de travail?
– Comment a évolué la qualité de prise en charge ?
– Comment a évolué la qualité de séjour?

En mieux ? En moins ? A vous de le dire !

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Actu sociale, Conditions de travail

Encore un suicide de salarié à l’hôpital Georges Pompidou

Tant de destruction volontaire du système de santé par les pouvoirs publics et tant de vies perdues à la gagner…

Un Article de la Fédération Sud Santé Sociaux du jeudi 9 fevrier 2017

L’un des nôtres a mis fin à ses jours

Il s’agit du suicide d’un hospitalier,
Il s’agit du suicide d’un infirmier,
Il s’agit du suicide d’un travailleur…

A l’heure où le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou fête ses 40 ans, c’est dans un autre endroit portant le même nom, l’Hôpital Européen Georges-Pompidou, aujourd’hui connu sous l’acronyme HEGP, qu’un infirmier par son geste désespéré vient nous rappeler que soigner est un art.

Ce « mec en or », apprécié et reconnu par ses pairs, ses collègues de l’APHP, ses camarades, est revenu sur son lieu de travail un soir où pourtant il était de repos, a revêtu sa blouse blanche et a sauté par la fenêtre du huitième étage.

Ne cherchons là aucun message, ne cherchons là aucune raison sauf à comprendre l’idée que le désarroi pousse parfois l’humain à vouloir en finir avec la vie, le suicide paraissant à ce moment le seul remède à la douleur psychique.

Ne cherchons là aucun message, ne cherchons là aucune raison sauf à se rendre à l’évidence qu’un infirmier qui allait mal s’est suicidé au sein même d’un hôpital qui va mal.

Comment trouver du sens à ce que l’on fait, dans une société si ubérisée (le correcteur orthographique propose upérisée comme quoi l’intelligence artificielle nous dépasse), comment trouver du sens à ce que l’on fait dans une société si ubérisée où les soignants passent plus de temps à prouver par un clic qu’ils soignent qu’à faire ce pourquoi ils sont là, soigner.

Comment donner du sens à ce que l’on est, dans une société si ubérisée où nulle part, l’humain ne l’emporte sur la virtualité alors que tout s’écroule autour de soi.
Le pompier pyromane FHF le crie sur toutes les ondes : « L’hôpital est sans doute proche d’une situation de burn-out » !

Un très mauvais diagnostic de situation fait par les Directeurs, qu’ils soient du privé ou du public, pourtant au fait car promoteurs du management par la peur.

L’Hôpital est en feu Messieurs les Marquis ! L’Hôstérité tue les patients, l’Hôstérité tue les soignants ! L’Hôpital devra se guérir lui-même avant de réapprendre à guérir les autres.

Il va falloir du temps. Nous, soignants, administratifs, techniques… refusons de digérer la potion néolibérale imposée par le gouvernement, imposée par tous ces députés qui ont voté des PLFSS létaux ! 41000 morts de plus en 2015, 28000 en 2016, un sinistre record attendu pour 2017 !

Parce qu’à bout, parce qu’au bout de ce qui est humainement possible dans un environnement où justement l’humain se devrait d’être la seule préoccupation. Où pourtant l’humain se voit humilié lorsqu’il est du côté soignant, où pourtant l’humain se voit maltraité lorsqu’il est du côté soigné.

Il va falloir du temps. Nous, soignants, administratifs, techniques…refusons de digérer la potion néolibérale imposée par le gouvernement, imposée par tous ces députés qui ont voté des PLFSS létaux ! Une fois de plus, une fois de trop, l’un d’entre nous s’est donné la mort.

L’un des nôtres a mis fin à ses jours. La Fédération SUD Santé Sociaux présente ses condoléances à sa famille, ses proches et à ses collègues.

L’un des nôtres a mis fin à ses jours. La Fédération SUD Santé Sociaux accuse Martin Hirsch, la FHF, la Ministre de la Santé ainsi que tous les députés qui par leur vote ont sinistré notre système de santé, par leur vote ont condamné l’Hôpital.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle toutes les personnes qui participeront à la manifestation prévue à Paris le 7 mars 2017, et ils et elles seront nombreuxses, à porter un brassard noir en mémoire de toutes celles et ceux qui ont perdu leur vie à la gagner.

hospitalithumanit

BTHE, Conditions de travail

Entretien Annuel 2017 : Pour de meilleurs conditions qu’en 2016 !

Là où la plupart des entreprises consacre chaque année un temps à des entretiens annuels d’Évaluation, une spécificité du groupe Korian depuis plusieurs années est d’avoir mis en avant la « Performance » des collaborateurs, plus que leur « Évaluation ».

Les EAP 2017 (Entretien Annuel de Performance) permettent normalement un bilan de l’année écoulée pour améliorer celle à venir. Il est donc essentiel que le salarié ne signe pas n’importe quoi à l’issue de son entretien ni ne laisse sa hiérarchie établir seule le constat l’année et les objectifs de l’année suivante.
Lorsque un salarié signe, sa direction en déduit qu’il est d’accord avec le constat et d’accord avec les objectifs. Cela aura évidement des conséquence si le constat n’est pas juste, ou si les objectifs ne sont pas réalisables et ne sont pas réalisés l’année suivante.
De plus, pour les chefs de service, ou pour d’autres salariés, les objectifs annuelles n’engagent pas toujours que eux-seuls mais au contraire ils peuvent avoir des conséquences pour toute équipe ou collaborateur qui en subirait les effets.
Nous militons pour de bonnes conditions de travail et de bonnes conditions de prises en charge. Ça devrait être un dû pour chacun et une évidence, mais malheureusement il faut encore se battre pour ça.
Nous appelons donc au bon sens et à la responsabilité quant aux objectifs qui peuvent être proposés et encore plus lorsqu’ils engagent d’autres collaborateurs sous leur hiérarchie ou transversalement. Le supérieur hiérarchique qui prescrit les objectifs en porte la responsabilité pour les conséquence de ces objectifs sur les autres collaborateurs.

Rappelons que chacun est libre de signer ou non son entretien sans subir aucune conséquence.

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Et si on s’invitait à la campagne présidentielle pour améliorer enfin nos conditions et notre système de santé ?

L’actionnariat et la financiarisation du Soin nuisent gravement à la Santé, qui en doute encore ?

Lors des débats des primaire de droite et de gauche, la protection sociale, la santé, l’accès aux soins ont occupé une place importante, la dépendance, les maisons de retraites et la fin de vie aussi.. Ces sujets occupant même 50% des débats de la primaire de gauche.

Pendant toute la durée de la campagne, le blog Sud Santé Sociaux Solidaires Korian ainsi que sa newsletter AlloKorian mettrons à l’honneur des interviews de salariés sur les causes des problématiques de société qui nous concernent et nous inquiètent le plus : sur la mal traitance institutionnelle dont peuvent être victime les salariés comme leur résidents, et plus généralement sur la filiation entre Qualité de Vie au Travail et la qualité de séjour, de prise en charge. Les salarié-e-s déjà inspiéré-é-e-s peuvent nous contacter , les usagers le peuvent également bien que les points de vue entre salariés et non salariés seront traités séparément.

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Sur des sujets aussi sérieux, il nous importe de ne pas laisser le monopole aux seuls politiques et encore moins à ceux dont les actions contribuent à détruire la qualité du soin et son accessibilité, à ceux qui contribuent à dégrader nos métiers et leur sens, ceux qui théorisent les bienfaits de la coupe budgétaire et de la réduction d’effectifs à tout va et de la profitabilité de la santé et du social…

Pour ne rien céder à la complaisance des politiques vis à vis de grands groupes de santé privés et de lobbys qui institutionnalisent et généralisent un système de santé hyper lucratif lourd de conséquences sociales, à nous et à vous toutes et tous de jeter aussi des offrandes au débat :

– Nous exigeons de l’état qu’il conditionne sa générosité tutélaire envers les établissements privés lucratif par des contreparties conséquentes et incontournables.

– Nous exigeons que les actionnaires ne s’ingèrent d’aucune manière dans la marche et les orientations des établissements de santé. Sauf à accaparer de la richesse produite sur le dos de tous les salariés et résidents nous ne voyons pas ce qu’ils apportent à la qualité de la prise en charge et encore moins à la qualité de vie au travail indissociable de celle de la prise en charge.

Pour être plus précis, il n’est pas normal que des groupes, leurs actionnaires, ou encore moins des assur-actionnaires (double casquette d’assureur et d’actionnaire) puissent s’enrichir aux dépend de l’argent et du service public.

La richesse produite par le travail de chacun et les dépenses des résidents (auxquelles contribuent beaucoup l’argent des pensions de retraites, de certaines aides sociales, et de financements publiques importants, le CICE, etc..) est beaucoup trop capté par les actionnaires, et trop peu reversé aux salariés et aux établissements.
Chaque année, la croissance à 2 chiffres du groupe korian est digne de celle d’une start-up, sur le terrain pourtant la qualité est très loin de suivre une tendance aussi haussière… mais les efforts ou la souffrance du personnel y semble de plus en plus forts.
Il n’est donc pas normal que l’état se désengage du service public au profit d’un service privé aussi gourmand avec l’argent public mais aussi précarisant malgré tout.

Nous martelons donc que l’actionnariat et la financiarisation du Soin nuisent gravement à la santé.

Et lorsque l’on voit le résultat, dans notre entreprise, du service de Prévoyance confié à l’un de nos actionnaires, ça en dit long du fossé qui sépare les intérêts des actionnaires et ceux des salariés, et on se dit qu’avec des assureurs de santé comme ça, la protection sociale a du souci à se faire.

Bref, il est grand temps de passer à autre chose. Et le changement à un grand besoin de toutes et tous, salariés, et usagers, pour donner plus d’échos à cette volonté largement partagée. 

 

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 liberte-de-parole

 

OSER DIRE NON :
*    C’est éviter la dégradation des conditions de travail
*    C’est revendiquer le droit de travailler dignement dans le respect des
personnes et de la qualité du service rendu
*    C’est revendiquer ses droits et résister au quotidien
*    C’est s’organiser collectivement pour retrouver une solidarité et un
pouvoir face à nos directions.

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

SAS Maison de Famille , Château de Chambourcy :Pourquoi SUD Angoisse la Direction ?

SAS Maison de Famillearton1178

Château de Chambourcy

Pourquoi SUD

Angoisse la Direction ?

Ce n’est pas le titre d’un sombre roman de gare mais une histoire vraie ayant pour cadre une maison de retraite privée et empêtrée dans de bien mauvaises manies.

A SUD nous avons une soif de justice sociale qui fait que nous ne badinons pas avec l’injustice et que nous ne nous soumettons pas aux injustes. Et c’est pour cela qu’on va souvent au tribunal, et que souvent nous gagnons, et qu’à force on est fort en droit . Et à Chambourcy aussi !!

Après de longs mois de pressions pour empêcher la création d’une section syndicale SUD et un acharnement inqualifiable contre la représentante syndicale de la part de la Direction, le tribunal d’Instance de Saint Germain en Laye vient de nous donner raison en validant l’existence légale de la section et de la désignation de sa représentante.

Malgré toutes ces pressions,
Les salariés sont de plus en plus nombreuses et nombreux
à adhérer à SUD !

Les personnels désirant simplement travailler dans la dignité
Ne se laisseront pas faire par une Direction intimidante et mal traitante !

A quand l’application par la direction à son personnel de la devise de la Maison de Famille affichée sur son site internet :
«  chez nous, vous êtes chez vous »
« … nous souhaitons prendre soin de vous comme de quelqu’un de précieux, de cher et d’irremplaçable … »

Parallèlement à ces chicaneries en justice, la Direction s’est également acharnée (et le mot est encore trop faible) sur cette section SUD : mise sous pression des personnels, questionnements insistants sur la syndicalisation ou non de certain-e-s membres du personnel.

Suite à cette décision de justice, la Direction a décidé de se pourvoir en cassation. Et par cette réaction, la Direction, mal traitante avec ses salarié-e-s, montre son inquiétude par sa fébrilité.

En s’attaquant au syndicat, c’est aux personnels, encore une fois, que cette direction s’attaque. En témoignent les nombreux « départs » et licenciements qui se succèdent ces derniers temps, licenciements pour la plupart contestés aux prud’hommes.

Le syndicat SUD mettra tout en œuvre pour combattre et résister à vos côtés à ces agissements nuisibles pour les salarié-e-s.

Le tract ci-joint (du Syndicat départemental SUD Santé-Sociaux 78) peut-être téléchargé et distribué librement aux salariés et autres citoyens de Chambourcy ou d’ailleurs, sensibles aux valeurs et aux justes causes que nous défendons.

tract-chambourcy-janvier-2017-final

Accords et Actus CE - IRP, BTHE, CHSCT, Conditions de travail

Négociations UES Korian : Des dizaines de milliers de salariés concernés !

