Le frein de la bientraitance s’appellerait-il finance?
5 syndicats protestent contre le projet de fermeture de l’EHPAD du CASVP et ont appelé à la grève.
Un ensemble acquis par la ville de Paris au début du XXème siècle à la suite d’une donation et qui pouvait être considéré comme un idéal de séjour pour des personnes âgées non fortunés pourrait fermer au profit d’opportunités plus rentables.
Le 2 avril 2015, un rassemblement d’une cinquantaine de salariés avait lieu devant l’hôtel de ville de Paris, en soutien à l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) du Cèdre bleu, à Sarcelles qui est menacé de fermeture.
Cette maison de retraite de la mairie de Paris accueille actuellement 162 résidents et emploie 175 salariés, c’est un taux d’encadrement de 1,08 personnel pour 1 résident, ce qui est très supérieur à ce qui se pratique dans bien des établissements. Elle est située au cœur d’un immense parc de 8 hectares dans le quartier du village. Coût du séjour 2000 à 3000 euros par mois.
La mairie de Paris va-telle obliger près de 200 personnes âgées à déguerpir de leur logement ? D’après les syndicats, le projet évoqué par la direction de cet établissement qui dépend du Centre d’action sociale de la Ville de Paris (CASVP), conforte des rumeurs persistantes depuis plusieurs mois.
» D’autres établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont été rénovés, pourquoi pas celui-là ? »
Pour la mairie de Paris, la maison de retraite serait vétuste, et pas assez rentable. La ville de Sarcelle s’intéresse quant à elle au rachat du parc. Bien que le député-maire assure que « L’objectif est de maintenir une maison de retraite à cet endroit », on voit bien qu’il y a des .
Un ensemble architectural central (surnommé le château) a été entièrement vidé il y quelques années. Puis ça a été le tour de plusieurs ailes du bâtiment principal. Qui dit moins de pensionnaires dit aussi moins de rentabilité. En janvier, le tarif journalier a donc augmenté de 10 euros, « On a l’impression que la direction veut inciter les gens à partir d’eux-mêmes en agissant de la sorte », soupire une aide-soignante. Une dizaine de départs aurait déjà été enregistrée depuis le début de l’année 2015.
Les syndicats ne baissent pas les bras. « Où sont le « Nouveau Paris Solidaires » et la « Lutte contre la grande exclusion » revendiqués par la municipalité ? » ont-ils demandé.
Mais, derrière cette fermeture pourrait se cacher une simple histoire d’argent car la mairie qui cherche coûte que coûte à économiser sur son budget de personnel, pourrait à cette occasion supprimer les 175 emplois publics du CASVP affectés à Sarcelles avec dans la foulée « la dispersion contrainte des agents sur les postes vacants à Paris », affirme l’intersyndicale. D’ailleurs, des menaces pèsent aussi sur d’autres maisons de retraites (celles de Bondy et de Cachant), permettant de grapiller 450 emplois supplémentaires.
Mais il pourrait y avoir d’autres moyens pour renflouer les caisses municipales. « Sacrifier un patrimoine comme celui-ci, c’est du gâchis. Avec des moyens en plus, on en ferait un site exceptionnel », déclare amère une aide-soignante.
Évidemment si l’on fait partir des vieux sans le sou, le site de Sarcelles serait plus exceptionnel encore, non ? Dans ce cas, on imagine déjà que quelques promoteurs immobiliers pourraient se frotter les mains. L’argent de la vieille ?



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