A relayer à vos connaissances, salarié-e-s ou usagers qui sont en droit de connaitre les chevaux de bataille de leurs employeurs ou vendeurs de santé. (Le lien à partager : Communiquer de presse ). Chiches pour une gréve illimitée des actionnaires ou du zèle des patrons ?
Extrait :
Après les médecins et les spécialistes, le patronat de la Fédération Hospitalière de France (hospitalisation privée lucrative) part en guerre contre le projet de loi santé. Elle vient d’annoncer qu’elle levait son préavis de grève illimitée de ses 1100 cliniques privées le 5 janvier 2015. SUD Santé Sociaux dénonce la pression des patrons portée contre les salarié-e-s « invité-e-s » les jours de grève patronale à poser des récupérations ou des congés si elle avait eu lieu. La manœuvre n’avait qu’un seul but : limiter l’incidence de leur grève sur leurs profits et ceux des actionnaires !
Si la Fédération SUD Santé Sociaux ne soutient pas ce projet du gouvernement qui suscite de forts mécontentements elle s’interroge néanmoins sur les motivations de la FHP à s’opposer à ce projet et ne cautionnait donc pour autant ce mouvement.
En effet, dans son rejet du projet de loi, la FHP prend notamment position contre l’instauration de 5 obligations à remplir par les établissements de santé privés dans le cadre de la procédure d’habilitation ; en particulier, l’interdiction pour certains médecins de pratiquer des dépassements d’honoraires… Plutôt que de contester les dépassements d’honoraires dans le service public, les patrons du privé lucratif veulent pouvoir en faire autant et plus. La FHP n’est pas pour la défense de l’Etat-solidaire, elle se positionne clairement pour un « Etat-profits » : le leur ! La FHP, malgré son odieuse campagne médiatique, ne se pose ni en défenseuse des usagers et usagères ni des salariés-e-s.
Les malades sont impuissants face à la qualité du service reçu au regard du prix payé (manque de moyens, de personnels, de formations, etc.), la FHP n’a cure du système de santé proposé, ni de la question des salaires (hormis bien entendu le revenu des mandarins et des actionnaires) comme elle n’a cure des conditions de travail des salarié-e-s en prônant un retour aux 40H sans augmentation de salaire !
Cette grève n’était pas celle des salarié-e-s et ce mouvement n’aurait pas défendu leurs intérêts ni ceux des patient-e-s. SUD Santé Sociaux dénonce cette idée de grève des patrons qui n’ont pour objectif que la satisfaction de leurs actionnaires.
Pour SUD Santé Sociaux l’annonce du patronat de lever leur préavis de grève ne change rien aux inacceptables pressions exercées sur les salarié-e-s et SUD restera attentif à ce que cela ne se reproduise pas. Sud Santé Sociaux rappelle l’illégalité de ces pressions et invite les salarié-e-s à y résister collectivement en lien avec leurs organisations syndicales d’établissement.