Les salariés de l’UES Korian, pour une très grande majorité d’entre eux, ne sont pas au courant et pourtant, cela les concerne toutes et tous. Dommage car leur avis, réaction, ou leur sondage pour l’ensemble d’entre eux n’aurait pas été de trop compte tenu des enjeux. (pour notre part, nous recueillons ici votre avis)

Des négociations réunissant la direction et 4 syndicats de l’entreprise devraient aboutir prochainement sur 2 accords d’entreprises : sur la Qualité de Vie au Travail (QVT) et sur les Bases de Données Économiques et Sociale (BDES) destinées aux représentants du personnel.

 

austerite-cp

Bien que ces projets soient souvent qualifiés par la direction d’essentiel, de précieux ou que l’entreprise déclare volontiers son attachement pour les dits accords comme pour le dialogue social, c’est souvent un attachement très relatif ou distant. En l’occurrence, il aura fallu attendre plusieurs années pour que la direction daigne enfin ouvrir des négociations là dessus.

Et depuis tout ce temps ???

Et ben les salariés ont eu le choix… s’insensibiliser, subir des dysfonctionnements, des AT, des pressions, des tensions, du stress, d’autres mauvaises conditions de travail, de lancer des alertes dans des oreilles sourdes, voir un psy, etc.. ou aller voir la QVT ailleurs.
Pour les BDES des représentants du personnel, la direction de l’entreprise, droite dans ses bottes, n’a pas vu de probléme à restée 2 ans hors la loi, (ou plus si affinités) car pour elle cela valait mieux semble-t-il que de fournir aux représentants toutes les données avant la sacro-sainte négociation sur le sujet… A se demander si les accords d’entreprise et leur calendrier à rallonge ne sont pas finalement des prétextes pour faire jouer des prolongations à tant d’insuffisances déplorables…
Pour ne pas devenir trop complaisant, sinon complice, de cette mauvaise habitude d’entreprise et de ces conséquences, les 4 syndicats, (CFDT, CGT, FO et UNSA) appelés à négocier ces accords, auront la grosse responsabilité de produire des contenus d’accord suffisamment solides, concrets, et surtout bien appliqués sur le terrain à l’ensemble du personnel.

La patience collective en vue d’une meilleure QVT ou d’un accès aux données ont du être soumises à des étendues calendaires qui auraient de quoi rendre jalouses les pleine de Sibérie. Bref, il était temps… Et le temps d’ailleurs nous a renseigné sur le sérieux (sinon sur les dispositions) de la direction générale en matière de priorités et à quel point elle est prompte à éviter tout empressement ou excès en matière de QVT.

Il n’y a d’ailleurs pas eu plus d’empressement pour se conformer à la loi en matière de BDES… Jamais mise en place malgré des délai légaux pourtant très clair et alors que sur le terrain, pour des centaines de représentants de CHSCT, pour des élus CE, des DS, RS ou pour tout salarié qui compte sur ses représentants du personnel, c’est autant de moyens légaux en moins ou d’entraves en plus à l’exercice de leurs missions.

Alors que les CHSCT des Ehpad et des SSR ne disposent même pas de BDES et que les négociations QVT avaient fini par prendre des airs d’arlésienne, nous tenons la direction générale (avant celles des sites) directement responsable des dégradations de conditions de travail et de prises en charges que nous ne cessons de constater. Il appartient donc à la direction générale de faire cesser sans délai les dégradations et leurs causes et il leur appartient tout autant de réparer, sinon de dédommager. Les salariés sont ainsi en droit à présent d’obtenir des mesures concrètes et sans ambiguïté, à la hauteur de la situation.

A ce jour nous ne connaissons pas les propositions QVT des 3 syndicats ( CFDT, CGT, FO ) et SUD n’a pas été invité ni solliciter pour ces négociations. Peut-être parce que nos nombreux articles sur le sujet en disaient déjà assez long et que la direction n’a pas souhaité nous entendre en débattre.

Nous nous en remettons donc aux syndicats CFDT, CGT, FO que nous invitons à faire mieux que l’UNSA (là dessus nous ne sommes pas trop inquiet – voir propositions de l’UNSA plus bas) et à être intraitable sur tous les sujets incontournables, c’est à dire face à tout ce qui dégrade la vie de salariés au travail :

  • La pénibilité / les absences non remplacées / les insuffisances d’effectifs / les sur-charges et sur-exigences de travail / les RPS

  • Les insuffisances de protection sociale ou sanitaire

  • Les pressions et répressions

  • La poses de CP conditionnées par des objectifs comptables

  • Les contradictions pressurisantes entre le commerciale et la réalité terrain

  • voire aussi notre précédent article

Pour la Qualité de Vie au Travail qui sera négociée bientôt (espérons le), l’UNSA a rédigé des propositions qui concernent quasi exclusivement les sièges et les directions. Autrement dit rien dans ces propositions ne s’adresse aux métiers qui sont directement au cœur de l’activité principale du groupe Korian et rien sur la pénibilité grandissante qui les concerne.
Peut être pour l’effet de surprise, sinon par déni du soin, l’UNSA dans ses propositions a ainsi complétement ignoré les AS, ASH, AMP, ASG, AVS, IDE, IDER, IDEC, Kiné, psychologues, psychomot, ergo, gouvernantes, serveurs, serveuses, cuisinier-e-s, plongeurs, animatrices, standardistes, secrétaires, agents techniques, … n’ayant pas mieux à proposer pour eux qu’une réfection de leurs vestiaires (déjà prévue depuis 2016)…? Il y a là une vacuité de proposition terrible qui en dit long sur les priorités ou les proximités de l’UNSA.

Leur constat nous semble pourtant assez juste quant aux conditions des travail des directions de site et personnel des sièges, qui ne sont pas en reste de leurs lots de pression mais les propositions qualités ne sont pas renversantes… Et il en faudrait plus là aussi pour qui vise un engagement fort et une identité groupe des directions et autres personnels sièges (c’est mieux que chasseurs de primes). Mais quand bien même la QVT des directions et personnels sièges serait à la hauteur, et sauf à vouloir cliver sièges/directions et les milliers de salariés des SSR et EHPAD Korian, un syndicat peut-il à ce point ignorer autant de salarié d’un coup…?

Alors qu’un grand nombre de directions de site et de personnel de sièges passe déjà plus de temps perso avec son téléphone, PC ou messagerie pro, qu’avec leurs proches, on s’étonne que le télé travail arrive en n°1 dans les propositions de l’UNSA… Les propositions sont même tellement peu ambitieuses (sinon déjà existantes) qu’il est plus que probable qu’un certain nombre d’entre elles seront retenues. Nous espérons que l’entreprise n’a pas engagé trop de frais en R&D ou de consultance pour des propositions patronales en matière de QVT alors que l’UNSA l’a déjà fait gratis, et le tout servi sur un plateau qui alimente la négociation…

Le personnel mérite mieux que ça et même une patronat pragmatique peut faire bien mieux que l’UNSA.

QVT, BDES, nous recueillons ici votre avis ou vos questions

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BTHE, CHSCT, Conditions de travail, Métiers

Qualité de Vie au Travail.. vous avez dit Vie ? vous avez dit Qualité ?

Jusque là, nous n’avons vu que le Travail…

Depuis la fusion Korian Medica, la politique d’entreprise n’a eu de cesse de nous laisser perplexe par ses logiques de surenchère (réductions des coûts, augmentation des charges de travail, reprise en main des cuisines, etc..)  et des discours paradoxaux qui viennent régulièrement enjoliver ce que tant de salariés ont de plus en plus de mal à supporter.

En juin dernier, le Collectif Performance & Qualité de Vie au Travail rendait compte de leur « Causerie Korian » réalisée avec Monique Rolland, la DRH du Groupe Korian, en mars 2016. Cette « causerie » avait pour théme la Qualité de Vie au Travail, autrement connu sous l’acronyme QVT.

Mme Rolland y vantait les bienfaits et la nécessité pour une entreprise comme la notre d’avoir une QVT forte (mieux que le score de 6,2 avancé alors) et on était bien d’accord avec cette idée.

Dans la pratique, et encore plus depuis, on ne voit pas vraiment où et sur quoi ont pu porté les efforts en matière de QVT. Plusieurs épisodes évitables sont même venus gâcher plusieurs fois des conditions de vie au travail qui n’avait franchement pas besoin de ça.

Mais pour aider et contribuer aux négociations d’entreprises sur la QVT, même si nous n’y sommes pas conviés, nous apportons une liste non exhaustive d’axes d’amélioration indispensables pour pouvoir que QVT ne riment plus Quotidien Vendu du Travail.

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Les incontournables :

  • La suppression des jours de carence, qui poussent bon nombre de salariés à venir travailler malade

  • La suppression du décompte des absences pour maladie ou AT dans le calcul des primes de présentéisme, qui pousse bon nombre de salariés à venir travailler malade

  • L’augmentation des effectifs et le remplacement de toutes les absences, pour arrêter les surcharges de travail dont héritent quotidiennement les salariés présents

  • De reprendre à zéro les méthodes managériales d’un grand nombres de directions et des chefs d’équipes.

  • De redevenir un peu plus modeste dans les objectifs financiers, lesquels conduisent à beaucoup trop de pression des directions sur les leurs équipes et à faire du tort à la masse salariale.

  • L’engagement humain et émotionnel sont très forts dans nos métiers, mais dans des environnement de travail bien trop lourds et qu’il est urgent d’alléger.

  • La somme de tous ces facteurs sont loin d’être isolés ce qui conduit à beaucoup de RPS ainsi qu’à des risquent concrets pour la santé physique du personnel et pour la qualité de prise en charge.

Or, comme le disait Monique Rolland dans la causerie « quand ça dérape, ça dérape une fois mais ça suffit à faire déraper la machine. »

chez Korian, le premier capital est le capital l’humain.

« Et à la limite, je dirai, si on a un seul capital, c’est le capital humain. C’est lui qui fait la différence. » dixit Mme Rolland

Heureusement, des capitaux on en a d’autre, et ce serait bon de piocher dedans pour entourer un peu mieux l’humain…et pour ne pas toujours compter que sur nous.

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Le jour où l’humain sera considéré d’abord comme de l’humain avant d’y voir un levier de croissance, le jour où on consentira à prendre soin de l’humain et de sa vie avant de compter le profit qu’ils pourraient rapporter, alors là on pourra déjà parler de QVT et commencer à la façonner.

Selon Monique Rolland, une politique centrale ne peut avoir de répercussion et de résonance que par sa capacité à réduire les écarts entre communication institutionnelle et réalités locales.
C’est bien là notre avis aussi et pourtant, que ces écarts sont grands et nombreux…

Or, si le corporate se doit d’être crédible, cela ne se fera pas à grand coups de méthodes Coué.

Depuis 2016 l’entreprise à été le théâtre de bien des contradictions quant aux belles intentions de la qualité de vie au travail (ou même de la qualité de service) :

  • le « Dialogue Social » d’abord. « Dialogue » qui dans les faits ressemble surtout à un l’art de ne pas y toucher ou de toujours remettre à demain. Quant au « Social » soit il est débordé, soit il a disparu.. Vu comme ça, effectivement, l’association des deux mots colle avec la réalité.

  • Lorsque les signalements de représentants du personnel n’ont d’égal que le déni de chefs de service ou de leurs directions, faut-il s’étonner que les problémes ne se règlent pas ou qu’ils empirent ?

  • Lorsque des projets ou des politiques d’entreprise qui concernent 100%  des collaborateurs (comme la politique CP) sont décidées de manière unilatérale, sans associer ni le personnel ni leur représentant en amont, quelle crédibilité y a-t-il à invoquer le « Dialogue Social » ou la « Qualité de Vie au Travail » ?

  • Lorsque la direction générale à souhaité mettre en place une seule Délégation de Site (CHSCT DP) pour représenté le personnel de tous les établissements sièges et de toutes les directions de sites de France (prés de 380 sites) n’est ce pas une façon de priver tout ce personnel du recours d’enquête CHSCT ou des constats de proximité nécessaire au préalable d’alerte?

  • Lorsque la direction générale accepte au quotidien que tant de collaborateurs effectuent des surcharges de travail du fait des manques d’effectifs ou des absences non remplacées, est une marque de qualité de vie au travail ou est qu’on espère que l’engagement des collaborateur suffira à faire passer la pilule?

  • Autre contradiction enfin, les nombreux conflits, voire contentieux, qui ont fait suite à des alertes, répétés mais ignorés ou laissés sans suites, alors que les valeurs d’entreprise prônent la transparence.

Quant aux valeurs « Responsabilité » et « Initiative », les réalités du terrain nous donnent de plus en plus l’impression qu’elles déresponsabilisent et désengagent au contraire les directions des nombreux manques humains déplorés sur sites au profit d’intérêts financiers.

