Une bonnes nouvelle pour toutes celles et ceux qui veulent du changement et qui veulent aller mieux : SUD Santé Sociaux Solidaires est engagé et partie prenante de ces élections dont le 1er tour de vote à lieu le 8 mars prochain.
Les salariés qui seront bientôt appelés à voter (et pour certains à se porter candidats) doivent comprendre les enjeux et les conséquences de ces élections qui poseront le cadre pour au moins 4 ans et qui devraient permettre :
– Soit se donner les moyens d’instances et de représentants du personnel pour améliorer les Conditions de Travail, l’Entreprise, les Salaires, les Carrières, l’Emploi, les Congés, la Santé, etc. Bref des instances et des élus qui pourraient concrètement améliorer la Vie des Salariés.
– Soit de ne rien changer et de continuer comme avant avec les mêmes syndicats et les mêmes représentant mollassons ou bruyant (mais juste pour faire du bruit avant de mieux s’arranger en coulisse).
Au travers du récent protocole préélectorale voulu par la direction de l’entreprise et par 6 organisations syndicales, ainsi qu’une série d’accords précédant *, une troisième perspective esquisse ce que nous assimilons à un sérieux recul du droit et de la représentation des salariés. C’est la raison pour laquelle nous avons refuser de signer cet accord, « du pire » dirons nous, signé par d’autres après que la direction et d’autres syndicats rangées du même côté n’aient pas retenues les meilleures possibilités permises par le droit que nous soutenions pour améliorer le représentation quotidienne des 20 404 salariés de l’entreprise ainsi que leurs conditions.
Certains syndicats, tel l’UNSA, sont fiers d’inonder chaque établissement d’un courrier de propagande par lequel ils se félicitent d’avoir soutenu et signé la proposition patronale, obtenant ainsi 4 CE pour toute la France au lieu d’un CE pour chaque site qui serait rattaché à un grand CE central.
Indirectement l’UNSA se félicite donc d’avoir détruit des dizaines de CE existant et empêché prés de 380 établissements de disposer du leur propre. Mais ils n’ont pas agit seuls.
Les syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, signataires eux aussi du protocole, sont tout aussi complices et responsables que l’UNSA quant à cette casse de proximité des moyens de défense du travail et de représentation des salariés.
La direction négociante, sensée être proche (géographiquement parlant) de ses collègues directes et de leurs conditions, sinon concernée par le sort plus général des 20 404 salariés de France, n’a pas eu non plus de scrupule à proposer la même chose, ni même à priver tous les sites des sièges et tous leurs salariés d’un CHSCT pour chaque site distinct… Les Burn-out, le Stress, et autres Risque Psychosociaux sur les sites des Sièges n’ont donc plus qu’à bien se tenir loin d’une instance qui ne sauraient les voir…
Ceci est à l’image à nos yeux de l’ensemble de ces négociations, sensées, dit-on, favoriser les salariés, alors qu’elles favoriseraient avant tout des syndicalistes pantouflards, confinés au rôle autrement glorieux de gérant de chèques cadeaux (ou des œuvres sociales comme on dit) plus gros, grande victoire promise par la fusion… Ce rôle, dans le droit français, n’est pourtant pas sensé éclipser ou diminuer la représentation dans son ensemble ou encore la capacité à agir au plus prés des salariés en faveur de meilleurs conditions, de meilleurs revenus et d’organisations meilleures pour tous et toutes
Pour SUD Santé Sociaux Solidaires, un autre monde du travail est possible et surtout il est nécessaire. C’est cette nécessité qui pour nous est et doit être au cœur des enjeux, et nous comptons sur chaque salarié pour jouer son rôle d’électeur dans cette perspective là et non en faveur des intentions patronales rampantes et distillées en filigranes au travers des séries d’accords récents.
Combien de salariés de l’entreprise trouvent aujourd’hui que le travail, son exercice et ses conditions sont meilleurs qu’avant la fusion ?
Combien aurait envie de prendre les mêmes et de recommencer dans les même conditions ou dans des conditions pires pour 4 ans?
Qui croirait qu’il suffit de se taire et d’attendre les bonnes grâces dirigeantes pour que le monde du travail aille mieux?
L’avenir digne de ce nom ne peut se faire sans vous, alors n’attendez plus, sentez concernés, acteurs, solidaires, unis et déterminés, force de proposition auprès d’un syndicat et de portes paroles de confiance.
* Les accords dits « des négociations Post Fusion », Dialogue Social », ‘Reconnaissance UES Korian » où n’ont d’ailleurs été conviés que 4 syndicats, ont été négociés pendants 2 ans suite à la fusion Korian-Medica avant de découler sur le protocole préélectoral actuel.
Il est nécessaire d’avoir des élections et des représentants mais les conditions dans lesquelles tout ça a été organisé et le modèle retenu sont très loin de nos attentes en faveurs des milliers de salariés Korian.