Plus le déni est fort, et il l’est, plus il faut être nombreux pour crier fort et pour dire halte, sans quoi ça pourra toujours être pire, pour quelque poignée de profits ou d’économies de plus. Surtout qu’en été avec les congés et les remplacement au lance pierre, c’est souvent pire..
L’article ci-dessous est repris du journal 20minutes.
C’est une réalité que personne ou presque ne veut voir, bien cachée derrière les portes des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, les fameux Ehpad. Des Ehpad où le personnel en sous-effectif chronique est pour ainsi dire devenu la norme et où le temps accordé aux résidents et aux soins dont ils ont besoin en est réduit à peau de chagrin, avec des aides-soignants lessivés par une charge de travail toujours plus grande.
Cette omerta généralisée, une dizaine d’aides-soignantes de la maison de retraite Les Opalines, à Foucherans (Doubs), tentent de la briser : elles ont entamé une grève il y a plus de cent jours maintenant, dans l’espoir de faire entendre leur voix et sortir d’une situation qui n’est plus tenable. Un mouvement social qui est sorti cette semaine de son quasi-anonymat après la publication d’un long article par Le Monde.
Toilette expresse et bas salaires
Car en pratique, ce n’est pas joli joli. Une dizaine de minutes, montre en main, c’est souvent la cadence infernale que doivent tenir les personnels en Ehpad pour faire sa toilette à un résident. Des résidents que, « faute de temps, on munit pour les moins mobiles d’entre eux d’une protection pour qu’ils se fassent sur eux parce qu’on est trop peu pour avoir le temps de les accompagner trois fois par jour aux toilettes », déplore Vanessa, infirmière coordinatrice dans un Ehpad.
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