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Réaction de la CFDT sur l’épidémie de grippe qui a sévi à l’EHPAD Korian Berthelot

« les personnels qui accompagnent nos personnes âgées méritent le respect, ils sont une richesse. »

La CFDT Santé Sociaux a réagi hier, en appelant à « Prudence et Respect ».

Ces derniers jours il y a eu autour du volet médiatique de cette épidémie d’abondantes mises en cause exprimées par plusieurs directions du Groupe ou de sites Korian à l’encontre d’un représentant du personnel de Korian Berthelot, des mises en causes exprimées bien au delà du personnel de cet EHPAD et que nous estimons aussi hâtives que nuisibles.

Pour sa part, le syndicat CFDT à notamment souligné la détresse des salariés et le refus de campagne de dénigrement contre les salariés qui au contraire méritent le respects et qui sont une richesse. C’est là aussi notre conviction.

Nous ne connaissons pas encore les résultats de l’enquête de l’IGAS qui pourrait expliquer la situation mais nous avons le sentiment que s’il y avait une responsabilité humaine en la matière, il faudrait sans doute la rechercher du côté des conditions et des organisations de travail sans stigmatiser ou culpabiliser l’ensemble des équipes. Le CHSCT de l’EHPAD a ainsi selon nous un vrai rôle à jouer pour protéger le personnel de tout RPS qui peut être consécutif à ce genre de situation.

Ci-suit le texte de la CFDT publié hier sur Ressources Solidaires :

« Le cas isolé de l’EHPAD Korian Berthelot, avec 13 de ses pensionnaires décédés en deux semaines, met en exergue la gravité de l’épidémie de grippe et met en évidence la détresse des familles mais aussi celle des salariés.

Cependant il convient de rester prudent sur les raisons de cette situation. L’enquête IGAS déterminera les niveaux de responsabilité s’ils existent.

La CFDT Santé Sociaux se refuse à porter tout jugement hâtif en l’absence d’éléments objectifs et souligne que les campagnes de dénigrement contre les salariés n’apportent pas de solutions constructives.

Pour la CFDT Santé Sociaux, les personnels qui accompagnent nos personnes âgées méritent le respect, ils sont une richesse. »

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Marseille : Licenciées pour avoir brisé l’omerta à l’Ehpad Korian-les Parents

C’est le titre d’un article publié ce jour sur le site LaMarseillaise.fr et qui affiche la couleur quant aux raisons des licenciements de salariés dans cet EHPAD.

Cela vient compléter notre article de ce matin avec un flashback utile sur la gréve d’avril dernier qui a été en quelque sorte le prémisse de la situation actuelle.

http://www.lamarseillaise.fr/marseille/social/56521-marseille-licenciees-pour-avoir-brise-l-omerta-a-l-ehpad-korian-les-parents , un article de Myriam Guillaume

Extraits :

 »
soutiens apportés par les militants de l’UD CGT et ses UL Quartiers Sud et La Rose, de La France Insoumise et les Lanceurs d’alerte.
« Nous sommes attaquées en diffamation par notre direction suite à nos témoignages dans l’émission Les Pieds sur Terre. Maintenant, c’est jusqu’à ceux qui nous défendent à qui on demande des comptes, déplore Hella, aide soignante de l’unité Alzheimer, mais qui fait une enquête dans cette maison de retraite ? »

Le 28 avril 2016 une grève secoue l’Ehpad (la Marseillaise du 29 avril 2016), suivie à 90% par la cinquantaine de salariés de l’établissement […] Les personnels y dénonçaient déjà des conditions de travail et d’accueil dégradées en raison d’un manque d’effectifs et de matériel. Mais le travail reprenait le lendemain, « sur des promesses de mieux. Mais rien n’a changé, bien au contraire, les pressions se sont accentuées », ajoute une salariée encore en poste, qui ne révèle pas son identité « de peur d’être licenciée ».

[…]
« Nous avons envoyé une lettre à la Direccte pour dénoncer le manque de personnels et de moyens qui nous poussent à de la maltraitance sur des personnes vulnérables. Ce qui est insupportable. Nous avons alerté l’ARS. »

 Pauline et Hella ont été licenciées, Muriel a repris et Farida est en maladie et aux Prud’hommes. Et il y a eu ce reportage TV à la suite duquel la direction de l’Ehpad, qui se terre toujours dans le déni, porte plainte pour diffamation. D’où la convocation au commissariat de la secrétaire de l’UL Sud Virgine Cassignol.

« Depuis, ils utilisent nos licenciement pour faire pression sur les autres salariés », ajoute Hella qui entend bien, le silence brisé, « ne pas lâcher. Je demande ma réintégration », armée de lettres de parents de résidents qui témoignent en sa faveur.

Sortie du commissariat, Virginie Cassignol estime : « Rien de terrible, on m’a demandé pourquoi j’intervenais dans l’émission », tout en considérant « elles sont licenciées parce qu’elles sont professionnelles et compétentes. Nous demandons une enquête nationale et la protection pour les lanceurs d’alerte ». Une dizaine d’associations sont mobilisées dans divers départements pour des cas similaires.

 »

Notons que le même journal avait déjà publié sur le sujet en novembre 2016 avant que les licenciements ne soient prononcés, titrant : « Violences et harcèlement dénoncés à l’Ehpad Korian de Marseille »

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Dossier « Korian Les Parents » : Un rassemblement de soutien réussi hier à Marseille

Alors que le groupe Korian prétend ériger la Transparence en valeur pilier de l’entreprise, ce n’est pourtant pas l’avis de tous les salariés ni de tous les syndicats… Et loin s’en faut. Dans le dossier « Korian les Parents » où les rebondissements ne cessent de se multiplier, la transparence est pourtant centrale et à l’origine de reproches et de contentieux révoltant.

Hier, à l’appel de la CGT, de nombreuses personnes et collectifs se sont donc rassemblés devant le commissariat du 8éme à Marseille pour soutenir une responsable locale convoquée suite à une plainte pour diffamation déposée par le groupe Korian, gestionnaire de la maison de retraite Korian Les Parents.

Personne ne devraient jamais faire les frais de ce qui n’est pour nous que l’expression de contradictions agressives de l’entreprise. Invoquer la diffamation ou la calomnie, comme l’a fait le groupe Korian, en réaction aux témoignages courageux et utiles de salariées et de militants est une aberration. Ce type d’attaque/défense ressemble aux pratiques de certains responsables politiques qui attaquent en justice des journalistes ou des témoins lorsque leurs torts sont dévoilés.

Mais chaque plainte, chaque procès, donne aussi la possibilité de nouveaux éclairages, de nouveaux élément. C’est pourquoi nous croyons que le dossier « Korian Les Parents » peut avoir un effet considérable pouvant permettre de corriger à terme certaines pratiques ou politiques d’entreprise mais aussi pour aider les pouvoirs publiques à mieux prendre en compte la réalité propre au personnel et usagers d’EHPAD.

Ce n’est d’ailleurs pas anodin, si parmi les militant-e-s présent-e-s hier se trouvaient plusieurs associations de soutiens aux lanceurs d’alertes.

Parce que la « transparence » et la « bientraitance » ont pour nous un sens qui dépasse de loin les pratiques de l’entreprise, nous avons soutenu et relayé cet appel. Nous estimons qu’il est du devoir de toutes organisations syndicales présentent dans l’entreprise d’en faire autant tant le sujet est important et crucial pour l’avenir et la reconnaissance de nos métiers et des réalités du terrain.

Toutes les personnes rassemblées hier devant le commissariat ont ainsi montré leur détermination à répondre aux attaques par plus de transparence et plus de visibilité.

La maltraitance institutionnelle est un sujet sérieux qui ne devrait pas être tabou dans les établissements. Nous sommes convaincu que de telles affaires n’éclatent que par les conséquences sinon la faute dans la durée d’un déni des directions. Ne sachant (pour des raisons principalement financières) s’atteler aux causes réelles du probléme telles que par exemples les insuffisance d’effectifs, de formations, de moyens, ou aux surcharges de travail, des chefs ou des directions trop souvent ne savent ou ne veulent reconnaitre les conséquences de ces maux.

Dans un article publié huer, France 3 région est revenu sur une affaire qui a démarré à la mi-décembre et que vous aviez pu suivre aussi sur ce blog.
Deux aides-soignantes d’une maison de retraite du groupe Korian à Marseille ont été licenciées. Elles dénoncent des cas de maltraitances sur des résidents. Elles avaient témoigné anonymement dans une émission de France-Culture.

Un mois plus tard, suite à une plainte pour diffamation déposée par la direction après cette émission, une responsable de l’UL CGT était à son tour ce mardi matin convoquée par la police comme témoin dans cette affaire. De nombreux militants de la CGT, et d’associations de soutien aux lanceurs d’alertes se sont rassemblées en soutien aux salariées devant le commissariat.

A lire en intégralité sur le site de France3 région :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/bouches-du-rhone/metropole-aix-marseille/marseille/maison-retraite-korian-soutien-aux-salariees-licenciees-1176847.html

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Les primes de présence du groupe Korian sont elles adaptées aux exigences préventives de santé?

Alors que la grippe fait des ravages au point que le Parisien révèle même une saturation des services de pompes funèbres comme  celui des urgences hospitalières, il serait bon au sein de notre entreprise d’entendre enfin le message que nous ressassons depuis longtemps déjà sur le caractère irresponsable que peuvent revêtir les imputations d’absences maladie sur les primes de présentéisme.
Il est indispensable selon nous, au moins en période d’épidémie comme celle-ci, de cesser toute  mesure pouvant dissuader un salarié malade de rester chez soi. Cela vaut pour les conditions actuelles de non attribution des primes de présentéisme mais aussi pour les remplacements des absences qui font trop souvent défaut ce qui tend à culpabiliser les salariés absents.

Actuellement au sein du groupe Korian, en plus de la retenue classique de salaire, tout salarié absent qui ne produit pas un certificat médical à son employeur sous 48h est considéré en absence injustifié. De plus, même en produisant le certificat dans les temps, les absences pour maladie peuvent conduire à diminuer fortement la prime. Alors que le précédent dispositif laissait déjà à désirer, les parties ont pourtant convenus, lors des NAO Korian 2016, de « mettre l’accent sur la fréquence des arrêts maladie » via « un abattement forfaitaire supplémentaire ».

Au lieu d’imputer les absences maladie sur ces primes, il est pour nous urgent d’agir au contraire en faveur du remplacement des absences que ce soit par le recours à l’intérim ou mieux par des créations de postes supplémentaires. Car à trop user le personnel présent, l’absence non remplacées a pour conséquence de produire encore plus d’absence suivant un cercle vicieux que l’on connait malheureusement trop bien.

Combien de salarié-e-s n’ont jamais connu le tiraillement entre rester chez soi en culpabilisant pour les collègues en poste et en sacrifiant tout ou partie de sa prime, ou aller travailler même lorsque leur corps leur dit stop ?

Alors que des alternatives aux absences existent, nos établissements pourraient-ils se payer le luxe de ne pas avoir leurs effectifs au complet ou de fermer les yeux sur un principe de prime qui incite à la présence au risque d’y perdre la santé ?

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, droit du travail

Dossier « Korian les parents » : Appel à un rassemblement devant le commissariat le 17 janvier

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Face aux surenchères patronales, on ne peut qu’approuver et soutenir cette initiative de la CGT et encourager les salariés et leurs soutiens à ne surtout rien lâcher.

Nous sommes convaincu que toute logique de sanction / répression ne fait qu’aggraver la situation (la preuve, non?). Car non seulement cela éloigne des améliorations nécessaires et attendues sur le terrain mais cela conduit aussi à toujours plus d’escalade.
Nous sommes donc déterminés à refuser toute forme de répression des victimes ou d’intimidation de leurs soutiens, et apportons notre soutiens à toute alternative pour lutter contre ces pratiques patronale d’un autre âge mais terriblement contemporaine…

Imaginez tout ce qui pourrait être fait en faveur du bien-vieillir, au lieu de dépenser tant d’argent et d’attention en plaintes et en poursuites ? Combien d’absences pourraient être remplacées, combien de repas améliorés, combien de services dispensés, … si l’entreprise ne dépensait pas autant pour des ruptures de contrats ou des plaintes ?

Dans un communiqué, l’Union locale CGT Sud, l’Union départementale CGT 13 et USD Santé, appellent donc « à un rassemblement le mardi 17 janvier à 9 heures devant le commissariat du 8e arrondissement de Marseille, au regard des évolutions du dossier « Korian les parents » ». 69 avenue d’Haïfa 13008

Dénonçant la situation de salariées « licenciées et poursuivies pour avoir alerté et témoigné sur les conditions de travail des salariés et la prise en charge des résidents de la maison de retraite Korian les parents à Marseille ». Les syndicats rappellent que « depuis septembre 2016, 4 aides-soignantes et leur syndicat CGT ne cessent d’alerter leur Direction, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Paca et l’Inspection du travail : conditions de travail déplorables, modification des organisations sans concertation, management à la limite du harcèlement, problèmes d’hygiène et de sécurité, manque de personnel qualifié…

Elles ont eu le courage de témoigner dans les médias, et de dire tout haut ce que de nombreuses familles et professionnels pensent tout bas.

