Un cri d’alarme qui poussent les directeurs de maisons de retraite a demander 100.000 emplois supplémentaires ainsi qu’une aide de 3,5 milliards d’euros au gouvernement.
D’après un article de RTL.fr « 9 maisons de retraite sur 10 n’ont pas les moyens d’accueillir leurs pensionnaires dans de bonnes conditions ». La journaliste cite l’AD-PA, l’Association des directeurs au service des personnes âgées, qui fait état d’alertes régulières depuis des années de la part des associations de familles.
Ces associations de familles estiment que le nombre de cas de « maltraitance institutionnelle », c’est-à-dire non pas des coups intentionnels mais une maltraitance par manque de moyens, explosent. La Fédération nationale des associations de personnes âgées en établissements et de leurs familles, recenserait une dizaine de cas par semaine.
En cause : Un personnel débordé
Une maltraitance que ni les familles, ni les personnels, ni les directeurs d’établissements ne veulent plus supporter. « Une personne qui arrive bien valide peut se dégrader en un mois », explique Raymond qui a placé sa femme malade en maison de retraite. Il raconte que des couches ont été mises à sa femme alors qu’elle n’est pas incontinente. Elle sera aussi attachée à un fauteuil roulant par manque de temps pour la faire marcher. Le personnel est débordé à tel point que personne n’accourt quand son épouse fait un malaise en plein milieu de la salle commune, raconte-t-il.
D’après Pascal Champvert, représentant de l’AD-PA, les témoignages sont quotidiens, des personnes âgées sont maltraitées en maison de retraite et les directeurs d’établissements le reconnaissent. « C’est de l’ordre d’une maltraitance sociale, mais que l’on n’accuse pas l’aide-soignante, l’infirmière ou le directeur parce que le problème est celui des pouvoirs publics qui empêchent aux directeurs de recruter davantage » explique-t-il.
Pour les maisons de retraite l’AD-PA demande en urgence 100.000 créations de postes, ainsi qu’une aide de 3,5 milliards d’euros.
Si les pouvoirs publics sont ainsi mis en cause c’est parce que les financements de postes par les ARS et Conseil Généraux sont jugés insuffisant pour suffire seuls au pourvoi du nombre d’effectifs nécessaires en établissements.
Si dans le privé à but commercial les bénéfices dégagés sont suffisant pour permettre des créations de postes plus important que ceux financés par les pouvoirs publics, nous déplorons malheureusement trop souvent le constat que bien des établissements qui en auraient pourtant les moyens ne dépassent pas eux non plus les seuils d’effectifs subventionnés.
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