Nous étions mobilisé-es il y a bientôt un mois pour défendre la liberté d’expression à Korian. Nous le disions dans un précédent article de ce blog, “la mobilisation continue, les menaces de sanctions disciplinaires à l’égard de trois de nos militantes ne sont pas levées.” Vous êtes nombreuses et nombreux à nous interroger, “un mois après où en sommes nous” ?
Tout d’abord rappelons rapidement l’affaire. Trois représentantes du personnel du syndicat SUD Santé Sociaux ont alerté l’employeur concernant des problématiques de maltraitances dans l’établissement Korian Villa d’Azon (89) il y a plusieurs mois. Plutôt que de mettre en oeuvre des mesures correctives, l’employeur mène une enquête interne à charge. Les trois représentantes du personnel sont alors menacées de sanctions disciplinaires : deux sont menacées de sanctions et une de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement.
Vous pouvez aussi lire la déclaration des élu-es au Comité d’entreprise “Non à la discrimination Syndicale et l’acharnement contre les élus”
La situation à la mi-mars est la suivante.
Deux représentantes du personnel ont reçu pour l’une un avertissement et l’autre 4 jours de mise à pied. La troisième représentante est toujours mise à pied dans l’attente d’une décision concernant son éventuel licenciement. Pour SUD Santé Sociaux, faire une différence de traitement entre les trois représentantes du personnel c’est tenter le classico “diviser pour mieux régner”. Pas de pot, le “S” de “SUD” signifie “Solidaires” : on ne va pas se laisser faire et continuer à nous mobiliser.
Pour licencier une salariée représentante du personnel, il faut l’avis du Comité d’Entreprise. Mais la consultation du Comité d’Entreprise ne se passe pas aussi bien que prévu… pour Korian. En effet, malgré le forcing de Korian, le C.E pense majoritairement que les pièces fournies sont insuffisantes pour rendre un avis. Patron revoit vite ta copie ! Oui le “U” de “SUD” signifie “Unitaires” ce qui signifie que nous n’hésitons pas à faire front avec les autres syndicats.
D’ailleurs un délégué syndicale CGT Korian est aussi sur la sellette à Perpignan. N’hésitez-pas à le soutenir. Nous vous donnons aussi RDV le 19 mars avec les syndicats SUD, CGT et FO de la santé et du médico-social. Les EHPAD et l’aide à domicile seront au rdv !
Par ailleurs, une salariée représentante du personnel est une “salariée protégée”. Pour procéder à un licenciement, il faut donc l’autorisation de l’inspection du travail. L‘article R2421-4 du code du travail prévoit que “l’inspectrice du travail procède à une enquête contradictoire”. Elle est en cours. Pour SUD Santé Sociaux donner du crédit à un tel dossier monté de toutes pièces ce serait donner “carte blanche” à Korian pour empêcher toute expression des salarié-es.
Entre l’avis du C.E et la décision de l’inspection du travail, nous devrions avoir plus d’informations à la fin du mois d’avril.
Pour continuer la mobilisation
D’ici là, quoi de mieux pour soutenir que de signer et faire signer notre pétition – Stop à la répression antisyndicale et défendons la liberté d’expression à Korian ?
Nous avons reçu de nombreux témoignages de soutien ou de situation problématique depuis notre blog. Merci à tous et à toutes, nous allons vous répondre ! Le “D” de “SUD” est pour “Démocratique” après tout.
Et pour montrer que nous ne nous laissons pas intimider, nous allons continuer à développer un syndicalisme de lutte pour notre liberté d’expression et nos salaires, pour nos conditions de travail qui déterminent les conditions de prise en charge des résident-es. Cela se fera avec vous, les élections professionnelles auront lieu à la mi-novembre 2019 à Korian. Nous préparons la campagne : c’est le moment de vous manifester, défendre et conquérir de nouveaux droits à Korian !
Pour faire un bout de route avec SUD Santé Sociaux, contactez votre syndicat départemental le plus proche grâce à notre annuaire en ligne.
SUD Salarié-es Korian 