Aujourd’hui, deux d’entre elles sont licenciées et les 4 sont poursuivies en diffamation par la direction pour leur témoignages à l’émission « les pieds sur terre » de France Culture. Malheureusement, nos inquiétudes sont confirmées par le drame que vient de connaitre un Ehpad Korian de Lyon : 13 morts ! Alors que sévit la grippe, il serait plus opportun de convier les représentants des salariés et leurs organisations syndicales à une table ronde constructive pour prendre toutes les décisions qui s’imposent, au lieu de s’acharner sur ceux qui prônent des valeurs de bientraitance et de respect des personnes âgées. Aujourd’hui, une nouvelle étape scandaleuse a été franchie par la convocation au commissariat de notre camarade Virginie Cassignol, secrétaire générale adjointe de l’UL CGT Marseille sud. Face à la multiplication de ce que nous considérons comme des provocations, nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites contre nos 4 camarades et la réintégration des 2 licenciées. »
La CGT apporte tout son soutien aux salariées « réprimées » et appelle toutes ses organisations à participer à un grand rassemblement le mardi 17 janvier à 9h, devant le commissariat du 8e arrondissement, 69 avenue d’Haïfa 13008
Marseille.« Nous ne laisserons aucun d’entre nous seul face à la justice ou à son patron », préviennent-ils.

 

BTHE, Conditions de travail, droit du travail, Politique groupe

Congés annuels 2017 Korian : une campagne qui campe.. sur ses positions

 carte-vacances

Alors que la campagne 2016 avait suscité une émotion telle que cela nous a valu une quantité de sollicitations sans précédents, motivant plusieurs actions auprès d’inspections du travail, voici qu’une nouvelle note de campagne a été présentée sur certains sites pour les congés annuelles 2017.

La pétition en ligne que nous avons lancée l’an dernier sera bientôt désactivée et toutes les remarques et propositions que vous nous avez adressées par ce biais, et qui nous parviennent encore, seront prises en compte pour des alternatives à la nouvelle campagne CP Korian qui n’est guère mieux que la précédente. Si vous n’avez pas déjà signé la pétiton, elle est ici et il n’est pas trop tard . Et pour un rappel de ce qu’on appelle chez nous « l’affaire Allo mes CP » c’est par là.

Est ce par résolution 2017 que la direction s’obstine à vouloir imposer à ses collaborateurs la pose de 18 jours de CP? Seul bémol cette fois ci comparativement à l’an passé, la direction a ramené à fin octobre, au lieu de fin septembre, la fin de période pour la prise du congés annuels. Pour autant, sans raison apparente, et alors que la période « été (au sens de la convention collective) démarre au 1er mai, Korian entend la réduire en la faisant démarré au 1er juin.  Autrement dit, le projet de l’entreprise conduit à faire poser 70% des CP acquis sur une période de 5 mois.
Pour qui voudrait prendre des congés après le 31 octobre il ne restait plus que 12 jours maximum avant juin.

Dans le même temps, la politique CP 2017 n’apporte aucune amélioration pour le mode de décompte des CP posés. Non seulement le décompte reste en jours ouvrables, ce qui revient à décompter des jours de repos, autant dire une aberration pour nous vu le grand nombre de temps partiel ou de personnels en longues journées qui ont ainsi un grand nombre de jours de repos décomptés de leurs CP. Mais la note ou la forme de sa rédaction propose d’aller plus loin en restreignant encore certaines possibilités de cumule de CP et de recup ou de jours fériés.

Voilà qui promettrait encore bien des tensions et incompréhensions entre les chefs de services et leurs équipes. Tout aussi irresponsable serait, sous cette forme, la gestion des remplacements des absences, plus nombreuses sur une même période.

Quelque soit la motivation avancée par le groupe en matière de CP, nous ne sommes pas dupe que c’est encore une fois l’intérêt financier qui prévaut et qui contraindrait une nouvelle fois les conditions de prise en charge et de séjour, ainsi que les libertés individuelles des collaborateurs.

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, témoignage

Korian Les Parents : Maltraitance ? Harcèlement ? Diffamation ? Calomnie ?

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L’initiative de l’entreprise envers 4 salariées / ex salariées de Korian Les Parents, est-elle en train de mener au 1er grand procès publique de la maltraitance institutionnelle en France ?

En effet, si cette affaire fait échos en nous à de nombreuses autres problématiques proches plusieurs fois rencontrées et décriées ailleurs, par nous ou par d’autres, elle s’en distingue par l’éclairage de plus en plus publique faisant suite à l’enchainement des démarches répressives de l’entreprise : Licenciements puis dépôt de plainte contre 4 soignants pour diffamation et dénonciation calomnieuse (en lien avec les propos tenus lors d‘une émission de France Culture). Une escalade qui conduit à l’expression et au recueil d’un nombre croissant de témoignages, d’attestations, documents, exemples et autres détails



Pour rappel de l’affaire : 2 articles récents (un de Hospimedia et un autre d’un media Marseillais relayé par le blog de la CGT). Une pétition de la CGT que nous vous invitons a signer a déjà recueilli des centaines de signatures.

Nous sommes bien entendus solidaires des 4 salariés visées par les attaques ainsi que de la CGT et de l’ensemble du personnel de Korian les Parents.

Que nous inspire cette situation et au delà ?

Pour nous, les manques d’efforts ou d’amélioration du groupe en réponses aux alertes ou signaux internes peuvent nuire au Personnel, au Résidant et à l’ensemble du Service, ainsi qu’en conséquence au groupe et à son image.
Il en est de même pour des actions menées par le groupe en réponses (pour ne pas dire en représailles) à des alertes publiques. Ce qui est comme jeté de l’huile sur un feu déjà très nourri.

Cela vaut pour cette situation à l’EHPAD de Marseille ainsi que pour des situations assez semblables dans d’autres établissements.

En témoigne la quantité de témoignage ou d’attestation que nous recevons régulièrement et où des salariés se disent confrontés a des situations de mal-être proches de celles exprimées par les soignantes des Parents. Il s’agit souvent de salarié-e-s qui se sont effondré-e-s, en burn-out, avant de démissionner, de se faire licencier, ou de tomber en arrêt maladie ou en accidents de travail. Plus rarement mais tout de même, on a vu aussi des ruptures conventionnelles ou accord transactionnel conclus suite à des difficultés professionnelles dont la cause ne serait pas bonne à entendre. Pour adressez vos témoignages et nourrir la réflexion sur le sujet contactez nous via les formulaires sur ce blog ou en via le précédent sondage sur les conditions de travail :

Pour le personnel restant, ces situations reste trop souvent inchangées, jusqu’au départ d’un autre et ainsi de suite.. comme si le cycle des turn-over servait de régulateur.

Ces manques d’efforts ou d’amélioration en faveur des salariés, lorsque des signalements sont effectués dans la sphère privée de l’entreprise (dysfonctionnement, alertes, manques d’effectifs, etc.), contrastent avec la violence et l’intensité des efforts déployés par certaines directions lorsque des personnels dénoncent, en désespoirs de cause et ou par refus des cercles vicieux, une maltraitance institutionnelle.

Ce contraste entraine souvent une défiance du personnel par rapport à leurs directions ou par rapport aux prétendues bonnes intentions du groupe. Moins il y a de réelle actions correctives, et plus les troubles existant s’amplifient. Comment dans ces cas là ne pas pointer du doigt la responsabilité de directions, générales et de site, complices par laissé-faire ?

Tout cela est aussi pour nous très symptomatique de l’état du Dialogue Sociale dans l’entreprise :

– L’expression des problémes se heurtent trop souvent au dénie de leurs causes ou même à la sanction de celles ou ceux qui les relatent.

– L’expression des problémes et la recherche de vraies solutions n’y trouvant leur place, de plus en plus de coupes débordent et poussent certains personnels à déplacer le débat institutionnel sous d’autres formes. Car si les standards fixés par les tutelles sont en cause et que les directions se disent pieds et mains liées à cela, alors il ne peut y avoir d’amélioration perenne qu’en interpellant également et publiquement les tutelles (ARS, Conseil général, et le ministère de la santé).

Notre point vue et notre analyse sur le cercle vicieux :

1) La maltraitance institutionnelle s’amplifie chaque fois que la peur d’en entendre parler serait pour l’entreprise plus forte que les moyens à l’œuvre pour l’éviter.

La maltraitance institutionnelle est la conséquence de manques (d’effectifs, de diplômes, de moyens, d’organisation , etc.) qui pèsent de tout leur poids sur les résidents ou patients.

Au sein des groupes privés ces manques sont bien souvent causés par des quêtes de profits ou d’économies et par certains leviers de croissance.

Le coût anticipé de la bientraitance (c’est à dire plus d’embauche, plus de diplôme, plus de salaire, …) freine voire entrave l’évitement de la maltraitance institutionnelle. Les tutelles, qui octroient les dotations en personnel ont aussi leur part de responsabilité dans l’équation, tant par rapport au standard d’effectifs minimal que par rapport au contrôle sur le pourvoi au quotidien des postes subventionnés.

2) Sur la durée, les manques entrainent des réactions en chaine sur le personnel

(accidents, maladies, et autres risques psychosociaux) ce qui crée encore plus de manques et fragilise toujours d’avantage le personnel présent, et impacte forcément le Résidant.

3) Des soucis de profit exacerbés

seraient d’après nous la 1ére cause du déni ou de la minimisation des problémes.

Reconnaitre publiquement le probléme peut être perçu par l’entreprise comme un risque pour son image et ses bénéfices car coûteux seraient les augmentations d’effectifs, de moyen, de diplômes, ou le 100% de remplacement de toute absence.

En somme la bientraitance rapporte sur le papier mais beaucoup moins rentables sont les moyens de sa mise en œuvre.

Pourtant, la plus sage approche que l’on souhaiterait au sein de notre entreprise serait que sur ce plan justement elle se distingue des autres acteurs institutionnels en concédant plus d’efforts qu’elle ne le fait actuellement, et plus que ne le font certains concurrents.

A court terme ce serait un coût, mais à long terme un sérieux gage de qualité et certainement un essai à transformer.

BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, témoignage

L’Ehpad marseillais Les Parents se retrouve au cœur d’une polémique opposant Korian et la CGT

Extrait d’article Publié le 03/01/17 – 17h20 – par HOSPIMEDIA

Dans certains établissements, le dialogue social prend des chemins compliqués. Quatre témoignages d’aides-soignantes marseillaises à France Culture ont soulevé un vrai tollé. Articles dans les médias, pétitions de la CGT, courrier de soutien des salariés au groupe Korian… chacun a sorti son arsenal de combat.

La participation de quatre aides-soignantes de l’Ehpad Les Parents de Marseille (Bouches-du-Rhône) à l’émission « Les pieds sur terre » de France Culture, le 9 décembre dernier, a semé le trouble. Dès l’introduction du sujet, le ton est donné. « En sous-effectif, avec un manque de matériel, des cadences de travail insoutenables, Hella, Pauline, Farida et Murielle ont décidé de sortir du silence et d’alerter sur leurs conditions de travail et sur la maltraitance dans cet établissement où résident 91 retraités. » Le groupe Korian qui gère l’établissement précise que l’Ehpad dispose de 95 lits. Par ailleurs, l’émission a l’effet d’une bombe. En introduction de leurs témoignages, les aides-soignantes annoncent qu’elles viennent de se « rendre à l’inspection du travail qui va diligenter une enquête sur les risques psychosociaux« . Elles expliquent que cette enquête devrait permettre aux autres salariés de l’Ehpad de parler sans avoir peur de perdre leur travail. Elles espèrent que l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur intervienne.

Confidences à la radio

À l’antenne, Hella raconte notamment qu’elle travaille en secteur fermé auprès de 19 résidents. Alors qu’elle était seule dans le service, une résidente a ouvert une fenêtre et s’est retrouvée sur un balcon avec des envies suicidaires… Choquée, l’aide-soignante a fait une déclaration détaillée de l’événement et se serait fait épingler par sa direction qui lui aurait conseillé de ne pas tout dire. Une autre explique comment une pensionnaire aurait chuté dans sa chambre sans que personne n’intervienne avant le petit matin… Les aides-soignantes confient leur quotidien, et semblent soulagées de pouvoir parler sans filtre de leur travail et de leurs inquiétudes. Certaines ont même des sanglots dans la voix.

