Cité par Hospimedia, cette déclaration d’Anne Taquet venait ponctuer l’introduction de la réunion extraordinaire du comité d’entreprise Medica le 23 avril alors que le redressement fiscal dont a fait l’objet l’entreprise « excusait » le non versement de la participation à des milliers de salariés du groupe Korian.
Mais le même principe de na pas subir le défaut de management peut s’appliquer a bien d’autres situations que subissent les salariés :
– la pénibilité, les non remplacements parce que le taux d’occupation a baissé, le non paiement de pauses non prises ou dérangées faute d’une organisation ou de remplacements pas à la hauteur, etc..
Si la mauvaise gestion fiscale doit priver de participation les salariés qui n’y sont pour rien, si la profitabilité est à ce prix là, est ce que les condamnations Prud’hommales aussi devraient impacter à la baisse les parts de revenus des salariés… Il n’est pas acceptable que le coût des manquements de certains dirigeants de l’entreprise puisse se payer sur le dos de son personnel ! Plutôt éponger les pertes du côté des actionnaires ou sur les salaires des dirigeants.
Sur la gréve au Champ de Mars * un autre article Hospimedia que nous commentons ici répond mieux que les négociations :
« Plus que de la réorganisation du travail, c’est une meilleure organisation de l’établissement qui est envisagée« , explique Monique Rolland, directrice des ressources humaines pour Korian-Medica. Pour pallier les dysfonctionnements, sont notamment prévus : la mise en place de fiches d’événements indésirables pour étude hebdomadaire (existantes mais non utilisées jusqu’alors) ou encore la rémunération des temps de pause non effectués »(ouf, il était temps..!!).
* Notons, contrairement à ce qu’indique Hospimedia que le protocole n’a pas été signé par les salariés… mais seulement par la déléguée syndicale CGT et contre la volonté de la majorité des grévistes (toutes appartenances syndicales confondues). Pas de signature de fin de conflit pour SUD donc parce que la démocratie et parce que les réponses apportées sur des demandes essentielles ne sont pas à la hauteur des attentes des grévistes. Quant à la rémunération des temps de pauses telle qu’énoncée au protocole, elle est conditionnée a un tel parcours du combattant hiérarchique que la fin de la corvéabilité gratuite n’est semble-t-il pas encore pour demain… Idem pour le paiement rétroactif de plusieurs centaines d’heures de travail non rémunérées ces dernières années.
Les grévistes du Champ de Mars ne prétendent pas à l’exclusivité ou au monopole des situations anormales. Mais puisque les réponses salariales sont systématiquement repoussées au motif de la nécessité pour l’entreprise d’une harmonisation groupe (les améliorations doivent pouvoir s’appliquer à tous les établissements), SUD et les grévistes du Champ de Mars sont fiers de non seulement défendre leur dignité professionnelle mais aussi d’agir du même coup en faveur des milliers de salariés Korian-Medica.