L’heure des licenciements

Une semaine après leurs interventions sur les ondes, les aides-soignantes soutenues par la fédération CGT ont organisé le 16 décembre une conférence de presse, dévoilant que deux d’entre elles viennent d’être licenciées. Dans un communiqué diffusé à la presse locale, le groupe Korian réplique. Estimant que les propos tenus à la radio par les quatre « sont de nature à remettre en cause la réputation de l’établissement et n’ont d’autre objectif que la volonté de nuire« , la direction déclare avoir déposé plainte. Concernant le licenciement des deux salariées ayant témoigné sur France Culture, la direction précise que la décision de se séparer de ces collaborateurs « a été prise antérieurement aux accusations portées publiquement par ces deux personnes« . Elle ferait « suite à des fautes professionnelles réelles qui ont été commises, ne rendant plus possible le maintien de ces salariés au sein de l’équipe de soins« . Le groupe n’apporte pas plus de précisions.

Chacun ses arguments

Pour soutenir les salariés qui ont réclamé leur réintégration, la CGT a aussi lancé le 20 décembre une pétition, soulignant qu’elles ont été licenciées le 8 décembre, veille de la diffusion du reportage. La fédération syndicale estime qu’elles ont « eu le tort de dénoncer la maltraitance institutionnelle dont souffrent les résidents victimes de la politique des groupes, dont Korian, et la souffrance quotidienne des soignants« . Le 3 janvier, le syndicat a récolté 317 signatures. Dans le même temps, familles et salariés, chacun de leur côté, ont transmis au groupe Korian des lettres de soutien. 32 salariés ont signé un texte ayant pour objet de contrecarrer les propos des quatre aide-soignantes aux médias. Ce texte dément l’existence de faits de maltraitance. « Nous réfutons purement et simplement d’être associés à ces personnages qui ont décidé de salir notre image« , écrivent-ils

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Pétition en faveur des aides-soignantes licenciées de Korian Les Parents

lesquelles ont témoigné sur des cas de maltraitances en maison de retraite.

Les aides soignantes soutenues par la CGT ont organisé une conférence de presse vendredi dernier et France3 régions leur a consacré un reportage (voir plus bas, ainsi qu’une émission de France Culture dont elle étaient les invités une semaine plus tôt).

A présent, l’Union Fédérale CGT de la Santé Privée lance une pétition pour exiger la réintégration des salariées. Le formulaire de pétition peut être téléchargé via le blog de la CGT Korian: data.over-blog-kiwi.com/0/70/16/65/20161220/ob_7c6d8d_petition-korian-19-12-2016-pub-1.pdf

Nous avons souhaité relayer cette pétition à l’intention de toutes celles et ceux qui souhaiteraient la signer. Nous relayons pour exiger avec la CGT la réintégration de ces salariées et parce que nous approuvons entièrement les propos ci-dessous de la CGT :

Alors  que  plusieurs  aides  soignantes  avaient  témoigné  lors  de  l’émission  :  « les  pieds  sur  terre »  de  France Culture ; deux d’entre elles ont été licenciées le 8 décembre 2016 de l’EHPAD KORIAN les PARENTS Marseille.

CES SALARIÉES ONT EU LE TORT DE DÉNONCER LA MALTRAITANCE INSTITUTIONNELLE DONT SOUFFRENT LES RÉSIDENT.E.S, VICTIMES DE LA POLITIQUE DES GROUPES, DONT KORIAN, ET LA SOUFFRANCE QUOTIDIENNE DES SOIGNANTE.S.

Tous les jours, les salarié.e.s des maisons de retraite souffrent sur leur lieu de travail. Cette souffrance concerne tout
particulièrement  les  aides-soignantes,  qui  sont  la  plupart  du  temps  en  sous-effectif  et  doivent  travailler  à  des
cadences infernales, obligées de bâcler les soins quotidiens.
Des personnes âgées sont maltraitées, des salarié.e.s sont harcelé.e.s et réprimé.e.s pour avoir dit tout haut ce que
de nombreux salarié.e.s et familles pensent tout bas.
Les maisons de retraites privées reçoivent pourtant de l’argent public, par le biais des Agences Régionales de Santé
et des Conseils Départementaux. Cet argent ne sert qu’à augmenter les profits de groupes à but lucratif, au mépris
des conditions de travail des salarié.e.s et de la prise en charge des résident.e.s… Pourquoi les pouvoirs publics
n’exercent-ils pas un réel contrôle sur ces établissements ?
HELLA ET CATHERINE ONT SUBI UNE VÉRITABLE RÉPRESSION DE LA PART DE LEUR EMPLOYEUR

Signez la pétition pour vous opposer à la maltraitance et à la répression qui règnent
dans ces maisons de retraite  et demander la réintégration de Hella et Catherine ! .

La pétition au bout de ce lien :data.over-blog-kiwi.com/0/70/16/65/20161220/ob_7c6d8d_petition-korian-19-12-2016-pub-1.pdf

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Reportage France3 régions du 17 décembre :
http://m.france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/bouches-du-rhone/metropole-aix-marseille/marseille/marseille-aides-soignantes-licenciees-temoignent-cas-maltraitances-maison-retraite-1157331.html

Licenciées, selon la CGT, après avoir témoignées sur des situations de maltraitance en maison de retraite dans une émission de France-Culture début décembre, quatre aides-soignantes d’un établissement du groupe Korian réclament leur réintégration.

Quatre aides-soignantes d’un établissement du groupe Korian situé à Marseille ont été licenciées, selon la CGT,   » pour avoir osé décrire les situations de maltraitance vécues par les résidents de leur établissement sur les ondes de France Culture  » début décembre dans le cadre d’une émission.

Vendredi dernier, 16 décembre, soutenues par le syndicat CGT, les aides-soignantes ont organisé une conférence de presse. Elles réclament leur réintégration au sein de leur établissement, « l’Ehpad les Parents ». Elles ont également réiteré leur témoignages sur des cas de maltraitance. Dans un communiqué la direction de l’établissement rejette en bloc toutes ses accusations.

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Préambule du reportage Prendre Soin du 9 décembre dernier diffuser sur France Culture dans le cadre de l’émission les Pieds sur terre https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/prendre-soin

En sous-effectif, avec un manque de matériel, des cadences de travail insoutenables, Hella, Pauline, Farida et Murielle ont décidé de sortir du silence et d’alerter sur leurs conditions de travail et sur la maltraitance dans cet établissement où résident 91 retraités.

https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=3080a517-7dc8-40f3-aed3-eca8710490fe

 

Actu sociale, CHSCT, Conditions de travail, témoignage

Des salariés plus qu’à bout à la Clinique Sainte Colombe

Faut-il craindre encore plus d’arrêts et d’accidents avant que ça ne change? A quand un retour à la normale?Clinique Sainte colombe

A la Clinique SSR Korian Sainte Colombe, près de Sens, le personnel accueille 65 patients en soins de suite et réadaptation dans un écrin de verdure.

Cet bel établissement devrait en principe être un havre de paix pour les patients et un lieu de travail agréable pour tous les salariés. Or il n’en est rien.

Le groupe Korian véhicule des valeurs auxquelles chacun doit pouvoir s’identifier : par exemple « les salariés partagent tous la même culture :  l’esprit KORIAN » peut on lire sur le site du groupe. De cette culture d’entreprise découlent quatre valeurs fondamentales : la bienveillance, c’est-à-dire la considération pour l’Autre, la responsabilité afin de garantir ensemble le bien-vieillir des patients et résidents, la transparence et enfin l’initiative.

Les salariés ont choisi de travailler auprès de personnes fragilisées, et dans leur ensemble ils adhèrent déjà à ses valeurs avant même d’intégrer l’entreprise.
Mais comment faire vivre ces valeurs, ou y croire, si ces mêmes valeurs sont régulièrement bafouées au dessus d’eux  ?

Chaque changement de direction modifient le fonctionnement d’un établissement ou de ses services. Les salariés en sont conscients et l’acceptent parce que chaque nouveaux modes de fonctionnement est censé, en théorie, améliorer la qualité de prise en charge des patients et les conditions de travail des salariés.

Mais qu’en est-il d’une clinique au sein de laquelle les salariés ont peur de se rendre ? Que penser d’une structure où la plupart, auparavant, avait plaisir à venir travailler mais où les arrêts maladie se multiplient à présent  ? Que penser d’une clinique ou le personnel s’use à endosser la charge de travail des salariés manquant en plus de la leur?

Depuis juin dernier, le malaise n’a cessé de s’amplifier à la clinique Sainte Colombe sous les actions d’une nouvelle direction. Les mois passent et le mal-être des salariés va grandissant tandis que ces derniers s’épuisent à défendre leurs droits, à mettre en exergue des difficultés, démunis face au besoin de prise en charge qu’ils n’ont pas les moyens d’effectuer comme il faudrait. Mais les signalements répétés ne changent rien, les écrits non plus, les salariées ont beau déplorer par dessus tout ça des paroles et attitudes totalement inadaptées de la direction à leur égard mais en vain.

Depuis juin 2016, les changements d’organisation sont multiples sans qu’aucune information orale ne soit faite, sans prendre l’avis du CHSCT ni même l’en informer, seules des notes écrites se succèdent en nombre sur des panneaux d’affichage.

Il semble que la « transparence » voulue par le groupe ne soit ici qu’un lointain souvenir. Pour la “bienveillance” envers les collaborateurs, là aussi il faudra peut être revenir…  Place à une direction qui impose son rythme et sa pratique, et qui n’a de cesse de critiquer en termes peu élogieux les salariés. Dénigrement du travail des uns auprès d’autres salariés, consignes contradictoires, ajout ou retrait de tâches sans justification, changement d’horaires injustifiés, … avec les manques chroniques de personnel et les surcharges qui incombent au personnel présent, c’est autant d’éléments qui conduisent à créer une ambiance de travail intolérable, totalement impropre à l’épanouissement de qui que ce soit mais vecteur au contraires de grandes souffrances.

Stress et pressions se côtoient et les patients et leurs familles de plus en plus s’en aperçoivent. Des salariés malmenés, en pleurs, ont subi bien malgré eux les brimades et remontrances d’une direction sans limite.

Face à un management aussi autoritaire et qui ne laisse de place à la discussion, ou à « l’initiative » pourtant si chère au groupe, la souffrance des salariées est elle bien réelle, perceptible et persistante.
Certaines salariées sont mises au placard, la direction ne souhaitant plus s’adresser à ce personnel qu’elle nomme les « fortes têtes » et qui auraient eu le malheur de ne pas être en totale adhésion avec elle ou d’émettre simplement une opinion. Que dire aussi des courriels envoyés en dehors des horaires de travail, et de leurs intentions, tant ils déstabilisent les salariés : envoyés à 22 heures, le weekend parfois…

Qui est épargné? Employés, cadres, représentants du personnel, chacun en a pris pour son grade ou sa dignité, osant pourtant espérant espérer une amélioration jusqu’au moment où cela ne devient plus supportable.

En six mois, les arrêts maladies se sont multipliés à un rythme effrayant, de nombreux accidents de travail sont à déplorer faute de conditions de travail suffisamment sécurisantes, les démissions pleuvent, l’ambiance de travail est oppressante.

Pourtant, nombreux signalements ont été effectués auprès de la direction de la clinique, auprès du Siège du groupe Korian, de la Direction des Ressources Humaines, auprès de la médecine du travail, de l’Inspection du travail, et des soupçons de harcèlement ont même été exposés.

Totalement ignorés dans leurs demandes, pendant plusieurs mois, les délégués du site, membres du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) ont dû provoquer une réunion extraordinaire et alerter une fois de plus la direction sur la souffrance et les risques psychosociaux notamment.

La direction a commandé un audit, et pendant quelques jours elle a su faire la preuve que d’autres pratiques de sa part étaient possibles. Des actions ont été préconisées pour améliorer les conditions de travail au sein de la clinique mais une fois passée l’audit, rien n’a changé et un mois plus tard les mêmes pratiques managériales d’un autre temps en était encore au même point.

La direction de l’entreprise peut-elle cautionner cela ? C’est en tout cas l’impression de salariés qui n’en peuvent plus et qui ne comprenne pas les responsable de l’entreprise puisse laisser autant de souffrance et de dysfonctionnement.

La loi oblige pourtant à protéger les salariés contre tout agissement préjudiciables ou dégradant leurs conditions de travail. Mais encore faut-il confronter la théorie et la pratique quant à la protection concrète de tous les salariés.

Nous exigeons un autre mode de management et d’autres conditions de travail pour tout le personnel de la clinique Sainte Colombes, pour qu’il ne se lève plus la boule au ventre, pour qu’il retrouve de la sérénité au travail et du plaisir à venir faire des soins ou du travail administratif, dans un climat de confiance. Nous exigeons que les patients puissent disposer de toute la disponibilité et de l’attention par la présence constante d’effectifs en plus grand nombre.

Est ce trop demander ?

Actu sociale, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif

Soutien aux salarié-es de la Polyclinique Ormeau-Pyrénées : à prés de 30 jours de grève !

La clinique Ormeau-Pyrénées de Tarbes (65), Maternité et Urgence du groupe Medipole Partenaires, approche de son 30ème jour d’une grève qui nous ramène au temps de la lutte des classes, occupation, actions, AG, rassemblements et manifestations d’ampleur, etc.

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Il faut savoir que la première réponse de la direction (employeur le groupe Médipôle Partenaires) aux revendications salariales des employés a été de proposer…20€/mois d’augmentation !

Actuellement, une infirmière avec 16 ans d’ancienneté touche autant que quand elle était aide-soignante en EHPAD !

Les négociations sont bloquées et un cardiologue a tenté la semaine dernière de forcer le piquet de grève en voiture, renversant le secrétaire CGT Santé !

SUD 65 participe avec ses moyens au mouvement (signature pétition, participation aux manifestations, à l’occupation de la clinique, communiqué de presse et soutien financier aux grévistes).

Aujourd’hui ceux-ci ont besoin d’un soutien massif, y compris pour la caisse de grève. Deux possibilités si vous le souhaitez :

– participer à celle-ci en envoyant un chèque à l’ordre de SUD Santé Sociaux 65 qui transmettra.

SUD Santé Sociaux 65, 4 rue de Broglie, 65000 TARBES

– signer la pétition http://petitionpublique.fr/PeticaoAssinar.aspx?pi=P2016N49191

LA SANTE N’EST PAS UNE MARCHANDISE

Les salarié-es de la Polyclinique de l’Ormeau sont en lutte

Ils ont décidé de dire :
NON à cette course à la rentabilité imposée par le groupe Medipole Partenaires
NON aux organisations du travail de plus en plus déshumanisées.

Nous voulons continuer à accueillir les patients dans de bonnes conditions.
Nous aimons notre travail et notre entreprise et voulons garder notre motivation.
Nous aimons notre travail et nous voulons en vivre.
Nous n’acceptons pas de voir les tarifs augmenter pour les usagers et nos conditions de travail régresser, nos salaires stagner.

http://petitionpublique.fr/PeticaoAssinar.aspx?pi=P2016N49191

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, EHPAD du groupe, témoignage

Gréve et répression à Korian Les Parents

Ni injustice, ni double injustice : Non à la sanction des victimes !

Nous déplorons des bassesses répressives indignes envers des personnels  qui luttent pour mieux prendre soin de la Vie.

Nous apportons donc un soutien entier aux salariés de l’établissement Korian les Parents, à l’union locale CGT Marseille SUD et à leur lutte légitime pour la dignité.

Comme eux, nous exigeons l’arrêt des procédures de sanction et licenciements à l’ égard des salariées !

Dysfonctionnements organisationnels et managériaux, une organisation pressurisante sur les équipes, effectif insuffisant, une prise en charge des résidents jugée inégalitaire, … déjà en avril dernier les salariés à bout de Korian Les Parents battaient le pavé pour alerter haut et fort des dangers,  alors qu’une grève massive avait rassemblée la totalité des aides-soignantes et agents de service hospitalier de l’Ehpad.

A présent, la tension est encore montée d’un cran et plusieurs salariés de cet Ehpad  » dénoncent harcèlement, dégradations des conditions de travail et de la prise en charge des résidents ».

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Gréve à la maison de retraite Chez Nous

Menacés une fois de plus de la suppression de leur prime de Noël, les salariés de la maison de retraite de Saint Sulpice se sont mis en gréve mercredi.

 » Le personnel ne peut pas, et ne doit pas, être une variable d’ajustement du budget « 

ehpad-st-sulpice

« Travail dégradé, personnel épuisé, résidents en danger !!! » clame la banderole des grévistes.

Un mouvement qui a été largement suivi. Les grévistes ont notamment tracté et recueilli près de 600 signatures par voie de pétition sur le marché de la ville.

Les revendications des salariés sont aussi claires que légitimes :

  • Conserver leur prime de Noël

  • Ne plus travailler et être remplacés sur les jours de repos

  • Moins de précarité

  • Ne pas augmenter le temps de travail pour garantir une prise en charge de qualité.

    • Et les témoignages des salariés en disent long sur le malaise : «Avant je prenais plaisir à venir travailler. Aujourd’hui non», (propos d’une des Aide Soignante les plus expérimenté de l’établissement).
      Une autre collègue d’ajouter : «On me rappelle sur mes jours de repos. La dernière fois j’ai refusé de venir. J’ai culpabilisé et j’y suis allée, mais ça ne peut plus continuer».
      Une infirmière va plus loin : «pour une fois j’ai bien dormi. Je savais qu’enfin on allait nous entendre».
      Un agent d’entretien  «Pour seule réponse on nous aboie dessus et on nous méprise», lâche, désabusée, .
      «Depuis 2 ans, les conditions de travail se dégradent», et «25 % des agents sont actuellement en congés maladie. C’est anormal» ponctue le représentant du personnel CGT.

      .Dans un précédent courrier adressé à la directrice, et la présidente du CA le personnel avait déjà alerté : «nous vous faisons part de toute la colère et de l’inquiétude qui envahissent actuellement le personnel de l’Ehpad, votre personnel. Cette angoisse concerne la gestion financière de notre structure et la récidive au sujet de la suppression de la prime de fin d’année. Le personnel ne peut pas, et ne doit pas, être une variable d’ajustement du budget».

    Un mouvement qui devrait se poursuivre sous diverses formes…

 

BTHE, Conditions de travail, Métiers, témoignage

Conditions de travail, conditions de prise en charge : Sondons les salariés

Dans une récente enquête de la journaliste Mathilde Goanec publiée par Mediapart, et relayée sur notre blog, plusieurs salariés y dénoncent leurs conditions de travail dans les maisons de retraite médicalisées, publiques ou privées. Nous avons voulu aller plus loin sur le sujet avec le lancement d’un sondage confidentiel et comparatif selon les établissements. Nous invitons les salariés d’EHPAD à participer au sondage ci-dessous, et à y inviter leurs collègues.

Les réponses de salariés du secteur santé autres que des salariés d’EHPAD, seront traitées mais à part.

Lien du sondage en ligne, pour y participer et pour le partager à vos collègues par mail, Sms et via Facebook. :

https://goo.gl/forms/Ry8chMpctWtDBG4x2

 Les réponses sont confidentielles et le formulaire permet aussi d’indiquer des précisions si besoin.

sondage-sur-les-conditions-de-travail
BTHE, Conditions de travail

La souffrance au travail peut être fatale, mais elle n’est pas une fatalité !

Nous tenons à soutenir et partager l’initiative de la CGT et nous félicitons les élus de l’Ehpad Korian Île de Migneaux à Poissy pour la victoire obtenue.

Car la souffrance au travail n’est pas une fatalité, elle n’est pas acceptable et dans bien des cas elle n’est pas excusable.

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Au delà des responsabilités directes, personne ne devrait fermer les yeux dessus et le déni est souvent le pire amplificateur qui soit.

Aussi, toutes les directions, RH, régionales et générales devraient faire du dépistage et de la lutte contre contre la souffrance au travail leur priorité ultime. Et que cela soit le premier objectif acté par tous, avant les baisses de coûts, les augmentations de profits, ou autre objectif financier.

Le texte ci-dessous reprend tel qu’elle l’intégralité de la Lettre ouverte CGT publiée le 17/11/2016 et que vous pouvez télécharger et repartager.


La souffrance au travail n’est pas une fatalité

Lettre ouverte à tous nos collègues

Cher(e)s collègues! 

Il nous semblait important de vous informer d’une grande victoire! 
Nous vous parlons d’un temps que les moins de deux ans à Korian Poissy ne peuvent pas connaître et pourtant que la souffrance fut grande….!
2014: Arrivée d’une directrice (mme P.) deux mois plus tard après le départ inattendu (et fracassant pour l’équipe ide) de l’idec, une autre arrive miraculeusement dans la foulée… 


Dans un même temps Medica France et Korian annoncent leur mariage forcé! Et très vite c’est l’accouchement au forceps de nouveaux protocoles et restrictions de personnels (plus de remplacement des absences maladies, rtt, cp…) et le matériel lui aussi vient rapidement à manquer! 
Le personnel à bout de souffle hurle vite son désespoir et celui des familles et résidants toujours plus exigeants (normal les loyers viennent encore d’augmenter pour une prestation dégradée!). 


Le décor dressé, le drame peut se jouer. 


Le duo directrice/idec va très vite pressurer les équipes, les accuser de tous les maux et de tous les disfonctionnements de l’établissement. Normal! C’est toujours ceux qui se cassent le dos et les genoux à la tâche qui sont les fautifs! Pas le siège de Korian et leurs actionnaires qui veulent se goinfrer toujours plus sur le dos des clients (oups! des résidants…)! 


Résultat au bout de six mois: plus de la moitié des effectifs, tout service confondu, s’était présenté spontanément à la médecine du travail, une pétition était signée part la quasi totalité de l’établissement, deux débrayages et obtention de la venue d’une sophrologue mandatée par la direction régionale afin d’entendre la souffrance des salariés….
Malgré ces appels aux secours des collègues qui furent très nombreux à se présenter pendant ces deux jours d’entretiens, la direction régionale est restée sourde et a donc encouragé un management déviant!


Résultat : après un an de sévices du duo directrice/idec: 19 licenciements et d’émissions forcées dont la moitié après dépressions parfois graves dont une aboutira à une tentative de suicide sur l’établissement…
De tout ces salariés qui ont crevé à petit feu dans ce contexte de travail infâme, une collègue (licenciée juste parce que sa tête ne revenait pas à la direction) a trouvé le courage de ne pas lâcher, de ne pas laisser traîner sa réputation professionnelle et sa dignité dans la boue par ces façons de manager perverses. 


Les délégués du personnel de l’établissement et l’union locale CGT de Poissy ont monté, témoigné, porté et plaidé son dossier devant les prudhommes de Poissy. 


Nous avons la grande joie d’annoncer qu’après quelques mois de procès notre Collegue a eu gain de cause, a été reconnue VICTIME et Korian a lourdement été sanctionné pour le management de la directrice et de l’idec. 


Nous trouvons important que toutes les personnes qui ont subit ces deux ans d’enfer au travail soient au courant que ces agissements ne sont pas restés impunis!
Depuis la directrice a été licencié, l’idec a démissionné mais après combien de vies professionnelles et personnelles écorchées et dont certaines garderont des stigmates encore longtemps…

Ce communiqué, que nous avons décidé de diffuser sur tous les établissements Korian, est là aussi pour envoyer un message à tous ceux qui se reconnaissent dans cette histoire ou qui reconnaissent des situations qui pourraient devenir aussi dramatiques qu’à Korian Poissy:

VOUS DEVEZ VOUS DEFENDRE! RASSEMBLES VOUS ETES PLUS FORTS !


Il n’y a qu’en ne lâchant rien que les dirigeants Korian appliqueront le code du travail et surtout le respect auquel nous avons tous le droit sur nos lieux de travail.

Merci d’avoir pris le temps de nous lire et merci de diffuser l’information au maximum car conscients que ce communiqué dérangera vos directions il ne restera pas bien longtemps affiché…

Les élus de site CGT de Korian Île de Migneaux à Poissy (78) 


Convaincu qu’une autre monde du travail est possible, nous vous invitons à le refaire, à y participer et à y contribuer tous et toutes, ensemble : https://greveurschampdemars.wordpress.com/2016/09/02/sondage-de-sud/

 

BTHE, Conditions de travail, Economie Santé Privé Lucratif, Métiers

Non à l’EHPAD bashing… Oui à sa critique argumentée !

Afin de défendre et améliorer les EHPAD, nous voulons citer ici un article très intéressant portant sur la critique argumentée de l’EHPAD dont nous partageons entièrement le point de vue..

.Extrait de « Non à l’EHPAD bashing… Oui à sa critique argumentée !  »
publié sur le blog « EHPAD de côté- Les pas de côté » :

L’EHPAD fait ainsi, par moments, l’objet d’un acharnement non argumenté qui parle sans doute plus de nos peurs très primaires, de vieillir et de dépendre d’autrui, que de ce qui s’y passe vraiment et que souvent nos contemporains ne connaissent que de loin. Comme si L’EHPAD était la cause de ce passage difficile de certains lors du grand âge et non la solution telle qu’on nous la propose/impose… On peut comprendre ces peurs, on peut comprendre qu’a priori personne n’ait envie d’entrer en EHPAD, on ne peut pas admettre pour autant que ces établissements soient, sans arguments, mis plus bas que terre. Car, il en est d’excellents ! On peut encore moins admettre que les équipes qui y travaillent, parfois dans des conditions extrêmement difficiles, fassent gratuitement l’objet de procès en négligences, incompétences et autres formes de mépris. Car, il en est d’excellentes !

Bref, nous souhaitons dénoncer cette tendance à faire de l’EHPAD, le mauvais objet, catalysant sur lui nos rancœurs et nos remords pour mieux oublier nos culpabilités en relation avec la manière dont nous pensons – ou ne pensons pas – la place des personnes âgées au sein de la société toute entière.

Pour autant, cette époque est si confuse que critiquer semble être devenu un équivalent de discréditer… Pour nous, critiquer, c’est contribuer. Il nous semble donc sain de contester les EHPAD afin de faire évoluer ces institutions et les pratiques qui s’y déploient, à chaque fois qu’elles sont arbitrairement liberticides, excessivement sécuritaires, soumises à une rationalité de plus en plus financière, voire irrespectueuses des droits des personnes dites « dépendantes ».

Nous souhaitons critiquer/contribuer en soulignant le poids des normes sanitaires, en contestant les modalités « hypocrites » de la pseudo-évaluation, en dénonçant l’infantilisation des équipes en raison de pratiques de management outrancières, en observant le peu de poids des familles… Et que dire de l’absence de pouvoir de décision des vieux, hormis le franc encouragement à leur « contribution financière » !

De temps en temps, tel ou tel établissement donne, reconnaissons-le, des bâtons pour se faire battre. La récente enquête de Mediapart sur le sujet est de ce point de vue lumineuse, enquête qui fait apparaître ici et là, preuves à l’appui, des déclarations, des courriers, des pratiques inacceptables, honteuses, indignes, et atrocement justifiées par des arguments de gestion économique insupportables… (Mathilde Goanec : « Les mauvaises manières des maisons de retraite » 24/09/2016).

Sans doute également parce qu’un discours ultra libéral, irresponsable, tend à nous faire croire que dans les EHPAD, on gaspille l’argent public ou l’argent des vieux, que l’on peut « dépenser mieux pour dépenser moins », que l’on fera demain beaucoup mieux avec moins de personnel à condition de rationaliser gestion, management, recrutement, que la mutualisation des moyens permettra de substantielles économies d’échelle, que le remplacement de certains personnels par des robots donnera le sourire aux personnes âgées accueillies, que la connectique permettra la sécurisation des « unités protégées » etc.

Et puis, c’est quand même curieux, cette omniprésence médiatique du syndicat des établissements privés pour personnes âgées, dès lors qu’une question d’actualité concerne l’EHPAD ; avec un discours lénifiant qui oscille entre communication et lobbying, au sein duquel on ne peut ignorer, sauf cécité délibérée, le poids des actionnaires et le choc de la rentabilité.

Alors ! Non à l’EHPAD bashing tout autant qu’à l’EHPAD marketing. Non à la filière EHPAD qui canaliserait irrémédiablement dès le maintien à domicile, vers la seule solution d’hébergement. Oui au travail de transformation des pratiques – impliquant les soignants − qui, ici et là, se référant à des démarches novatrices, tente de rendre l’accompagnement et les soins proposés aux personnes accueillies au moins acceptables et parfois remarquables.


José Polard, Pour l’association « EHPAD  de côté- Les pas de côtés »,
https://blogs.mediapart.fr/jose-polard/blog/021116/non-l-ehpad-bashing-oui-sa-critique-argumentee

Actu sociale, BTHE, Conditions de travail, Métiers

Faire grève pour retrouver le côté humain de son métier.

Retour sur le mouvement de gréve et d’action de cette journée du 8 novembre 2016.

“L’hôpital est au bord de l’explosion (…) on a eu des dizaines de cas de suicides sur une années” alerte Jean Vignes, le secrétaire général de SUD Santé Sociaux (à euronews). “Aujourd’hui, nous allons de plans de retour à l‘équilibre en cure d’austérité, on a plus les moyens de fonctionner, donc on se bat pour la qualité des soins, pour la qualité de vie au travail.

Le ministère de son côté, n’est plus à 30% prés, et annonce une fourchette de 8 à 12% de grévistes, faisant la preuve qu’il est bien plus à l’aise et précis avec les chiffres des restrictions budgétaires qu’avec ceux du social et de l’humain…

C’est comme ça. Mais passons et citons ce témoignage d’une IDE qui a fait grève pour retrouver le côté humain de son métier, ( source NouvelObs ) :

Je ne veux plus être un pion

Le 8 novembre 2016, je serai à Paris avec mes collègues de la France entière car je ne veux plus rentrer chez moi après une journée de travail en me posant toutes ses questions et en pleurant.

Je veux retrouver le côté humain de mon métier. Je ne veux plus être un pion que l’on déplace au gré des besoins.

Je ne veux plus entendre parler de rentabilité et de tarification à l’acte. Je suis infirmière et je soigne des êtres humains, pas des machines. Je ne travaille pas dans une usine. Je m’occupe de personnes en fin de vie et je veux avoir le temps de leur tenir la main. Voudriez-vous que votre mère, votre père ou votre enfant meure seul à l’hôpital sans un professionnel formé à cet accompagnement à côté de vous ?

Depuis plusieurs années, et à mesure que la santé est marchandisée, Patients, Résidents, Personnel (soignants ou non), Aidants, tous trinquent et deviennent toujours un peu plus des variables de profits,

Mais pourquoi les pouvoirs publics laissent-ils faire et pourquoi que les dirigeants s’obstinent dans cette direction ?
La qualité de nos vies et celles de nos patients/résidents vaudraient-elles moins que la qualité des économies et des profits?

 personnelendanger

C’est ainsi que le 8 novembre des gréves et des manifestations ont eu lieu sur l’ensemble du pays.  Une journée d’action pour résister à de nouvelles attaques contre la santé et pour résister à l’austérité galopante qui s’abat toujours un peu plus sur le personnel et sur la qualité du service.

SUD et Solidaires ont maintes fois constaté que :

Depuis que la Santé est cotée en bourse le service public se meurt.

Depuis que la Santé est cotée en bourse les métiers du sanitaire et du medico-social perdent souvent de leur sens et la souffrance des salariés augmentent.

Depuis que la Santé est cotée en bourse, les turn-over et les arrêts n’ont jamais été aussi importants.

Depuis que la fin de vie est cotée en bourse, nos aînés mangent moins bien, leurs douches sont plus courtes, plus rares, et en plus ils payent plus chers.

Depuis que la fin de vie est cotée en bourse, l’or gris a mis les soignants en sueur et en stress, prenant les soignés en otage.

Depuis que la fin de vie est cotée en bourse, les primes d’objectifs causent des déprimes aux cadres qui courent après et aux équipes qui payent le prix.

Pour les pouvoirs publics, et l’ensemble des dirigeants du secteur de la santé, n’est-il pas temps d’arrêter la casse du service public et de favoriser enfin un accès à du Soin digne de ce nom ? 

Actu sociale, Conditions de travail

8 novembre : Journée Nationale de Gréves et Actions pour la Santé

Aujourd’hui, Infirmiers, aides-soignants, agents administratifs et autres personnels hospitaliers sont appelés à se mobiliser « contre la dégradation de leurs conditions de travail et les pressions budgétaires », sources « d’un ras-le-bol grandissant ».

ras le bol - manifestation

« Les conditions de travail des salariés se dégradent considérablement », a expliqué à l’AFP Mireille Stivala, secrétaire générale de la fédération CGT Santé et action sociale. « Cela ne peut plus durer ».

« On est en compression budgétaire permanente depuis une dizaine d’années », renchérit Jean Vignes, son homologue de SUD Santé Sociaux.

« Il y a vraiment une exaspération prégnante à l’hôpital, partagée » par toutes les catégories de professionnels, souligne Denis Basset (FO), rappelant que l’intersyndicale de praticiens Avenir Hospitalier, entre autres, soutient le mouvement.

Les suicides de soignants dans tous les esprits

« On voit des gens en pleurs dans les services parce qu’ils ont peur de mal faire leur travail », témoigne Marie, aide-soignante de 38 ans dans le Loiret. « Cela devient de plus en plus dur de se concentrer sur les patients », déplore-t-elle, soulignant le décalage entre les exigences des directions et la réalité du terrain.

Les suicides de plusieurs soignants cet été, dont au moins cinq infirmiers, ont mis en lumière un malaise profond, selon l’intersyndicale, qui affirme que les drames « se multiplient », certains restant « sous silence ».

Elle réclame pêle-mêle « l’arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes », l’« abandon » du plan d’économies de « 3,5 milliards d’euros » sur trois ans d’ici 2017, ou encore « l’abrogation de la loi santé » qui a instauré les groupements hospitaliers de territoire (GHT), faisant craindre des restructurations. Autant de revendications déjà anciennes.

Étudiants et libéraux rejoignent le mouvement

De leur côté, 18 organisations d’infirmiers salariés, libéraux ou étudiants, ont choisi les mêmes date et parcours parisien pour « s’unir dans un même mouvement de colère », une première « depuis 1988 », selon le collectif. Là encore, « manque de reconnaissance » et conditions de travail « déplorables » font partie des griefs.

« On veut être entendu et on veut des annonces concrètes », résume Nathalie Depoire, la présidente de la Coordination nationale infirmière (CNI), déjà à l’origine d’un mouvement de grève en septembre, qui n’avait été suivie que par 1,45% des infirmiers hospitaliers, selon le ministère. Mme Depoire espère une meilleure mobilisation, rappelant toutefois les hôpitaux peuvent « assigner les personnels pour assurer la continuité des soins », ce qui les empêchera, de fait, de manifester.

De la même façon, les infirmiers libéraux ne « vont pas abandonner leurs patients », fait valoir Annick Touba, la présidente de leur syndicat national (Sniil).

Marisol Touraine sur la défensive

Jusqu’ici, la ministre Marisol Touraine a été relativement épargnée par la grogne du secteur public, malgré la situation « explosive » dénoncée par les syndicats. Une grogne qui s’est surtout traduite par des mouvements de grève catégoriels ou locaux.

Interrogée dimanche soir sur BFMTV concernant la mobilisation, Mme Touraine a rappelé que « depuis 2012, l’hôpital c’est 10 milliards d’euros de plus », et que « les infirmières, par exemple, ont eu des revalorisations qui vont de 250 à 500 euros par an ». Elle a aussi souligné qu’il y avait eu sur la même période « des postes en plus » avec « 31.000 soignants de plus à l’hôpital: 26.000 infirmières, 3.000 médecins, 2.000 aides-soignantes ».

Pour autant, a-t-elle ajouté, « je sais que des efforts considérables sont portés et que les conditions de travail sont parfois difficiles ».

« Je suis très attentive à ce qu’on mette en place des moyens d’accompagner au quotidien les professionnels de santé à l’hôpital », a ajouté la ministre, rappelant qu’elle « annoncera autour de la fin du mois une stratégie d’ensemble » en ce sens.

Source : Article France Info du 7/11/16 citant l’Agence France Presse
http://www.francetvinfo.fr/sante/politique-de-sante/greve-des-infirmiers-les-raisons-de-la-colere_1909341.html

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Actu sociale, BTHE, Conditions de travail

Grève et actions dans les EHPAD de toute l’Auvergne !

Les salariés des 40 Ehpad publics et privés du Cantal sont appelés à se mobiliser le 10 novembre 2016 dans le cadre d’une journée de gréve et d’actions programmée sur toute la région Auvergne pour les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) par la CGT Santé.

En causes :

Des effectifs insuffisants (0,5 personnel par soignant au lieu du 1 pour 1 préconisé en 2003), des répercussions sur les conditions de travail et sur la prise en charge des personnes âgées, un travail « à flux tendu », « des choses du quotidien qui ne sont pas faites » comme « les douches et les bains qui ne sont pas pris comme ils devraient l’être », « la durée des repas qui est limitée sinon on ne peut pas faire manger tous les résidents », « la marche qui ne se fait pas comme elle devrait »…la qualité baisse mais, « la part financière supportée par les usagers et les familles augmente tout le temps » indique le syndicat. Mais ce n’est pas tout poursuit le syndicat, qui alerte sur des personnels d’Ehpad au bout du rouleau : « Jamais on n’a atteint un écœurement aussi important de la part des agents », « Ils ont l’impression de travailler à la chaîne. C’est plus qu’une impression, c’est un vécu. ». La CGT affirme que « les maladies professionnelles et les accidents du travail sont en augmentation », sans parler des salariés « qui travaillent sous antidépresseurs ». (source http://www.lamontagne.fr/aurillac/social/2016/11/07/la-cgt-appelle-a-la-greve-dans-les-ehpad-le-10-novembre_12142509.html)

SUD confirme avoir fait le même constat quant aux dégradations des conditions de travail malgré des augmentations de tarifs et même de profit dans tout le secteur privé.
Il est temps d’en finir avec l’approche purement financière de la santé et du médico-social qui crée un système maltraitant pour la personne âgée comme pour le personnel. Ce système tend à banaliser le service minimum et engendre une routine dans le mal être des agents.

competitivite

sous-effectif

Actu sociale, BTHE, CHSCT, Conditions de travail

Allo les CP ? Mais que vous est-il arrivé ?

Allo les CP ? Mais que vous est-il arrivé ?
Soutenir notre pétition pour des CP plus humains et plus dignes :

https://goo.gl/forms/8YfQ2RtqD4iKMJ1N2

Depuis le lancement fin septembre de notre pétition en ligne, signée par de nombreux salariés, (personnel des sites ou des sièges, directions comprises, et de toutes catégories professionnelles confondues), il semble que le groupe a revu les conditions de contraintes qui pesaient sur la pose de la 4éme semaine de CP, et que plusieurs procédés qui mettaient particulièrement en tension les salariés ont cessé ou diminués selon les sites.

Avant cela, Sud Santé Sociaux avait porté le probléme en CE, par voie de communiqué, avisé la plupart des directions de site là dessus, et accompagné plusieurs Délégations de Site qui étaient confrontées au probléme. Pour nous, la problématique doit être abordée quant aux incidences sur les conditions de travail et la santé des salariés, puis au regard du droit. La situation a été porté également à la connaissance d’inspections du travail. Pour tous les salariés signataires de la pétitions, les commentaires laissés avec la pétition sont particulièrement révélateurs.

Si la situation depuis semble avoir suivit une meilleur voie ça et là, il n’est pas sûr du tout que les contraintes dénoncées soient définitivement écartée partout ou qu’elles ne reviendront pas par une autre porte… Nous invitons donc l’ensemble des OS, des élus et des salariés à la plus grande vigilance et à nous tenir informés des situations sur leur site.

Rappel du communiqué de Sud Santé Sociaux en CE, le 20 septembre dernier (dont beaucoup de directions de sites ont eu copie) :

Depuis mi-mai 2016, de nombreuses tensions sont apparues autour des conditions de poses de Congés Payés touchant de nombreux sites.
C’est ce qui a motivé Sud Santé Sociaux à lancer une pétition visant l’ensemble des personnes concernées.
En cause, une exigence, ou recommandation, de la direction générale sur les poses de congés payés annuels.
Des durées minimales à 18 jours et des périodes de congés imposées qui bousculent des usages locaux et réduisent les disposition de la convention collective (réduction d’un mois de la période été, et augmentation du nombre minimum à poser sur cette période).
La 4éme semaine elle aussi imposée sur une période raccourcit. Ne laissant plus qu’une seule semaine de congés pour couvrir toute la période de janvier à mai 2017.
Tout cela sans consultation ni information préalable des représentants du personnel.
Le CE a signalé le probléme en juin 2016 mais pour la plupart des sites cela n’a rien changé.
Les impacts négatifs sur le climat social, sur les RPS, sur le soin, et sur le service aux personnes accueillis ou soignés sont considérables.
Au delà des aspects réglementaires liés aux Congés Payés, ce sont les raisons qui ont motivé l’entreprise qui nous questionnent dans la mesure où pour nous cela ne répond pas à des raisons de service mais à des enjeux financiers.
Nous attendons donc de la direction qu’elle clarifie ses intentions, qu’elle reconsidère toute disposition défavorable au service et au personnel et qu’elle en avise sans ambiguïté l’ensemble des directions de site.

Fin du communiqué

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Pistes de réflexion :

Et le Salarié dans tout ça ?
Doit-il être perçu comme un coût, une charge, qui pourrait être comprimée au risque d’une maltraitance envers l’ensemble du personnel ?

Et le Résidant dans tout ça?
On peut dire qu’il est devenu secondaire, au vu des conséquences que les intérêts financiers font régulièrement peser sur la qualité du service.

Et le syndicat Sud dans tous ça?
Il continue, à défendre vos intérêts, et à défendre aussi la prise en charge des Résidents et de leurs Vies. Laissons à d’autres les jeux des courbes, des actions et des dividendes, c’est peut être de leur âge, pendant ce temps, nous nous soucions d’abord et surtout du grand âge et de tous ceux qui le prennent en charge.

Et les directions de sites dans tout ça ?
Elles aussi ont subit cette obligation pour leurs congés personnels au même titre que leurs salariés. Elles ont écopé bien souvent, d’une gestion plus que difficile et parfois même catastrophique, vu le nombre de titulaires en congés et, par effet de vase communicant, le manque de vacataires disponibles.

Les directions qui ont le plus abondé dans le sens de cette directive, pourront (peut être) se consoler au moment de la prime d’objectif… D’autres pourront se consoler avec leur conscience et leur estime d’avoir privilégié sur leur site l’humain et la qualité de service avant des profits (qui ne retombent même pas sur site). Et, comme pour faire oublier ce que le personnel des Sièges et Direction ont subit, ils ont pu recevoir ce mois-ci (3 mois après les NAO) une note leur présentant les nouveautés de ces NAO.

Soutenir la pétition : https://goo.gl/forms/8YfQ2RtqD4iKMJ1N2

Actu sociale, BTHE, CHSCT, Conditions de travail, Métiers, témoignage

Mauvaises conditions de travail en EHPAD : L’étude de la DRESS

Une étude financée par la DRESS s’intéresse (enfin) aux conditions de travail en EHPAD
Mais ce n’est qu’un début !
Vous aussi, engagez-vous, rejoignez-nous, et soutenez-nous en faveur de l’amélioration perpétuelle des conditions de travail.

A l’image des gréves qui ces dernières années se sont multipliées dans les EHPAD, et qui portent presque toujours sur les conditions de travail, le sujet méritait bien une étude, sans oublier pour autant la souffrance et le mal être qui prolifèrent dans les cliniques et les hôpitaux publics ou privés.

Certainement insuffisante dans ses visés, cette étude ainsi restituée présente certes la pénibilité et les conditions dégradées des personnels d’EHPAD mais comme un quasi état de fait et sans chercher de réelle alternative de fond aux problémes, sinon les clefs de la « supportabilité ».
Il n’y a pas là de recherche pour lutter contre les causes (les manques d’effectifs, les cadences infernales, les quêtes de profitabilités toujours plus poussives, etc) et le personnel n’est presque que le cobaye d’une étude qui analyse sa résistance à la pénibilité et les mécanismes qui lui permettent de la supporter.
C’est tellement plus facile que de dénoncer ou remettre en cause ce qui dans le système est le plus nuisible à la santé…

Comme s’il ne fallait surtout pas interpeller les décideurs, les directions, les tutelles, les pouvoirs publics, celles et ceux qui ont le pouvoir d’agir sur les causes… Comme s’il ne fallait pas même empêcher les causes, mais juste voir comment le personnel peut s’y adapter.

On notera au passage les qualités du personnel que relève cette enquête : entraide, solidarité, un investissement individuel fort, l’attachement à son métier, etc.
A lire l’étude, on en oublierait presque qu’il existe pourtant des hiérarchies et des directions générales, comme si le personnel n’était livré qu’à lui même.

La commande de l’étude était apparemment trop peu motivée à améliorer les conditions de travail en EHPAD, ou alors les attentes n’étaient pas encore assez matures pour révéler les vrais besoins du secteurs.
Mais s’agissant là d »une des premières études d’envergure à s’intéresser (enfin) aux conditions de travail en EHPAD, ça reste encourageant pour nous qui sommes depuis si longtemps engagé à lutter contre les mauvaises conditions de travail et leurs causes. Voilà donc qui appellera surement d’autres études.

Actu sociale, Conditions de travail, Convention Collective du 18 avril 2002, droit du travail

Pétition en faveur de salariés Korian : Pour un accès aux Congés Payés plus humain et plus digne.

Communiqué de Sud Santé Sociaux au CE Korian Ehpad Nord du 20/09/16 :

Depuis mi-mai 2016, de nombreuses tensions sont apparues autour des conditions de poses de Congés Payés touchant de nombreux sites.
C’est ce qui a motivé Sud Santé Sociaux à lancer une pétition visant l’ensemble des personnes concernées.
En cause, une exigence, ou recommandation, de la direction générale sur les poses de congés payés annuels.
Des durées minimales à 18 jours et des périodes de congés imposées qui bousculent des usages locaux et réduisent les disposition de la convention collective (réduction d’un mois de la période été, et augmentation du nombre minimum à poser sur cette période).
La 4éme semaine elle aussi imposée sur une période raccourcit. Ne laissant plus qu’une seule semaine de congés pour couvrir toute la période de janvier à mai 2017.
Tout cela sans consultation ni information préalable des représentants du personnel.
Le CE a signalé le probléme en juin 2016 mais pour la plupart des sites cela n’a rien changé.
Les impacts négatifs sur le climat social, sur les RPS, sur le soin, et sur le service aux personnes accueillis ou soignés sont considérables.
Au delà des aspects réglementaires liés aux Congés Payés, ce sont les raisons qui ont motivé l’entreprise qui nous questionnent dans la mesure où pour nous cela ne répond pas à des raisons de service mais à des enjeux financiers.
Nous attendons donc de la direction qu’elle clarifie ses intentions, qu’elle reconsidère toute disposition défavorable au service et au personnel et qu’elle en avise sans ambiguïté l’ensemble des directions de site.

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Nous reprenons ci-dessous sur ce blog le texte intégrale de la pétition. Pour soutenir cette pétition, vous devez compléter le formulaire en vous rendant sur la page : Cliquez sur ce lien pour accéder à la pétition en ligne. Et partagez cet autre lien par e-mail, SMS ou réseaux sociaux pour inviter d’autres personnes à soutenir cette pétition : https://goo.gl/forms/8YfQ2RtqD4iKMJ1N2.

cp

Les Congés Payés OUI !
Les congés Forcés Non !
En complétant le formulaire ci-dessous de cette pétition :

Je manifeste mon incompréhension face aux procédés de la direction concernant les poses et les prises de congés payés depuis mai 2016. Je me déclare solidaire de tout salarié, quelque soit sa position hiérarchique, victime de tels procédés.

Je manifeste mon opposition à des pratiques managériales qui ne servent pas les besoins du terrain, des salariés, des patients et résidents, des pratiques autoritaires qui pressurisent l’ensemble d’une chaine hiérarchique dont la cohésion est essentielle à la bonne marche de l’entreprise.
Je témoigne tout mon soutien tout salarié dont les vacances ont été ou seraient gâchées à cause de lubies managériales.
J’affirme qu’il ne faut pas perdre sa vie à la gagner et que chacun doit pouvoir jouir pleinement de ses congés payés durement acquis.

Les faits :
Il a été imposé à de très nombreux salariés, tardivement et souvent avec insistance, de prendre leurs congés payés annuels de façon extrêmement contraignante ou litigieuse :

– 18 jours obligatoires à prendre avant le 31 septembre, (au lieu de 12 avant le 31 octobre permis par la
convention)
– Puis, la 4éme semaine à poser avant le 31 octobre (au lieu de la possibilité de poser les 3éme et/ou la 4éme avant le 31mai 2016 comme le permet la convention).
– L’obligation de ne pas partir à plus de 2 d’un même service sur la même période de congés, alors que vu le nombre de salariés par services et la période cible très réduite c’est souvent mission impossible.

En plus de tout ça, nombreuses propositions de salariés sont rejetées, bien qu’étant conformes aux consignes arbitraires et contraignantes, attendant des salariés qu’ils proposent d’autres dates.
Sur plusieurs sites, Il est demandé à de nombreux salariés de s’arranger entre eux (c’est à dire à plusieurs dizaines de salariés, sur une période très courte ).
En conséquence, c’est parfois impossible mais en plus c’est souvent source de tensions intenses au sein des équipes et même au delà.

Ça sonne pour beaucoup comme du congés gâchés, et donne la perception d’un caprice aussi soudain qu’injustifié, autoritaire et qui ne laisse pas le temps pour des vacances dignes de ce nom.

Tout aussi logiquement, cela dessert la cohésion et l’organisation du travail, ce qui défavorise les résidents ou les patients que nous servons ou soignons.

L’ensemble des directions d’établissements subissent pour leur compte la même exigence arbitraire, néfaste pour le personnel mais aussi néfaste pour le service client qui constituent pourtant le cœur d’activité du groupe Korian.

Toutes les informations que vous indiquez dans le formulaire de pétition ci-dessous ne seront invisibles en ligne et ne seront pas rendues publiques. Seul les sections Sud Santé Sociaux Solidaires émettrices de cette pétition auront vu sur ces donnée. A terme, cette pétition pourra être remise aux ministères du travail, de la santé, de l’économie et de la justice pour solliciter leur intervention et pour les alerter, parmi d’autres maux, sur ce que leurs mauvaises lois, « Macron », « Travail » ou autres peuvent engendrer dans l’entreprise sur des milliers de salariés.

Pour soutenir cette pétition, vous devez compléter le formulaire en vous rendant sur la page : Cliquez sur ce lien pour accéder à la pétition en ligne.

austerite-cp